► OOH LA LA PARIS.
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 Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]

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MessageSujet: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptyMer 20 Juil - 15:02

Sylvain & Lumen
« Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les euls, dans cet ascenseur. »


- "Et merde." Pensais-je pour moi même. Si il y avait un endroit où je ne voulais pas me retrouver avec lui, c'était bien celui-ci.
Pourtant, ma journée avait plutôt bien commencé.
A neuf heure pile, j'étais derrière le comptoir de la boutique, un grand sourire aux lèvres et prête à accueillir comme il se devait les nombreux clients qui franchirais la porte. J'avais toujours très peur de ce que l'on pouvait me dire, du fait de mon accent qui était peut être incompréhensible c'était idiot, bien sûr, mais j'avais peur de ne pas me faire comprendre et de ne pas comprendre ce que l'on me disait et j'étais très anxieuse à l'idée d'énerver les clients. Je n'avais pas encore parlé à Élisa de mon angoisse mais il faudrait que je lui en fasse part dés que possible. Parce que j'aimais tellement travailler dans ce magasin ! Nous étions en plein cœur de Paris et pourtant, c'était comme si ces quelques mètres carrés étaient restés à l'état sauvage. C'était pour cela que je restais. Et pour Élisa aussi. Parce que si je travaillais ici, ce n'était pas pour l'argent. enfin, ce n'était plus pour l'argent.
Lorsque je suis arrivée à Paris au mois d'Avril, je ne devais y rester que quelques semaines, le temps de gérer les papiers concernant la succession de mon père et ensuite rentrer en Angleterre, me trouver un petit travail sympa et terminer mes études. Mais finalement, rien ne s'était passé comme prévu. En arrivant, j'avais chercher un travail et un logement pour quelques semaine et je m'étais retrouvée avec des millions d'euros en poche. Je ne pouvais, et ne voulais, plus rentrer. Élisa était devenue une très bonne amie et j'avais fais d'énormes progrès en français avec elle et June était tout simplement extraordinaire. J'avais donc conservé mon travail et mon appartement et m'étais inscrite à Descartes pour ma dernière année de psychologie.
Je me levais donc presque tous les jours très tôt pour venir aider ma meilleure amie dans sa boutique et rencontrer des gens par la même occasion.
Cet après midi, j'avais quitté le travail plus tôt que d'habitude, j'avais des petites courses shopping à faire et je n'étais encore jamais allée au centre commercial ici. Il était assez grand je dois dire, et assez impressionnant. J'aurais parié pouvoir me perdre ici en moins de trois minutes chronomètre en main. Le sens de l'orientation et moi, ça faisait bien plus que deux.
J'étais passée à l'appartement avant de venir pour laisser un message à June afin qu'elle sache que je risquais de rentrer plus tard que prévu. Ce n'est qu'un fois arrivée à la caisse pour payer mes premiers achats (une petite robe et une paire d'escarpins assortis) que je me rendis compte que j'avais oublié mon téléphone. Ce n'était pas abominable parce que je n'étais pas vraiment une accroc aux téléphones portables, mais j'aimais savoir que l'on pouvait me joindre à tout moment. Ne pas l'avoir sur moi me gênais un peu ...
Je terminais mes achats de bijoux et vêtements vers 19h15, et c'et les bras chargés de pochettes que je décidais d'aller diner dans un petit restaurant. Une bien mauvaise idée ... Le serveur ne trouva rien de mieux à faire que de laisser tomber mon plat de pâtes bolognaises sur mon chemisier blanc. En plus d'être complétement ébouillantée, mon plus beau chemisier venait d'être réduit à néant. Le responsable du restaurant me proposa de m'offrir un autre plat mais je refusais catégoriquement. J'étais d'accord sur le prince que tout le monde pouvais faire des erreurs, mais lorsque c'était sur moi que retombais cette erreur, ce n'était même pas la peine d'en parler.
Je me rendis aux toilettes du centre commercial pour retirer ma chemise et essayer de limiter les dégâts. Je mis donc presque une heure a essayer de réduire la tâche au maximum avant de laisser tomber et d'enfiler la petite robe grise et les escarpins. Je rangeais soigneusement mon jean et la chemise dans une des pochettes et sortis des toilettes. Les magasin était maintenant tous fermés et les fenêtres éteint closes. Il n'était pourtant que 20h30 environ mais il faisait nuit noire dans le centre. Quelle idée de mettre des volets aux fenêtres des centres commerciaux ! Je pris la première chose dans mon sac qui pouvait faire de la lumière, mon appareil photo, et me rendis à l'ascenseur un peu plus loin. J'étais au dernier étage et il fallait que je redescende au rez-de chaussée.
Lorsque je fus dans la cabine, je poussais un soupire de soulagement. J'allais pouvoir sortir d'ici. Parce que, rester coincée dans un centre commercial plongé dans le noir n'était pas premier sur la liste des choses que je voulais expérimenter dans ma vie. Une main se glissa soudainement entre les portes qui se refermaient je ne pus retenir un cris avant de lancer un petit rire à la personne face à moi.
- Oh mon dieu ! Vous m'avez fais tellement ... L'homme entra dans la cabine, et lorsque je le reconnus, je ne pus que terminer ma phrase : "... peur"
"Et merde." Pensais-je pour moi même. Si il y avait un endroit où je ne voulais pas me retrouver avec lui, c'était bien celui-ci.
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MessageSujet: Re: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptyMer 20 Juil - 17:59

