► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 we were meant to be, supposed to be but we lost it !

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MessageSujet: we were meant to be, supposed to be but we lost it !   we were meant to be, supposed to be but we lost it ! EmptyVen 20 Avr - 16:17


when i wish upon a star



J'avais appris par Elyon pour l'accident d'Alee et depuis ce jour-là, ma vie avait été en sursis. Déjà plus d'une semaine et trois jours, vingt heures et quarante minutes que mon ami était plongé dans un coma profond qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter. Depuis, je n'avais plus partagé une seule minute en compagnie de Celestin, j'avais arrêté de vivre, me contentant de rester en douce léthargie. Léthargie toute aussi proche du coma d'Alee qui semblait, au fil des jours, devenir de plus en plus profond et important. Avais-je seulement une chance un jour de pouvoir lui dire combien j'étais désolé de la situation dans laquelle je nous avais plongé avant que cette tragédie nous tombe dessus ? J'étais triste, égoïstement triste et je me sentais coupable. Comment ne pas m'en vouloir alors que nos derniers échanges avaient été pour le moins épineux et plutôt électriques. J'étais bête, bête d'avoir cru un instant que je pourrais le laisser retourner au pays en le détestant aussi longtemps, et aussi fort. Il était temps de faire face à une réalité bien plus amère encore que celle du coma d'Alee ! Je n'avais pas perdu un ami, j'avais perdu plus que ça. Je l'avais perdu lui et mon coeur saignait. Alors j'errais, finalement, je n'avais plus que ça à faire puisque je ne pouvais partager mon chagrin avec personne. Celestin ne comprendrait pas, d'autant plus qu'il lui serait difficilement acceptable de penser que mon coeur battait encore plus pour Alee qu'il n'avait jamais battu pour lui. Aaron n'aurait pas été de bon conseil puisqu'il avait tout fait pour que mon couple avec Celestin ne boive pas la tasse et demander à Roxan qui, autrefois semblait amoureux d'Alee lui aussi, aurait été encore plus égoïste de ma part. J'étais seul, complètement seul, seul avec ma peine et seul avec ma culpabilité. Quelle ironie ! En fin de compte, je l'avais certainement mérité plus que n'importe qui d'être dans pareille situation, mais Alee ne méritait pas d'être là, allongé sur un lit, entre la vie et la mort, c'était horrible... non, il ne le méritait pas. Depuis 1O jours, je passais mes fins de journées, mes débuts de soirées et mes matinées près de lui, dans cet hôpital, dans cette fichue chambre. Et je pleurais... GOD ce que je pouvais être stupide, stupide au point de saigner pour un homme qui ne m'aimait plus depuis une éternité.

