« La vie n'est qu'un long regret de la veille. » Ft. Jack
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Sujet: « La vie n'est qu'un long regret de la veille. » Ft. Jack Lun 21 Mai - 23:51
J'me sens juste minable. Un connard de première. Pathétique. J'fais face au miroir sans oser me regarder. Mon coeur saigne. Il hurle comme jamais. Jack doit me détester comme jamais et j'me suis pas encore fait à cette idée. C'est sûrement pour cette raison que j'suis pas encore allé le voir. Putain d'ironie, j'vais pas aller voir le type que j'ai foutu moi-même en taule pour perpétuité. Il va croire que je me fou de sa gueule. Du culot demande une fierté aussi minime que la taille d'un petit pis. La mienne avait la taille d'une pastèque. Me pointer devant lui, faire les yeux doux et lui dire que je regrette en chialant? C'était pas envisageable. Il s'était comporté comme un connard. J'en avais fait de même. C'était donnant-donnant. Mais je savais que ces agissements puérils étaient en train de tout détruire. Un jeu trop dangereux. J'étais près à perdre ? Près à le perdre ? Dans l'optique où il était pas trop tard. Dans ce cas, j'étais près à affronter l'idée de le perdre. La regard emplit de haine qu'il allait me transpercer une nouvelle fois le coeur ? J'étais dans un impasse. Je voyais aucune issue de secours. Rien. Pour une fois, je n'avais pas de réponse. Pas de solution. Pas une longueur d'avance. Je me masse doucement les tempes pour tenter de chasser le mal de crâne.
J'avais appris par Lecto que Sid était décédés il y a quelques jours de ça, et j'osais même pas imaginer comment Jack devait le traverser. J'devais faire comme si j'savais rien, le laisser dans sa merde et vivre ma putain de vie d'égoïste. J'pouvais déjà pas me regarder en face sans en rajouter une autre coucher. Après tout, j'lui avais toujours dit que j'serais toujours là. Dans les pires merdes, dans les engueulades. Quoi qu'il arrive, que le destin s'acharne sur lui. J'nagerai à ses côtés même si il le voulait pas. J'attrape une veste et monte dans le taxi. Je me sentais tiraillé entre deux choix. Une nouvelle fois, le coeur ou la raison. La vie est une chienne, baise là pour survivre ou crève la gueule ouverte. Un soupir s'échappe de mes lèvres alors que je descend du taxi.
Cette fois je n'hésite plus. Face à la prison, j'avance. Un pas devant l'autre décisivement. Je déteste ce lieu. Il me fou des frissons dans le dos. Rester enfermer dans ses putains de mur devait être insupportable. J'pourrais pas le tolérer. Le voir face à une vitre aussi était hors de question. J'avais besoin de le sentir près de moi, même si j'pouvais juste toucher la rage. J'avais besoin d'entendre sa voix en face à face, d'y deviner chacune des notes même les plus meurtrières. Il me manquait. Je glisse de l'argent sale dans les poches du gardien. J'veux une pièce, sans personne, sans qu'on puisse nous voir ou nous écouter. J'en ai rien à battre si il devait me tuer aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on s'en fou. Je m'adosse contre le mur de la salle où seul une chaise et un table la meublait. Mes yeux se pose sur la porte et lorsque sa silhouette se dessine mon coeur se fou à marteler ma poitrine. Je baisse les yeux sur les menottes qui lient ses mains. Je me déteste encore un peu plus. " Je le sais. Alecto est chez moi en ce moment. Je m'occuper d'elle. " Ce sont les seuls mots que j'peux prononcer en refoulant mon avis de gerber. J'dis peut-être ça pour racheter ma conscience. Pour calmer le jeu d'entré. Je sais que ça suffira pas.
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Sujet: Re: « La vie n'est qu'un long regret de la veille. » Ft. Jack Mar 22 Mai - 0:36
Gris, ou tout simplement sale et usé. Je n'compte plus le nombre d'heures que je passe à fixer ce foutu plafond en m'empêchant de penser à toutes ces choses qui me font souffrir et me saignent comme un porc. J'ai beau m'épuiser à refouler toutes ces pensées destructrices, elles finissent toujours par revenir à un moment ou un autre autre. J'ai toujours cette même impression, celle de tomber du haut d'une falaise et m'écraser au sol. J'ressens à chaque fois cette même souffrance. Lorsque mes paupières se ferment, je fais toujours ces putains de cauchemars. J'me réveille alors en pleine nuit, transpirant et paniqué. J'suffoque dans ma douleur et je ne sais plus comment faire pour m'en sortir. Sauf peut-être me tirer une balle. Mais ici, tout est conçu pour nous préserver en vie. Foutue prison. Un grincement de porte se fait entendre, celle de ma cellule. Je ne prends même pas la peine de lever la tête. Un gardien élève la voix. C'est dans un soupir que je me relève. J'me surprends même à tendre docilement les bras pour qu'il m'enfile les menottes. J'ai plus envie de me battre, d'essayer de défier les limites alors je me contente de me laisser emporter dans le courant délicat qu'est la vie. Sans une seule trace de lutte.
