Sujet: Over the Light || Man&Lil Lun 9 Juil - 14:56
Over the light. comme deux papillons sous les projecteurs
Elle aimait cet endroit. Elle s’y trouvait depuis peut être trois heures à présent, mais elle n’arrivait pas à regretter sa décision de venir. Pourtant la soirée avait bien mal commencé, et après être rentrée énerver du Moulin Rouge elle aurait sans doute préféré se coucher que venir dans un bar dansant. Mais voilà, on ne refuse rien à sa meilleure amie, et la meilleure amie de Lily-Rose était dans une période de rébellion dans son existence. Elle venait de plaquer celui qui était son petit ami depuis le lycée, et elle essayait désespérément de revivre ses années adolescentes perdues. C’était sans doute peine perdue, mais elle semblait y tenir, alors Lily n’avait pas d’autres choix que de l’accompagner dans ses soirées de débauches. Elles avaient décidé de se rendre dans le onzième arrondissement ce soir-là. Elles changeaient d’arrondissement toutes les semaines depuis trois mois. Elles tournaient dans toute la capitale, et se faisaient une liste des lieux à éviter ou non. Ce soir-là elles prirent le chemin d’un lieu assez étrange. En retrait par rapport aux ruelles principales de l’arrondissement, il était surmonté d’une pancarte lumineuse dont certaines lettres étaient cassées et étaient emplies d’une foule immense. Elles s’y engouffrèrent, confiantes à l’idée de passer une bonne soirée.
Cela faisait trois heures qu’elles s’y trouvaient. Tout du moins Lily-Rose imaginait que sa meilleure amie devait se trouvait quelque part dans la foule qui sautaient et se déhanchait au rythme de la musique. Lily-Rose quant à elle venait de trouver un bel étalon avec lequel elle dansait depuis sans doute une petite heure déjà. Elle n’avait pas saisi son nom tant la musique était forte dans ce lieux fermé et restreint, mais – à tout vous dire – elle n’en avait cure. Il semblait tout aussi content qu’elle de pouvoir s’amuser un peu. Si ils passaient le plus clair de leur temps à danser cela eut un effet naturel qui poussa la jeune femme à vouloir quelque chose de plus : à boire. Prenant la main de son partenaire, elle l’obligea à se pencher vers elle afin qu’elle puisse lui parler à l’oreille. « Tu ne voudrais pas m’offrir un verre par hasard ? » Demanda-t-elle d’une voix assez forte pour qu’il puisse l’entendre. Elle lui prit la main, et l’amena à sa suite vers le bars pour pouvoir commander. Il était dans un coin, caché derrière de hauts piliers qui stoppaient un peu la musique ambiante. Là, ils pourraient sans doute faire un peu connaissance, du tout du moins, les éléments de base. Elle lui offrit un sourire radieux. « Au fait, en passant, je m’appelle Lily-Rose. » Elle attendit qu’il fasse de même et se pencha sur le bar pour commander. Elle eut le droit à l’attention d’un serveur presque immédiatement.
Elle avait l’habitude de sortir, et de ce fait, elle avait les tenus adéquates pour cela. Un short déchiré noir, des talons hauts, et un t-shirt laissant largement voir le début de sa poitrine. C’est en regardant ceux-ci que le serveur lui demanda ce qu’elle désirait boire. « Un Gin Tonic ~ Pleaze. » Elle fit bouger sa chevelure rousse, et le serveur croisa, un court instant, ses yeux d’un bleu froid, entouré d’un maquillage charbonneux. De quoi le faire exploser le pauvre enfant, qui ne réussit pas à dire quoi que ce soit avant de partir pour s’occuper de sa commande. Pour sa part, elle se concentra sur son nouvel ami qui se trouvait très proche d’elle. « En tout cas, tu as un très beau déhanché… j’imagine que c’est le résultat de nombreux … Entraînements. » Et un beau déhanché chez un homme cela signifie … beaucoup de choses, comme des parties de sexes torrides, ou un professeurs de salsa gay. Mais celui-ci ne faisait pas très gay. Quoi que le radar à gay de Lily-Rose n’était pas très perfectionné. « Tu n’es pas Parisien, je me trompe ? Tu as un accent très mignon quand tu parle. » Dit-elle pour terminer de lancer la conversation. Elle avait chaud, et des gouttes de sueur perlaient dans son coup, jusqu’aux creux de ses seins.
