Sujet: Hadès ϟ Ecrase & souris. J'ai sauvé ta tronche. Dim 9 Sep - 0:11
Hadès & Naïs
J’aurais jamais cru dire ça un jour, mais j’aime l’école. J’aime les Beaux-Arts, j’aime ce que je fais. J’aime tout. C’est simple, alors que je reviens justement de là-bas, j’ai le sourire sur mon visage, j’ai la pêche, j’ai déjà hâte d’être à demain. Bref, j’suis complètement motivée. Tout ça, c’est bien loin du lycée et de ses matières complètements inutiles. Je m’épanouis. Je deviens une grande personne. Je fais exactement ce que je veux et ça m’enthousiasme. C’est tout à fait simple. Je rentre chez moi, enfin chez Ella – oui parce que j’arrive toujours pas à m’faire à l’idée que je ne suis plus une amie qu’on dépanne mais bien une colocataire – avec je traîne ma pochette à croquis qui n’est pas du tout évidente à trimballer dans le métro, surtout aux heures où je me retrouve collée à une vitre ma pochette son un bras et mon sac dans l’autre. Les aléas d’la vie parisienne, mais je suis de trop bonne humeur pour m’en offusquer ou même envoyer chier les gens qui se resserre trop vers moi. Dès que je sors, c’est la libération. Dix minutes qui m’ont paru être une heure, et c’est avec la même motivation que je remonte la rue. J’ai mes devoirs, j’dois être la seule foutue conne à vouloir les faire c’est cool. Puis quand je pars dans la rue, j’entends des gémissements, des cris dans une petite allée entres deux maisons. Non, ce bruit ne me fait pas penser à un coït mais plus à une bagarre. Les enfants du coin qui en martyrisent un autre sûrement, je les ai déjà vu faire. Je suis déjà intervenu, je pensais pas qu’ils recommenceraient. Je prends donc la direction de l’endroit d’où le bruit provient et dévit du chemin de la maison. Je me rapproche et aperçoit tout un tas de jeune en train d’en frapper un autre. C’est autre chose que des gamins et à vrai dire, voir ça est tout juste suffisant à détruire ma bonne humeur. J’aime pas la violence, j’trouve ça con. Et ça m’énerve d’autant plus quand j’vois que c’est Hadès qui est au milieu de tout ce beau monde. Mais qu’est ce qu’il fout là ? Sérieux. Par amitié, je choisis d’intervenir. Je pars à la recherche de ma bombe anti-agression qui est au fond de mon sac et prend la parole. « Hey ! Ca suffit, dégagez de là ou j’appelle les flics. » J’ai un ton sûr parce que je ne laisse jamais personne avoir le dessus sur moi. Quitte à prendre un coup, la douleur physique c’est pas ce qu’il fait plus mal. « Elle a parlé la pisseuse ? Dégage de là, j’aimerais pas avoir à frapper une femme. » me réponds l’un des types de la bande tandis que les autres s’arrêtent pour nous regarder. Putain mais il s’est cru où ce con ? Il me connaît pas. J’en ai rien à foutre qu’il n’ait pas les couilles de frapper une nana, si il croit que j’vais pas osé le gazer. « Je suis sérieuse. Casse-toi avant que je te rende aveugle. » Je sors la bombe, la montre. « T’oserais pas. » Un rire m’échappe, plus fort que moi. Putain, si y’a une chose que j’kiff. C’est faire du mal à un connard dans son genre alors tu parles que je n’oserais pas. « Tu veux vérifier ? » Du tac au tac ; par provocation il s’approche de moi. Et comme j’avais prévenu, j’appuie. Je bombarde son visage de gaz lacrimo. Désormais ça pue, si c’est oppressant à un mètre, je n’imagine pas comment c’est en pleine figure. « Putain les mecs, on se casse. » disent les autres en entraînant leur pote avec eux. Je les regarde détaler et range ma bombe dans mon sac avant de m’approcher d’Hadès, resté dans son coin après s’être complètement fait casser la gueule. Je m’accroupie devant lui pour être à sa hauteur. « Ca va ? Je crois que tu t’es bien fait casser la gueule. » Oui, je ne peux m’empêcher ce genre de commentaire à la con. J’ai pas de commentaire. Lui et son amabilité à la con. Ca aurait au moins pu l’décoincer d’sen prendre une. Ou alors, il est juste vexé que j’ai pu pointer mon nez. A tous les coups c’est ça. Toujours à s’plaindre. « bah quoi ? Pourquoi tu tire la gueule ? Ils sont partis maintenant. » dis-je en me relevant. Je lui tends la main. « Allez viens, va falloir te nettoyer. » Voir même le suturer.