Il est OOhO2, la fatigue pèse sur mes épaules et mes yeux sont gonflés, j'ai trop pleuré. Je ramasse les quelques affaires que j'ai laissé trainé dans la chambre et les fourre dans mon sac, je n'ai rien mangé depuis midi, je suis venu ici dès que ma représentation s'est terminée, je n'ai même pas prévenu Celestin. Je sens la culpabilité me ronger l'estomac et mon ventre me rappeler qu'il serait peut-être le moment venu de le remplir quelque peu. Je soupire, lève les yeux vers Alee qui semble dormir paisiblement et les larmes s'invitent au creux de mes orbites. Abruti ne peux-je m'empêcher de penser en frappant ma joue, je ne rêve pas... ce cauchemar est réel, c'est mon cauchemar. Sur le sofa, Elyon semble tout aussi apaisée qu'Alee, elle dort et son visage écrasé contre la banquette m'arrache un sourire sournois. A-t-elle parlé de mon comportement à son frère ? Se doute-t-il de quelque chose ? Je soupire en passant une main dans ma tignasse ébouriffée. Je me lève de mon siège et marche en avant, puis en arrière. Je sens la fatigue me sommer de rentrer à l'appartement mais je ne peux m'y résoudre, comme à chaque fois depuis plus de 10 jours. Quelle horreur, je sens mon ventre se soulever et j'étouffe un haut-le-coeur. Il faut que j'avale quelque chose. Mon coeur saigne en silence tandis que mes pas m'emmènent à un distributeur. Alors que ma main attrape une pièce d'un euro que je glisse dans la fente, je réprime une première larme. Voilà à quoi ressemble mes jours depuis qu'Alee est dans le coma. Je tourne en rond, je ne mange que des barres énergétiques mauvaises pour mon foi et je passe mon temps libre à son chevet, à lui demander pardon alors que je reste persuadé qu'il ne m'entends même pas. J'évite les visites d'Aaron, son copain, pour ne pas avoir à justifier ma présence et puis j'évite les questions sensibles de Celestin et de Roxan pour ne pas avoir à me souvenir des véritables raisons qui me poussent à être ici, chaque soir durant. Lorsque je rentre dans la chambre, l'image d'Alee me bouscule et mon coeur vacille à nouveau. Je n'ai plus goût à rien depuis qu'il s'en est allé, pourquoi ai-je été suffisamment stupide pour le laisser prendre la route ? Je me glisse dans mon siège et déballe mon casse-croûte en soupirant une nouvelle fois. Le silence, ici, est d'or mais dieu qu'il me pèse. Je le respecte néanmoins, évitant de réveiller Elyon et Alee et puis... sourit bêtement Alee ne se réveillera pas si tu froisses un paquet de chips, imbécile. Triste fatalité, je suis entouré de deux ronfleurs et pourtant, je ne me suis jamais senti aussi faible et seul que ce soir. Mon portable s'allume, Celestin est encore réveillé et m'attend, je tisse un mensonge et prétexte une soirée interminable au Moulin Rouge pour ne pas avoir à lui dire ce que je fais, pour ne pas avoir à le faire... souffrir ? T'es bien bête de croire qu'il ne se doute de rien. Notre dernière conversation remonte à trois jours, je m'en veux d'être si distant mais Alee a besoin de moi... non, c'est moi qui ai besoin de lui, rectification ! Je resterai là, aussi longtemps qu'il le faudra pour qu'il ouvre à nouveau les yeux. Alors en silence, je mords une première fois dans mon encas en observant la scène, fatigué, épuisé et triste. Quand l'ironie vous tient...
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MessageSujet: Re: we were meant to be, supposed to be but we lost it !   we were meant to be, supposed to be but we lost it ! EmptySam 21 Avr - 7:50

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wish you were here.
Dix jours. Ca fait dix jours. Bientôt onze. C'est un joli nombre. Dix. Rond. Apaisant. Pourtant c'est ce nombre qui décompte les jours passés depuis que cette infirmière blonde qui s'est occupée de moi le jour de mon malaise, depuis que l'infirmière Justine Roy-Boujeaut donc, m'a appelée pour m'annoncer qu'Alee a eu un accident de la route. Dix jours qu'il est dans le coma. Tic, tac, l'horloge tourne, et plus les minutes passent plus je vois les médecins observer mon ex petit ami avec un air désespéré et un signe de tête qui veut tout dire, même s'ils font mine de garder espoir en face de nous, les petits jeunots qui venons aux nouvelles, avec l'étincelle insensée qu'il sera là, qu'il va ouvrir les yeux dans quelques minutes et nous sourire comme il sait si bien le faire. Ben voyons. Bande de cons. Autant dire que depuis, mon état ne s'est pas vraiment amélioré. J'ai déjà perdu du poids depuis un mois, à une vitesse affolante d'ailleurs, je suis désormais passée sous la barre des quarante kilos et dans un état, je cite, de « dénutrition inquiétante » selon Justine, mais je n'arrive pas à manger. C'est plus fort que moi, je n'ai pas d'appétit. Je tente de me plonger dans l'écriture et dans mon boulot pour le studio 8th Wonderland, je m'épuise le plus possible mais ça ne marche pas vraiment. Je dors mal. Sans compter que l'état de Celestin m'inquiète également. Sa relation avec Niels, qui se dégrade de jour en jour, est bien responsable de cette descente aux Enfers mais je ne peux pas faire grand-chose, si ce n'est l'observer et lui dire que je suis là pour lui, mais il semble s'être mis en tête que je me moque complètement de son état. Et voilà où j'en suis. Dans la chambre d'hôpital d'Alee, que je visite pour la quatrième fois depuis qu'il y est entré. J'ai eu la surprise d'y trouver Niels en entrant, après mon cours de danse. Je savais qu'il venait quotidiennement, merci Justine, mais jusque là nous n'avions fait que nous croiser et échanger des banalités sans importance. Cette soirée nous a permis de parler. Je ne lui ai par contre rien dit de l'état de mon frère. Je suppose qu'il doit s'en douter, de toute façon.