Je suis d'un pas lent les mouvements du type. J'me retrouve surpris en voyant que je ne me dirige pas vers le parloir. J'pensais à une visite d'Alecto. A la place de ça, j'me retrouve devant une porte qu'il ouvre pour me pousser doucement à l'intérieur d'une pièce minuscule. C'est à c'moment là que je comprends. Les larmes me montent aux yeux, merde. J'tente de faire demi tour pour retourner dans ma cellule mais ce connard m'en empêche en me claquant la porte au nez. Non, non, non … j'veux pas. Résigné à devoir faire face à … cet homme, j'ravale mes larmes pour me diriger vers lui d'un pas fébrile. J'ressemble à un putain d'anorexique. Mes yeux explosés par la fatigue effritent mon masque. De toute façon, depuis que je suis entré ici, je n'en ai plus besoin. La voix de Jéricho brise le silence. Ses paroles résonnent en moi, semblent caresser les parois de mon être. Je ne suis plus qu'une coquille vide. Alors que mon regard mélancolique est plongé dans le sien je prends place sur la chaise, manque de me casser la gueule lorsque que celle-ci glisse légèrement sur le carrelage. J'parviens à la retenir au dernier moment. Merde qu'est-ce qu'il fout là ? J'ressens sa visite comme une énième provocation et j'peux sentir un vague dévastatrice traverser mon âme. La même que la dernière fois, quand il m'a envoyé en taule. C'est complètement fou et désespéré que j'me décide à dégueuler sur la table tout ce que j'peux avoir sur le coeur. Fin non, pas sur le coeur, il est trop bousillé pour pouvoir supporter quoi que ce soit de plus.
« T'es venu pour voir si je moisissais bien en prison ? » Un hoquet de colère me noue l'espace d'un instant la gorge. Je déteste avoir cette voix si froide et privée de toutes sources de sentiments. « Mais regarde … regarde. J'suis en train de crever. J'vais te faire sourire en te disant que oui, cet homme désespéré que t'as devant toi … ce cadavre, c'est toi qui l'a crée. En plus d'être enfermé ici, j'étais pas là pour accompagner le cercueil de mon fils sous terre. T'as eu ma peau. T'as gagné. Mes félicitations. » J'baisse les yeux, grimace en remarquant que je ne peux pas plus bouger à cause des menottes. « Si t'es venu voir comment ça allait. Fine. Tu l'sais maintenant. J'espère qu't'es en paix avec toi même, maintenant. Tu peux partir. Et sois fier. » Ma voix se brise, la douleur et la haine m'empêche de respirer normalement. J'suis en train de suffoquer devant la source de ma propre destruction.
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Sujet: Re: « La vie n'est qu'un long regret de la veille. » Ft. Jack Mar 22 Mai - 1:19
Aucun de nous deux étaient près à cette confrontation. J'étais venu déterminé et alors qu'il était à présent devant moi, j'avais juste envie de prendre mes jambes à mon cou et de fuir une nouvelle fois. D'un autre côté, j'voulais pas être celui qui l'abandonnait et qui devait vivre avec ça en plus, ajoutant une nouvelle couche au gâteau des regrets de Jéricho. C'était déjà une belle pièce montée, à force, elle allait finir par toucher le plafond. On s'refait pas. « T'es venu pour voir si je moisissais bien en prison ? » Mon coeur palpite encore un peu plus, j'en viens à me dire qu'il va exploser ma cage thoracique. Je l'observe discrètement, du coin de l'oeil. J'aurais pas du. Son regard perdu. Vide. Ses yeux explosées, et je sais cette fois-ci que la drogue n'a rien à voir dedans. Il est ici, mais ailleurs. Très loin. Trop loin que sa me déchire encore un peu plus. Je déglutis pour ne pas craquer devant lui. Une fois il m'avait vu dans cet état, et c'était pas une expérience que j'voulais encore tenter. J'peux encore jouer le connard dénué de sentiment qui en a strictement rien à foutre. Mais je sais d'avance que je vais pas y parvenir. Autant au moins garder un peu de crédibilité à défaut de fierté. Je hausse simplement les épaules à sa question, juste pour éviter d'y répondre et éloigner un peu plus l'échéance. « Mais regarde … regarde. J'suis en train de crever. J'vais te faire sourire en te disant que oui, cet homme