Sujet: Re: Hadès ϟ Ecrase & souris. J'ai sauvé ta tronche. Jeu 13 Sep - 18:07
Moi je suis qu'un pauvre gars, ils m'appellent l'idiot.
Tu t'es encore foutu dans la merde. Jusqu'au cou. Quelle joie, quel plaisir. C'en est jouissif. Tu es doué pour ça. Pour foutre ta vie en l'air. Pour foutre tout ce que tes parents se sont cassé la tête à construire pour toi. Qu'elle importance? Ils sont loin, ne font plus partit de ton entourage. Ce sont juste ceux qui t'ont donné la vie, rien de plus. Tu sais qu'ils ont honte de toi, tant mieux. Ils savent ce que t'as pus ressentir depuis des années. Le petit dernier, la petite merde. Après deux filles, le garçon ne peut être que le dernier des ratés. Tu confirmes bien cette affirmation. Toutes les jours de ta stupide existence sans importance. Tu sais ce que tu vaux. C'est tellement peu. Tes qualités se comptent sur les doigts d'une main. Tu n'es qu'une merde. Plantée en plein milieu de la rue, sans savoir dans quel sens avancer. Ou reculer. Dans tous les cas, t'es un éternel indécis qui cherche toujours dans quel sens il évoluera. Mieux vaut attendre sagement ici, après tout, tu ne risques pas grand chose.
Tu te fais tabassé, encore. Au milieu de la rue. Pour pas changer, pour pas contourner la routine. Tu dois du fric à tous ses mecs. Ils en veulent tous du fric, tous sans exception. Ils savent que jamais tu ne leur fileras, c'est ça qui te fais sourire même si ils t'explosent les valseuses et que t'auras surement du mal à marcher ou à t’asseoir. T'as déjà un cocard à l'oeil, la douleur est bien trop prenante. T'as les yeux qui pleurent seuls. T'as beau essayé de te la jouer au grand dur, ton visage se tord de douleur sous les coups qu'on t'inflige. Tu mérites ce traitement. Tu n'es qu'un gamin qui se prend pour un Dieu et qui s'heurte à des idiots beaucoup plus importants que toi. Tu n'es qu'une sous merde. Ils te le répètent alors que leurs poings se balancent dans ton estomac. Tu dois avoir une côte pétée aussi. Mais qu'importe, ça se répare toujours ça. T'entends quasi plus rien, t'y fais pas gaffe. T'es pas loin de tomber dans les pommes alors qu'une voix féminine que tu as l'impression de connaitre raisonne. Ils s'éloignent de toi, te lachent. Tu souris en coin, un rictus douloureux alors que les traits de ton visage meurtris semblent doucement se dissoudre pour laisser place à une mine sans sentiments, sans ressentis. Tu as tellement mal que tu sens plus rien, du tout.
« Ca va ? Je crois que tu t’es bien fait casser la gueule. » Tu souris sans que tes yeux ne se dirigent vers elle. C'est Naïs, tu reconnais son parfum. T'es là, allongé par terre, en boule. Comme si tu avais perdu tout sens. Tu cherches à retrouver la parole mais aucun mot ne sort de tes lèvres. Tu trembles légèrement. T'as mal partout. Mais vraiment partout. Tu tentes de poser tes yeux sur elle, mais c'est impossible. Tu fixes toujours cette bouche d'égout plus loin que tu fixes depuis le début, pour pas flancher. « bah quoi ? Pourquoi tu tire la gueule ? Ils sont partis maintenant. » Ils sont peut-être partis, mais toi tu souffres le martyr là. Tu souffres en silence. Tu te contentes de fixer cette putain de bouche d'égout. Sa main se tend vers toi. Tu la fixes. Elle croit réellment qu'elle arrivera à te relever? Mais bien sûr. « Allez viens, va falloir te nettoyer. » T'as du sang plein le t-shirt, t'en es sur. Mais tu veux pas voir les dégats. Tu restes juste comme ça. Bloqué en position phoetus. « J'peux pas bouger trou du cul... J'ai mal... » La phrase s'échappe de tes lèvres alors qu'un léger cri t'échappe en même temps. Ils t'ont bien amoché ses connards. « Merci, en passant... » Quand t'es faible, t'as tendance à remercier les gens, oui oui.