Minuit et six minutes, je me réveille en sursaut, je me suis endormie sans m'en rendre compte. Mon dos craque, idem pour mes genoux, une pointe de douleur vrille ma hanche mais je n'y prête pas attention. Je reste par contre immobile le temps que mon vertige se calme, je me suis redressée trop vite et mon corps que je n'ai pas nourri depuis quelques semaines déjà me le fait bien sentir. Je me contente de passer une main fatiguée sur mon visage, je suppose que j'ai fait un cauchemar mais les images que je tente de saisir se délitent déjà. Je n'en garde qu'une impression d'urgence violente et d'impuissance totale. J'observe mes mains un instant. Elles sont toujours aussi petites mais on voit nettement mes os et mes tendons sous ma peau qui semble presque s'y coller. Cette simple constatation m'arrache un frisson et je relève finalement la tête. Mon cou craque à son tour, si ça continue on va me prendre pour une petite vieille qui fait de l'arthrite... Je finis par tourner les yeux vers Niels, il est assis sur un siège, « son » siège en quelque sorte et il ne semble pas avoir remarqué que je me suis réveillée. Sa vue me serre le cœur, la fatigue et la tristesse se lisent clairement sur son visage. La culpabilité aussi. Je ne sais pas trop ce qui a bien pu se produire entre lui et Alee, je sais juste qu'ils étaient les meilleurs amis du monde un jour et le lendemain plus rien, juste une haine commune et inébranlable, totalement démesurée et incompréhensible. Je finis par me lever et je m'approche de lui, passe mes bras autour de ses épaules et cale ma joue contre le sommet de son crâne. Ca ne doit pas être très agréable de recevoir un câlin de la part d'un squelette ambulant, mais c'est tout ce que je peux lui offrir pour l'instant – marque bien maigre de mon soutien pour lui. « Tu devrais rentrer, Niels... » Je l'embrasse finalement sur le front et le serre un peu plus étroitement contre mon cœur. Je déteste le voir comme ça, je l'ai connu bien plus épanoui, joyeux, ça me fait un mal de chien. Je déteste voir la douleur des autres, j'ai toujours l'impression d'être impuissante. De ne pas pouvoir les aider à l'épancher. « Tu es complètement épuisé, chouchou, et Celestin va finir par se poser de sérieuses questions... Déjà qu'il est pas au top de sa forme... » Je soupire, le relâche enfin et lui caresse la joue du dos de la main. « Je surveille notre Belle au Bois Dormant et je t'appelle dès qu'il y a le moindre changement. Promis. » C'est la moindre des choses que je puisse faire pour lui.
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MessageSujet: Re: we were meant to be, supposed to be but we lost it !   we were meant to be, supposed to be but we lost it ! EmptyDim 22 Avr - 3:31