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Sujet: Re: Over the Light || Man&Lil Lun 9 Juil - 18:33
Quelque part dans le onzième, il doit être entre vingt-trois heures et quatre heures du matin. Je sais ce que vous allez dire : ce n'est plus une fourchette, c'est un rateau. Mais je m'en fiche, tout ce qui importe après tout, c'est que ce soir, c'est soir de fête. Qu'est-ce qui change de d'habitude, vous allez me demander. Je ne suis pas camé. J'ai toute ma tête, tout mon esprit, et parallèlement je me sens bien, intègre et serein avec moi-même, ce qui n'était pas arrivé depuis des mois. J'avais passé la journée à régler quelques affaires qui traînaient et qui devaient être réglées, puis j'avais fait mon tour habituel sans oublier de passer par le parc, là où je devais rejoindre ce gamin de dix-huit ans qui revendait ce que je lui filais. Si j'avais eu un seul état d'âme, jamais je n'aurais laissé faire. Mais si ça n'avait pas été moi, ça aurait sûrement été quelqu'un d'autre. Et en termes d'affaires, j'étais relativement stable, je payais et fournissais dans les temps. Tout du moins dans la mesure du possible. Toujours était-il que je m'en sortais bien ces derniers temps, surtout compte tenu de la crise qui courait et ravageaient la population nationale, rendant toujours plus pauvres ceux qui l'étaient déjà trop, amoindrissant même la fortune des plus riches. Mais l'argent non déclaré, qui irait le taxer ? Je tâtais inconsciemment la poche de ma veste, y sentant avec soulagement la liasse de billets de vingt euros que je m'étais faite aujourd'hui. Sur moi, je devais avoir... une bonne centaine. Deux cent tout au plus. J'avais gagné ma journée. Après être passé en coup de vent chez moi pour prendre une douche, enfiler quelque chose de correct, j'avais pris la direction du onzième. Il était rare que je mette les pieds là-bas, mais on m'y avait invité. Il paraissait qu'une connaissance de l'une de mes connaissances fêtait son anniversaire dans un bar d'ambiance, et qu'il ne fallait pas que je rate ça. Certes. Habillé de manière assez sobre mais pas moins classe, je m'étais pointé au lieu de rendez-vous, deux heures en retard comme d'habitude. Il y avait tellement de monde que j'avais du mal à m'y retrouver dans la foule, mais comme toujours dans ce genre d'endroit, je faisais mine de savoir où j'étais, avec qui j'étais. Je me glissais dans la foule, coulissant sur la piste de danse après avoir balayé le comptoir des yeux, n'y reconnaissant personne. La musique était forte, très forte, peut-être même un peu trop, mais c'était un bon son. Et je me déhanchais au rythme des variations que nous offrait le DJ, laissant mes bras tournoyer au-dessus de ma tête, revenir près de mon corps, et mes jambes porter l'ensemble de mon corps dans des mouvements qui, ma foi, ressortaient toute en élégance. Je m'amusais, mais je le faisais bien.