Invité Invité
Sujet: Re: Hadès ϟ Ecrase & souris. J'ai sauvé ta tronche. Dim 16 Sep - 23:19
Hadès & Naïs
Je regarde Hadès écroulé, et je panique un peu. Mais juste un peu dirons-nous, si on pense au fait que l’un de mes amis vient de se faire passer à tabac sous mes yeux. Je pense avoir gérer la fuite ou alors ils sont juste partis le temps d’aller trouver d’autres copains pour les aider. Je n’ai pas très franchement envie de rester là, mon instinct me dicte de partir et le plus rapidement sera le mieux. Je tente donc de faire remuer Hadès pour qu’il me suive et qu’il ne reste pas le nez dans la poussière. J’ai pas vraiment inspecté son état, il y’a du sang et je ne pense qu’il n’ait rien de casser. Je lui dis de bouger, je l’encourage, sans résultat. « J'peux pas bouger trou du cul... J'ai mal... » Je réprime tout mon répondant pour ne pas lui répondre quelque chose que je regretterais. C’est fou ; à peine il ouvre sa bouche, à peine j’ai envie de la lui faire fermer mais on va dire que pour cette fois l’entendre m’insulter ne me fera pas partir au quart de tour. Après tout, moi aussi quand j’ai mal je suis méchante. Lui, c’est encore supportable. « Merci, en passant... » De toute ma vie – ou du moins depuis le temps que je connais Hadès – je n’ai jamais eu de remerciement pour un quelconque service que j’aurais pu lui rendre. Jamais. Alors l’entendre me remercier me surprend. C’est agréable certes, mais surprenant. Je ne sais pas si c’est par faiblesse, ou même par réelle reconnaissance, ou tout simplement parce qu’il est content de me voir, mais ça me fait plaisir. Vraiment. L’entendre dire merci et ne pas jouer au con pour une fois, c’est plaisant. Même si au vu de la situation, on va pas s’éterniser là. C’est alors que je mets mon sac sur mon dos pour qu’il ne me gêne plus, ma pochette à dessin est là-bas, par terre et je pense qu’elle y restera. Tant pis. Après m’être physiquement préparée, je lui soulève un bras. « Tu me remercieras plus tard. Ils peuvent revenir alors t’es pas sorti d’affaire mon gars. » Je lui réponds avant de passer son bras par-dessous mon épaule. Je ne fais pas vraiment attention à la douleur. Appeler une ambulance, se serait une bonne idée ? Je pense pas. Je pense au tapage qui suivrait. Au fait, que la police débarquerait automatiquement vu qu’il y’a agression et connaissant Hadès, la raison de son passage à tabac nécessite que la police n’intervienne pas. Enfin, ça n’est que supposition. Je tente de le soulever, il est lourd. Enfin, maigrichon comme ça, il l’est pas forcément mais moi, avec ma force de petit chat je soulève rien. Disons que le moment pourtant m’aide beaucoup. Je ne suis pas zen, au contraire. Si j’ai une grande gueule devant des petits cons, je sais que je ferais moins la fière si il revenait. « Ecoute, je sais que ça va faire mal, mais il va falloir que tu m’aide à te ramener chez moi, que tu porte un peu ton poids parce que sinon la seule solution qui s’offre à nous c’est d’appeler une ambulance. » Je lui dis avant de tenter une meilleure emprise sur lui. Il est debout, c’est déjà ça, on fait un pas. Je galère pour le deuxième. Il m’a entendu au moins ? « Hadès, si on s’barre pas vite. Ca peut chauffer. Je suppose que ces types, ils sont pas arrivés sur toi pour le plaisir de frapper. Ils savaient qui t’étais et surtout, ils vont vouloir te choper à nouveau non ? » Je demande, au moins pour avoir une idée de la merde dans laquelle on est. C’est vrai que c’est plus simple avec les gosses. La prochaine fois, passé dix ans, je viens au secours de personne. On fait un deuxième pas, puis un troisième. C’est bien, on avance.