désespéré que t'as devant toi … ce cadavre, c'est toi qui l'a crée. En plus d'être enfermé ici, j'étais pas là pour accompagner le cercueil de mon fils sous terre. T'as eu ma peau. T'as gagné. Mes félicitations. » Je ne bouge pas. J'suis une véritable statue. J'suis incapable d'esquisser du moindre mouvement, d'émettre le moindre son. C'est mon corps qui hurle de l'intérieur. C'est un torrent de sentiments confus qui se déversent en moi et balayent tout sur leur passage. Je crève. J'ai envie de crever. Je ne veux plus entendre ses reproches, sa haine, sa douleur. En entrant ici, j'étais persuadé pouvoir le supporter, du moins en apparence. Je me rends compte que j'en suis incapable. Les larmes silencieuses restent figées sur mes yeux. Ma vision se trouble. Si t'es venu voir comment ça allait. Fine. Tu l'sais maintenant. J'espère qu't'es en paix avec toi même, maintenant. Tu peux partir. Et sois fier. » Je veux pas qu'il me voit comme ça. Je veux aucune pitié même si je doute qu'il en éprouve. Et je refuse aussi d'en avoir pour lui. Y'a pas de ça entre nous. Y'a juste de la haine. De la douleur. De la trahison. Des regrets. De l'injustice. Mon corps est parcours d'un long frisson qui me glace sur place. Quand je trouve enfin la force de le regarder en face, tout ce que je peux lui montrer, c'est la déception dans mon regard. Ouais, j'suis déçu. J'me demande comment un homme qui prétend m'aimer peut me balancer des trucs pareilles à la gueule sans le moindre sentiment. Moi aussi j'ai envie de lui dégueuler ma haine à la gueule. J'ai envie de lui hurler dessus pour toutes les choses qu'il a pu faire, ou ne pas faire. De le blesser une nouvelle fois pour répondre à ses reproches aussi bas et mesquin.
" Tu t'es fait ça toi même Jack. Me tiens pas pour responsable de ta connerie parce que t'es une nouvelle fois incapable de l'assumer." Un sourire sans joie se peint sur mon visage. "Tu peux me dire ce que tu veux. Me blesser autant de fois que tu le voudra. Me cracher à la gueule que tout est de ma faute. Que j'suis rien à tes yeux. Que tu me déteste. Je ne veux plus jouer à ça." Je m'approche de lui, prend la clé de ses menottes dans ma poche et le lui détache. " Je vais pas répondre. Je vais pas te blesser. J'en ai ni la force, ni l'envie. Crois ce que tu veux. Pense ce que tu veux. Tu me manque. Je t'aime. J'peux pas vivre sans toi. TU ENTENDS ?! " Je ravale une nouvelle fois mes larmes. " Je viens juste pour que tu saches que j'suis avec toi, quoi qu'il arrive. Et que je le serais toujours. Tu veux que je m'en aille ? Fine. J'le ferais. "
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Sujet: Re: « La vie n'est qu'un long regret de la veille. » Ft. Jack Mar 22 Mai - 19:15
J'observe les traits de son visage, ses lèvres, la courbure de son cou. Et soudain, toutes ces choses, ces moindres détails me rappellent pourquoi je suis tombé dans son filet. Même en ce moment, aussi critique soit-il, je me bats. Celui où je pourrais bien me laisser aller parce que je n'aurais plus jamais l'occasion de le faire une nouvelle fois. Mais non, je m'efforce à refouler tous ces sentiments que je peux ressentir à son égard. L'image que je me suis fais de lui depuis que je suis derrière les barreaux se dissout. Comme un dessin sur le sable que les vagues effacent par leur caresse salée. J'peux voir dans ses yeux des souvenirs refaire surface. Notre première rencontre, notre première fois, nos réveils au milieu de la nuit, nos engueulades bidons, nos crises de jalousie, notre voyage en Corse. Au regard qu'il me lançait quand il faisait un de ces putains de caprices. J'ai jamais su lui résister. Tout ça. J'me rends compte de l'ampleur des sentiments que j'ai pour lui, à ce moment là, mon regard lâche le sien pour se poser sur mon torse Mon cœur se fout à battre à une vitesse ahurissante, comme s'il voulait s'épuiser plus vite pour rendre son dernier battement prématurément. J'me demande l'espace d'une seconde pourquoi mon t shirt n'est pas recouvert de sang, j'ai l'impression de pouvoir sentir ma