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ça fait mal, crois-moi.
Dix jours. Dix putains de jours qu’Alee était plongé dans le coma. Dix putains de jours qu’il n’avait donné aucun signe de vie. Dix putains de jours durant lesquels Niels saignait à son chevet. Toujours la respiration artificielle. Toujours cet air apaisé. Toujours ce même silence pesant qui vous ronge. Toujours les mêmes médecins et leurs airs désespérés, comme s’il n’y avait vraiment aucune chance qu’il s’en sorte, qu’il se réveille. Un d’entre eux avait même déclaré qu’il faudrait peut-être se préparer à débrancher Alee, à le laisse s’en aller. Derek était devenu fou ce soir-là. La fatigue, l’attente, le regret, la tristesse, le mal-être, ça les bouffait tous. Tout le monde était à cran. Elyon ne mangeait plus, elle maigrissait à vue d’œil. Niels se laissait aller, le regard vide, le cœur en morceaux. Seul son corps continuait d’avancer, son âme s’est évadée quelque part on ne sait où. Et il y avait aussi Sephora, morte d’inquiétude. Elle n’avait même pas la force de venir le voir, en même temps il en faut du courage pour le voir dans cet état-là. Joshua, tout aussi inquiet que les autres. Beaucoup de gens se font du soucis pour lui en fait. Le problème d’Alee s’est qu’il ne voit pas que les gens l’aime, trop obnubilé par son obligation de toujours penser aux autres avant de penser à sa personne, à son bien-être, à sa santé, à ce qu’il peut bien ressentir. La seule personne avec qui il n’est pas franc en fin de compte, ça ne peut être que lui-même. C’est grave parce qu’il se ronge tout seul à l’intérieur, il se pourrit la vie parce qu’il n’est pas heureux. Il sourit, il vit, mais au fond, il est mort. Il sature, et ça depuis toujours. Depuis qu’il a tout apprit sur son passé. Tout part de là en fait, il ne l’a jamais accepté, du moins il n’a jamais accepté d’avoir la chance de vivre encore et non d’avoir crevé dans cette vieille ruelle poussiéreuse. Puis il y a eu tout le reste, l’accumulation. Regardez où ça l’a mené. En fait, il avait besoin de faire une pause, son corps criait à l’aide mais il refusait de l’écouter alors la nature a fait ce qu’il fallait faire, la nature l’a stoppé, net. Alors il est là, sous sa couverture blanche, apaisé, enfin. Les tuyaux qui sortent de son nez et de sa bouche gâchent terriblement le tableau mais sans, il ne serait plus de ce monde. Les yeux clos, dans ce silence troublant, il reste inerte, sans mouvement. Va-t-il se réveiller un jour ? C’est la question qui trotte dans la tête de tous ses proches et la réponse, ils l’espèrent positive. L’heure tourne et toujours aucune nouvelle. Niels et Elyon sont dans la chambre. Le silence règne comme si on veillait un mort. Cette situation est horrible à vivre surtout quand la personne qui est allongée dans le lit est une personne à qui vous tenez beaucoup, énormément même. Le bras d’Alee saute doucement, comme il le fait depuis plusieurs jours. Les médecins disent que c’est parce que son corps fonctionne encore correctement, mise à part au niveau respiratoire. Mais Dieu seul sait qu’Alee est peut-être sur le point de refaire surface, enfin.

C’est le trou noir, complet. Je me sens enfin revenir. Je sens de la présence autour de moi, je veux sortir la tête de l’eau mais mon corps refuse de m’écouter. Je ne comprends pas, pourquoi est-ce que je ne me réveille pas ? Suis-je en train de faire un mauvais rêve ? Pourquoi est-ce qu’il fait tout noir ? J’ai peur, j’angoisse. Je ne comprends rien à la situation. Comment suis-je arrivé ici ? Trop de questions se bousculent dans ma tête. Une d’entre elles me percute violemment le crâne, mes doigts bougent. Je sens que je commence à reprendre lentement le contrôle de ce corps inerte qui est apparemment le mien. Cette sensation est insoutenable, j’étouffe. Qui suis-je ? Cette question est violente, je crois que c’est la plus violente de toute même. Mes doigts se remettent à bouger, ma main suit le mouvement. J’ai besoin de voir ce qui se passe, de voir où je suis mais c’est trop dur, je n’ai plus le contrôle de quoi que ce soit. Je me sens mal, j’ai envie de crier pour que quelqu’un m’entende mais rien n’y fait. Ma main se remet à bouger, je n’ai plus la force morale. Et puis si je me réveille, qu’est-ce que je vais trouver ? Qui vais-je trouver ? Peut-être personne, ça me fout la pétoche. Je me sens trembler, je sens mes jambes trembler. Je reviens lentement à moi, je sens que je remonte doucement la pente. Je bouge mes yeux mais mes paupières restent closes. J’ai envie de frapper des poings contre cette paroi obscure qui me coupe du monde. J’ai mal, mon cœur saigne parce que je ne sais plus, je ne comprends plus, je suis perdu, enfermé derrière ses paupières immobiles, enfermé dans ce corps qui refuse de se réveiller. J’essaie de me souvenir de quelque chose, n’importe quoi qui pourrait m’aider à remonter cette fichue pente au plus vite. Je manque d’air parce que j’angoisse de plus en plus. Mes jambes se remettent à trembler. Je sens la fin arriver, je sens que je peux franchir cette barrière, je peux la faire sauter. Je m’accroche à la seule issue que je trouve, cette présence. Je sens que des gens sont là à côté de moi, qu’ils veillent sur moi, je veux voir qui ça peut être, je veux voir les voir bon sang ! J’étouffe ici, je veux me réveiller, j’ai peur bon Dieu, j’ai peur ! Je sens quelque chose rouler sur ma joue, serais-ce une larme ? Il me semble bien. Tout à coup, le chaos, mes yeux s’ouvre d’un coup. J’essaie de prendre une bouffée d’air, ma poitrine se gonfle mais l’air ne rentre pas. Mes bras se lèvent et mes mains approchent de ma bouche, je sens quelque chose dans ma bouche, quelque chose qui descend profondément dans mon œsophage. Qu’est-ce ? Mon visage passe de la passivité à l’angoisse. La peur peut se lire sur mon visage. J’ai envie de parler mais je ne peux parce qu’il y a ce truc dans ma bouche. Mes yeux cherchent un repère, ils tournent dans tous les sens, ils se posent sur un jeune homme et une jeune femme. Je ne sais pas qui ils sont mais je sais que c’est leur présence qui m’a empêcher de boire la tasse dans cet océan de vide, il y a quelques instants. Je les supplie du regard. J’essaie de tirer sur ces maudits tuyaux, je panique, je veux qu’ils m’aident mais je n’arrive pas à leur demander, tout ce que je dois faire c’est attendre. Mais c’est trop dur d’attendre, je suis tellement paniqué, je comprends encore moins ce qui se passe que lorsque j’étais perdu dans ce horrible océan obscur. Je m’agite sur mon lit, je les vois se lever brusquement, je les entends me parler, je continue de leur montrer mon inquiétude à travers mon regard. J’ai besoin d’eux.
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MessageSujet: Re: we were meant to be, supposed to be but we lost it !   we were meant to be, supposed to be but we lost it ! EmptyLun 23 Avr - 10:47