Sujet: Re: Hadès ϟ Ecrase & souris. J'ai sauvé ta tronche. Mer 19 Sep - 14:47
Moi je suis qu'un pauvre gars, ils m'appellent l'idiot.
Un rire. Douloureux. Tu sais pas ce que t'as encore foutu pour te retrouver dans une merde pareille. T'es doué pour ça. Pour tout foutre en l'air, pour te foutre toi et ta vie en l'air. C'est ta façon à toi d'exister. Dans l'ombre des grands, à la lumière avec les plus petits. Tu te prends pour Dieu, pour quelqu'un d'important alors qu'au final... Tu n'es qu'une feuille qui s'envole là où le vent veut qu'elle aille. Tu n'es qu'un suiveur, et tu le sais. C'est surement pour ça que tu fais tout ça. Pour changer. Pour ne plus simplement être le suiveur. Tu veux changer. Pourtant, t'y parviens pas. Tu restes celui qui est en arrière, celui qui suit et qui se prend tout dans la gueule pour les autres. Enfin... Tu t'en prends surtout plein la gueule parce que t'es con et que tu ne sais rien faire de mieux que de te foutre dans des situations impossible dont personne n'arrive à se dépêtrer. Tu t'en sors plutôt bien toi. Tu te fais juste bastonner mais tout va bien. T'es encore en vie. C'est tout c'qui compte. Tant pis si tu viens tout juste de frôler le rendez-vous avec la faucheuse. Non, c'est pas grave. Tu t'en sortiras. Tu veux juste rentré là. Ou tout simplement comprendre pourquoi Naïs est là. Peu importe les raisons, tant mieux qu'elle soit là. Tu peux profité d'un peu de calme. T'as quelqu'un d'autre sur qui te défoulé. Mais l'idée de péter un cable, là, dans l'immédiat, n'est même pas envisagée. « Tu me remercieras plus tard. Ils peuvent revenir alors t’es pas sorti d’affaire mon gars. » Tu souris, doucement. Qu'ils reviennent. T'es une loque ambulante. Tu veux qu'ils t'achèvent. Ca te ferais pas de mal. Enfin débarré de tout le reste. Tu pourrais juste crevé en paix. Pourquoi tu cherches ça? Parce qu'au fond, tu sais que tu mérites pas un bon traitement. Tu facilites juste la chose aux gens. Elle passe ton bras autour de ses épaules et tu tentes difficilement de te lever. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Tu vas prendre ton temps et puis si ils reviennent, très bien. Tu t'en reprendras plein la gueule et en suite, ils te foutront la paix. « Ecoute, je sais que ça va faire mal, mais il va falloir que tu m’aide à te ramener chez moi, que tu porte un peu ton poids parce que sinon la seule solution qui s’offre à nous c’est d’appeler une ambulance. » T'essayes de te tenir droit, le bras fermement autour des épaules de Naïs. T'es pas un invalide non plus. Chaque recoins de ton corps est douloureux. Tes dents se serrent alors que tu avances lentement. « C'est sur que ça fait mal. Autant qu'une aiguille qu'on t'enfonce dans la fesse gauche pour te vacciner. » Tu tentes une vanne, pourrie, certes, mais au moins tu prouves bien à Nais que t'es toujours vivant, que tu t'en sors plutôt pas mal. T'avances, un pas après l'autre. Le sol cherche à se dérober sous tes pieds mais tu fais tout pour garder l'équilibre, quitte à te tenir un peu trop à elle. Au moins, si tu tombes, tu tombes pas tout seul. « Hadès, si on s’barre pas vite. Ca peut chauffer. Je suppose que ces types, ils sont pas arrivés sur toi pour le plaisir de frapper. Ils savaient qui t’étais et surtout, ils vont vouloir te choper à nouveau non ? » Tu hoches la tête, probable, tu comptes pas payer. T'as pas à payer. Tu grimasses à chaque pas que tu fais. Tu cherches à te retenir sur elle mais ton poids est trop important pour qu'elle réussisse à te tenir tout le long du chemin. T'habites quand même loin. « Ouais, ils reviendront, mais c'pas grave, j'encaisse pas mal les coups. » Et la douleur, par la même occasion. T'as pris cher là.
