(lilyroseaaron) Ҩ princesse de la rue, sois la bienvenue dans mon cœur brisé.
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Sujet: (lilyroseaaron) Ҩ princesse de la rue, sois la bienvenue dans mon cœur brisé. Lun 9 Juil - 17:51
princesse de la rue, sois la bienvenue dans mon cœur brisé.
(début juillet) _ Je crois que c’était une mauvaise idée – une très mauvaise idée. Une erreur. J’avais sûrement fait une erreur en proposant de boire un verre avec elle après ma journée de travail. Qu’est-ce que je faisais là, sérieusement ? Pourquoi étais-je là ? J’aurais dû dire non. Seulement, je ne savais jamais dire non – je disais oui à tout. Je n’avais pas pu lui refuser ça alors que je n’avais pas donné suite à notre première rencontre. Lily-Rose et moi nous étions rencontrés à l’animalerie où j’avais acheté Icare, mon perroquet. Complètement dingue de ces oiseaux – tellement que ça faisait presque peur, à vrai dire – elle m’avait gentiment conseillé, aidé dans mon choix et nous avions sympathisé. Juste pour une histoire de perroquet. Dingue et un peu fou, comme souvent dans ma vie, mais ça avait été plaisant. Elle avait été comme un vent de fraîcheur ce jour-là et j’avais de suite été conquis par sa personnalité pétillante. Nous avions passé une grande partie de la soirée ensemble, à parler, à faire les derniers achats pour accueillir mon nouveau compagnon dans mon appartement. Son aide m’avait été précieuse et, pour la remercier de sa gentillesse et de sa patience, je l’avais invitée à boire un dernier verre. Nous avions terminé dans un petit bar de la Place d’Italie, riant et discutant à bâtons rompus autour d’un verre de vin blanc sec pour moi et d’un cocktail pour elle. Ces quelques heures en compagnie d’une presque inconnue avaient été rafraîchissantes et nous avions finalement échangé nos numéros, nous promettant de nous rappeler au plus vite avec pour excuse de donner des nouvelles de mon perroquet. Seulement, je n’avais pas donné de nouvelles depuis. Jamais. J’avais joué le mort, oubliant jusqu’à son numéro dans mon répertoire. Entre ma séparation d’avec Mely, mon couple qui battait lentement mais sûrement de l’aile, la disparition de Sephora, mes esquives pour ne pas avoir à affronter mon ex-meilleur ami et Albane qui se retrouvait seule pour s’occuper d’Emma, je m’étais fermé à tout contact humain. Ne restait que Grayson, que je ne voyais qu’en cachette ou presque. Peu à peu, j’étais devenue taciturne et si je n’étais pas enfermé chez moi, seul, j’étais enfermé chez mon petit-ami – seul avec lui. Ma vie ne se résumait plus qu’à ça désormais. Je ne voyageais qu’entre mon appartement, l’hôpital où je travaillais et l’appartement des Langlois. Rien de plus. Malgré les tentatives du tatoué pour me bouger, me faire sortir et m’inciter à voir d’autres personnes que lui, je m’étais juste replié sur moi-même. Comme à l’époque du collège-lycée où je n’étais qu’un animal sauvage refusant d’être apprivoisé. Je redevenais peu à peu cet enfant solitaire, timide et asocial. Si je faisais un effort sur mon lieu de travail avec mes collègues et mes patients, en dehors, je ne cherchais plus à prendre contact – avec personne sauf Gray. Ma vie ne se résumait plus qu’à lui maintenant. Et ce n’était pas avec sa santé qui se dégradait que j’allais pouvoir remédier à mon problème – au contraire. Je regardai nerveusement ma montre, remarquai avec angoisse que j’étais en avance. Bien trop en avance. « Et merde, grognai-je dans ma barbe de trois jours. » J’avais reçu le message de Lily-Rose voilà peut-être deux ou trois jours et je me retrouvai