Je ne devrais pas être là, plus j'y pense et plus je réalise que ma présence dans cette chambre n'est pas dans la logique des choses. Non, je ne devrais pas être ici alors que mon officiel petit-ami est entrain de se meurtrir, seul, dans notre énorme appartement. Exit les jours heureux, depuis que j'avais appris pour Alee, j'avais oublié mon histoire avec Celestin jusqu'à l'oublier, carrément, lui. Je m'en voulais, je savais que ma place n'était pas aux côtés de ce prince endormi, nous n'étions pas dans un de ces comtes fabuleux où tout s'achèverait sur une note positive et joyeuse. Qu'est-ce que j'attendais, finalement, de cette situation ? Si Alee se réveillait, il n'accepterait certainement pas mes excuses. C'était me leurrer que de rester ici, à subir cette souffrance pathologique alors qu'à la maison m'attendait le plus charmant des princes, celui qui avait fait de ma vie un véritable comte de fée. Le cheval blanc, la cape, les combats, tout ça, c'était pour les filles. Moi je savais qu'au-delà de l'image quasi-inexistante de la moitié parfaite, il y avait mon Celestin. Celui que j'aimais, celui qui m'aimait. Je ne devrais pas être là, c'était l'évidence même, et pourtant, mon coeur me contraignait à s'accrocher à un seul et unique faible, très faible, espoir. Celui de croire qu'au-delà de nos disputes restaient encore les brides d'une amitié qui avait réellement existée. Car ma relation avec Alee aujourd'hui ressemblait à un champ de bataille. Une guerre avait éclatée, ne résidait aujourd'hui entre nous que les ruines d'une réelle affection qui n'avait pas survécue. Qu'est-ce que j'attendais de cette situation ? Qu'il se réveille et qu'il m'aime, comme je l'aimais secrètement depuis longtemps ? J'étais stupide, voilà tout.