Rien de tel pour s’aérer l’esprit que d’aller faire un petit tour. Et les pas de Sylvain l’avait mené bien loin de chez lui, dans le treizième arrondissement. Il avait eu une envie soudaine de prendre le métro, et il ne fallait pas faire attendre ce genre d’envie. Il s’était dit qu’il pourrait aller faire un petit tour au centre commercial, dès qu’il fut à la station Montparnasse-Bienvenue, où il avait un changement avec la ligne 6.
Il s’y rendit donc tranquillement et se demanda ce qu’il pouvait bien y regarder. Il n’avait besoin de rien, mais alors absolument rien. Il songea alors à Marie…Peut-être pouvait-il lui acheter un nouveau jean, une chemisette et de la lingerie? Il connaissait sa taille, et il savait à peu près ce qu’elle portait tous les jours…Enfin ce qu’elle portait il y a un an car elle avait changé de style depuis. Elle avait maugréé le matin dernier, en sortant, qu’elle n’avait même plus de soutien-gorge agréable à porter et que c’était la faute de son cher père qui ne lui donnait pas assez d’argent de poche! Il choisit donc de faire un tour dans les boutiques de vêtements. Surtout les vêtements féminins. Il n’hésita pas à demander leur avis aux vendeuses qu’il y croisa, ne pouvant lui-même choisir seul. Et puis.. Il avait un peu honte de traîner dans des magasins de petites culottes et de soutien-gorge. Vu son âge et vu la taille des vêtements qu’il regardait, cela faisait légèrement satyre, voir même pédophile. Il envoyait des sourires timides dès qu’il croisait un regard moqueur ou étonné.

Finalement, après deux bonnes heures de shopping, il finit par décider de quitter les lieux, deux sacs à la main. Il prit la direction d’une des ascenseurs, après être passé aux toilettes. La plupart des boutiques avaient déjà fermé, il n’y avait, en vérité, que le magasin Carrefour qui était encore ouvert à cette heure-là.

Sylvain arriva à l’ascenseur au moment où les portes se refermaient. Il barra alors leur fermeture de sa main, afin de se faufiler à l’intérieur, sans devoir attendre qu’il descende et remonte. Une personne se trouvait à l’intérieur. Une jeune femme, d’ailleurs elle sursauta en le voyant entrer. Sylvain lui offrit un simple sourire avant que toute l’expression de son visage ne change, devenant cristalline, les traits légèrement tirés. Il venait de reconnaître la demoiselle se trouvant devant lui… Il s’agissait de Lumen, une jeune étudiante étrangère avec qui il avait eu jadis beaucoup d’affinités. Ils étaient « sortis » ensemble un certain temps… Mais en vérité, il n’y avait jamais eu d’amour entre eux. Enfin, c’était ainsi du point de vue de Sylvain…Il lui montrait Paris, ce qu’elle voulait voir, en tant qu’ami et le soir, ils couchaient ensemble juste pour le sexe… Pourtant, Lumen n’avait pas eu l’air très heureux lorsqu’il a dit qu’il voulait mettre un terme à leurs entrevues. Il lui avait dit qu’ils pourraient toujours visiter Paris ensemble et se voir, mais plus se toucher de manière intime… Bref, plus de coucheries. A cet instant, elle avait refusé, elle avait crié et elle était partie en courant. Etait-ce le terme « coucherie » afin de parler de leurs ébats qui l’avait tellement choquée ? Il ne l’a jamais su car la demoiselle, suite à ce jour, n’a plus jamais répondu à ses appels et il n’osa pas se rendre à son appartement.

