Sujet: A regret avoué, peine dévoilée. Ven 22 Juil - 19:50
Un écrivain a dit, « On passe tellement de temps à regretter ce qu'on a fait qu'il est bien inutile de se donner la peine de regretter ce qu'on n'a pas fait... » Pourtant, Lukas regrettait autant se qu'il avait fait que se qu'il n'avait pas fait. Il regrettait d'avoir de nouveau couché avec son ex petite-amie, qui lui avait brisé le coeur il y a quelques années. Il regrettait d'avoir trahis Jaimie-Rose, pour la seconde fois. Et il regrettait aussi de ne pas s'être battu pour qu'elle reste. C'est seulement maintenant qu'il s'était décidé, qu'il avait bougé ses fesses de chez lui pour aller l'affronter. S'il prenait un vent ? Il reviendrait, encore et encore. A chaque fois, jusqu'à se qu'elle l'écoute et que, comme la première fois, elle lui pardonne. Pourquoi pas, après tout, espérer jusqu'à en crever ?
Lukas avait passé sa journée ici, dans la salle d'attente de l'hôpital. Après avoir fait du charme à la réceptionniste pour qu'elle accepte de masquer son prénom afin qu'il puisse rentrer dans le cabinet de Jaimie-Rose, il avait patienter. Autant dire que la journée avait été longue car il était là depuis très tôt le matin. Il commençait à avoir énormément mal au dos, là, calé contre le mur. Sans doute passait-il pour un fou, à fixer ainsi le plafond, songeant à tout se qui s'était passé dernièrement pour lui. C'était simple de charmer Jaimie. Ca l'était moins de se faire pardonner. Elle avait la rancune tenace mais, il ne perdait pas espoir.
Il commençait à se faire tard et il jetait de nombreux coups d'oeil à la réceptionniste, comme pour spécifier qu'il était encore là, à attendre comme un loque sur le carrelage dur et froid et le mur à crépit qui lui entaillait le dos. Finalement, elle lui fit un signe discret pour qu'il entre. Visiblement, c'était la dernière visite que Jaimie-Rose ferait pour la journée. Entrant dans la salle, il ferma directement le verrou. Non, il n'allait pas la séquestrer, juste qu'il ne voulait pas être dérangé et qu'il était également hors de question qu'elle prenne la fuite avant qu'il ait pu dire quoique se soit. « S'il te plaît, Jaimie-Rose, écoute moi. » Sa phrase, loin d'être implorante, car même s'il voulait rattraper les choses, il n'était pas du genre à implorer, signifiait tout de même qu'il tenait à se qu'elle reste, qu'elle ne parte pas. Et il savait, il en était certain, qu'elle le connaissait assez pour savoir que le ton de sa voix, signifiait clairement qu'il attendait qu'elle l'écoute sans hurler qu'il n'était qu'un con qu'elle ne voulait plus jamais voir.
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Sujet: Re: A regret avoué, peine dévoilée. Mer 27 Juil - 21:44
I CAN FINALLY SEE, THAT YOU'RE RIGHT THERE BESIDE ME
Mardi. Un jour ordinaire dans ma vie. Je sauvais les gens d’une mort certaine, lorsque je quittais le bloc mes jambes étaient en coton, je pleurais dans les cages d’escaliers puis je partais en consultation. Voilà ma merveilleuse vie, la vie dont j’avais toujours rêvé. Être dévoué à la médecine, guérir des gens de la maladie, tout faire pour éliminer toutes les tumeurs, infections & cancers qui puissent exister. J’étais effrayée par la mort, j’avais bien entendu peur qu’elle me frappe avant même d’avoir vécu mais, surtout, j’avais peur qu’elle frappe un proche. Qu’elle frappe Ella, Pacôme, Deborah, Elisa, Aaron, et j’en passe. J’avais peur qu’elle frappe mon bébé. Bien que je ne savais pas si l’avortement était la meilleure solution, je ne voulais pas qu’il meurt, même si aux yeux de la loi, il n’a pas d’identité, j’estime qu’il avait le droit de vivre. Et s’il devenait avocat ? Une sorte de justicier comme le très médiatisé maître Eolas, celui qui dit tout au haut ce que les gens pensent tout bas. D’ailleurs pourquoi je disais « il » ? Sa pourrait très bien être une très belle « elle » qui serait une danseuse étoile, l’ange de Paris qui danserait à pas de chats avec beaucoup de grâce. Oui, je ne pouvais pas m’empêcher de faire des plans, de m’imaginer ma vie avec ce embryon. Je ne cessais de m’imaginer le plus beau des scénarios, où Lukas me revenait, à genoux, pleurant, suppliant, demandant pardon pour le mal qu’il a fait & qu’il veut s’occuper de sa famille. Non, c’était trop beau pour que sa puisse se réaliser, Lukas était parti, il m’a laissé avec son enfant. C’était trop beau pour que je puisse former une vraie famille sans lui. Je ne pouvais pas décider de garder ou de me faire avorter de cet enfant sans qu’il ne soit au courant, que faire ?