finalement dans le même café que la première fois, avec un même verre de vin blanc sec, à attendre la rouquine. La boule au ventre, je patientais tout en sentant une sorte de culpabilité alourdir mon estomac. Comme si le fait de voir quelqu’un d’autre que Gray était mal. Je ne pourrais pourtant pas le voir avant tard dans la soirée et il serait soulagé et heureux de me savoir en compagnie de quelqu’un d’autre que lui. Seulement, j’avais juste l’envie de prendre mes jambes à mon cou et d’aller m’enfermer chez moi jusqu’à ce qu’il soit l’heure de rejoindre mon petit-ami. Je ne comprenais pas cette attitude qui n’était pas le genre de l’Aaron que j’étais depuis mon arrivée à Paris. J’aurais compris que Noah se comporte de la sorte, mais ça n’était pas digne d’Aaron Parker, ex-Escort et neurochirurgien très doué pour son jeune âge. Depuis que j’avais laissé une partie de moi en Angleterre, je n’avais plus jamais hésité à avoir des contacts un peu partout. Je n’étais plus ce petit garçon craintif et transparent ; j’avais de la présence, du charisme mais depuis quelques temps, tout avait disparu. Tout s’était envolé en fumée, je n’avais plus aucune consistance. Était-ce le fait d’avoir perdu ma meilleure amie qui me rendait désormais si fade, faible et sans défense ? « Dépêche-toi, dépêche-toi, dépêche-toi, répétai-je dans un murmure pressé, ma jambe tressautant sous la table. » Ce serait malpoli de partir avant qu’elle n’arrive et de lui poser un lapin, n’est-ce pas ? Je n’eus pas vraiment le temps de réfléchir à une quelconque réponse, parce que la chevelure de feu entra dans mon champ de vision et le nœud à mon estomac se resserra instantanément. Je n’avais plus d’échappatoire ni d’occasion de fuir avant ce rendez-vous. Je la reconnus instantanément et, étrangement, un sourire se dessina sur mes lèvres. Me revenait en mémoire tout son argumentaire sur la sauvegarde des perroquets. Je lui fis un léger signe de la main pour qu’elle me remarque à ma table en terrasse et me levai de ma chaise lorsqu’elle arriva à ma hauteur. « Ça fait plaisir de te voir, la saluai-je en souriant avant de déposer un léger baiser sur sa joue poudrée. Tu as l’air en forme, dis moi. » Je me rassis en silence, l’invitant d’un geste à prendre place juste en face de moi. « Tu prendras quoi ? » Je n’avais pas pensé que ce serait finalement plaisant de la retrouver. Sa présence semblait apaisante, rafraîchissante, comme si je n’avais plus l’angoisse d’une quelconque dispute. C’était agréable. Mes angoisses s’envolèrent, se dissipant rapidement, aussi vite qu’elles étaient arrivées depuis que j’avais quitté la Pitié ce soir. Le soleil déclinait sur la capitale française – comme la première fois que nous nous étions retrouvés là, elle et moi. Sûrement un signe du Destin. « Je suis désolé de ne pas avoir pris de nouvelles en premier, lançai-je doucement. Je t’avouerais que je n’y ai plus pensé avant de recevoir ton texto. J’ai été assez occupé et… disons que j’ai eu quelques complications d’ordre personnel alors je me suis un peu coupé du monde pendant quelques temps. Pour tout te dire, tu es l’une des rares personnes que je vois en dehors de mes collègues de travail, ces jours-ci. En dehors de ça, je ne sors pas vraiment de mon appartement. »
Dernière édition par N. Aaron Parker le Mer 11 Juil - 14:19, édité 1 fois
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Sujet: Re: (lilyroseaaron) Ҩ princesse de la rue, sois la bienvenue dans mon cœur brisé. Mar 10 Juil - 15:16
You have to smile. la vie est un jeu, alors comme tous les participants il faut jouer notre rôle.