Il déglutit en observant Lumen, avant de n’appuyer sur l’un des boutons, afin de faire descendre ce fichu ascenseur. Pas un mot ne sortit d’entre ses lèvres. La machine démarra…avant de ne s’arrêter quelques secondes plus tard, d’un coup. Et merde…Les voilà bloqués !
Il ne dégoisa toujours aucun mot face à la jeune femme. Finalement, il articula doucement. « Et bah…Le bouton d’alarme ne fonctionne même pas…Je crois qu’on est bloqués pour la nuit…..Y a plus personne à cette heure-ci. »
Et oui, ils auraient beau crier, personne ne les entendrait…

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MessageSujet: Re: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptyVen 22 Juil - 22:40

Il y a des gens parfois que l'on craint de rencontrer, pour une raison ou une autre, dans la rue, un magasin, au cinéma, ou dans le cas présent, une cabine d'ascenseur.
L'homme qui venait d'entrer n'était autre que Sylvain Lefèvre.
Je l'avais rencontré quelques semaines seulement après mon arrivée en France. Il était chauffeur de bus et je prenais très souvent les transport en commun pour jouer les touriste dans la capitale pendant mon temps libre. Au fil des jours, nous avions sympathisé, il me servait de guide dans Paris le jour et nous nous tenions mutuellement compagnie une fois la nuit tombée. Bon, je dois dire que nos 11 ans de différence m'avaient premièrement ralentis. Il avait une fille, une petite vie de père célibataire et je n'étais qu'une étudiante étrangère.
J'évitais au maximum de parler de la raison de ma venue en France. Officiellement, je n'étais là que pour terminer mes études.
Bref, nous étions amants, amis, et j'appréciais beaucoup Sylvain. Il était gentil avec moi, me faisait rire et était resté u type de 25 ans dans sa tête. Sans oublier qu'il était un très bon amant [(aa)]. Plus les jours passaient et plus je m'attachais à lui, au sans figuré du terme. Je me disais que, peut être, notre relation allait devenir plus sérieuse ... Mais j''était bien trop naïve. Il me dit un jour que nos "coucheries" devaient cesser. Je pris cette nouvelle comme une claque en pleine figure. C'était le mot "coucherie" qui me choquait, ça n'avait été que ça, rien de plus. Pendant des semaines, il avait joué les type sympa et la seule chose qu'il voulait en réalité c'était profiter de la jeune petite anglaise qui voulait s'amuser en la mettant dans son lit. Je lui avait mis une claque, avait récupéré mes affaires et étais rentrée chez moi en lui criant qu'il n'était un imbécile.
Je dois avouer que ma réaction n'avait pas été des plus judicieuses. Il aurait fallu que je lui hurle ce que je pensais, qu'il comprenne que j'étais blessée d'avoir servi de simple distraction. Mais peut être qu'en me retrouvant ici, l'Univers me donnait une opportunité de lui dire tout ça ...
Nous ne dirent pas un mot. Il pressa le bouton pour descendre au rez-de-chaussée et à peine quelques secondes plus tard, la cabine s'immobilisa dans un bruit m'étalique. Je détestais l'Univers.
Je sortis une série d'injure en anglais pendant que Sylvain appuyais sur tous les boutons pour trouver un moyen de descendre.
« Et bah…Le bouton d’alarme ne fonctionne même pas…Je crois qu’on est bloqués pour la nuit…..Y a plus personne à cette heure-ci. » Génial. Je regardais au plafond et dans les coins de la cabine : « Et merde, dans les séries américaines, il y a toujours une caméra de surveillance et une trappe au plafond ... Mais au moins, j'ai mon téléph... Oh putain merde ! ». Et Oui, j'avais oublié mon téléphone à l'appartement.
Cette situation était tellement clichée que c'en aurait presque été comique (presque). Les ex amant, bloqués dans une cabine d'ascenseur pour une nuit dans deux mètres carré. « Par pitié, dis moi que tu as ton portable sur toi ! ». Je sentais que mes nerfs n'allaient pas tenir longtemps ...
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MessageSujet: Re: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptyMar 26 Juil - 12:32

Regardant Lumen, Sylvain ne lui montra aucunement ne serait-ce qu’un signe d’amitié. Il ne lui avait même pas dit bonjour ou salut. C’était comme s’ils n’étaient que deux inconnus qui se tutoyaient. Etrange car, pourtant, ils avaient passés des semaines à se voir constamment. Ils s’étaient beaucoup amusés et Sylvain lui avait montré plein d’endroits et de choses sympathiques. D’ailleurs, la première fois qu’ils avaient fait l’amour, il avait pensé qu’elle était peut-être amoureuse de lui, tout comme il pouvait l’être. Mais dans la journée, ils n’étaient que des amis, ne s’embrassant jamais dans la rue, ne faisant pas de câlins intimes et Sylvain en était venu à la conclusion qu’elle voulait tout simplement passer du bon temps. Et il n’avait jamais été contre. Après tout, les sex friends et plus si affinités, cela existe, n’est-ce pas ?

Il appuya sur pas mal de boutons, tentant de remettre l’ascenseur en marche, mais celui-ci ne daigna pas répondre à ses incitations. Lumen semblait nerveuse, et rien de plus normal. Sylvain aussi l’était. Cette situation cliché pourrait être drôle, mais pas sur le coup. Le pauvre se demandait s’ils allaient réussir à s’entendre. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, la jeune femme l’avait giflé, avant de ne partir en courant et de le traiter d’imbécile. Il n’avait pas compris sa réaction…Il n’avait pas voulu mettre fin à leur amitié, mais juste à leurs petites nuits amoureuses, leurs petites nuits de coucheries.

