Sujet: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Mer 2 Mai - 22:24
« J'ferai rien » Ses paroles résonnent dans la pièce. On est encore entrain de se disputer. Je savais que cette relation allait être difficile. Je savais que ça n'allait pas être aussi simple que je le voulais. Deux têtus à ne pas se laisser, aucun de nous céderait. Je voulais à tout prix l'aider, mais lui refusait tout aide. Et là, j'avais l'impression que c'était encore pire. Une côté cassée. Putain. Mais sérieusement, il ne pouvait pas accepter mon aide ou quoi? J'avais accepté le fait qu'il ne veuille pas aller à l'hôpital et je respectais ses raisons, mais là, ça en devenait trop. Il ne se rendait pas compte que ça ne guérissait pas comme cela, que ce n'était pas en faisant rien que les choses allaient s'arranger. Je sentais le sang me monter à la tête. Je devais garder mon sang froid là, même si il m'exaspérait à un point pas possible. Vegas, ce mec dont j'étais follement amoureuse, avec qui j'étais en couple depuis 3 jours. Encore en couple est bien trop grand mots pour définir notre relation. On va dire ensemble, mais là le problème c'est que techniquement, on est fiancé aux yeux de l'autorité donc ensemble n'est pas non plus le bon mot. Il y avait rien pour définir notre relation. On était ensemble, on formait quelque chose mais je n'arrivais pas à mettre de mot dessus. C'était impossible à définir. Pourquoi, c'est tellement compliqué? Toutes nos disputes pour rien, juste parce qu'aucun de nous deux est capable de lâcher prises. Trop fière pour rendre. Seulement, cette fois-ci, j'allais pas me laisser faire. J'allais pas accepter qu'il ne fasse rien pour ses blessures. J'échauffai à nouveau ma voix. Je perdais patience. « Vegas, je te demande juste de mettre cette putain de gl…» Douleur. Je suis coupée de souffle. Je ne sais pas ce qu'il se passe. C'est la première fois que ça m'arrive. C'était comme si on m'avait retirée tout l'air de mes poumons et que j'étais incapable d'inspirer à nouveau. Il faut que je pense à expirer et à inspirer. Seulement, la douleur semble persister. Ok, faut que je me calme. Calme toi. CA va aller. On putain, non ça n'allait pas. J'espère juste que c'est une fucking blague cette douleur dans le ventre. Si quelque chose m'arrivait maintenant, je me suiciderai personnellement après. Pourquoi c'est toujours quand on est un minimum heureux que quelque chose vient gâcher tout cela? Je veux une réponse à cette question et vite.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Dim 6 Mai - 11:30
Une soirée, au McDonald’s, qui finalement avait mal tourné. On avait passé un bon moment avant de se retrouver là. Quand nous étions passés à la caisse, chacun de son côté, je m’étais amusé à séduire la caissière du fast-food, seulement dans le but de taquiner Fien. Mais en fait, lorsque nous sommes allés nous installer, l’effet escompté n’était pas atteint. Fien avait réagi, mais pas comme je l’avais souhaité. J’avais beau lui expliquer qu’il s’agissait là d’une plaisanterie, elle n’en avait rien à faire et semblait m’en vouloir profondément. J’avais beau avoir fait le con, c’était simplement une plaisanterie, et pourtant mon amie, qui était peut-être d’ailleurs ma copine (c’était assez dur à déterminer), ne semblait pas convaincue et était déterminée à ne pas me croire. Je n’étais pas un connard à ce point-là. Nos chemins s’étaient séparés à la sortie du restaurant, nous étions tous deux tellement agacés. J’ai essayé de rebrousser chemin et aller voir Fien, histoire de continuer la route avec elle et me faire « pardonner », même s’il n’y avait rien à pardonner à mes yeux, mais en vain. Alors je fis à nouveau demi-tour et retourna à mon lieu d’habitation : Une tente sous un pont. Ça va, je m’y accommodais, et dans un sens je me disais que bientôt j’aurais mon appartement. Même si cela était une petite chambre de bonne, je ne pourrais presque pas rêver de mieux, je serais d’ores et déjà très heureux. Je savais que Fien avait connaissance de l’emplacement de ma tente, et j’étais tellement fâché que j’avais décidé de plier bagage, de tout ranger, et de changer d’endroit. C’est stupide, je sais, surtout quand on connaît le reste de l’histoire. Parce qu’en fait, au lieu de trouver un endroit calme et tranquille, j’eus l’idée de poser ma tente n’importe où. Et ce n’importe où, c’était dans une petite ruelle sombre et étroite, le genre de rues qui font peur aux filles. J’avais souris à cette perspective, mais le lendemain j’avais beaucoup moins rit. Ma nuit fut calme, mais le matin ne fut pas de la même ambiance, l’atmosphère fut tout autre. Ce ne fut pas le doux chant des oiseaux qui me réveilla, mais des coups de pieds et de poings alors que j’essayais d’empêcher les voleurs de saccager le peu de choses que je possède. Ils n’étaient pas seuls, je n’avais aucune chance. Le visage égratigné, la lèvre sanglante, des traces de griffures et une douleur à l’abdomen s’étaient fixés sur mon corps. Par « chance » on ne me vola que quelques vêtements, mon mac étant bien caché ainsi que tous mes objets de valeur et mon argent. Je restais allongé assez longtemps, tentant de faire le moins de gestes possibles afin d’éviter la douleur, mais compris rapidement que ça n’allait pas passer d’un claquement de doigts. Je pris un sac, mes affaires précieuses dedans, et me leva en titubant. J’allais chez Fien, malgré les évènements de la veille, car je savais malgré tout qu’elle m’ouvrirait sa porte. C’était aussi l’occasion de lui faire mes excuses les plus sincères. Le chemin fut long, terriblement. J’avais tellement mal que j’avais l’impression de marcher à 3 à l’heure. Une salle de sport privée m’avait jeté à la porte avant même que j’eus essayé de me nettoyer le visage. Les passants dans la rue jetaient des regards presque effrayés. J’avais envie de les fusiller du regard et de leur cracher ma haine, de leur dire que je n’étais pas un monstre. Au bout de plusieurs heures, j’arrivai chez Fien, toujours à pied, et sonna à sa porte. Je n’avais pas même la force de frapper. Elle m’ouvra, inquiète, et s’occupa immédiatement de moi. Mes grimaces s’enchaînaient, accompagnés de grognements de douleur que j’essayais de retenir au maximum. Fien savait que j’avais une côte brisée, au minimum, mais je refusais d’aller à l’hôpital. Je n’avais pas de papiers, ils ne me soigneraient pas puisque je ne suis pas couvert, je ne voulais pas me déplacer pour rien, et je ne voulais pas qu’on me touche ou avoir un quelconque contact avec le personnel du domaine public. Les autorités et compagnie, j’en ai ma claque. Fien tenait absolument à m’aider, elle voulait que je porte de la glace contre mon thorax pour me soulager, et je refusais. Je m’étais excusé pour le comportement de la veille, mais j’étais toujours aussi con visiblement. J’étais moi en fait, entier. Je m’étais installé sur le canapé, refusant de me coucher et de passer mes journées à ne rien faire, et zappait la télécommande à la main. Fien insistait, je la sentais s’énerver. Elle avait beau s’exciter, je ne changerai pas d’avis. Si elle croyait qu’elle allait obtenir ce qu’elle voulait, elle me connaissait mal. Alors qu’elle entamait une nouvelle phrase, j’entendais sa voix se briser. Mon regard se posa sur elle, intrigué, puis une mine inquiète remplaça ma curiosité. Malgré la douleur, je me levai et m’approchai d’elle. Tant pis, parfois il faut savoir se mettre de côté. « Ca va Fien ? Qu’est-ce qui se passe ? » Bien sûr que ça n’allait pas, Fien ne me disait rien et je n’aimais pas vraiment cette situation. Je ne savais pas même où elle avait mal, elle semblait concentrée sur quelque chose, dans ses pensées. « Eh ? Fien ? » Mes mains se posèrent sur ses épaules et je la dirigeai lentement auprès du canapé pour qu’elle s’y installe. « Dis-moi ce qui ne va pas. » J’étais passé en l’espace de deux secondes de l’attitude du mec exécrable au petit mari attentionné, dingue pas vrai ?