14 heures : l’heure des consultations, jusqu’à 18 heures ! Les cas qu’on me donnait été d’un ennui, je les renvoyais avec quelques antibiotiques ou bien des prises de sang à faire. Les gens avaient vraiment peur de la maladie, une simple toux les faisaient aller voir leur médecin en espérant en ressortir avec une dizaine de médicaments… On pouvait très bien guérir sans médicaments, seulement avec de bons gestes & quelques huiles essentielles. J’étais plutôt pour ce genre de médecine, je n’étais pas une fan de corticoïde ou encore de décontractant musculaire, la maladie pouvait être psychologique parfois. En tout cas, mes nausées, sa ce n’était pas psychologique ! Mes patients devaient penser que je couvrais une gastro vu le nombre de fois que je suis parti vomir. Je prie un morceau de gingembre amer à la fin de la journée, sa m’arracha la bouche. Lorsque je me retourna pour prendre mon dernier patient, je vis le visage de Lukas. C’était quoi ce délire ?! Je recracha maladroitement ce que j’avais dans la bouche. Je ne verrais pas, Lukas se tenait devant moi, verrouillant la porte pour ne pas que j’échappe à la conversation qui allait avoir lieu. Apparemment, en vue de son regard, cela n’allait pas du tout me plaire. A peine avait-il dit « s’il te plaît », mon esprit devint négatif, je n’avais pas envie d’entendre ce qu’il allait me dire, je n’étais pas d’humeur, je n’étais pas de taille à entendre ce qu’il avait à me dire, que se soit sincère ou faux.
« Je n’ai pas envie de savoir ce que tu as à me dire, je dois rentrer d’accord ? »
Je parlais calmement mais fermement pour lui faire comprendre que je restais postée sur mes positions & qu’il avait intérêt à se pousser ! Je n’avais pas envie de me battre avec lui, j’étais fatiguée de me forcer à l’esquiver, fatiguée par ma grossesse, fatiguée de devoir toujours garder ce visage rempli de colère. Oui j’étais en colère, il m’avait trompé avec une autre femme alors que je lui appartenais, alors qu’il avait mon cœur entre ses mains, je me suis donné à lui. Je m’avança vers la sortie mais vit qu’il ne bougea pas. Je soupira, & reprit :
« J’ai des milliers de chose à faire plutôt que d’écouter des excuses qui vont sonner faux dans ta bouche. Surtout que je suppose qu’une belle paire de jambes doit t’attendre chez toi ? »
C’était plus fort que moi, je voulais montrer que cette situation ne m’atteignait pas mais en réalité, je brûlais de l’intérieur & j’avais besoin que sa explose mais, étais-ce le bon moment pour ça ?