Mon regard ne tarda pas à se poser sur une jeune femme à l'allure fine, classe. Je me dirigeais vers elle, elle me laissa approcher. Et nos corps se rapprochèrent au fur et à mesure que les chansons s'enchaînaient. Nous nous déhanchâmes tellement qu'au bout d'un moment, ce fut elle qui me demanda de lui offrir un verre. J'esquissais un sourire, ravi de voir avec quelle audace elle avait demandé ce qu'elle voulait. Ça tombe bien, j'aime bien les femmes qui savent ce qu'elles veulent. « Bien sûr ! », ne tardis-je pas à lui répondre. « Au fait, en passant, je m'appelle Lily-Rose. », se présenta-t-elle enfin. Je gratifiais la jeune femme d'un hochement de tête, acquiesçant, avant de me présenter à mon tour. « Manech. », fis-je simplement. Mes prunelles se posèrent sur le visage de ma coéquipière qui regardait déjà ailleurs, commandant son verre au comptoir. Je ne remarquai pas que le serveur n'était pas insensible à son charme, mais je ne doutais pas le moins du monde de l'effet que cette femme devait avoir sur les hommes, moi y compris. Elle était radieuse, souriante, et mystérieuse tout à la fois. Trois qualités qui se combinaient à merveille. J'étais pourtant collé derrière elle, tant pour ce que nous avions à nous dire, que pour commander ma boisson à mon tour. Je pris un Bloody Mary, classique mais pas moins bon. « En tout cas, tu as un très beau déhanché... j'imagine que c'est le résultat de nombreux... entraînements. », acheva-t-elle. Et ce fut un sourire désormais malicieux genre « je me connais, je me comprends » qui pris possession de mes lèvres. « C'est très gentil, merci. Même si je peux te retourner le compliment ! Avec une telle partenaire on ne peut que bien danser. », soufflais-je à mon tour, l'oeil flamboyant. « Tu n'es pas parisien, je me trompe ? Tu as un accent très mignon quand tu parles. », affirma-t-elle.
« Non, en effet. Je viens de Londres, je vogue souvent entre les deux capitales... Disons que je suis un peu.. indécis. Et même si ça fait quelques temps que je suis à Paris, je crois que l'accent ne veut pas s'en aller. Tant pis. », riais-je faiblement, en réalité peu amusé. « Et toi, dis-moi. Tu as toujours vécu ici ? Et tu viens souvent oublier ton quotidien dans de telles soirées ? », demandais-je poliment. Ça ne résonnait pas comme un interrogatoire de police ni de la curiosité mal placée, plutôt comme de la politesse ciblée dans le but d'en apprendre davantage sur la jeune femme.
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Sujet: Re: Over the Light || Man&Lil Mar 10 Juil - 15:37
Over the light. comme deux papillons sous les projecteurs
Elle aimait danser, elle aimait la foule, et elle aimait se sentir désirer. Elle était de ces femmes qui pouvaient enchainer les amants sans pour autant se faire traiter comme des putains. Elles étaient tellement adorables, quelque part, et tellement vraies, honnêtes, qu'il n'y avait rien de pervers chez elles. Lily-Rose aimait s'amuser. Cela lui venait peut être de son côté artiste, le fait qu'elle ait grandi dans un environnement familiale où la liberté et le désir prenait le bas sur les conventions et les normes. Elle se fichait de faire comme tout le monde, elle voulait surtout faire comme elle l'entendait, comme elle le voulait elle. Comme elle désirait. Le désire était peut être la chose la plus importante dans sa vie. Elle avait désiré travailler la plume, elle avait désiré être sans attache, sans famille. Vivre à la bohème, dans une chambre d'hôtel. Savoir qu'elle pouvait à tout moment prendre sa valise et partir pour faire le tour de France la rassurait presque. Elle savait qu'elle n'avait pas d'attache, qu'elle était capable de partir comme ca du jour au lendement. La liberté, voila sans doute ce qu'elle possédait et que peu de personne pouvait se targuer d'avoir. La liberté, de partir, de vivre, de baiser qui elle voulait, quand elle voulait, de danser, de sortir, de boire, de faire la fête. De faire ce qu'elle aimait. Elle avait peut être trente ans, mais elle n'avait pas l'impression d'avoir raté sa vie parce qu'elle n'avait pas de famille, ou parce qu'elle n'avait pas de relation stable. Elle n'en aurait sans doute jamais, et elle ne voulait pas de cela. Elle savait que toute sa vie durant elle allait être libre. Elle était une artiste, peut être que quelque part elle était un peu folle.