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Dim 6 Mai - 12:32
« Ca va Fien ? Qu’est-ce qui se passe ? » J'ai une tête à aller bien? Non je crois vraiment pas. J'arrivais plus à respirer. La douleur dans mon ventre devenait tellement forte que j'avais l'impression que tout mouvement allait juste faire empirer la situation. Je prenais appuis sur le rebord du canapé, essayant de me stabiliser un tout petit. Cependant, je sentais mon coeur battre à toute vitesse, comme si le sang dans mon corps fluctuait trop vite. Qu'est-ce qui se passe? A l'aide. Je fermais les yeux, ne répondant pas à Vegas. J'avais peur qu'en ouvrant ma bouche, j'émette un cris incessant montrant ma douleur. Je ne devais pas. Il fallait absolument que je reprenne mon calme. J'essayais d'inspirer doucement le plus d'air possible. « Eh ? Fien ? » Vegas ouvrit la bouche à nouveau, interrompt le silence qui s'était placé quelque peu auparavant dans le salon de mon appartement. J'étais toujours incapable de répondre. Je voulais lui dire ce qu'il se passait mais c'était impossible. Et puis de toute façon, la douleur allait bien finir par partir. Je veux dire, c'est impossible que j'accouche maintenant et c'est impossible que quelque chose arrive aux embryons. Ils sont protégés. Rien ne peut leur arriver. Je veux dire, c'est impossible. Il me prit par les épaules et m'aida à m'asseoir sur le canapé. La douleur continua. Je n'en pouvais plus. C'était comme si on m'avait enfoncé un poignard dans le ventre et qu'on s'amusait à le remuer. « Dis-moi ce qui ne va pas. » Encore oui, il a l'air inquiet. En fait, je suis incapable de dire la tonalité qu'il prend, si il s'inquiète ou pas. Une sorte de barrière s'était formée autour de moi. Je voulais à tout prix me protéger, les protéger. Et si…je commençais à douter. Ce moment parfait, pourquoi est-ce qu'il était gâchée? Pourquoi j'avais réussi à nouveau à tout faire foirer avec Vegas? C'est toujours la même chose. Montagne russe. C'est ça. Guerre froide oui. D'un coup, tout va bien et ca semble si parfait. Puis le moment, d'après, c'etait froid, distant, mal a l'aise. J'avais a chaque fois l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Que c'etait a cause de moi que c'etait devenu n'importe quoi, qu'on s'engueulait. Je suis pas faite pour etre en couple. Tout le monde le sait. J'ai fait foire mon dernier couple avec Grayson il y a environ un an et demi, et depuis j'avais ete incapable de former une quelconque relation avec qui que ce soit. Des coups d'un soir par ci et par la mais rien de plus. J'étais entrain de me demander si j'étais vraiment faite pour ça, pour ce "nous" avec Vegas. Mis je l'aime tellement qu'en fait, ça fait mal cette situation, ces disputes, ce tous là. Je voulais que ça s'arrête. Je voulais enfin pouvoir connaître qu'est-ce que le vrai bonheur? J'étais toujours incapable de dire quoique ce soit. Pliée en deux sur le canapé, j'espérais à tout prix que la douleur disparaisse. S'il te plait, part. Laisse moi tranquille. Laisse moi vivre. Je me mordis la lèvre pour ne pas laisser échapper un cri. Plus la douleur s'intensifiait, plus j'avais l'impression que quelque chose était entrain de se passer. Et si j'étais entrain de leur faire du mal. Je m'étais jurée que je ferais tout pour les protéger, pour ne jamais leur faire du mal, pour leur donner la meilleure vie possible. Et là, c'était moi qui était entrain de leur faire du mal. Je soufflais un bon coup secouant ma tête. Il faut que j'essaie de me concentrer. «Je sais pas, j'ai mal….»