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Sujet: Re: A regret avoué, peine dévoilée. Dim 31 Juil - 13:40
L'amour. On vous en parle depuis que vous êtes jeunes. On vous en parle dans les contes de fée, alors que le prince sur ce beau destrier viens sauver la belle princesse, on le voit dans les dessins animés, puis plus tard on en rêve comme dans ses contes. Pourtant, les contes ne racontent pas la vérité, l'amour fait mal, arrache le cœur, nous broie les entrailles. Il vous embrouille les idées, vous fait faire des gestes inconsidérés. L'amour est dur, complexe et douloureux. Surtout quand on semble l'avoir perdu. Lukas se retrouvait dans un profond désarroi. Il sentait qu'elle lui échappait totalement et même si au plus profond de lui, quelque chose ou quelqu'un lui criait de se mettre à genoux en la suppliant de lui pardonner, sa raison et sa fierté, elles, lui hurlaient de rester tel qu'il était, ce mec à l'air détaché qui ne courrait derrière les filles que par plaisir et non parce que cette fille était devenue une réelle obsession, une source de bien-être et de douleur à la fois. Tellement de pensées et sentiments contradictoire qui lui tordait l'estomac depuis plusieurs jours. Bien entendu comme il s'en était douté, elle l'envoyait paître sans prendre de gants. « Je n’ai pas envie de savoir ce que tu as à me dire, je dois rentrer d’accord ? » La main qu'il passait alors dans ses cheveux retomba mollement le long de son corps. La fatigue s'empara de lui et l'espoir vain qu'il avait longtemps eut à penser qu'elle lui pardonnerait commençait sérieusement à s'effriter, même s'il n'en perdait pas pour autant espoir. Un soupir las passa ses lèvres malgré lui. Lui qui arrivait tant à masquer certains sentiments, il était, cette fois-ci, en dehors de ses sentiers personnels. S'appuyant contre la porte, pour clairement lui faire comprendre qu'elle ne partira pas aussi facilement il murmura légèrement son prénom, toujours avec un air las mais plus déterminé. « Jaimie ... » A quoi tout cela rimait ? Pourquoi s'acharnait-il alors qu'elle avait clairement fait comprendre qu'il appartenait au passé ? Il était borné ? Un peu idiot surement, voir même vraiment très con. Trop déterminé également. Un mélange de tout ça sans doute. « J’ai des milliers de chose à faire plutôt que d’écouter des excuses qui vont sonner faux dans ta bouche. Surtout que je suppose qu’une belle paire de jambes doit t’attendre chez toi ? » Les derniers mots de Jaimie-Rose résonnèrent comme un poignard au coeur de Lukas. Mais, dans le fond, une partie de sa phrase était vrai, il n'était pas rare qu'une belle paire de jambes l'attendent, sauf que, depuis quelques temps, ce n'était plus des belles jambes qui l'attendaient mais la solitude pur et simple, le silence froid de son appartement et les lignes de cocaïne qu'il avait recommencé à prendre. Appelait-on ça la dépression ? Non. Bien sur que non. Il continuait de sortir, trop, tout le temps, chaque soir, comme si ça allait lui apporter quelque chose d'important. Relevant la tête vers Jaimie, il fronça légèrement les yeux. « Sauf que, tu peux pas partir tout de suite … je suis venu pour une consultation. C'est ton boulot de rester. » Lukas haussa les épaules et alla s'asseoir sur la chaise en face du bureau de Jaimie-Rose, si elle ne voulait pas l'écouter, alors il se servait de son boulot, et ça, il savait pertinemment qu'elle s'y soumettrait, elle s'accrochait trop à son boulot pour ça. Du moins le supposait-il. Faisant une moue, tandis qu'elle était encore debout derrière lui, il se tourna légèrement et fit se qui ressemblait à une grimace de douleur interprété avec brio. « J'ai des douleurs ici et là. Tu penses que c'est grave ? » Un léger sourire suivit cette phrase et il se remis dans sa position initial, fixant le siège vide de Jaimie, attendant. Il avait une chance sur deux. Si elle partait, il perdrait. Si elle restait, il avait encore une chance.