Sylvain détourna son regard, avant de ne fouiller dans sa poche. La demoiselle avait l’air totalement anéantie par le fait d’avoir oublié son téléphone portable chez lui. Il ne trouva rien que ses clefs et un badge. Bref, il n’avait pas son cellulaire sur lui. « Je ne l’ai pas pris ce matin, il était déchargé… » fit-il finalement, calmement. Son sang-froid et sa sérénité pouvaient paraître déroutants. Après tout, ils étaient enfermés dans un ascenseur, le bouton d’alarme ne fonctionnait plus et le centre commercial était fermé. Autant dire que la nuit allait être longue. Sylvain se laissa glisser contre le sol, posant à côté de lui son sac rempli des vêtements achetés pour sa fille. Il tâcha de cacher le sac de lingerie, afin que Lumen ne se fasse pas de mauvaises idées. Sans doute penserait-elle qu’elle avait été remplacée pour les « coucheries » dont ils avaient parlé il y avait quelques temps.

« Bon bah je crois qu’on va rester là pour la nuit. »


Pas la peine de crier, personne ne les entendrait, ce ne serait que se fatiguer pour rien. Il valait mieux économiser sa salive, surtout qu’ils avaient, semblait-il, beaucoup de choses à se dire. Les deux jeunes gens ne s’étaient pas vus depuis longtemps…

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MessageSujet: Re: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptySam 13 Aoû - 23:17

Sylvain tenta de nombreuses fois de faire redémarrer la machine sans succès. Il laissa tomber les sacs qu'il portait et s'assit contre la paroi de la cabine. J'en fis de même. De toute façon, vu l'heure qu'il était, et le fait que ni lui ni moi n'avions de téléphones, nous devrions passer la nuit ici.
Nous étions dans cet ascenseur depuis un peu plus d'une dizaine de minutes et il y faisait de plus en plus chaud. Nous étions en plein mois de juillet, la température à l'extérieur du bâtiment était de presque trente degrés et bien entendu, la climatisation avait été coupée pour la nuit dans tout le centre commercial. Je me rendais compte qu'une cabine d'ascenseur était un lieu vraiment petit et inconfortable. cette pièce faisait peut-être deux mètres sur un mètre et demi environ la plus grande face était entièrement recouverte d'un immense miroir et le sol était recouvert d'une moquette rouge écarlate qui semblait dater d'au moins un siècle. Je tentais tant bien que mal de ne pas penser au nombre de semelles dégoutantes qui avaient fouler ce sol. C'était certainement idiot de penser à une chose aussi superficielle mais c'était la meilleure chose que j'avais trouver pour oublier l'immense envie de fumer qui m'envahissait peu à peu.
C'était systématique : lorsque j'étais nerveuse, la seule envie qui m'envahissait était celle de fumer une bonne cigarette, voir deux ou trois, seulement là, je ne tenais pas à être enfumée. Je pris mon sac sur mes genoux et en sortis une petite bouteille en verre. J'avais toujours une petite réserve d'alcool sur moi, on ne sait jamais quand est ce que l'on aura besoin d'un petit verre pour s'amuser ou pour, dans le cas présent, se détendre un peu.
J'ouvris le flacon et bus une petite gorgée. c'était quelque chose comme de la vodka je pense, mais impossible d'en être certaine, j'avais retiré l'étiquette.
Et puis j'ai soudainement repensé à Sylvain. Je n'avais pas prononcé une formule de politesse, un bonjour ou même un merci. Nous étions comme deux étrangers, obligés de rester ensemble dans cette cabine. Je fouillais à nouveau dans mon sac et en sortis une deuxième petite bouteille que je lui lançais. "A défaut d'une bonne cigarette ..." lui dis-je avant de porter le flacon à mes lèvres une seconde fois.
Deux étrangers, oui, c'était ça. Et pourtant, j'avais adoré être avec lui pendant toutes ces semaines. Nous étions devenus de très bon amis, des amis qui couchaient ensemble. Dans la journée, j'avais droit aux visites des lieux les plus mythiques ou les plus insoupçonnés de la capitale. Je m'amusais comme une vraie petite folle ! Je me souviens de notre concours de celui qui monterais et descendrais les marches du sacré cœur le plus vite, ou de notre défi de trouver les meilleurs croissants de la ville. J'étais redevenue une vraie gamine par moments. Et pourtant en ville, personne ne pouvait soupçonner nos petites "coucheries". Pas une étreinte, un baiser, une caresse ou autre chose. Nous étions juste des amis. Mais le soir, c'était une toute autre histoire ... Nous nous retrouvions chez l'un ou l'autre pour des parties de jambes en l'air torrides.
Mais voilà, aujourd'hui, il était pour moi l'idiot qui s'était servi de moi et j'étais celle qui l'avait giflé et mis fin à "l'amitié" qu'il voulait que l'on garde. Mais si nous étions amenés à passer les prochaines heures dans cette pièce minuscule, autant essayer de paraitre moins conne. Et puis, ce silence me rendais vraiment nerveuse. J'essayais donc de lancer un semblant de conversation. "Et, hum ... sinon, tu vas bien ?". Oui, bon, ce n'était pas le truc le plus original à dire, et je n'étais pas réellement intéressée par sa santé, mais c'était toujours ça.
Je défroissais les plis de ma robe en attendant sa réponse. un coups d'oeil à ma montre m'annonça que nous étions coincés depuis une demi-heure seulement. Cela s'annonçait comme une très longue soirée ...
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MessageSujet: Re: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptyMar 16 Aoû - 18:47