Le gobelet soigneusement rempli d'une caféine nécessaire à mon éveil en main, je rentre à nouveau dans la chambre. Mon coeur se serre, à nouveau. Voir Alee dans cet état me rend dingue, malheureusement, je reste impuissant. L'air absent, je m'assied sur mon siège alors que, doucement, Elyon se réveille. Lorsqu'elle se lève, je ne réagis pas, mes yeux ne quittent pas Alee, sa silhouette, son visage, ses lèvres, ses yeux. J'étouffe un sanglot dans ma gorge alors que mes mains se crispent sur mon gobelet. Lorsqu'Elyon s'approche de moi, je lève les yeux vers elle. Elle m'enlaçe, doucement. Je retrouve dans la chaleur de son étreinte un rien de réconfort. Je ferme les yeux, je ferme les yeux, et je respire. Calmement, sereinement. J'ai besoin d'aide, je pense qu'Elyon le comprend. Sa voix, faible, me murmure qu'il faudrait que je rentre, que Celestin doit être mort d'inquiétude et j'acquiesce, d'un geste infime de mon visage. J'hoche la tête. Elle a raison, j'ai tort. Et même si mon coeur saigne à l'idée de m'arracher à ce siège, j'ai sommeil et j'ai besoin de voir mon petit-ami. Faible, je baisse les yeux, étouffe un nouveau sanglot et lui répond sur un ton éteint, pourtant calme. « Tu as raison, je... je devrais rentrer. » Elle m'embrasse sur le front, je ferme à nouveau les yeux. Mes mains tremblent et mon café manque de se renverser sur le sol à plusieurs reprises. Je la laisse faire, son emprise sur moi me rassure et même si la douleur se fait plus insistante dans ma poitrine alors que je pense sérieusement à rentrer, je ne peux qu'acquiescer. Elyon a raison, je ne suis pas à ma place ici, je ne suis pas à ma place. « Ne le laisse pas tout seul, s'il te plaît. Et préviens moi dès qu'il ouvrira les yeux... Alee... me manque. » Je lève mes yeux vers elle, comme un gamin pris en flagrant délis. Pitoyable, je suis pitoyable. Une loque, je suis en pleine léthargie. Elyon entend-elle mon coeur battre pour cet homme, allongé dans un lit ? Comprend-elle mon désarroi ? Je m'en veux... Je m'en veux de blesser son frère à tel point, je m'en veux d'en aimer un autre, plus encore que je ne l'aime lui.

Comme un animal blessé, je me détache d'Elyon et cherche appui sur mon siège. Je tends mes jambes et, alors que mon coeur se met à battre à la chamade, mon front commence à se mouiller. Je transpire, j'ai peur, j'ai mal. Je regarde Elyon en soupirant. « Je... vais rentrer. » J'attrape mon sac à dos du revers de la main et puis je l'enfile sur mes épaules, alors que mes mains, tremblantes, attrapent ma veste, je me tourne une nouvelle fois vers Alee et là... mon coeur manque de sauter. Je ferme les yeux, puis les ouvre à nouveau. Mon corps se fige, mes mains lâchent brusquement ce qu'elles tenaient. Ma veste s'écrase sur le sol alors que mon gobelet de café s'étale sur le carrelage. Ma bouche s'entre-ouvre et ma respiration se brusque. Je sens mon corps trembler, mes membres se crisper et brusquement, j'entends mon coeur manquer un battement, puis un second... MON DIEU ! Je reste bête, car mes yeux qui, d'habitude, se posent sur les paupières closes d'Alee, se sont posées cette nuit sur les iris chocolat de mon ami. Une fraction de seconde pendant laquelle je me sens mourrir puis, vient à nouveau la chaleur et le réconfort. Alee est réveillé ! Il faut du temps à mon cerveau pour se faire à cette incroyable nouvelle. « ALEE ! » Ma voix est tremblante, hésitante. Mes mouvements se font naturellement, cependant. Et je m'approche du lit, doucement. Alors que mon coeur semble reprendre son souffle, je tourne mon visage vers Elyon, puis vers Alee. Je m'approche de lui à nouveau, guettant sa réaction, encore sous le choc. J'oublie tout le reste, bordel, il est éveillé. Mes pensées se brusquent dans ma tête et mon coeur bat à tout rompre. Mes pas sont légers, comme soulagés. Je m'assied sur le lit et, tremblante, ma main vient caresser le visage du jeune homme qui me regarde... A cet instant précis, je ne réalise pas encore à quel point cette nuit va changer de manière considérable l'ensemble de mon existence... « Alee... c'est... c'est moi, Niels. » Je me sens bête, comme un gamin qui apprend tout juste à marcher. Je cherche les mots, je cherche les gestes. Je marche sur des oeufs... que pourrais-je faire d'autre. A cet instant précis, une nouvelle fois, une question se pose : qu'est-ce que j'attend de cette situation ? Et mon coeur manque un battement tandis que mes yeux se posent sur Elyon qui nous rejoint. Je ne devrais pas être là.
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MessageSujet: Re: we were meant to be, supposed to be but we lost it !   we were meant to be, supposed to be but we lost it ! EmptyMer 11 Juil - 2:41