I CAN FINALLY SEE, THAT YOU'RE RIGHT THERE BESIDE ME
Lukas semblait vouloir que je reste, pourquoi fait-il tout ces efforts Il m’avait traité comme ces autres filles avec qui il couchait puis leur murmurait un bobard pour s’en aller le matin avec un croissant dans la bouche. On était certes resté ensemble pas mal de temps, je l’ai aimé sincèrement… J’assistais à toutes ses apparitions télévisée, l’encourageait dans la rédaction de ses chroniques, quand il me demandait quelques choses je le faisais… J’ai tout fait pour qu’il reste avec moi, absolument TOUT. Alors pourquoi a-t-il fallu qu’il aille voir ailleurs ? Encore aujourd’hui j’ai du mal à tourner cette page, j’ai du mal à comprendre ce que j’ai fait de mal. Je ne cesse de lui donner des excuses & de me rabaisser. Même lorsqu’il n’est pas près de moi, il me fait du mal. Je lui en voulait d’être si proche de la perfection, il m’avait rendu si folle de lui…
Alors que la conversation devait touché sa fin, je commençais à enlever ma blouse & il me dit : « Sauf que, tu peux pas partir tout de suite… ». Je marqua une pause, comment sa je ne pouvais pas partir ? Il n’allait pas me séquestrer ici toute la nuit ? Le pire dans tout ça c’est que personne ne s’inquiéterait pour moi si cela devait arriver… Les infirmières se contenterait de pousser la poignet & lorsqu’elles constateraient que la porte est fermé, chercherons une autre salle. Je poussa un soupire & alla accrocher ma blouse sur le porte manteau. Il n’avait rien à faire ici, ici on soignait des malades. J’en avais assez de perdre mon temps, sa me faisait mal de rester dans cette pièce avec lui, mal de voir que pour lui tout avait l’air d’aller bien, que sa vie sans moi était très bien. « Je suis venu pour une consultation. » Je me retourna vers lui, il était malade ? Maintenant qu’il en parlait, c’est vrai qu’il avait le teint terne & les yeux rouges ? Immédiatement je rechercha dans ma tête quels genres de maladies cela pouvait être : infection ? Bactérie ? Intoxication peut-être ? Je fronça des sourcils. Pourquoi n’avait-il pas consulté son médecin traitant pour ce genre de cas ? Après tout cela n’avait pas mal d’être grave… Ah, j’oubliais, c’était moi son médecin traitant ! Quelle nouille ! Lukas avait du oublier de déclarer son nouveau médecin traitant du coup, il pouvait aller voir n’importe quel médecin en ville. « C’est ton boulot de rester », la couleur était annoncé maintenant. Je devais m’occuper de Lukas, il savait très bien que j’adorais mon travail, nombre de fois que j’arrivais en retard à nos rendez-vous à cause d’un patient… Avant même que je puisse dire quoi que se soit, Lukas alla s’installer pour la consultation en face de mon bureau. Je baissa la tête, j’étais condamné à présent, j’avais la gorge nouée, j’avais envie de pleurer à cause de cette situation embarassante… Le père de mon enfant était entrain de m’attendre, « le père de mon enfant » sa sonnait bizarre pour Lukas. Lorsque je me retourna, Lukas afficha une grimace en douleur en appuyant sur sa côte gauche ainsi que sa poitrine. J’étais en droit de refuser, je pouvais très bien l’envoyer voir un de mes collègues mais, je n’avais plus envie de partir. Lukas, pour quoi j’avais pleuré plusieurs nuits était là à m’attendre. Je me laissa tenter par son invitation pour aller le soigner. Je mis mes cheveux derrière les oreilles et me retourna vers lui.
« Pour gagner du temps, je vais t’ausculter tout de suite, je suppose que tes antécédents médicaux n’ont pas changé ? »
Je parle ici de drogue, il était censé avoir arrêté de prendre des substances illicites depuis notre rencontre, faut dire que je l’avais sauvagement agressé ce jour-là… Je tappota sur le lit de consultation pour qu’il vienne s’asseoir ici.
« Il va falloir que… Tu enlève ton tee-shirt »
Il fallait que je reste professionnel sur ce coup. Je voyais défiler des dizaines de corps, sa c’était sûr & certain mais là, il s’agissait de celui de Lukas. Mes mains tremblèrent comme celles d’une adolescente qui doit prendre la main d’un garçon. Tout à fait ridicule n’est-ce pas ?