Dans cet ascenseur, il faisait vraiment très chaud. Le fait que la climatisation soit arrêtée pour la nuit ne facilitait guère les choses en ce mois de juillet. Les deux jeunes gens ne se regardaient même pas, comme s’ils ne se connaissaient pas, ou même pire, comme s’ils étaient invisibles l’un pour l’autre. A croire que leur passé commun ne souhaitait pas être remis sur le plateau… Du moins, aucun de deux n’osa en souffler mot. Il fallait avouer que la gifle de Lumen avait laissé Sylvain sur le cul lors de leur « rupture » et qu’il n’avait encore rien compris. Il préférait que ce soit elle qui fasse le premier pas et s’explique. Lui, il ne se sentait pas comme quelqu’un ayant quelques explications que ce soit à donner.

Il se cala contre le mur de l’ascenseur, assis entre ses sacs… Lumen en fit de même, gardant tout de même une certaine distance malgré l’étroitesse des lieux. Lorsqu’elle lui tendit un objet, il tourna alors de nouveau le regard vers elle… levant les yeux comme si elle venait de le déranger dans ses propres pensées… mais en vérité, il avait l’impression d’être oppressé à ses côtés, comme si de mauvaises ondes, des ondes de haine émanait de Lumen à son attention. « Merci » fit-il simplement en saisissant l’objet qu’elle lui donnait aussi soudainement que généreusement. Il lut ensuite l’étiquette de la bouteille. De l’alcool. Il n’en avait pas très envie, il n’avait jamais été un grand buveur. Un buveur totalement occasionnel qui ne s’autorisait aucun excès. Alors que la jeune étudiante anglaise commença à boire sa bouteille, il se contenta de la glisser dans sa poche, au cas où la soif viendrait à l’assaillir durant la nuit. Une bien longue nuit qui ne s’annonçait pas très calme, malgré les apparences. Les deux jeunes gens étaient comme des fauves enfermés en cage, il suffisait d’un seul petit déclic pour les insister à la bagarre. Alors autant ne pas faire entrer l’alcool dans le jeu.
Sylvain jeta de nouveau un regard à la jeune femme lorsqu’elle lui posa la question primaire. Cette question qui revient sans cesse. Une question de simple politesse. Certainement n’en avait-elle rien à faire de sa santé. Elle n’avait jamais répondu à ses nombreux appels suivant leur séparation. Alors pourquoi s’intéresserait-elle de nouveau à lui maintenant ? Il semblait bien que leur amitié ne lui manquait pas autant qu’à lui.

Sylvain se contenta de lui envoyer un de ses sourires charmeurs avant de hocher la tête. « Je vais bien. Et toi ?»
Bon sang, quelle conversation banale et futile ! Et en plus, le conducteur de bus mentait déjà. Sur quelque chose de si ordinaire, il mentait. Ses proches n’étaient pas au courant de sa maladie, alors il n’allait pas l’avouer à une demoiselle qui en faisait plus partie de sa vie depuis à présent un moment. Un moment qui paraissait pour l’instant bien loin de se terminer. Lumen avait de la rancœur envers lui et il le pressentait tel un petit animal aurait été averti d’un tremblement de terre par son instinct naturel. Mais il fallait aussi avouer qu’il n’était pas nécessaire d’être Sherlock Holmes pour remarquer que la jeune anglaise ne le portait plus en son cœur.
Finalement, il l’observa un instant avant d’ajouter : « Tu n’aurais pas changé quelque chose… Ta coupe de cheveux peut-être ? »
Question bête. Mais il faut bien passer le temps.
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MessageSujet: Re: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptyVen 19 Aoû - 23:16

(Désolée, j'ai pas eus le temps de relire la fin, c'est surement bourré de fautes de grammaire ^.^')