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Lun 7 Mai - 22:53
S’il existait bien une chose qui m’exaspérait et surtout m’énervait au plus haut point c’était que l’on fasse du mal à mes proches. Visiblement, à part moi, dans cette pièce personne ne semblait faire directement du mal à Fien. Ma petite amie, future femme, amie ? Qu’importe au final, Fien restait et restera une fille à laquelle je tenais. Certainement une des personnes qui m’ont le mieux accueillies à Paris et que je n’oublierai jamais, quoi qu’il puisse arriver dans nos misérables vies. Quand je m’attache à quelqu’un, j’ai tendance à ne pas la laisser tomber en deux ou trois mouvements, sauf quand celle-ci me lâche bien avant. Ça avait été le cas avant, je n’aurais jamais cru que cela aurait pu arriver. Finalement, cette histoire me faisait toujours un peu de mal. Je crois qu’elle me semblait encore trop proche, que je m’en souvenais trop pour avoir assez de recul à ce sujet. Aphrodite m’avait blessé, comme rarement on l’avait fait, et elle s’était cassée. Abandonné, je me sentais abandonné comme lorsque mon père était décédé alors que je n’étais qu’un gosse. Plus petit j’avais grandi, me donnant l’attitude et l’apparence d’un type populaire sans cœur, désormais je renchérissais ma haine sur quelqu’un d’autre. Je me construisais ma propre carapace pour dissimuler mes faiblesses finalement. Fien avait vu cette armure se fissurer avant qu’elle ne soit ressoudée. Ressoudée en apparence du moins. D’ailleurs la demoiselle souhaitait que j’oublie cet épisode, que je l’efface de ma mémoire et que j’aille de l’avant. Mais c’était beaucoup plus simple à dire qu’à faire. Alors je posais un pansement sur la blessure sans pour autant la recoudre et faisais comme si de rien n’était. Mais cette douleur il fallait bien que je la recrache sur quelque chose ou sur quelqu’un. C’était certainement pour cette raison que ça allait si mal avec Fien. Elle devait avoir le sentiment de tout foirer, mais tout serait certainement d’une meilleure augure si je lui simplifiais la tâche, si j’étais ne serait-ce que la moitié du temps gentil. Encore mieux, la totalité du temps puisqu’on y est. C’était peut-être pour cela aussi que je n’osais pas m’engager, c’était comme si je me posais une barrière sur mon propre chemin. Je n’étais pas certain au fond que Fien comprenne ce que je ressens, qu’elle comprenne totalement ma manière de fonctionner, et je n’avais pas spécialement envie qu’elle le sache. Je n’avais pas envie de passer pour un petit être fragile, je ne voulais pas l’être tout simplement, et même si Fien m’avait vu pleurer une seule et unique fois, je ne voulais pas passer pour quelqu’un de faible. Alors je préférais être dur, brut, et savoir m’adoucir en cas de besoin, plutôt que d’être une crème et essayer de faire le méchant et par la suite avoir l’air ridicule ou peu crédible. S’il y avait bien une personne sur la surface de la Terre qui comprenait mon comportement, il s’agissait certainement alors de mon frère. J’étais bien content qu’il ne soit pas là dans ce cas précis, car il serait certainement derrière moi à essayer de me raisonner. J’avais souvent fait comme si je m’en foutais de lui, comme s’il me faisait plus chier qu’autre chose, mais au fond j’aime mon frère, et certainement plus que la majorité des personnes que je connais. Le même sang que le mien coulait dans ses veines, et ça rien ne pourrait le changer. On aurait beau se chamailler, se disputer violemment et s’éloigner, il n’en restait pas moins mon frère. Cette fois j’avais l’impression d’avoir doublement merdé. On s’engueulait avec Fien, rien de nouveau, mais cette fois cela excédait les engueulades habituelles. D’habitude on se chamaillait seulement, et on finissait le tout par des excuses, un calin et un sourire et tout repartait sur le bon chemin avant de s’engueuler à nouveau. Mais cette fois, cela semblait dépasser les limites habituelles. Fien s’était assise, avec mon aide, sur le canapé. Les yeux fermés, le corps crispé et le souffle coupé, Fien était là, muette. Je détestais ça, j’avais beau lui demander, elle ne me répondait pas. Quelques mots finirent par sortir de sa petite bouche, m’informant qu’elle souffrait. Ma faute, c’était ma faute. Bordel mais quel con ! Il n’y aurait eu que moi j’aurais foutu un de mes poings contre un mur ou tapé dans une poubelle pour manifester ma colère, mais là j’avais certainement autre chose à faire. Je la regardais d’un air inquiet, n’ayant aucun moyen d’intervenir. « Où, tu as mal où ? » La meilleure chose était d’appeler les secours, et je passerai pour bon portant. Car oui, il était hors de question que MOI j’aille à l’hôpital pour mon cas, hors de question. Je me dirigeai vers le téléphone de Fien et réfléchissais. J’avais un trou de mémoire, quel était le numéro des secours ici ? J’étais complètement inutile. « Fien, le numéro des pompiers c’est le combien déjà ? » Je la regardais, appelant presque à l’aide alors que la situation favorisait plutôt la situation inverse.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Mer 9 Mai - 10:56
Le bonheur, c'est cette unique chose que nous aspirons tous. Nous sommes tous a la recherche de ce moment parfait, de ce bonheur idéal qui nous embellie la vie. Cependant, ce n'est qu'un mythe, un reve mise en place par la société afin de nous faire evader, pour nous concentrer sur notre propre etre. Le bonheur, ce n'est qu'une forme pacifiste et paisible de l'egoisme et de l'egocentrisme. Nous, l'Homme voulont prendre le contrôle de la Terre, et cela déjà depuis un bon siecle. La conquete par dessus la nature ferait notre bonheur. Mais ce que fait le bonheur de certains, fait le malheur d'autre. Nous ne pensons qu'a nous-meme et non a autrui. Le bonheur d'une société ne peut pas exister. C'est impossible. Le bonheur ce n'est qu'une simple mépris humain que personne n'atteint mais que nous cherchons tous. Puis, c'est dans notre recherche du bonheur que tout s'écroule, que les malheurs arrivent. Plus nous essayons de l'atteindre, plus loin il semble etre. J'ai beau essayé d'etre heureuse, j'ai toujours cette impression que je ne vais jamais y arriver. Je sais que je ne vais pas y arriver. Ca fait trop longtemps que j'essaie et a chaque fois, c'est un echec. Je suis peut-etre pas faite pour cette vie. Je crois que je suis née dans la mauvaise vie. Ca doit etre ca. Je crois que je suis juste condamne a une existence miserable. Depuis ma naissance, je n'ai jamais ete heureuse. Avec mes parents ingrats qui ne se sont jamais soucié de moi, ou même plus generalement toute ma famille. Jon est parti. Je ne sais pas ou. Il m'a seulement expliqué qu'il partait en voyage. Et voilà, ma derniere famille n'etait plus a present la. Il me fuyait tous. Je les faisais partir. C'est de ma faute. Je suis un monstre. La douleur continue. Je