peau qui se déchire, mes côtes qui se brisent pour enfin laisser s'échapper ces sentiments que me tuent. " Tu t'es fait ça toi même Jack. Me tiens pas pour responsable de ta connerie parce que t'es une nouvelle fois incapable de l'assumer." Lorsque je relève les yeux, je ne remarque même pas son sourire, juste son regard. Celui devant lequel je me consumais à chaque fois que je le voyais. Ses mots m'écrasent une nouvelle fois, j'essaie de rester droit, de ne pas défaillir de douleur. J'encaisse, infiniment, c'est comme si ma vie ne se résume plus qu'à ça, accepter ses folies, ses coups de couteaux dans le dos. Accepter et passer l'éponge. Après tout, Jack a tué, il peut bien supporter une rupture, non ? J'peux pourtant pas m'empêcher de brûler intérieurement. Parce que oui, j'ai l'espace d'un instant pensé qu'il t'excuserait, qu'il … qu'il serait digne des promesses qu'il a pu me faire. Comme quoi la rancœur n'est jamais bien loin. "Tu peux me dire ce que tu veux. Me blesser autant de fois que tu le voudra. Me cracher à la gueule que tout est de ma faute. Que j'suis rien à tes yeux. Que tu me déteste. Je ne veux plus jouer à ça." Et il s'approche, putain, j'veux reculer mais je le fais pas. Lorsqu'il m'enlève les menottes je ne me sens étrangement pas plus libre. Rien n'a changé, je suis toujours le même. La gueule encastrée dans un mur après y avoir foncé dedans à vive allure. Mes paupières se ferment pour tenter d'apaiser la douleur qui me martèle le cœur. J'tente de me ressaisir pour retrouver un semblant de ma force. L'être factice au regard sombre renaît soudainement.
"Je vais pas te blesser." Ferme la, putain, ta gueule. Tu sais pas ce que tu dis, ça fait belle lurette que tu m'as blessé. Non, encore mieux, détruis. "Crois ce que tu veux. Pense ce que tu veux." J'tente de répondre à ses paroles mais ce n'est qu'un soupir étouffé qui trébuche de mes lèvres. J'veux plus recommencer à ce jeu là. Parce qu'avant d'entrer dans cette foutue pièce, j'avais une image de lui qui n'atteignait même pas le niveau zéro. Faite de haine, construite à partir d'un sentiment tranchant de trahison. Et j'peux encore la sentir en moi … cette image. La mer n'a pas encore fait son boulot complètement. L'image résiste, s'accroche délicatement à chaque grain de sable. "Tu me manque. Je t'aime. J'peux pas vivre sans toi. TU ENTENDS ?!" Un 'ta gueule' désespéré se mélange à ses paroles. Putain, qu'il arrête. Qu'il se la ferme. Ce sont ses couilles qui parlent. Il va faire comme à chaque fois, venir, laisser nos corps ne faire qu'un, s'unir dans une passion destructrice avant d'annoncer le coup final par des actes qui trahissent. Tais toi Jéricho, n'en rajoute pas. Tais toi. C'est bon, pas besoin d'en rajouter. C'est rien. Ça va. Allez on - " Je viens juste pour que tu saches que j'suis avec toi, quoi qu'il arrive. Et que je le serais toujours. Tu veux que je m'en aille ? Fine. J'le ferais. " J'prends encore sur moi bien que le besoin de hurler me secoue l'estomac. J'tourne le visage sur le côté, pris d'une soudaine envie de vomir. Simple impression. Lorsque je relève les yeux, j'peux voir les larmes dans les yeux de Jéricho. Presque identiques à celles qui tentent de me noyer. La culpabilité vient de nouveau se foutre de ma gueule. Comme il l'a si bien souligné, c'est de ma faute. Si son regard est si brillant en ce moment c'est pas parce que j'suis en prison, c'est pas parce que j'ai essayé de l'envoyer à l'abattoir. J'arrive juste pas à défaire de mon regard cette haine … ce dégoût que j'ai pour lui. Mes mains, quand à elles, se foutent à trembler, prises d'une soudaine envie de caresser à nouveau les courbes de son corps qui me rendent fou. Paradoxe. Même si c'est difficile à admettre, je suis dépendant de ce type. Irrémédiablement amoureux. Tandis que le silence s'invite la fête, bouffe mes mots, j'me contente de le fixer pendant que ma respiration s'accélère. La dépression de l'instant me tétanise. J'arrive plus à lâcher ses yeux. Je l'aime à me crever, à nous crever … à le crever. Putain.