J'avais sorti une petite bouteille d'alcool de mon sac. Ce n'était pas que j'étais une très très grande buveuse ... Ouais, enfin si, mais seulement en soirées ou avec des amis, mais là, il fallait que je calme mes nerfs. J'étais bloquée dans un ascenseur avec un ancien ami, il faisait très chaud, j'avais une envie de fumée de plus en plus grande et Il restait encore 10 heures à tenir (ou quelque chose comme ça). Et ne voulant pas passer pour l'égoïste et la salope de service, j'en avais donné une à Sylvain qu'il avait accepté avec autant de désintéressement que si je lui avait donné un sac poubelle à sortir. Lorsqu'il bougea pour mettre le flacon dans la poche de sa veste, j'aperçus un sac dissimulée derrière son dos et au vue des couleurs, ce sac, je reconnu aussitôt une grande marque de lingerie où je faisais aussi très régulièrement mon petit shopping. Oh, alors comme ça il voulait me dissimuler le fait qu'il achetait de la lingerie ... Après tout, il faisait ce qu'il voulait, nous ne nous étions pas vus depuis des semaines, j'avais moi aussi eus de nombreux amants depuis.
J'avais posé la question la plus banale au monde, la seule question à laquelle nous mentions tous, tout le temps. On ne répondait jamais honnêtement à cette question, il y avait toujours quelque chose qui clochait. De la fatigue, un rhume, trop de travail, trop de fête, trop d'ennuis, ... Sylvain me sortit un de ses sourire les plus charmeurs pour me dire qu'il allait bien. Ouais, en même temps, il ne dirait pas le contraire, ça l'obligerait à me raconter toute son histoire, et ce n'étais absolument pas ce que nous voulions. Néanmoins, je souris intérieurement en voyant qu'il n'avait pas perdu son charme, même si son visage semblait me dire "Eh Lu', j'ai couché avec toi juste parce que t'étais jeune et naïve !". Je lui fis donc moi aussi un de mes regard les plus langoureux et un demi-sourire pour lui répondre seulement « Je vais bien. »
J'avais l'étrange impression que la moindre parole pouvait me faire exploser. Mais je me contenais. Et puis, je réfléchissais. Je repensais aux semaines passées avec Sylvain et à la façon dont il m'avait fait comprendre qu'il n'avait plus besoin de moi.
Le lendemain, je m'étais levée et m'étais rendue à l'arrêt de bus, comme tous les jours, m'attendant à voir un Syl' tout sourire. Mais une fois en bas de mon immeuble, tout m'étais revenu. J'étais rentrée chez moi et avais passé une journée entière devant la télé. Je m'étais fais royalement chier et les jours suivant, notre amitié me manqua aussi beaucoup. Aujourd'hui, je n'y pensais plus, ou presque plus. Lorsque je passais devant le Sacré-Cœur, Il me venait l'envie de dévaler les escaliers à toute vitesse. Mais j'avais d'autres amis, enfin, ce n'étais pas la première fois que je perdais un ami proche, j'avais fais de mon mieux pour tourner la page, et jusqu'à maintenant, ça avait toujours plutôt bien fonctionné.
Je vis Sylvain me regarder avant de me demander : « Tu n’aurais pas changé quelque chose… Ta coupe de cheveux peut-être ? ».
« Non, je n'ai rien changé du tout à mes cheveux, mais t'es pardonné, on ne s'est aps vu depuis des semaines, depuis ... Enfin non, rien de changé. » Et merde, j'étais nerveuse, je parlais trop comme toujours. J'aurais pus lui dire "depuis que je t'ai giflé chez toi" mais heureusement, je me retenais juste à temps. Je m'empressais de changer de sujet : « Enfin toi, visiblement, tu t'es découvert une passion pour les dessous féminin. » Dis-je avec ironie et une pointe de sarcasme, « Je parles bien entendu de la pochette que tu cache derrière ton dos depuis que tu es assis. » Il n'aurait que ce qu'il méritait.
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MessageSujet: Re: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptyMar 30 Aoû - 19:43