Je manque d’air mais j’ai l’impression que personne ne s’en rend compte. Personne ne bouge, je panique encore plus, c’est horrible cette sensation d’impuissance. Je suis tellement surpris de mon soudain réveil que je n’arrive plus à caler ma respiration avec la respiration artificielle. Je ne me sens pas bien du tout, j’ai l’impression que mes yeux vont se retourner, que je vais m’évanouir. Mais pourquoi personne ne bouge ? Pourquoi aucun médecin ne vient ? Pourquoi cette fichu machine ne bipe pas quand on a besoin d’elle ? Je saute une respiration à plusieurs reprises. J’ai besoin de l’on sorte ses tuyaux du fond de mon nez et de ma gorge ! Mais personne n’a l’air de le comprendre. J’ai pas envie d’y rester moi ! Une larme roule sur ma joue, je panique de plus en plus. Je soulève un de mes bras pour porter ma main à mon visage. Mes membres me pèsent, je mets un paquet de temps avant que ma main entre en contact avec ces démons de tuyaux. Je tire légèrement dessus, histoire de voir si je peux les ôter tout seul. Ça fait mal bon sang. Je me relève très péniblement en tirant un peu plus. C’est la douleur ou … la mort. Sentir les tuyaux remonter me donne envie de vomir. Mon corps simule quelques nausées mais rien ne sort, heureusement. Une autre larme roule sur ma joue. Le jeune homme assis sur le lit ne bouge pas, comme s’il était figé par le temps, par les évènements. J’aurai aimé qu’il appelle un médecin au moins, mais rien, je suis forcé de souffrir en silence. Je grimace, je sens le bout du tuyau frotter contre mes parois internes. J’en arrive enfin à bout, mon nez se met à saigner et la machine émet un son infernal, un bip sonore que je ne supporte pas. Une infirmière accourt dans ma chambre, à mes côtés. Elle exécute une batterie de sorte de tests sur moi et un homme, qui avait l’air plus sérieux qu’elle, qui devait être un médecin, vint examiner ma tête, mes blessures, mon bras et l’intérieur de ma bouche. ❝ Vous avez eu beaucoup de chance vous savez. ❞. Je fronce les sourcils, je ne comprends pas. Où suis-je ? Qu’est-ce que je fais dans un hôpital, avec un bras dans le plâtre ? Alors, je ne dormais pas tout simplement ? Je soupire, mes yeux vont d’une personne à une autre, je ne sais pas quoi penser de tout ça. Le médecin et l’infirmière reste un bon moment avant de quitter la pièce en me conseillant de me reposer et en déclarant qu’ils repasseraient plus tard.

Je me sens enfin libre de respirer comme bon me semble. Je prends de grandes bouffées d’air, ça fait du bien. Ça soulage, ça réconforte. Mon corps me pèsent, je peine à bouger d’un simple millimètre, je ne comprends pas vraiment. Tout à coup, mes yeux se posent sur le jeune homme qui s’était levé pour laisser la place à l’équipe médicale. Je fronce les sourcils, je ne sais pas qui il peut bien être mais son visage me dit vaguement quelque chose. C’est bizarre, je n’arrive pas à m’en souvenir. J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort, c’est assez effrayant. J’avale ma salive et pousse un peu sur ma voix. ❝ Je … qui ? … ❞. Je n’arrive pas à trouver mes mots et ma voix est faible, comme si je n’avais pas parlé depuis des mois. Je ravale de la salive et péniblement, je me relève un peu. Je sais que la deuxième personne dans la pièce est une fille mais je ne la calcule pas, le regard de ce jeune homme me captive, je suis un peu sous le charme, comme hypnotisé. Du coup, la jeune femme embrasse le garçon sur la joue, prends ses affaires et quitte la pièce. Je ne lui adresse aucun regard, trop occupé à chercher des réponses dans les yeux de mon camarade. Je me concentre une nouvelle fois et rouvre la bouche. ❝ Qu’est-ce .. qu’est-ce qui s’est ... passé ? ❞. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ce beau jeune homme me regarde ainsi et pourquoi je suis allongé dans un lit d’hôpital. Je suis perdu, aidez-moi. Je lève encore une fois doucement et péniblement ma main et la tend lentement vers l’intéressé. À défaut de ne pas arriver à parler convenablement, peut-être que les gestes vont faire avancer les choses, qui sait ? Je fais basculer ma tête sur le côté, je le fixe toujours, il est beau, je ressens comme une attirance. Pour un homme ? Est-ce possible ? Je ne sais pas alors je grimace doucement. Mes plaies au visage me tirent, ça fait affreusement mal. Je serre mon poing droit avec faiblesse, sans perdre espoir parce l’espoir fait vivre non ?
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