Par je ne sais quelle force je parviens à me relever. Puis, d'un pas lent j'me rapproche de lui pour l'embrasser avec toute la haine du monde. J'parviens même pas à retenir mon poing qui s'abat sur son torse. Tentative de rejet de la réalité. Mais non, j'peux pas le détester, même avec toute la volonté du monde. Pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Ma voix s'élève, glas.
« Arrête. Tu peux pas dire ça. J'te manque pas sinon je serais pas ici. Tu m'aimes pas sinon tu m'aurais pas balancé aux flics, tu m'aurais pas trompé. » J'veux rajouter qu'il peut aller se taper Josh' si ça le chante que j'le retiens pas mais j'y arrive pas. De peur qu'il s'casse pour de vrai, peut-être. J'le déteste tellement d'être venu alors que j'suis si vulnérable. Ca me demande des efforts surhumain pour pas craquer devant lui. J'ai envie de lui montrer, de lui prouver que j'peux vivre sans lui. Encore un mensonge mais c'est ce à quoi se résume notre histoire … non ? De la comédie, rien qu'un cinéma perpétuel avec des scènes tragiques et trash comme le public peut tant les aimer. J'l'attrape par son t shirt pour l'empêcher de bouger tandis que mon autre main se perd dans ses cheveux en laissant mes doigts s'accrocher à ses racines. Mon souffle brûlant se perd dans son cou et mon cœur s'emballe une énième fois. Putain de sentiments de merde. Illusion que la vie reprend ses droits, que le temps défile à nouveau à grande vitesse mais rien … ô non rien ne semble vouloir s'arranger. J'veux surtout pas me laisser submerger par mes émotions. Ou juste un peu, alors. J'reprends enfin la parole après un long silence. « J'te pensais capable de beaucoup de choses, des trucs les plus dégueulasses et fous que possible mais ... » j'déglutis difficilement en obligeant les larmes à ne pas quitter mes yeux. Et mon regard étincelant, noyé par le désespoir s'ancre dans le sien. La marée monte. « Sérieusement, BORDEL ! FALLAIT PAS JOUER AVEC LES LIMITES AU POINT D'NOUS FOUTRE EN L'AIR. T'as pas assez testé les limites comme ça ? » ma voix se brise tandis qu'un rire nerveux me noue la gorge. « Ah oui pardon t'en as pas. » Mais c'est pour ça que j'suis resté avec toi, pour ça que j'suis tombé accro. Mes lèvres déshydratées se posent dans sou cou dans une dernière phrase inspirée par la torture. « Si … si c'est pour r'commencer. Tu peux partir. » Dans un dernier effort je me détache de lui pour reculer de quelques pas. Ouais, j'pose sur tes épaules notre avenir. T'as toujours aimé être le maitre du jeu alors, vazy, décide, joue, tranche, tente. Détruis. T'as le pion gagnant en main. J'te l'offre.
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Sujet: Re: « La vie n'est qu'un long regret de la veille. » Ft. Jack Mar 22 Mai - 20:53
Il n'y'a pas d'amour sans souffrance. Pas de passion sans douleur. Pas de fidélité sans tromperie. Pas de limite sans barrière. Pas d'amertume sans erreur. Pas de mensonge sans vérité.On les a vu. On les a traversés. On s'est écroulés pour ensuite se relever. Se battre encore et encore. Sans jamais déposer les armes. Aujourd'hui, ça nous a pas rendu plus fort. Ça nous a détruit. La peur. C'est comme ça entre nous, ce jeu malsain à qui fera plus souffrir l'autre. Les putains de coup de pute. Aussi bas qu'on pouvait l'être. Ouais, on touche le fond. Et pourquoi ? Parce qu'on a jamais su se faire confiance. Y'a cette putain de trouille d'aller de l'avant, de briser ce qui nous a rapproché. La douleur. Elle est en train pourtant de tout foutre en l'air. Mais aucun de nous ne s'était décidé de passer à autre chose. Qui sait comment on aurait réagit face au bonheur ? Tout est éphémère. Une fleur éclos, destinée simplement à faner à l'avenir. C'est une fatalité que j'avais accepté. J'ai toujours su que tôt ou tard, il partirai. Qu'il me laisserait. Et pas une seule seconde j'pouvais lui en vouloir. J'peux pas lui apporter ce qu'il a besoin. Pas comme Albane ou Alecto. J'suis juste bon à le faire souffrir encore un peu plus. Sans cesse le pousser au bout de ses limites. Si c'était à refaire, je changerai rien. Ces moments vécus avec lui, j'en ai profité à chaque secondes. Même pendant nos engueulades de merde j'y trouvais des bons souvenirs. De quoi m'accrocher encore un peu plus longtemps à la falaise vertigineuse, rejetant un peu plus loin le jour où je tomberai dans le vide abyssale. Sans fin.