Sylvain regardait la jeune femme seulement d’un œil, tentant de se concentrer sur autre chose. Il avait peur qu’elle ne se méprenne sur ses intentions s’il jetait un œil trop provocateur sur elle. D’ailleurs, le regard langoureux qu’elle lui lança pour répondre à sa question banale et futile lui fit mal au cœur. A croire qu’elle se sentait vraiment blessée par la façon avec laquelle ils s’étaient séparés. Pourtant, Sylvain n’avait jamais cru qu’elle puisse le voir comme un amant. Il n’avait jamais été qu’un ami avec lequel les courbettes au lit étaient de mise. Il est peut-être étonnant de voir à quel point le sexe ne représentait qu’un acte charnel sans sentiments pour Sylvain, mais cela avait été souvent le cas. Un homme facile ? Oui, sans doute, même s’il n’aimait pas qu’on ose le qualifier ainsi. C’était un terme péjoratif qui faisait de lui un homme plutôt mauvais, un homme dans lequel on ne pouvait pas mettre sa confiance. Il préférait que l’on dise qu’il tombait facilement amoureux. Même si ce n’était pas véritablement le cas.
Cependant, il ne perdait pas de vue que les conséquences de l’acte sexuel peuvent en être énormes… Mais alors vraiment imposantes. Sylvain avait de nombreuses fois repensé à son amie, ici présente, à leurs bêtises, malgré son âge, et à leurs petits délires partagés. Cela lui avait énormément manqué, tout comme le sourire, la voix, le parfum de Lumen. C’était une jeune femme formidable, il n’en avait jamais douté et trouvait cela vraiment dommage que leur histoire d’amitié se soit terminée d’une telle manière. Il aurait bien aimé le lui dire, mais ce n’était pas le moment et elle ne lui en avait jamais laissé le temps jusque-là.
Le jeune homme poussa un simple soupir en se calant davantage contre ses sacs avant de ne lever les yeux vers le néon procurant de la lumière dans les lieux. Cette étrange rencontre et ce blocage d’ascenseur lui avait tapé sur les nerfs, mais commençait à l’amuser peu à peu. Il avait l’impression de se trouver dans un très mauvais film américain, de ceux dans lesquels les protagonistes en mauvais termes se réconcilient dans un lieu étroit et sous une contrainte extérieure. Sauf que l’étudiante et lui n’étaient aucunement réconciliés. Du moins pour l’instant et le conducteur de bus n’avait aucune envie d’aborder le sujet avant une bonne petite heure. Ce n’était certainement pas le moment de rajouter de la tension. Mieux valait laisser parler son adversaire. Autant garder un certain silence planer dans les lieux. De toute manière, ils étaient bloqués et s’ils commençaient à s’énerver, ils risquaient de graves ennuis. Son problème de santé n’arrangeait certainement pas les choses, au contraire. Un sourire se posa sur son visage jusqu’à ce qu’il entende la voix de Lumen envahir de nouveau les lieux, cette voix cristalline qu’il lui faisait plaisir d’entendre après toutes ses semaines de silence pesant et malgré leur gêne respective. La remarque qu’elle formula alors le laissa sans voix. Il ne comprit qu’ensuite qu’elle avait aperçu le sac de la boutique de lingerie où il était allé chercher son cadeau pour Marie….Certainement devait-elle le prendre pour un satyre. Avec leur histoire de cul passée et l’opinion qu’elle semblait avoir de lui, ce ne serait aucunement étonnant, bien au contraire. Il haussa finalement les épaules avant de ne sortir le sachet de derrière son dos. Il en sortit un soutien-gorge et une petite culotte assortis avant de ne les tendre à son interlocutrice, dans un geste vif.
« Ça te plait ? » demanda-t-il tout bonnement, comme si le fait qu’un homme présente des dessous féminins à un semblable du sexe opposé était normal et habituel. Il afficha un sourire amusé, voyant que la demoiselle avait certainement remarqué la taille du bonnet. Marie était encore très jeune, sa poitrine s’était bien formée mais n’avait pas encore atteint sa taille maximale. Et ce type de sous-vêtement était nettement celui d’une adolescente. Cependant, avant de ne laisser le temps à Lumen de se faire davantage de mauvaises idées à son propos, le trentenaire se hasarda à lui poser une nouvelle question stupide :
« C’est pour ma fille. Tu penses que ça va lui plaire ? » Pfiou. C’était vraiment une conversation creuse. Il était assez gêné de parler honnêtement et ouvertement avec la demoiselle, de parler de ce qui les tracassait à présent qu’ils se revoyaient, de repartir sur les explications qu’ils ne s’étaient pas données au moment voulu, alors il cherchait de quoi faire une conversation banale…Même si cette nouvelle question était nettement plus personnelle. C’était un peu le genre de questions qu’il avait aimé lui poser lorsqu’ils étaient encore amis, lorsqu’ils couraient ensemble dans Paris à la recherche de découvertes.
Il envoya un nouveau sourire timide. Cela ne faisait qu’une demi-heure que les deux jeunes gens se trouvaient dans cet ascenseur, mais le jeune homme commençait à se trouver mal. Il avait besoin de plus d’air. Pourtant, il n’en fit rien paraître. Il ne voulait pas parler de lui… Et Lumen devait se foutre éperdument de lui de toute manière.
« Je ne suis même pas sûr que ce soit encore sa taille…. » ajouta-t-il par la suite, comme si lumen pouvait donner son avis à ce sujet, alors qu’elle n’avait jamais vu Marie. « Mais de toute manière, je peux échanger, ils me l’ont dit au magasin… »
Encore des paroles en l’air. Encore une bouche ouverte pour ne rien dire d’intéressant. Encore du bavardage inutile. Ferme-là. Ferme-là bon sang, tu te ridiculises devant ton ex-ami. C’est bête. Respire. Arrête de parler. Son esprit tournoyait et il commençait à se demander ce qu’il était en train de faire. Il finit par se caler simplement contre le mur de l’ascenseur. Il faisait chaud. Démesurément chaud, alors autant chercher la fraîcheur des murs métalliques du monte-personne avant de ne se contraindre à étouffer.