suis toujours crispée sur le canapé. Ma respiration s'accelere. L'angoisse. La peur. J'ai peur. J'hyperventile. Je n'arrive plus a rien. Je tremble. J'ai peur. J'ai mal. A l'aide. Je sens que je vais sombrer. Mon sang circule a toute vitesse dans mon corps. Vegas parle. Je ne distingue qu'une vague parole. Je vais m'evanouir. Je le sais. Trop de chose. Ma tete va exploser. La douleur est entrain de me tuer. Cette douleur. Qu'est-ce donc au fond? Est-ce que c'est vraiment juste la douleur dans ventre? Ou est-ce que mon coeur etait entrain de saigner? Est-ce que toutes ses disputes de ces derniers jours etaient entrain de me dechirer de l'interieur? Surement. De toute facon, c'etait de ma faute. J'etais fautive. Les disputes avec Vegas, c'est juste parce que je suis bien trop tetue pour laisser tomber. Et bien trop jalouse. Je crois que je n'ai jamais considere la jalousie comme quelque chose que j'experimenterai. Mais dans la vie, il y a bien trop de choses inattendues. On s'attend pas a avoir telles ou telles reactions. On est jamais sure de ce qu'il va se passer. Et c'est certainement les sentiments qu'on a pour une personne qu'on cherit qui nous fait agir comme cela. Ca doit etre ca. Je ne sais pas. J'ai pas la tete a reflechir en fait. Vegas se leve, va chercher le telephone puis me demande le numero des urgences. C'est une blague? Apparemment non. Il doit etre une des seules personnes que je connaisse qui ne connaît pas ce numero. Je souffle. Ferme les yeux. Remonte mes genoux contre mon corps. Peut-etre que ca fera attenuer la douleur. Je pose ma tete sur mes genoux. « 112....» arrivai-je a marmonner entre deux soufflements. Je sentais que bientôt j'etais a bout d'air. J'esperais serieusement qu'ils allaient se depecher. J'en pouvais plus. Je releve doucement la tete completement paniquée. «vegas....je sens que j'vais les perdre....» Je venais d'exprimer ma plus grande peur. Perdre ses deux etres cheres qui grandissaient en moi. Les perdre... Cette idee me donnait des frissons glacés dans le dos.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Dim 13 Mai - 21:35
L a panique de Fien me semblait plus contagieuse qu'autre chose. Elle devait avoir mal au ventre, étant donné ce qu’elle tentait de me dire et où sa main était posée. Elle était tellement paniquée, le pire c’est que ça se voyait et qu’elle ne faisait rien pour le cacher, c’était affolant. Je ne sais pas comment on appelle ce genre de choses, mais elle semblait complètement à bout de souffle, comme si elle n’arrivait pas à calmer sa respiration. Au final, je ne savais pas réellement si elle souffrait pour une cause inconnue, ou si elle faisait simplement une crise d’angoisse. Dans tous les cas, j’étais à mon tour pris à la panique. Je faisais tout pour paraître le plus calme possible, mais comment réagir dans ce genre de situation ? Ma panique ne ferait que faire grandir la sienne ou l’inquièterait simplement, et paraître indifférent me ferait apparaître comme un connard qui se fout de tout. J’étais donc partagé. Un simple « et puis merde » résonna dans ma tête sans pour autant sortir de ma gorge, c’était quoi cette idée à la con de devoir paraître comme ci ou comme ça ? Je n’étais pas censé vivre ma vie dans mon corps, dans ma tête, et ne pas me faire passer pour quelqu’un d’autre ? Être simplement moi ? Je crois avoir été très peu moi dans ma vie au final, ou du moins je l’étais sans le montrer. Je préférais me cacher sous une carapace pour que personne ne me heurte, et ce n’était pas plus mal en fin de compte. Mais je me rendais bien compte désormais que cette carapace m’empêchait d’avancer, elle représentait un poids supplémentaire sur un chemin parsemé d’embûches. Il était temps que j’allégisse ce poids, chose très peu simple, car même si elle gâchait dans un sens ma vie, elle gâchait aussi celle des autres. Je ne cessais de me répéter que si je n’avais pas été là aujourd’hui, si je n’avais pas fait le con en repoussant Fien continuellement, si j’avais arrêté d’être comme je suis, alors aucun élément de cette scène ne se serait produit, tout ne serait que poussière.
Venu d’Alaska, il me manquait quelques bases de ce qu’on pourrait appeler les bases de la vie commune française. Le numéro des secours ? Bordel, t’es vraiment con Vegas, c’est quand même essentiel ! Heureusement que Fien était consciente, qu’est-ce que ça aurait été si elle ne l’avait pas été ? Comment je me serais démerdé pour appeler les secours, pour la sauver ? Je n’aurais pas eu le temps d’aller sur l’ordinateur, Fien m’aurait glissé d’entre les doigts, j’aurais causé sa mort. Je me disais ça pendant que Fien souffrait, le numéro des secours qu’elle prononça me sorti de mes rêveries. Bordel ce n’est pas le moment de rêver Vegas. Je compose le numéro et appelle à l’aide, les yeux posés sur Fien. Elle a les siens fermés, la respiration haletante. C’est une horreur de la voir ainsi. Après avoir donné les indications aux secouristes pour qu’ils puissent nous rejoindre, je raccroche et me rapproche du canapé où est allongée Fien, toujours aussi paniquée. Je me pose sur le bord, n’ose pas me pencher sur elle et l’enlacer par peur de l’étouffer. Je pose une main sur son ventre et sur sa main et essaye d’esquisser un sourire. Finalement je n’y arrive pas. « Mais non Fien, tu ne vas pas les perdre » J’essaye de la convaincre, mais je ne suis moi-même pas certain. Je ferais presque n’importe quoi pour qu’ils se portent tous les trois très bien. « Excuse-moi Fien » lâchais-je dans un murmure. Je ne pouvais pas m’empêcher de m’en vouloir, tout cela est de ma faute.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Jeu 17 Mai - 8:08
L'angoisse. La peur. Tout me prend. Je suffoque. J'etouffe. J'ai peur. Je n'ai plus d'air. Je sombre. Je n'arrive plus a rester eveiller. Je vais disparaître, n'est-ce pas? C'est la fin. Tous les trois, on va partir. Je n'ai jamais vraiment pensé a la mort avant.... Non faut que je rectifie. Je n'ai jamais pense a ce genre de mort avant maintenant. Une fois, j'ai espere ne plus jamais me réveiller... Une fois et cela avait ete un echec. Maintenant, j'etais heureuse et reconnaissante qu'Aaron m'avait sauvé, qu'il ne m'a pas laissé sombrer. Papa, j'ai l'impression que tu m'abandonne peu a peu. Est-ce que je t'ai dessus avec toutes mes conneries? Dis-le moi. Je veux pouvoir me rectifier. Je veux pouvoir faire mieux. Je veux que tu sois fière de moi. Je veux reussir. Je vais y arriver. Pour toi et pour Grayson. Je vais survivre. Je ne sais pas comment, mais je vais y arriver. Pour eux. Pour mes deux enfants. Pour Vegas. C'est surtout pour lui. Je ne peux pas le laisser seul. Comment il va faire si je ne suis plus la? Qui sera la pour le contrer dans toutes ses idées têtue? Qui va etre la pour lui dire ne pas abandonner? Non, il faut que je reste la. Je dois vivre.