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Sujet: Re: A regret avoué, peine dévoilée. Mer 10 Aoû - 13:22
L'amour entraine la douleur. On ne survit pas à toutes les blessures, on ne sort pas indemnes de toute les épreuves. Les moments de joies peuvent être balayés par les blessures non guérites, les cicatrices douloureux et les cœurs brisés. Les larmes déchirantes et les mots meurtriers. Mais, les gens avaient cette facheuse habitude de ne retire que cela, les larmes, la douleur, le manque de confiance, occultant également les fous rire, les moments de tendresse et les sourires amusés. Les « je t’aime » murmuré, les regards complices. Tout cela, Jaimie-Rose les avait balayé d’un revers de la main sans soucis, a croire que finalement, leur relation n’était pas faite pour durer. Aux yeux de Lukas la confiance n’était qu’un sentiment qu’on pensait avoir en quelqu’un. En qui aviez-vous totalement confiance, sérieusement ? Bien sur, vous assurez qu’untel est le seul à qui vous avouez tout, mais, c’est que du blabla. Qu’est-ce qui vous prouvait que c’était la vérité ? Le pire, c’était sans nul doute que les espoirs de Jaimie allait encore s’abaisser, parce qu’il avait commencé à reprendre les substances. Il tentait d’éviter d’en prendre à chaque soirée, et il s’en sortait plutôt bien, mais, une ligne de coke de temps en temps l’avait parfois trop tenté face au désespoir dans lequel il se trouvait depuis qu’elle l’avait expédié à coup de pied de sa vie.
Il avait mentit quand à ses douleurs, mais, au moins ça lui laissait quelques minutes avec Jaimie, ne serait-ce que pour la revoir. Lukas ne savait pas trop si cela était dû aux effets de la drogue habituel ou tout simplement parce qu’elle était devenu un genre d’obsession mais, il savait qu’il ne pouvait pas la laisser lui échapper. Et même si elle était tombée dans les bas d’un autre, il s’en foutait comme de l’an quarante pourvu qu’il continue de penser qu’il ait une chance. « Pour gagner du temps, je vais t’ausculter tout de suite, je suppose que tes antécédents médicaux n’ont pas changé ? » Une légère grimace s’afficha sur son visage et il hésita à lui dire qu’il avait reprit. Mais, après tout pourquoi pas le lui dire ? Elle s’en fichait de sa vie pas vraie ? Alors elle ne réagirait pas. Enfin, ça c’était se qu’elle disait et Lukas espérait en son fort intérieur qu’elle aurait une plus vive réaction à cette ‘’nouvelle’’. D’autant plus qu’elle savait pertinemment que c’était elle qui lui avait fait arrêter la drogue. « Ils n’ont pas changés. En fait, j’ai … comment dire, reprit un peu de coke ses derniers temps. Mais, ça va, rien de grave hein. » Il avait prit un air totalement détaché, comme si ça n’avait rien d’important alors que lui-même savait que c’était une bête erreur, comme de coucher avec son ex. Mais, c’était le seul moyen qu’il avait pour se détendre ses derniers temps, alors il en profitait. « Il va falloir que… Tu enlève ton tee-shirt » Lukas lâcha un petit rire plutôt audible amusé par le ton que Jaimie avait employé, comme si elle était … nerveuse ? Gardant un sourire éternellement charmeur, il retira son t-shirt en prenant bien soin de la fixer, droit dans ses yeux azurés somptueux. Ne bougeant plus, se contentant de la fixer, ses yeux, sa bouche, les mains, elle. Il lui semblait que ça faisait des années qu’il ne l’avait pas vu et encore, il recherchait encore ce sourire qu’il ne voulait pas montrer. « Je voulais que tu saches … je sais que tu me détestes. » Lukas continuait de la fixer, comme si, dans le cas ou il détournait le regard, elle se dissolvait sur le sol pour ne jamais revenir. Hésitant à dire quelque chose, il continua de la fixer mais, il avait un air légèrement absent. Il le savait son égo risquait d’en prendre un coup … mais pour Jaimie, il pouvait faire un effort, non ? « Je resterais là à souffrir comme un fou uniquement parce que tu me l'auras demandé. Je ne sais pas se qui s'est passé pour toi depuis tout ce temps Jaimie-Rose mais, je veux juste que tu saches, que je ne t’oublierais pas. Jamais. » Reprenant son sourire habituel, il cessa de la fixer et reprit une position des plus décontracter, comme si ça phrase ressemblait à un « bonjour » habituel. Même si en vérité, il avait du mal à se sentir bien maintenant qu’il avait parlé.