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MessageSujet: Re: Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen]   Pourvu qu'on (ne) sois (pas) les seuls, dans cet ascenseur. [Sylvain & Lumen] EmptySam 1 Oct - 23:40

Et oui, il venait d'être pris la main dans le sac. enfin, plutôt le dos contre le sac en fait. Mais peut importe, l'important était de savoir qu'il n'avait pas réussit à dissimuler la pochette de sous vêtements qu'il avait prit soin à placer derrière son dos et lorsque je lui fis la réflexion, il parut vraiment gêne. Mais gêné du genre "Attend, je vais lui dire quoi pour ne pas passer pour un fétichiste des sous-vêtements ou un pervers sexuel ?". Je dois avouer que cela me faisait plutôt rire. Intérieurement bien sûr. Et puis, ma nervosité disparaissait peu à peu. Était-ce sous l'effet de l'alcool que j'avais ingurgité ? Oui, surement, mais je me sentais bien mieux ainsi.
Sylvain essaya de se rattraper comme il le pouvait en me sortant des dessous de leur pochette et en me demandant s'ils me plaisaient. Je ne répondis pas, un peu sous le choc de sa question. Et pourtant, il affichait une mine ravie et un grand sourire. Je regardais la taille de bonnet du soutien-gorge qu'il me montrait et abaissais la tête pour regarder ma propre poitrine. Je m'apprêtais à lui dire que si c'était un cadeau, il pouvait toujours le ramener parce que visiblement en quelques mois, il avait oublié que je n'avais pas des cerises en guise de poitrine. Malheureusement, il me devança en disant que c'était pour sa fille. Ah oui, logique. J'avais oublié sa fille dans l'histoire. Je ne l'avais même jamais rencontrée. Je savais seulement qu'elle était lycéenne et que sa mère les avaient quittés quelques mois après la naissance de la petite. Alors, lorsqu'il me demanda si je pensais que ça lui plairait, je le regardais un peu bizarrement et je compris qu'il avais compris que vu que je l'avais jamais vue, je n'en avais absolument aucune idée. Mais je lui répondis quand même, pour ne pas donner l'impression ne m'en foutre totalement. "Tu sais, je ne la connais pas. Mais c'est pretty.". Voilà. Sylvain ajouta qu'il pouvait l'échanger s'il le voulait et je me rendis compte à quel point cette conversation était pathétique. C'était hallucinant ! Il y avait seulement quelques semaines, nous passions des journées ensemble, parlant de tout et de rien dans Paris, chez lui ou chez moi, nous amusant très souvent sous la couette. Et aujourd'hui ? Ce n'était que le type avec qui j'étais coincée dans l'ascenseur et avec qui j'avais un semblant de conversation depuis une heure. Et pourtant, j'avais une envie folle de lui raconter tout ce qui m'était arrivé ces derniers temps, plaisanter des hommes idiots que j'avais mis dans mon lit, faire des blagues salaces auxquelles il me répondrait avec une très grande répartie, le serrer dans mes bras parce qu'il m'avait manqué comme jamais il ne pourrait se l'imaginer ... et Puis, de l'autre côté, j'avais cette haine, cette colère contre lui en me souvenant de la façon dont il m'avait laissée tombée et c'était la seule (mais immense) chose qui m'empêchait de faire ce que je voulais.
Sylvain ajouta qu'il pourrait toujours échanger ce qu'il avait acheté et j'hochais la tête en signe d'approbation. Il faisait vraiment très chaud et je sentais mes joues s'enflammer petit à petit. Je pris la jupe de ma robe et le relevais rapidement plusieurs fois pour faire de l'air frais sur mes jambes, sans réel succès ne réalité. Je relevais mes cheveux à l'aide d'un bracelet élastique que j'avais autour de mon poignet.
" Pfff ... Encore une demi-heure comme ça et je me verrais obligée de retirer ma robe !" Ce n'était pas vraiment ce que j'avais voulu dire, mais c'était un peu sortit tout seul, sans que je puisse le contrôler. Je n'avais pourtant pas bu au point de dire n'importe quoi. Était-ce la chaleur ? Peut être. Je souris et laissais échapper un petit rire. "Non, c'st pas vraiment ce que je voulais dire ... Enfin, tu m'as comprise hein !"
Peut être que c'était enfin le début d'une conversation plus normale. Ou peut être pas. Mais ce silence m'angoissait et il fallait que je parle, alors plutôt que de passer pour une schyzo, autant parler à quelqu'un de réel.
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