Ce soir-là, l'idée de laisser cet homme l'approcher et danser aussi près de son corps lui avait plu. Il était un très bel homme, peut être l'un des plus beaux de la soirée. Il avait cet air ténébreux qui faisait craquer les femmes, et elle ne doutait pas du fait qu'il devait sans doute être comme elle à ce niveau là : un collectionneur. Elle sortait souvent, rarement au même endroit, mais quand elle rentrait chez elle c'était rarement seule. Parfois il arrivait que ces histoires durent un peu plus longtemps, mais elle ne le permettait pas en général. Elle ne voulait pas se retrouver avec un homme sur les bras qui l'obligerait à changer. Une relation libre, libertine, peut être que cela pourrait lui convenir, mais peu était ceux qui l'acceptait. Peu était ceux qui étaient capables de l'aimer assez pour l'accepter. Elle devrait sortir avec un collectionneur, comme elle, qui ne la jalouserait pas parce qu'elle aime plaire. Pourquoi, dans ce cas, se mettre un homme sur les bras. Autant profiter de ce qu'ils voulaient bien lui offrir et passer à autre chose par la suite. Elle fonctionnait ainsi depuis des années, cela n'allait sans doute jamais changer. Alors ce soir-là elle décida de profiter de la présence de « Manech. » .
Elle sourit avant de se pencher sur la comptoir pour commander sa boisson. Elle sentait le regard de son gentleman sur elle, mais elle n'en fit pas cas. Il avait un nom assez original, particulier, et qui plaisait assez à la jeune femme en réalité. Rare était les parents qui avaient assez d'imagination pour sortir des prénoms que tous les enfants étaient capables de porter. Sortir de l'ordinaire. Quelqu'un d'extraordinaire, voila ce dont elle avait besoin. Quelqu'un de fou, comme elle. Quelqu'un qui n'avait pas peur du danger, de la mort, ou encore des quand-dira-t-on. Elle en avait assez de vivre dans une société où tous ses faits et gestes étaient épiés sans arrêt, ou elle ne pouvait pas être ce qu'elle voulait, où elle devait être elle-même. Et si elle n'avait pas envie d'être elle-même. Si elle avait envie d'être quelqu'un d'autre, et de changer, encore et encore ? Pourquoi la condamner pour cela ? Pourquoi vouloir absolument qu'elle entre dans le moule ? Elle n'était pas une pâte à gâteau. Elle était ... elle était de l'eau. Elle ne pouvait pas être contrôler, elle devait être libre. « C'est très gentil, merci. Même si je peux te retourner le compliment ! Avec une telle partenaire on ne peut que bien danser. » Elle sourit, appréciant son franc-parler et son petit sourire coquin. Il avait quelque chose de pervers dans le regard, mais aussi de joueur. Il n'était pas mauvais, elle le sentit. Tout du moins pas avec elle. Il avait trouvé une joueuse qui entré dans la partie sans faire trop d'histoire.
Elle décida de faire plus ample connaissance, par pur politesse, et aussi parce que le jeune homme l'intéressé vraiment. Il avait quelque chose de craquant, et elle commença par mettre cela sur le compte de son accent particulier. Il n'était pas français, ou en tout cas pas parisien. Elle savait que dans les régions de France on parlait avec un accent qui pouvait parfois être surprenant. « Non, en effet. Je viens de Londres, je vogue souvent entre les deux capitales... Disons que je suis un peu.. indécis. Et même si ça fait quelques temps que je suis à Paris, je crois que l'accent ne veut pas s'en aller. Tant pis. » Elle sourit, et ses yeux se mirent soudainement à pétiller. C'est l'effet que lui faisait souvent le nom de la Capitale Anglaise. Elle n'y était allée qu'une seule fois, en séjour linguistique quand elle était au lycée, et elle se souviendra sans doute pour toujours des trois semaines qu'elle passa à Londres. Jamais elle ne s'était autant amusé, jamais elle n'avait rencontré de gens aussi divers et sympathiques. Elle ne rêvait que d'y retourner, mais elle voulait le faire avec quelqu'un capable de lui dire où elle pouvait s'amuser une fois là-haut. « OH MON DIEU !! LONDRES ? Sérieusement ! Tu me plais de plus en plus toi c'est clair. Je crois que tu ne pouvais rien de me dire de plus jouissif, et je n'en apprécie ton accent que d'autant plus. Il est très mignon... » Finit-elle avec