Ses lèvres se lient aux miennes avec une telle fureur que j'ai l'impression qu'on me poignarde chaque partie du corps. La douleur psychologique n'a vraiment rien à envier à la douleur physique. On pourrait bien me torturer des heures, des semaines, des mois. Je l'échangerai bien volontiers contre ces quelques minutes où sa rage se déverse en moi. Elle brise tout sur son passage. D'une force démesurée. Inhumaine. J'ai pas d'autre choix que de me laisser emporter par elle. Je coule. Je me noie. J'crève. Je sens vaguement son poing s’effondrer sur mon torse. En temps normalement, ça m'aurait coupé le souffle. Si seulement j'pouvais respirer sous l'assaut de sa langue dans ma bouche. Mon corps vibre. De désir mélangé à la fureur. Je suis un volcan en éruption. « Arrête. Tu peux pas dire ça. J'te manque pas sinon je serais pas ici. Tu m'aimes pas sinon tu m'aurais pas balancé aux flics, tu m'aurais pas trompé. » Ses lèvres ont quittées les miennes pour cracher encore son venin. Conclusions trop hâtives. J'ai autant détruit que créer. J'lui ai aussi prouvé à plusieurs reprises que je l'aimais. Bien que qu'il ne le pense. Bien plus que je ne le pensais. Rien que ma présence aujourd'hui le prouve. On mesure la valeur des choses quand on l'a perdu. Si seulement j'pouvais faire marche arrière. Effacer. Remodeler. J'serais dans le lit, avec lui. A ne faire qu'un. Inlassablement. Au lieu de ça, j'suis en taule, où j'peux voir aux premières loges tout s’effondrer comme un vulgaire château de carte. De ma faute. De ma putain de faute. Je rejette la tête en arrière, autant par force que parce que j'ai envie. Son souffle brûlant s’échoue dans mon coup et me rappelle nos nuits fiévreuses. Mon corps le réclame. Il lui hurle de m'appartenir encore. J'te pensais capable de beaucoup de choses, des trucs les plus dégueulasses et fous que possible mais ... » Dans une réaction de rejet total vieux comme le monde, j'ai envie de me boucher les oreilles avec les mains. Je ne vas pas l'entendre. Je redoute comme la mort elle même, ce qui va sortir de ses lèvres. Son souffle me semble désormais glacial comme jamais. Son corps est juste un glaçon contre le miens. J'me frotte contre un iceberg. Je dois être le Titanic. Voué à couler dans les profondeurs de l'océan.
« Sérieusement, BORDEL ! FALLAIT PAS JOUER AVEC LES LIMITES AU POINT D'NOUS FOUTRE EN L'AIR. T'as pas assez testé les limites comme ça ? » J'me fou à trembler comme un feuille à contre vent. Je commence à m'y faire de ne plus respirer. J'viens de voir pousser des branchies sur mes cotes. Ma gorge se noue. Alors pour lui répondre j'enfonce mes ongles dans sa nuque. Jusqu'à ce que je sens couler le sang. C'est la seule manière que je trouve pour montrer mon désaccord. Je me calme enfin. Mes cordes vocales se décontractent assez pour que j'puisse parler dans un souffle. " A t'entendre, t'es irréprochable. Ouais j'nous ai peut-être pousser dans le précipice, mais tu nous entraînés au bord. Tu peux pas tout remettre sur mon dos. C'est trop facile." Un rire nerveux traverse aussi la barrière de mes lèvres, se mélangeant au sien « Ah oui pardon t'en as pas. » et nos voix se mêlent aussi. " La solution de facilité ça te connais. " Ses lèvres se reposent dans mon cou. Je perds une nouvelle fois pied. Je ne pense plus. Je ne réfléchis plus. Toutes les résolutions, les croyances, s'envolent. Elles se brisent et n'y laisse juste lui et moi. J'pourrais crever dans ses bras. Prendre un ticket aller-retour en enfer rien que pour rester avec lui. Son corps devient aussi chaud que dans mes souvenirs. Et il me quitte. Trop loin que ça en devient un torture. « Si … si c'est pour r'commencer. Tu peux partir. » Je me recule aussi, aussi loin que possible contre le mur. J'suis qu'un putain de faible. J'suis pas au dessus de lui. J'suis pas plus fort que lui. Y'a plus de rapport de force qu'y tienne. Je m'en fiche complètement. Aussi invraisemblable que ça puisse paraître, je me mets à rire comme un fou. Un rire sans joie. Il allait une nouvelle