I CAN FINALLY SEE, THAT YOU'RE RIGHT THERE BESIDE ME
Je savais quel genre de garçon était Lukas, le genre « aventurier ». Toujours à vous surprendre en vous montrant le dernier objet insolite qu’il s’est acheté, à vous rendre jalouse lorsque, sans même qu’il ne parle à une fille, celle-ci veut absolument que Lukas lui appartienne, à sembler toujours paisible, comme si rien ne pouvait le perturber. Lukas affichait toujours le même sentiment de satisfaction, ni plus ni moins. Il n’était pas du genre à dire ce qu’il ressentait & ça je le savais bien mais, bien desfois j’eus voulu lui soutirer ne serais-ce qu’un plus d’amour ou bien moins de peine, cela n’avait jamais abouti à quelque chose. Cet air malin qu’il affichait m’énervait, il se montrait parfait, j’avais du mal à lui reprocher quelque chose en dehors de sa fidélité. Pourquoi n’était-il affecté par la situation ? J’avais envie que sa lui fasse un mal un peu ? Que je ne sois pas la seule à souffrir de l’absence de l’autre… 7 mois & voilà ce que j’en soutirais ? Un sourire narquois ? Ce n’était pas juste, je ne devais pas porter seule la fin de notre relation, il comptait pour moi & je voulais de la reconnaissance de sa part comme un « merci de m’avoir supporter pendant ces longs mois » ou encore « Tu as changé ma vie ». Oui, j’étais trop optimiste mais, l’entendre dire ça m’aurait fait sentir bien, à savoir que ce n’était pas de ma faute s’il était parti voir ailleurs. Toujours de manière décontracté il me fit : « Ils n’ont pas changés. En fait, j’ai … comment dire, reprit un peu de coke ses derniers temps. Mais, ça va, rien de grave hein. ». Je me stoppa net à cette révélation, mais ça veut dire quoi « reprit un peu de coke ses derniers temps, mais ça va, rien de grave ? ». Sa avait toujours été une guerre permanente pour qu’il arrête mais il avait repris ? Avait-il fait semblant avec moi lorsqu’il me disait que sa le soulageait de ne plus prendre cette merde ? J’étais censée m’en ficher non ? Mais aujourd’hui c’était différent puisque Lukas devait me prouver que c’était bel & bien fini ses conneries de l’époque, pas pour moi mais, pour sa moitié de chair que je portais dans mon ventre depuis bientôt 3 mois. L’avortement n’étais plus possible à ce stade, et cacher mon ventre devenait de plus en plus difficile, je mettais des vêtements larges mais, lorsque je levais un peu trop haut les bras, celui-ci moulait mon ventre & on pouvait distinguer ma grossesse. Chaque jour je me concentrais sur mes faits & gestes pour ne pas me trahir, en permanence je devais m’empêcher de mettre ma main sur mon ventre, geste que je faisais tout le temps lorsque je me retrouvais seule avec Ella à l’appartement. Je ne fis aucuns commentaires sur cette « nouvelle » car, je n’étais plus censé m’en soucier…
Lukas retira son tee-shirt. Ma gêne semblait l’amuser & pourtant au fond ce n’était pas marrant pour moi, je devais m’efforcer de me concentrer. Lorsqu’on était ensemble, Lukas se mettait la plus part du temps torse nu. Au début de notre relation, dès que je le voyais sans tee-shirt je lui sautais dessus & nous faisions l’amour. Au fil du temps, je fus tellement habituée que cela ne me faisait plus cet effet-là. On connaissait le corps de l’autre par cœur, je savais où se cachait ses grains de beautés, sa tâche de naissance, le moindre de ses bleus… Mes tremblements cessèrent, je peux alors toucher du bout des doigts la peau de Lukas, je commença à appuyer