un clin d'oeil coquin. « Et toi, dis-moi. Tu as toujours vécu ici ? Et tu viens souvent oublier ton quotidien dans de telles soirées ? » Elle sourit, et acquiesça. « Je suis une parisienne pure souche ~ Je n'ai toujours connu que notre Capitale hormis quelques voyages ici et là... » Dit-elle avec un sourire enfantin. Toujours souriante elle le regardait dans les yeux. « Je viens dans ses soirées parce que ma meilleure amie a besoin de sortir en ce moment... J'espère qu'elle est en aussi bonne compagnie que moi ce soir ~ » Termina-t-elle en targuant sur lui un regard plutôt équivoque. « Et toi ? Tu es un habitué du lieux ? »
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Sujet: Re: Over the Light || Man&Lil Mer 18 Juil - 9:53
Je dépose sur le comptoir du bar un billet qui paie nos deux boissons, avec un pour-boire relativement généreux, puis je détourne mon regard pour me focaliser sur mon interlocutrice. Je la détaille, elle me paraît à la fois jeune et mature, si bien qu'on ne sait pas très bien quel âge lui donner. Peut-être le mien, peut-être même légèrement plus. J'ai envie de dire qu'à l'heure actuelle, cela ne faisait pas grande différence, nous nous amusions bien et c'était là la clé de la soirée. Une pause s'imposa au milieu de nos danses endiablées, et je sirotais tranquillement mon Bloody Mary qui contenait une dose d'alcool plus que décente comparé aux autres boîtes qui le coupaient quasiment toutes avec de l'eau, ou un surplus de tomate. Beurk. La discussion s'engagea alors sur nos personnes respectives, elle me demandait d'où je venais car elle avait de suite capté mon accent qui était tout sauf français. « OH MON DIEU !! LONDRES ? Sérieusement ! Tu me plais de plus en plus toi c'est clair. Je crois que tu ne pouvais rien me dire de plus jouissif, et je n'en apprécie ton accent que d'autant plus. Il est très mignon... », acheva-t-elle avec un clin d'oeil complice. Décidemment, cette jolie parisienne n'avait pas froid aux yeux, loin de là. Ce qui, en fin de compte disons les choses telles qu'elles étaient, n'était pas pour me déplaire. Il faut dire aussi que je m'entendais souvent très bien avec des personnes qui avaient les mêmes traits de caractère et tendances à la fête que moi. Et il semblait que ce soir j'avais trouvé LA personne de la boîte qui y correspondait. « Je suis parisienne pure souche. Je n'ai toujours connu que notre Capitale hormis quelques voyages ici et là... Je viens dans ces soirées parce que ma meilleure amie a besoin de sortir en ce moment... J'espère qu'elle est en aussi bonne compagnie que moi ce soir... », dit-elle en me lançant un regard pénétrant. Un nouveau sourire, léger, se dessina sur mes lèvres. J'acceptais volontiers ce beau compliment et étais totalement disposé à le lui retourner. « C'est tout ce que je lui souhaite. Sinon elle t'en voudra sûrement de l'avoir lâchement abandonnée au profit d'un anglais avec qui tu n'as jamais partagé qu'une danse et un verre... », répondis-je sur un ton amusé.
« Et toi ? Tu es un habitué du lieu ? », me demanda-t-elle. Je balayais machinalement la salle des yeux et j'y reconnaissais quelques bouilles connues mais très peu. On ne pouvait pas dire que je venais très souvent dans cette boîte, puisque j'en fréquentais la quasi-totalité rien que dans Paris, sans oublier toutes celles qui étaient situées en province. Je reposais mes prunelles sur la jeune femme pour lui répondre. « On peut dire ça comme ça. J'aime bien venir ici de temps en temps, même s'il ne faut pas s'attendre à m'y croiser tous les soirs. Il y a des tonnes de boîtes et de bars sympa dans la ville et aux alentours. », fis-je. L'homme qui se situait juste derrière Lily-Rose venait de capter mon attention. Il tanguait, vacillant de droite à gauche comme s'il ne tenait plus très bien debout. Il était typé français mais ne l'était peut-être pas, on aurait plutôt dit un homme des bois, avec sa grosse barbe et sa carrure monstrueuse. « Tu devrais faire attention Lily, le mec derrière toi ne va pas tarder à te tomber dessus je crois... », l'avertis-je avant que le mal ne soit fait, posant une main sur le bras de la demoiselle tandis que je prodiguais ces paroles.