fois tout reposer sur mes épaules. Il changera jamais. Les responsabilités c'est pas son truc, même avec un dentier il continuera encore à les fuir. C'est tellement plus facile de dire quand tout s'écroule que c'est de la faute de Jéricho. La douleur est jamais équitable dans ces moments là. Je m'appuie contre le mur pour pas m'écrouler. Je reprends le contrôle et fait cesser cette crise d'hilarité stupide. " T'es qu'un putain de connard. Bâtard de première. Non seulement tu doutes de ce que je peux ressentir pour moi. Mais là t'es en train de m'envoyer encore une fois à l’abattoir. J'reste là et tu m'en voudras tellement que j'verrais que tout s'écroule. Ou alors j'me casse, je fuis pour pas nous voir nous casser la gueule." Je souris avec douceur. Je me dirige vers lui. Ma main se pose sur sa joue. Mon front contre le sien. Le souffle rauque. Le coeur battant à la chamade. Je ferme un long moment les yeux, silencieux. " C'est foutu tu crois ? Nous deux, c'est sceller ? " Mes lèvres se glissent sur les siennes. Je l’effleure juste dans un ultime geste de tendresse oublié. J'veux pas que ça se termine comme ça. Avec autant de violence. J'le fais peut-être encore une illusion, mais j'refuse de croire que notre relation est (était) basée uniquement sur le mensonge et la violence. J'ose croire que derrière cette carapace, s'y cache (cachait) de la douceur et de la tendresse. " Regarde moi et dis moi que tu me déteste. Que tu peux vivre sans moi." Mon regard se plonge dans le siens. J'ai pas le moindre espoir. Juste une tendance à tomber dans les mélodrame. Ouais, bon. Mensonge peut-être.
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Sujet: Re: « La vie n'est qu'un long regret de la veille. » Ft. Jack Mer 23 Mai - 20:13
C'est encore pire. On a cesse de tomber un peu plus bas, comme si, jamais la chute ne voulait se présenter à nous. On prend alors de la vitesse en pensant à l'atterrissage tandis que les chances d'y survivre se réduisent à néant. Mon regard, aussi sombre que la nuit porte en lui toute la colère que je peux ressentir en ce moment. Le plus terrible c'est de ne pas avoir la force d'effacer toute ces choses qu'il a pu me faire. Et l'entendre me dire que je suis aussi responsable que lui de toute cette souffrance ne fait qu'accroître ma haine envers Jéricho. J'ai fait tellement d'efforts pour lui, tellement de choses que je ne regrette pas mais que je n'aurais pas fait pour un autre. J'avais foutu de côté mes démons pour ne pas le décevoir. J'aurais même été du genre à crever pour préserver sa vie. Le truc vachement excessif et pourtant réel. Capable de tout pour son bonheur. Aujourd'hui la question fatale tombe sur mon esprit. Est-ce réciproque ? Aurait-il … donné autant pour moi ? Un frisson caresse ma colonne vertébrale pour me rappeler que je ne suis plus qu'un bloc de glace. Stérile. Son corps qui se met à trembler me décroche un battement de coeur un peu trop fort. Instinctivement ma main se pose sur mon visage pensant voir les larmes couler. Voulant ainsi se débarrasser des dernières traces de lui. Mais rien ne quitte mes yeux, pas une seule goutte. J'ai l'impression de ne plus être Jack. Mais un simple soldat qui se bat pour préserver sa vie, un semblant de dignité si seulement il en reste. Celui qui n'a plus d'arme mais qui se bat encore pour des raisons que l'on ne connaît pas. Jéricho recule à son tour, mon souffle se coupe. J'peux lire la tristesse en lui. C'est à celui qui aura le plus souffert de cette histoire. A moi, dit-il. A moi, dis-je. Mon coeur se met à battre un peu plus fort, chaque battement résonne et me donne l'impression d'agoniser d'avantage. Mes yeux se ferment encore pour se remémorer ce que j'ai pu traverser avec lui. Putain. Tellement de conneries … tout n'était qu'une connerie, depuis le début, mais on avait continué, avide d'espoirs. Trop égoïste pour se rendre compte qu'on allait se tuer mutuellement. Mais c'est trop tard, mes yeux s'ouvrent, balayant ainsi l'espace d'un instant toutes ces choses.