doucement sur chaque cotes puis, sur sa clavicule. Il m’observait, il était entrain de me regarder & je me sentis mal à l’aise. Lukas avait pris possession de la situation, j’avais l’impression que j’étais une marionnette à ce moment-là. J’avais comme l’impression qu’on venait de me tirer une balle sur le poumon droit que je ne pouvais pas retirer, je devais avancer avec… « Je voulais que tu saches … je sais que tu me détestes. ». Qu’était-il entrain d’essayer de me dire ? Je ne daigna pas lever les yeux & posa mes mains sur sa poitrine, aucunes réactions, il était entrain de simuler ? Son regard devenait trop persistant, je me sentais tellement mal à l’aise que je compris que j’aurais du refuser de l’ausculter ! « Je resterais là à souffrir comme un fou uniquement parce que tu me l'auras demandé. Je ne sais pas se qui s'est passé pour toi depuis tout ce temps Jaimie-Rose mais, je veux juste que tu saches, que je ne t’oublierais pas. Jamais. » finit-il par lâcher d’un bloc. Mes yeux se posèrent alors sur lui, lui qui m’avait fixé, c’était à mon tour de le dévisager. Il avait l’air d’être dans ses pensées & pourtant, il avait dit sa comme s’il demandait à la boulangerie une baguette. C’était si déplacé, si osé. Ce n’était pas Lukas enfin, du moins c’est ce que je pensais jusqu’à ce que je me sente manipuler par lui… De belles paroles, toujours de belles paroles. Je n’avais pas envie de relever ce qu’il venait de me dire, sa me faisait trop mal de pouvoir espérer pendant quelques minutes que cela soit vrai, c’est trop douloureux pour que je puisse songer qu’il regrette vraiment. Je sentis la colère monter en moi, il était entrain de simuler une douleur pour que je puisse écouter ce qu’il a à dire. Moi, tellement naïve, je me suis jetée dans la gueule du loup… Je retira mes mains & serra mes poings.
« Idiot » avais-je réussi à articuler.
La colère avait pris possession de ma gorge, mes cordes vocales étaient tirés au maximum laissant une voix mi-fébrile mi-prise sortir. J’avais du mal à respirer, j’étais entrain de faire une crise d’angoisse. Je baissa les yeux, ils commencèrent à me piquer, je ne savais pas comment réagir & pourtant, un médecin doit savoir quoi faire lorsqu’une urgence se présente. Je tourna le dos à Lukas, je n’avais pas envie qu’il reste plus longtemps dans la pièce, j’avais l’impression qu’il venait d’ouvrir la boîte de pandore avec sa révélation. Je me dirigea vers le lavabo & me servit un verre d’eau. Ma vision était floue, des larmes menaçaient de se glisser sur mes joues si je clignais des yeux. Voir l’eau couler dans le verre m’apaiser. Enfant, lorsque je me sentais pas bien, ma mère me servait un verre d’eau, comme si sa pouvait tout résoudre. C’était un effet placebo que j’usais depuis maintenant 20 ans & qui marchait toujours aussi bien. Je renifla & laissa tomber quelques larmes avant de passer ma manche sur mes yeux. Lorsque je releva la tête, je me rendis compte qu’un miroir se trouvait en face de moi & Lukas vit ce qui se passa. J’avala mon verre d’eau cul sec & alla ranger mes affaires dans mon sac sans tenir compte du fait que j’ai versé quelques larmes.
« Je ne suis pas ton dealer Lukas, sors de mon cabinet, j’en ai fini avec toi. »
Malgré mes 3 mois de grossesse, je continuais à me sentir nauséeuse. Sûrement la faim ? Je n’avais pas eu le temps de manger ce midi & je commençais à ressentir l’envie de manger quelque chose de très sucré, comme un cheasecake.