Je sens une main sur mon ventre. Vegas? Il n'y a que lui ici de toute facon. Doucement, j'ouvre les yeux. J'ai toujours mal. Cependant, je semble oublier la douleur. Il est la. J'essaie de sourire mais en vain. Sa presence me suffit pour me rendre heureuse. « Excuse-moi...» Pourquoi? Il n'a rien fait. Ce n'est pas de sa faute, ni de la mienne. Personne aurait predire ce qu'il se passait en ce moment. Personne. En fait, si moi j'aurai pu. Je suis hyperactive. Je sais que je dois faire attention. Je suis vraiment conne la. J'aurai pu m'en douter. Je souffle doucement. J'arrive a me calmer, même si je suis incapable de respirer. Je pose ma deuxieme main au-dessus de celle de Vegas. Je respire lentement. Trop lentement. Je vais sombrer. Je ferme les yeux. « pardonne-moi....» Je n'ai plus de force. Je n'arrive plus a rester eveille. Je suis tellement faible. L'angoisse m'a prise avec elle. Je vais l'abandonner. Je m'en veux déjà. J'essaie de rester la une derniere. Mais, je lache. Je sombre. Il fait trop noir autour de moi. Je suis désolée.... Je n'ai pas pu etre forte.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Dim 20 Mai - 21:28
L Je m’étais rapproché de Fien, pour la soutenir avant que les secours n’arrivent, mais mon aide n’était que d’une maigre aide. J’étais inutile, une fois de plus. Ma main d’abord posée sur son ventre, je la suppliais d’un ton léger de me pardonner, j’avais tellement tout foiré. Elle pouvait ne pas me pardonner, et même si j’avais l’impression qu’elle le ferait, elle serait en droit, elle aurait raison de ne pas le faire. Ses yeux se fermèrent, je sentais qu’elle luttait au fond mais qu’elle avait fini par lâcher prise. « Ne me laisse pas » Pas maintenant. « Fien reste éveillée s'il te plait.» je savais que si elle sombrait je serais capable de céder à la panique. Elle ne m’avait jamais paniqué, elle ne m’avait jamais vraiment vu réellement. Toujours à jouer un rôle, jamais à laisser le vrai côté de soi-même dépasser les limites de l’impression. Mon entourage me ressentait ainsi, je ressemblais à ça, je réagissais comme ça pour eux, mais finalement ils ne me connaissaient pas réellement. Fien était là, allongée sur le canapé, le teint blême et perdant progressivement de ses couleurs. Elle s’évanouissait seulement, je le savais. Peut-être n’était-ce pas plus mal pour sa santé, son angoisse n’agirait pas sur ses enfants ainsi. Je n’osais pas la secouer, je n’osais pas même la toucher et la mettre sur le côté comme j’avais pu l’apprendre il y a de ça quelques années. Heureusement, les secours arrivèrent peu de temps plus tard, s’occupant d’elle bien mieux que je ne l’avais jamais fait. Elle était en sécurité maintenant, loin de moi.
J’avais laissé les secours s’occuper d’elle, je les avais laissés l’emmener en sécurité loin de moi. Que la citation « Loin des yeux, loin du cœur » est fausse. Elle avait beau être loin, j’avais toujours ce sentiment de culpabilité, et s’ajoutait à celui-ci un sentiment de manque. Je m’étais habitué à avoir Fien à mes côtés, elle était devenue mon quotidien, et peut-être même une partie de mon avenir. J’étais inquiet. Le personnel hospitalier, quand je suis parti la voir en visite, m’avait informé qu’elle resterait sous morphine un petit moment, pour la journée en fait, pour la calmer. Il ne m’avait pas dit ce qu’elle avait, et si je vous avouais que cela m’agace au plus haut point je suis persuadé que vous me croiriez.
Je marchais dans la rue, un objectif bien en tête, mon regard parcourant les vitrines des boutiques une à une. Mon pas était lent, mon regard précis et aiguisé. Je trouvais l’enseigne que je cherchais depuis des heures et rentrais. L’achat fut précieux, pointilleux. Je savais ce que je voulais, je savais qu’au fond elle le voulait sans vouloir me l’imposer. Mais finalement j’avais décidé de me ranger de son côté. Cet achat me pinçait le cœur, j’avais toujours cette appréhension au fond, toujours cette peur. Je savais qu’il serait dur de faire marche arrière. Je payais une somme qui me semblait astronomique, n’ayant pas un budget monstrueux, et me rendais à l’hôpital.
Une fois arrivé, je regardais son visage légèrement plus coloré qu’il ne l’était il y a quelques heures et me posais sur le bord du lit. Je la fixais. Un petit ange couché dans ces draps blancs. Elle était magnifique au fond. Sa petite main, posée sur le bord, inanimée. Ses yeux, fermés. Son souffle, constant. Je pris sa main gauche et glissai autour de son annulaire la bague que je venais juste d’acheter. Le temps fera les choses. Je me levais, déposais un baiser sur son front et marchais en direction de la porte quand un froissement de draps me fit arrêter mes pas. « Fien ? »
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Lun 21 Mai - 8:55
Je sombre. Les ténèbres me prennent avec eux. Je n'ai plus la force de résister. Je vais partir. Je vais l'abandonner. Je vais le laisser seule. Je suis tellement une faible. Je ne veux pas. Qui va s'occuper de lui maintenant? Qui va faire en sorte que tout va bien? Je me suis tant habituée a la pour lui que je ne pourrais même pas imaginer la possibilité qu'il soit livrer a lui-même. Vegas. Je m'en veux déjà de sombrer. J'aurais tant voulu que cela n'arrive pas, mais on ne peut pas toujours décider des choses qui vont se passer; et je crois qu'entre nous personnes auraient su que je finirais par lacher. La douleur semblait s'apaiser. C'est donc ca la mort? On ne ressent plus rien. Si cela etait cela alors j'etais bien contente. Je ne voulais pas qu'ils souffrent, que nous souffrons de cette fin. C'etait mieux ainsi. Aucune douleur. Aucune souffrance. Aucune angoisse. Rien. Le vide. J'etais vide. Autour de moi, il n'y avait que neant. J'etais incapable de distinguer quoique ce soit. Il y avait des bruits autour de moi, de l'agitation. Cependant, aucuns bruits distinct ne parvient a mon cerveau. Je sombrais. Je laissai les ténèbres me prendre avec eux.