Elle regardait le soleil comme si elle ne l'avait jamais vu. Il est vrai que le soleil se faisait plutôt rare dans la Capitale. Elle qui allait en vacances dans le Sud de la France tous les étés elle avait pris l'habitude de voir le soleil dans un ciel d'Azur. Brillant au-dessus d'une mer de fumée de pollution était un spectacle plutôt impressionnant. La jeune plumassière trouvait cela presque cocasse en réalité. Même le ciel entourant le soleil était de ce gris froid et monotone. Ce gris qui recouvrait toute la ville en réalité. La ville de Paris n'était pas gai. Elle n'était pas artistique, tout du moins, les couleurs ne l'étaient pas. Heureusement, la beauté de la ville ne lui venaient de ses couleurs mais de son architecture. Paris était la ville la plus belle architecturalement parlant. Mais les couleurs des villes du Sud de la France étaient incomparables en termes de joie et de vie. Elle en revenait presque à regretter ses vacances quand elle était enfant. Ses grands-parents vivaient toujours au bord de la Méditerranée, et si sa mère trouvait le temps de les voir de temps à autre, ce n'était pas son cas. Elle vouait sa vie à sa métier, et il était plutôt prenant. Plumassière n'était pas un métier très répandu, et dans une ville de lumière telle que Paris elle était très demandé. Les gens ne pensaient au nombre de cabarets qui se trouvaient dans la Capitale. Et tous demandaient de l'aide à la jeune femme pour leurs costumes. Elle travaillait parfois pendant une semaine en dormant deux ou trois heures par nuit seulement. Heureusement la rareté est un atout, et elle pouvait de fait prétendre à un salaire plutôt conséquent pour ses services. Autant dire qu'elle faisait en sorte de bien gagner sa vie. Le fait de travailler en indépendant l'aider de ce côté-ci.
De fait, elle pouvait se faire de nombreux cadeaux, mais elle ne pouvait pas partir en vacances. Ce jour-là était un jour de repos. Elle n'avait pas de marché, et elle en était ravi. Cela lui faisait une pause avant de renchainer sur les grandes arrivées de l'été. Elle se trouvait dans sa chambre d'hôtel, en sous-vêtements, lisant un magazine sur les animaux. Et particulièrement sur les perroquets. Le sien se trouvait sur son perchoir en face d'elle. Elle adorait cet oiseau qui se trouvait avec elle depuis des années. Ils avaient de longues plumes vertes et bleus, dont les reflets parfois argentés au soleil la ravissait. Jamais elle n'avait connu de telle beauté. Pantoufle était un perroquet très vivace, qui respirait la joie et la gaité. Elle était heureuse de le voir en si grande forme, et fière de pouvoir dire que son perroquet était heureux de vivre. Ces animaux sont très sensibles. Lorsqu'un maitre est malheureux l'animal le ressent. Lorsque son maitre meurt, l'animal se laisse dépérir. Un perroquet malheureux s'arrachera les plumes et se laissera mourir de faim. Elle ne pourrait pas supporter de voir une de ces magnifiques créatures souffrir. Les Perroquets sont les meilleurs amis de l'homme à ses yeux. Plus que le chien ou le chat ils sont attachés à leur maitre. D'ailleurs, son chat vint sur ses jambes et se mit à ronronner comme pour demander son attention. D'ailleurs en parlant de Perroquet...
