Toutes les plus belles histoires commencent toujours par ces trois mois "il était une fois" mais mon histoire n'a rien d'un comté de fée...Laissez moi vous raconter mon histoire !



Je suis née au printemps, cette si belle saison, les oiseaux chantent, les jardins se remplissent de fleurs et de jolis couleurs, les cœurs perdus se trouvent, ... Plus précisément de 14 mai 1989, la même année que la chute du mur de Berlin ! Étant fille unique et premier enfant de Siobhan et Valentin Beaufort, mes chers parents, j'étais pour eux comme le plus beau des cadeaux ! Mes parents sont un couple très soudés et très passionnés ! Ma mère voulait m'appelée Sacha quand a mon père, lui, préférait Mahaut...ils ont donc tout simplement décidé de m'appelée Sacha Mahaut...certains trouverait sa plutôt gênant mais moi je dois dire que j'adore, j'adore cette touche d’originalité ! Chaque personne est différente alors comment se fait il qu'il existe des centaines de personnes possédant le même prénom ? Enfin passons ! J'ai vécu mes dix premières années à la porte de la si belle ville de Paris, et plus précisément dans une jolie maison à Saint Cloud ! J'ai vécu une enfance pour le moins insouciante et joyeuse, premiers pas, premiers noëls, premières amies, premières passions, ... Étant fille unique, mes parents avaient parfois tendance à me surprotéger, je voyais alors la vie en rose tout était parfait dans le meilleur des mondes ! Une poupée me plaisait, je l'obtenais aussitôt, je voulais inviter mes amies a la maison, ma mère faisait alors des pieds et des mains pour créer la plus jolies des fêtes ! Mais justement tout était peut-être trop parfait pour continuer ainsi...A l'âge de douze ans, je connus également les joies de l'amour ! Je m'en souviens encore de ces si jolis yeux bleus pétillants, il s'appelait Sébastien et pour moi c'était le coup de foudre, plus rien d'autre ne comptait même si a cet age la, je ne connaissais encore rien du véritable amour ! Comme tout ce que je voulais, je réussis a l'obtenir et nous vivions notre petite histoire sans nous soucier du monde avec toute l'insouciance de notre âge...puis tout bascula, par un soir d'automne, mon père nous annonça qu'il voulait quitter Paris et partir créer son entreprise d'horlogerie en Suisse ! Et en dépit de toutes mes protestations, ils mirent la maison en vente. Ma mère ne disait rien, elle était bien trop éprise de mon père pour le laisser partir sans nous en Suisse. Mon monde s'effondrait, ce fut tellement difficile de quitter ce monde dans lequel j'avais grandis, quitter mes amies, quitter ce garçon, ... On se promit de s'écrire et de se retrouver aux prochaines vacances. Au fond de moi j'étais assez naïve pour croire que nous nous retrouverions et que nous vivrons ensembles quelques années plus tard. On déménagea dans un charmant et petit village Suisse. Dans un premier temps, tout m'agaçait, les gens et leur accent, les maisons typiquement Suisses, les montagnes et par-dessus tout, les montres, les horloges, ... C'était ma petite rébellion, ces objets me rappelaient tout ce que j'avais laissé derrière moi a Paris.



Puis avec le temps, mon regard changea et je me remis à vivre, tout en ayant le cœur à Paris mais je ne dis plus rien a ce propos. Mes parents semblaient si heureux. Mon père avait réussis à monté son entreprise avec beaucoup de succès, ma mère avait arrêté de travailler et s'était trouvé pleins d'amies en Suisse. En somme, c’était la vie dont ils avaient toujours rêvé mais je n'avais pas l'impression d'avoir ma place dans cette vie la, ce n’étais pas ma place et au fond de moi j'étais ailleurs. Les années collège passèrent a une vitesse, j’avançais dans la vie, j'avais un groupe d'amie qui ne comprenait pas mon envie si forte de rejoindre Paris et d'y trouver l'amour...Alors, j'arreta d'en parler, me refermant un peu dans ma bulle, je retranscrivais toutes mes pensées par écrit et cela continua au lycée. Toutes mes pages d'écritures formaient alors un grand carnet...Ce carnet joua d'ailleurs un jour en ma faveur ! Alors que j'étais en retard a mon cours de latin, mon carnet glissa de mon sac et tomba devant le nez d'un professeur de français ! Je fus tout d'abord paniqué de l'avoir perdu, ce carnet était toute ma vie, comme si quelqu'un ouvrait mon cœur et mon cerveau puis le décortiquais afin de voir tout ce qui s'y trouve ! Mon professeur me le rendit au cours suivant, il me rassura devant mon air suspect en me disant qu'il ne l'avait pas entièrement lu mais que j'avais une vraie plume et que se serait un vrai gachi de ne pas suivre cette voie. Je sortis de la salle le cœur léger, comme si quelqu'un m'avait enfin compris ! A peine rentrée chez moi, j'expliquais tout à mes parents. Mais ils n'eurent pas la réaction a laquelle je m'attendais << Ma chérie!!! Ce n'est pas un vrai travail!>> Eux me voyaient plutôt, avocate, médecin, banquière, ... Qu'elle drôle de façon de penser pour des gens qui avaient décidé de tout quitter pour vivre leur rêve. Mais cette fois-ci, je décida de ne pas les écouter, j'étais en âge de prendre des décisions et puis si j'avais commencé à écrire dans ce carnet c'étais a la base à cause d'eux ! Je ne leur en parlais plus, mais cette idée ne faisait que grandir dans ma tête, c'était désormais certain, je partirais faire des études a Paris dans le domaine de l'écriture et rien ni personne ne pourrait s'y opposer ! A la sortie du lycée, je fis deux ans d'études de commerce histoire de les rassurer. J'y rencontra également un jeune homme du prénom de Thomas, on passa un an et demi d'une jolie histoire ensemble, lui nous voyait déjà fonder une famille mais moi je n'avais qu'une idée, filer a Paris alors cette histoire ne dura pas plus longtemps ! C'est le coeur léger et le sourire aux lèvres qu'au bout de ces deux ans, j'annonçais la nouvelle a mes parents...Je partais à Paris ! Mais au fond de moi, je n'étais pas complètement naïve...Cela allait il vraiment se passer comme je l'imaginais ? Retrouverais-je Sébastien ? Réussirais-je à vivre de ma passion ? D'autant plus que j'étais trop fière pour accepter quelconque aide financière de mes parents...Mais ça je ne le saurais jamais si, je ne pars pas...Paris, j'arrive !