J'avais l'impression que mon corps etait en flamme. Je brulais. Je voulais crier. Cependant, je n'y parviens pas. Les flammes ne me touchaient pas. Elles ne me brulaient pas. Au contraire, on aurait pu dire qu'elle formait une sorte de protection autour de moi. Elles me protegeaient d'un quelconque danger que moi je n'avais pas pu battre. Je suis faible. Je n'ai pas pu les proteger. Je me meprise, j'ai horreur de cette faiblesse. Je ne peux pas etre faible. Je ne veux pas l'etre. Je l'ai déjà ete. Je ne peux plus l'etre a nouveau. Je ne veux pas montrer cette faiblesse. Je veux me montrer forte. Je suis forte. Au fond, je sais que je suis entrain de me mentir. Je veux former une sorte de carapace autour de moi, derriere laquelle je peux cacher toute mes faiblesses, toutes mes peurs. Cependant, je sais que je vais finir par craquer. Je dois arreter de me cacher. Je ne veux plus etre cette fille que je pretend etre. Je sens quelqu'un prendre ma main. Que se passe-t-il? Cette main disparait finalement. Non. Reste. Je suis incapable de la retenir. A nouveau, je sombre. Je ne dois pas. J'essaye de lutter. J'y arrive doucement. Même si ma tete va exploser, je fais de mon mieux. Doucement et péniblement, j'ouvre les yeux. Je les referme a moitié, essayant de m'ajuster a la lumiere. Je tourne la tete. Quelqu'un. Je suis incapable de distinguer qui que ce soit. « Fien? » Mon coeur s'emballe. Vegas, est-ce que c'est toi? Dit moi que oui. Je sens une larme montée dans les yeux. Je la retiens. C'est pas le moment pour se montrer faible. C'est vraiment pas le moment. « Vegas....est-ce que c'est toi...? » Je prie que oui. Au fond, je sais que c'est lui. Sa voix, son allure. C'est lui, mais j'ai quand même besoin de cette confirmation.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Mer 23 Mai - 21:19
J’avais traversé les couloirs, sous les regards suspicieux des patients et du personnel hospitalier. Il faut dire que dans le genre présentable en ces circonstances il y avait mieux. Ces personnes n’avaient qu’à m’acheter un parapluie, et si cela ne leur plaît pas c’est pareil et elles n’ont qu’à regarder ailleurs. Je ne suis pas un spectacle vivant, merci bien. Je leur jetais un regard méprisant, à chacun d’eux, et traçais ma route. En général, mon aspect brut de peau était une carapace, mais je détestais réellement être pris comme cible, être examiné par les autres et considéré comme une anomalie dans le paysage humain. J’en avais littéralement horreur finalement. Pour le coup, personne ne pouvait me reprocher de ne pas être moi. Finalement, j’étais peut-être cette brute au fond. Je n’avais peut-être pas envie de me voir ainsi, mais cela n’excluait pas la possibilité que j’en sois réellement une. – J’étais trempé jusqu’aux os, drôle d’expression par ailleurs, et cela ne faisait qu’accentuer mon allure dégradante, en plus d’être mal rasé. Mais Fien n’allait pas faire de crise cardiaque, elle s’en fiche pertinemment essayais-je de me convaincre. Car finalement son avis, son regard, tout était important avec elle. La moindre chose importante me donnait l’impression d’avoir sa valeur, immense ou non. L’accident au domicile de Fien me semblait accentuer cette idée. Cette impression que tout est fragile, que tout peut s’effondrer du jour au lendemain, d’une seconde à l’autre. C’est cette sensation que j’ai ressenti, la sensation de perdre presque tout ce qui me retenait à Paris.
J’avais glissé à la main droite de Fien, inanimée, un petit anneau rempli de signification et avait décidé de quitter les lieux rapidement. Finalement, c’est crétin et peut-être horrible à dire, ce n’était pas plus mal qu’elle n’ait pas été consciente à cet instant. Je crois que j’aurais eu trop peur de le faire alors qu’elle était consciente, j’aurais certainement trop de fierté. Je ne sais pas vraiment, je ne me comprends pas toujours. Lorsque j’entendais un mouvement dans la pièce, un mouvement distinct du mien, je stoppais mes pas et retenais presque ma respiration pour prononcer le prénom de Fien. Comme pour vérifier qu’elle était réveillée sans pour autant me retourner. Cette impression d’être pris en flagrant délit, de rater un plan et de vouloir se cacher dans un trou. J’aurais dû faire comme si je n’avais rien entendu, ou alors revenir en arrière et ne pas avoir fait ça, en ce qui concerne la bague en tout cas. J’étais un vrai trouillard finalement quand on y songe et j’étais loin d’être assez mature pour tenir un couple et encore moins pour élever deux gosses. Un c’est compliqué, deux c’est la catastrophe. Peut-être était-ce mon baiser sur son front, signe de protection et d’affection, qui m’avait trahi. Merde. « Vegas…est-ce que c’est toi ?... » Sa question, pour être franc, me glace le sang. Je suis comme une statue de glace, une statue de pierre qui devient immobile. Je réfléchis rapidement à ce que je dois faire. Il n’y a pas vraiment à réfléchir en fait, je n’étais pas assez con pour m’en aller en l’ignorant. Alors je devais faire face. Je me retournais, restais à ma position et lui souriais faiblement. Je doute qu’elle puisse vraiment se rendre compte de l’état dans lequel je suis mentalement. C’est complètement le bazar dans ma tête, je ne suis pas serein après ce que je viens de faire, je ne suis pas sûr de moi, je suis dans l’embarras total. « Oui mon… » je réprimais un petit surnom affectif et rattrapais ma phrase. « Oui oui Fien, c’est moi Vegas. » Et c’était peut-être bien ça le problème, c’est moi. Moi et toutes mes faiblesses que je n’arrive pas à dissimuler.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Jeu 24 Mai - 21:51
Mon coeur s'emballait. C'était donc vraiment lui. Vegas. Il se retourna. Je sentis un pincement au coeur. Pour la première, je n'ai jamais autant voulu qu'il soit là. J'avais peur. J'étais perdue. Mes regard traversa la pièce. je ne reconnaissais pas cette endroit. En fait si. Un hôpital. Mon sang se glaça. J'avais horreur de ça. C'était un de ses endroits qui me donnait la chair de poule. Et pas seulement cela… Il y avait tant de mauvais souvenirs qui étaient rattaché à ce lieux. Ma tentative… Mes parents. Même si j'avais beau décider de les renier, parler d'eux, penser à eux faisaient toujours aussi mal. Après tout, ils étaient une partie de moi, ils étaient mes géniteurs et j'avais un certain…un certain, je ne sais pas. Il y a ses remords, cette haine, ces mépris pour comment ils me traitent. Mais de l'autre côté, je ne sais pas. Je ne sais pas grand chose. J'avale ma salive. Je me retiens de pleurer. J'essaie de me rappeler de ce qu'il s'est passé. Crise d'angoisse. Suffocation. Je… J'agrippe rapidement mon ventre pour être sûre que rien ne sait passer. Non, il est toujours là. Ils sont toujours en vie. Je ne l'ai pas tuer. Un sentiment de soulagement me fait soupirer. Je suis rassurée