Elle se souvint de ce jeune homme qu'elle avait rencontré fut un temps dans une animalerie. Ils avaient sympathisé et elle n'avait cependant pas eut de ses nouvelles depuis longtemps. Elle les avait attendu, mais rien. Elle n'avait pas beaucoup insisté parce qu'elle ne pouvait pas faire la fille collante . Elle avait à peine rencontré ce gars une fois et il lui avait offert un verre. Fin de l'histoire. Mais elle l'avait beaucoup apprécié, et quelque chose au fond d'elle la poussa à lui envoyer un message pour lui proposer de sortir. Il lui répondit. Ils se donnèrent rendez-vous trois jours plus tard. Aujourd'hui ils devaient se revoir. Lors le soleil se mit à descendre à l'horizon elle sortie de chez elle. Elle était habillée d'un jean slim rouge, et d'une chemise blanche plutôt légère qui laisser apparaitre son soutien-gorge rouge également. Elle mit ses talons une fois qu'elle marcha sur la moquette de l’ascenseur afin de ne pas agacer ses voisins, et rejoint le café à pied. Il se trouvait à quelques mètres à peine de son hôtel et elle rejoint rapidement le lieux en question.Quand elle entra elle chercha Aaron des yeux pendant peut être deux minutes avant qu'il ne tende le bras pour lui faire signe. Ravie, elle marcha rapidement vers lui en souriant comme une enfant. « Ça fait plaisir de te voir. Tu as l’air en forme, dis moi. » Elle sourit et s'assit en face de lui, lui rendant le bisous qu'il posa sur sa joue. « Le plaisir est partagé. Et sans vouloir te vexer, je pense que j'ai plus la forme que toi ~ » Dit-elle d'une voix demi-moqueuse demi-attendrie. Il semblait plus fatigué que la dernière fois qu'elle l'avait vu, que le souvenir qu'elle avait gardé de lui. Ses traits étaient tiré, et il avait le teint plus terne. Mais elle n'entra pas dans les détails sordides. Pas tout de suite.
« Tu prendras quoi ? » Demanda-t-il par la suite, ce à quoi elle répondit qu'elle prendrait « ... Un milk-shake fraise, avec un supplément chantilly » Elle avait faim à dire vrai, et elle avait envie d'un milk-shake, chose que personne n'aurait le coeur de lui refuser avec ses grands yeux et sa beauté fatale. Et même s'il était tard, ce dont elle se fichait, car elle vivait toujours en décalage par rapport à tout le monde et cela ne changeait sans doute pas à l'instant. « Je suis désolé de ne pas avoir pris de nouvelles en premier. Je t’avouerais que je n’y ai plus pensé avant de recevoir ton texto. J’ai été assez occupé et… disons que j’ai eu quelques complications d’ordre personnel alors je me suis un peu coupé du monde pendant quelques temps. Pour tout te dire, tu es l’une des rares personnes que je vois en dehors de mes collègues de travail, ces jours-ci. En dehors de ça, je ne sors pas vraiment de mon appartement. » Elle fut surprise et cela dût se lire sur son visage. Elle se demanda d'abord s'il serait impoli de lui demander des détails, mais il semblait avoir réellement besoin de parler. Et elle, elle n'aimait pas voir les gens malheureux, renfermés, ou tristes. « Toi, tu as la tête du gars qui a besoin d'un milk-shake mais qui pense que ca fait trop gamin pour se l'avouer. » Répondit-elle tout en montrant bien qu'elle était vraiment désolée pour lui. Il ne lui était pas apparue comme quelqu'un de particulièrement renfermé sur lui, ni d’asociale. Elle pensa surtout qu'il devait avoir du mal à couper avec ses problèmes. « Je te pardonne de m'avoir oublié, car cela ne se reproduira plus à l'avenir. » continua-t-elle d'une voix un peu plus joviale. Son milk-shake arriva alors avec un petit parapluie et deux pailles. « Ca me fait plaisir en tout cas que tu sois là. Peut être que tu pourrais profiter de cette soirée pour vider ton sac, pleurer un bon coup, ou alors ... couper avec ton quotidien pour retomber en enfance avec moi. Qu'est-ce qui pourrait te faire plaisir Aaron d'amour ? » Proposa-t-elle, sentant bien qu'il avait quelques attentes concernant cette soirée et décidé à ce qu'elle soit la meilleure possible.
(lilyroseaaron) Ҩ princesse de la rue, sois la bienvenue dans mon cœur brisé.