Invité Invité
Sujet: Re: Hadès ϟ Ecrase & souris. J'ai sauvé ta tronche. Sam 22 Sep - 20:34
Hadès & Naïs
Hadès m’écrase de tout son poids. Il est pas énorme pourtant, il est même complètement squelettique mais n’étant pas épaisse non plus, je peine à le soutenir pendant que nous marchions. C’est bien, on commence petit à petit à quitter cette place. Il s’est redressé de l’endroit où il était allongé, mes yeux bloquent sur quelque trace de sang au sol. Putain, est-ce qu’on pense à ces saletés d’hémorragie interne ? Appeler une ambulance me semble être une bonne idée finalement, puis non, je change d’avis. On fera comme il voudra, d’abord on va se barrer de là et aviser sur son état. Après tout, on meurs pas tous d’un passage à tabac. Pas tous le temps. Je lui suggère quand même l’idée, celle d’une ambulance ; j’essaie de le motiver à bouger pour qu’on puisse être le plus rapidement rentré. Je vis pas loin, c’est mon chemin pour rentrer à la maison. Ca m’semble pas infaisable. . « C'est sur que ça fait mal. Autant qu'une aiguille qu'on t'enfonce dans la fesse gauche pour te vacciner. » Ma parole ! Il divague complètement. Je ne comprends rien à son histoire d’aiguille ou de vaccination. Il ne réponds pas vraiment à ma question ce qui m’aide en rien du tout ; et pour le peu qu’il ait fumé avant de se faire casser la gueule, je serais bien avancer. Putain, j’aime tellement pas avoir quelqu’un à m’occuper. Moi, c’est pas déjà suffisant ? Construire sa vie. Ne pas flancher. L’oublier. Devenir l’enfant parfaite pour que maman m’aime à nouveau. Non ; j’ai actuellement autre chose à faire. Ca passe par Hadès et son état plus que pitoyable. Au moins, il est vivant, il serre les dents, il se plaint pas. C’est bien qu’il se plaigne pas, je déteste tellement ça. Les ennuis, on se les attire, on assume même si forcément ça inquiète du monde. Je crois bien que c’est ça, je suis inquiète. Pourquoi ? On se le demande. Hadès ce n’est pas Louise. Ce n’est pas Ella. C’est pas maman, c’est personne. Pourtant je m’inquiète, peut être que je ne suis aussi détachée que je voudrais le croire, de là me vient l’envie de m’occuper de son cas. Je le motive alors à partir, on quitte l’impasse, prêts pour la grande rue. Celle avec des gens qui s’poseront des questions. « Ouais, ils reviendront, mais c'pas grave, j'encaisse pas mal les coups. » Applaudissons tous en cœur la maîtrise de l’euphémisme dont est capable notre cher Hadès. Je glousse sans m’en rendre compte pour m’empêcher de rire. Nan mais est ce qu’il a seulement vu sa gueule ? Je ne pense pas. Pourtant suffit qu’à voir comment les gens le regardent. C’est hilarant dans un sens. « Ah ouais ? C’est sûr. T’encaisse tellement bien, j’sais même pas pourquoi je suis intervenu. T’avais totalement l’air de gérer. » Ironique ? Oui, après tout il aurait pu y rester sans même penser aux conséquences ou aux personnes qui auraient éprouvé de la peine. On s’engouffre dans une bouche de métro. La ligne qui conduit chez moi, je sais pas où il vit. Assis côte à côté sur la banquette, les passagers le scrutent. Une vieille a presque peur rien qu’en le regardant. De quoi elle a peur ? C’est pas un voyou. Elle va pas s’faire ramasser à la fin du trajet. Je reste les bras croisés tandis qu’on avance. Mes yeux la fixent, je n’aime pas ça. Elle ne peut pas faire semblant de regarder ailleurs. Après plusieurs minutes je lâche. « Rassurez-vous, il s’est pas battu. C’est moi qu’il l’est foutu dans cet état. Il m’a dit qu’j’avais de grosses fesses. » Un rictus apparait sur mes lèvres. Je me fous totalement de la gueule de la vieille, et surtout j’veux qu’elle regarde ailleurs. On est pas des bêtes de foire putain’