d'un coup. Gosh. Si..je ne veux même pas y penser. C'est … Non, stop. Rien ne s'est passé. Je vais bien. Ils vont bien. La belle vie. Enfin presque. j'ai horreur de ce mot en vérité. Il sonne tellement faux. La belle vie, cela n'existe pas et tout le monde le sait. On veut juste dire que oui, pour faire croire qu'on est heureux et qu'on profite mais au fond, c'est tout le contraire. On est pas heureux. On a pas la belle vie. J'avais beau vouloir m'en convaincre ce qu'il s'était passé hier, montrait tout le contraire. Je n'étais pas heureuse, et la vie n'était pas comme je le voulais. Je n'arrêtais pas de me disputer avec Vegas. Je n'arrivais pas à l'aider comme je le voulais. Je faisais tout dans mon pouvoir, mais j'étais incapable. Une faible. Je suis juste… une grosse merde. Qu'est-ce que je me détestais en ce moment? J'avais horreur d'être faible, de montrer mes faiblesses, même si je le faisais bien trop souvent avec Vegas. Il me voyait comment j'étais réellement. Une fille perdue qui ne savait pas où elle était sur son chemin. Je redonna mon attention sur Vegas. Mon coeur était toujours entrain de s'emballer, de partir au quart de tour. J'allais exploser. Il était là. J'affichais un sourire faible sur mon visage. « Merci… » Je voulais le remercier pour tout. Pour m'avoir sauver, pour avoir été là depuis, je ne sais plus combien de temps. Il était là. Il était venu avec moi en Alaska. Il ne m'avait pas jugé lorsque je suis tombée enceinte. Il était juste là, pour me soutenir et c'est ce que j'avais le plus besoin en ce moment. Je ne pouvais compter sur personne d'autre.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Lun 28 Mai - 15:27
J’étais une sorte de rubik’s cube à l’échelle humaine. Je n’étais pas vraiment un jeu mais j’adoptais plusieurs faces, plusieurs couleurs, et surtout j’étais un vrai-casse-tête à moi-même. J’étais ma propre énigme, mais également une sorte d’énigme pour les autres. Un mystère que seul un échantillon de personnes peut découvrir. Je restais debout, comme bloqué devant Fien, et répondais à la moindre question qu’elle posait. Elle semblait ailleurs, trop faible pour remarquer qu’elle avait désormais un anneau au doigt. Et tant mieux. J’évitais de poser mon regard sur sa main, afin de ne pas éveiller de soupçons. J’espérais qu’elle ne me pose pas de questions, pas tout de suite. Je ne saurais même pas comment réagit si elle s’en apercevait. Mes jambes se débloquèrent et se mirent en mouvement. Je me dirigeai alors vers la jolie demoiselle, jolie malgré son ton pâle et tous ces branchements et machines qui l’entourent, et tirai une chaise pour m’installer confortablement à ses côtés. Fien me remerciait, et je ne savais pas même pourquoi. Je n’avais servi à rien, je ne connaissais pas le numéro des secours, je n’avais pas appliqué la position latérale de sécurité, au final je n’avais fait que des conneries. J’estimais alors que me remercier était trop exagéré, ce n’était même pas valable à mes yeux. Je lui répondais par un faible sourire, ne souhaitant pas spécialement m’entraîner dans un débat sans fin, ce genre de débat dans lequel on peut se lancer aisément et s’en sortir difficilement. Ce genre de débat où je ne laisse pas la personne face à moi m’influencer et me faire changer d’avis. Dommage dans un sens, c’est dommage et j’en ai conscience. Je suis finalement quelqu’un d’à la fois bon et mauvais. Je ne suis peut-être pas ce qu’il faut à Fien, peut-être que je ne suis que l’ombre d’un mirage, une illusion qui va s’effondrer.
Dans ce sens, mon sourire n’était qu’une sorte d’excuse. Je m’excusais pour tout le mal que j’avais pu lui causer, à elle, aux autres, et à ses bébés. Ses enfants étaient en bonne santé et je ne manquais pas de lui faire la remarque, car je me doutais qu’au fond malgré son instinct maternel elle devait certainement être très inquiète pour eux. Je l’avais été aussi, mais certainement largement moins qu’elle.
Quand on y songe, je ne connais presque rien sur la jeune demoiselle. Elle se concentrait beaucoup sur moi, donnait la moitié de son énergie pour moi et m’offrait tout ce qu’elle pouvait afin que je sorte de la situation dans laquelle j’étais depuis mon arrivée à Paname. J’avais voulu savoir l’histoire de Fien, j’ai manqué de lui avoir demandé plusieurs fois mais je n’ai jamais osé aller jusqu’au bout. J’avais peur de poser le doigt sur une corde sensible, de la blesser en évoquant les souvenirs du passé. Dans un sens, j’avais peur de faire une grosse boulette, alors j’avais préféré garder ma curiosité pour moi. Pour le moment, ce que je voulais c’était : en savoir plus sur elle car j’allais être fiancé avec elle, et également lui faire oublier qu’elle avait un anneau au doigt. Esquiver. « Dis-moi Fien… Tu m’as jamais vraiment parlé de toi, raconte-moi un peu ton histoire. Je veux tout savoir, de A à Z. » Je lui faisais un sourire un peu plus grand qu’auparavant, essayant de la mettre en confiance et surtout pour la mettre à l’aise. Je n’allais pas la manger, et si elle ne voulait absolument pas m’en parler alors nous changerions de sujet. Jamais je ne lui en voudrais pour une telle bêtise, même si je suis de tempérament rancunier. Chacun a le droit à ses petits secrets.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Lun 28 Mai - 21:36
Il est là. Il se rapproche. Mon coeur s'emballe. Je me sens bien. Je veux le sentir proche de moi, le prendre dans mes bras. Mais j'ai peur de lui demander cela. J'ai peur qu'il me rejette. Je ne sais pas pourquoi, j'ai cette impression que c'est fini. J'ai tout fait foiré. Comme toujours. Je suis juste une grosse merde. Je m'étais jurée de ne jamais me laisser sombrer, de pas être une fille faible, de ne pas montrer mes faiblesse. Il faut croire que quand on essaie d'être quelque chose qu'on est pas, cela finit toujours par un échec. En vérité, je ne suis pas cette fille qui veut se donner un air de grande fille rebelle. Non, j'adorais sortir, faire la fête, boire, fumer, et toutes les choses qui font avec. Mais, au fond, je peux très bien rester à la maison entrain de regarder un bon film et sortir de temps en temps. Je n'avais pas besoin de le faire sans cesse sans limites. Je ne l'avais seulement fait pour attirer l'attention de mes parents, et cela avait été le plus grand échec de ma vie. Il m'avait laissé tomber à la gare de Bruxelles, il y a 4 ans de cela et depuis, j'étais morte à leurs yeux. Leur fille, Fien n'existait plus, et moi j'avais continué à m'efforcer à essayer d'avoir ne serait-ce qu'un minimum d'attention de leur part. Echec. rejeton. Les mots résonnaient dans ma tête. J'avalais ma salive posant mon regard sur Vegas. Si lui me laisse maintenant, je crois que je ne saurais plus quoi faire. J'ai toujours gray, certes, mais ce n'est pas la même chose. Depuis Alaska, il n'y avait