Ses ongles qui s'enfoncent dans ma peau ne me font même pas de mal. J'suis mort, un simple morceau de chair et d'os qui ne ressent plus rien. " A t'entendre, t'es irréprochable. Ouais j'nous ai peut-être pousser dans le précipice, mais tu nous entraînés au bord. Tu peux pas tout remettre sur mon dos. C'est trop facile." Sur ce coup là, il a raison, sur toute la ligne. Ma colère me rend aveugle, elle ne voit que toutes ces choses qu'il m'a volé sans essayer de m'aider à me remettre en question. C'est à son tour de prendre la parole, de me blesser pour tenter de m'achever. Et le voir se reculer ne fait qu'étirer le silence qui s'installe tranquillement entre nous deux. Pendant ce laps de temps j'ai la faible impression que j'vais m'écrouler, incapable de tenir sur mes jambes qui tremblent comme jamais. Je suis en train de le perdre. Non, mieux, je le rejette alors que j'attends depuis des jours sa visite. L'envie de lui sauter au cou pour qu'il me pardonne me traverse l'esprit. Mon coeur meurtris le réclame, même après tout ça. A croire que j'suis taillé pour l'aimer. Ça me rend fou de rage. De me rendre compte à quel point mon monde peut tourner autour de lui. Le centre de l'attention. Merde. "Mais là t'es en train de m'envoyer encore une fois à l’abattoir. " Non, c'est faux, regarde comme c'est moi qui souffre. J'ai tout fait pour que tu gardes ta lumière, pour qu'tu sois heureux. Tout, ou presque. Et si j'me suis trompé ? Au fond, il a peut-être raison, j'prends encore la fuite. Non, non, non. C'est pas ça, j'veux son bonheur. C'est pas en le voyant rire de détresse qu'il l'est. Je suis nuisible à sa vie comme il l'est à la mienne. Et pourtant, j'ai tout sauf envie d'en finir. J'me retrouve complètement déchiré entre la haine et l'amour, au fond les deux sont étroitement reliés. Si je ressens autant de colère c'est à cause de l'amour que je lui porte, un amour sans limite, qui, d'ailleurs devrait peut-être en avoir. Pour stopper le massacre. " C'est foutu tu crois ? Nous deux, c'est sceller ? " Cette question suffit à me faire frissonner, renfonçant d'avantage l'épaisse couche de glace qui recouvre mon corps. Ses lèvres contre les miennes parviennent tout de même à faire pousser des ailes que je pensais détruites depuis longtemps. Mes yeux se ferment, et c'est là que je me concentre sur ce foutu baiser. Il porte un adieu qui me tord de douleur. M'arrache les tripes et me donne une nouvelle fois l'impression de mourir. Ma main glaciale se pose sur le torse de Jéricho, par je ne sais quelle force intérieure, je parviens à mettre fin à notre union. Je le fixe en tentant tant bien que mal de ne pas perdre la face. Je fais de mon mieux pour rester droit et fier, comme quoi, l'être humain cherche toujours à avoir bonne figure, même dans ces moments les plus critiques. " Regarde moi et dis moi que tu me déteste. Que tu peux vivre sans moi." Tu sais bien que j'peux pas te dire ça, que c'est faux … que t'es sans aucun doute celui qui aura toujours une emprise totale sur mes sentiments. Ma vie est programmée sur la tienne. Pour la tienne. Je lâche son regard pour fixer le carrelage blanc. C'est tellement plus facile. Les larmes tentent une nouvelle fois de couler sur mon visage, je les ravale avec toute la rage du monde pour affronter une nouvelle fois le regard de JJ planté sur moi. « Je suis désolé. » Désolé. J'ai rien trouvé à d'autre à dire de mieux. Putain. J'peux entendre la porte grincer comme pour me dire de me dépêcher. Je prends le temps de jeter un coup d'oeil vers le gardien. Ce n'est rien d'autre qu'une excuse pour tenter de reprendre mes esprits. « Je t'aime. Tu le sais. Mais … je peux plus. J'y arrive plus. » Comment expliquer à l'homme qu'on aime qu'on le quitte pour des sentiments trop forts ? C'est tellement pitoyable … ridicule.
« C'est terminé. » La phrase est lâchée, elle a enfin quitté mes lèvres. J'me demande encore comment je fais pour rester si droit devant une telle scène. Celle que je redoutais depuis le début. C'est terminé Jéricho. Je te rends ce que je n'ai jamais voulu te voler. Tu es comme tu dois l'être... libre. Pas de point d'attache, rien. J'ai coupé le cordon d'un coup de ciseaux rouillé. Je ne remarque pas la main du gardien qui se pose sur mon bras pour me faire signe de retourner à la cellule. Mon regard reste attaché à celui de Jéricho. J'avais tout perdu, il était mon seul espoir, ma dernière raison de vivre et je venais de le perdre, lui aussi. Quel con. Je me retourne et me rends compte que j'suis seul. Je vais crever. C'est terminé. J'suis foutu.
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« La vie n'est qu'un long regret de la veille. » Ft. Jack