presque pas un jour où je ne passais pas du temps avec Vegas, faisant en sorte qu'il va bien, que rien ne lui manque, lui donnant toutes mon énergie. Il y aurait tout un vide, une fois qu'il est partit. Un vide que je crois que je n'arriverai pas à combler. Je m'étais tellement fait à sa présence, à lui que je ne sais pas comment je ferais sans lui. Il vient s'asseoir à-côté de moi. Je tends ma main en sa direction. mes yeux sont rivés sur lui. J'ai presque envie de pleurer. J'ai l'impression qu'il va partir, qu'il va me dire que c'est la fin. « Dis-moi Fien… Tu m’as jamais vraiment parlé de toi, raconte-moi un peu ton histoire. Je veux tout savoir, de A à Z. » Je déglutis. Pourquoi tu me demandes ça? Mon passé, j'en ai trop honte. Il fait trop mal. Je le hais. Je me fais. Je sens une larme coulée. Puis une deuxième. Je ne dis rien. Je suis incapable d'en dire plus sur mon histoire. Il n'y a jamais eu d'histoire. Je n'ai jamais existé. Je me laisse pleurer silencieusement. Qu'est-il y a à savoir sur moi? Rien. Je en suis que le rejeton d'une famille ingrat qui ne veut absolument rien savoir sur moi. Je ne suis rien. Un ensemble vide. Un anticorps circulant, sans attaches, sans maison, sans rien. Juste moi qui migre selon un chemin sans jamais rien savoir. Je tourne ma tête dans la direction opposé, regardant la fenêtre de ma chambre. Il pleut dehors. J'aime pas ce genre de temps. C'est tellement déprimant. Ca me rappelle ma vie plate est ennuyeuse. « Il n'y a rien à savoir sur moi. Je ne suis qu'un rejeton. » Je me tourne doucement sur le côté, montrant mon dos à Vegas. Ca fait tellement mal de repenser à ça. Mon coeur criait. Je souffrais toujours et encore de cette solitude. J'essuyais vite fait mes larmes de ma main, remarquant que quelque avait changé…une bague… Je.. Quoi? Je ne comprenais pas. J'étais confuse. Je me tournais dans la direction de Vegas, me relevant rapidement. J'étais perdue. je ne comprenais pas. Ou peut-être que si mais que je ne voulais pas le comprendre. « Vegas…qu'…qu'es-ce…je ne comprends pas…tu acceptes?… » Je n'ai jamais autant été incertaine de ce que je racontais. Mes mots ne semblaient qu'un charabia incompréhensible.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Sam 30 Juin - 21:58
Finalement je décidais de m’asseoir au bord du lit, afin d’être plus proche d’elle. Elle semblait si petite, enfantine, Fien était comme un enfant à mes yeux. Un enfant que je dois à tout prix protéger, affectionner, surveiller. Les cheveux bruns, la peau pâle accentuée par la couleur blanche des draps dans lesquels elle se reposait, Fien était comme ma petite blanche-neige. Jeune, belle, elle avait tout pour plaire. Si elle était adorable, elle n’en cachait pas moins de profondes blessures que je n’avais jamais percé. Je savais qu’elle souffrait, surtout sur le plan familial, mais je ne pouvais pas la comprendre sans savoir ce qui c’était passé. Je ne pouvais pas compatir et encore moins la réconforter sur des bases solides et durables sans avoir creusé au plus profond de son cœur. C’était d’ailleurs pour cette raison que je voulais questionner Fien, car au fond j’en avais besoin tant pour moi que pour elle. C’était un besoin commun, qu’elle s’en rende compte ou non. Quel genre de couple peut exister sans que l’un ne connaisse l’autre ? Comment se fiancer à une amie, voire même plus, dont on ne connait que la moitié ? Il n’y a aucun secret à avoir entre nous. Fien sait pertinemment que quoi qu’il arrive, à quelques exceptions près, je serais prêt à accepter. Peu importe son passé, comment sont ses parents, ce qu’ils ont fait ou encore ce qu’elle-même a pu faire, cela ne me fera pas changer d’avis sur ma petite Fien. Le passé fait certes de nous ce que nous sommes actuellement, mais les erreurs sont faites pour que l’on progresse et non pour être renouvelées. Le passé appartient au passé, le futur reste entre nos mains.
C’est pourquoi je la fixe et que je lui pose cette question. A mes mots, je sens Fien presque blêmir alors que son teint est déjà pâle, je la vois surtout déglutir. Visiblement ça ne lui plaisait pas tellement. Et ça se comprenait, je détestais tout comme elle parler de mon histoire et surtout de mon père. Je vois ses yeux se fermer, s’ouvrir à nouveau, et les larmes couler une à une. Bientôt elle n’a même plus besoin de fermer les yeux pour que le torrent s’alimente, il augmente par lui-même. Je l’ai fait pleurer, merde. C’est dans ce genre de moments que j’ai l’impression d’être une merde, une sous-merde qui ne sait faire que ça : faire pleurer et blesser les autres. Bref, le sujet n’est pas là. Pas vraiment du moins. Fien est une représentation du temps à l’extérieur, triste, nuageux et morose. Ma petite Fien, bouleversée. Tout cela fait de la scène un tableau tragique. J’aimerais tellement effacer les plaies qu’elle cache, essuyer ses larmes de tristesse pour toujours.
Fien m’envoya comme… balader. Je n’aimais pas qu’on m’envoie promener. Ça m’énervait en fait. Pourtant cette fois, je garda mon calme, Fien n’étant déjà pas dans son assiette et ce par ma faute… Elle se tourna sur le côté, dos à moi, comme pour m’envoyer promener une fois de plus et faire en sorte que je me sente encore plus coupable. Je soupirais, désespéré par cette attitude, et me relevais. Si elle ne voulait pas me parler, autant que je la laisse et que je m’en aille le temps qu’elle se calme. A peine après avoir fait quelques pas, Fien se retourna à nouveau dans ma direction. Elle avait remarqué la bague. A cet instant, je n’avais qu’une seule envie : Lui dire que j’allais acheter un truc à la cafétéria. Débile, mais utile pour esquiver. Mais non, j’allais rester. « Il faut croire que oui » lui dis-je alors, d’un ton mi sec et ferme ainsi que mi normal afin de lui faire comprendre que son attitude ne me plait pas trop. Pourtant son air tristounet me brisait le cœur et j’aurais voulu anéantir ce sentiment, malgré l’agacement qu’elle avait avivé en moi. « Mais compte pas sur moi pour me marier à une personne que je ne connais qu’à moitié » C’était dit, elle savait à quoi s’en tenir.
Invité Invité
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN Dim 1 Juil - 2:17
Vegas… J’étais complètement perdue. « Il faut croire que oui » Hm. Alors, c’était donc ça. J’allais me marier. Ca me semblait tellement surréaliste et impossible. Moi, mariée. Haha, c’était déjà si j’arrivais à faire marcher un couple alors imaginer un mariage. En plus, son ton sec ne me rassurait pas vraiment. C’est comme si il me reprochait quelque chose. Il me reprochait d’avoir faire quelque chose que je n’aurais pas du. Et j’avais ma réponse juste quelques minutes après. Je déglutis à nouveau. Je n’avais donc pas le choix que de lui raconter mon passé. Cette chose qui était la raison de tous mes maux. Ca faisait mal rien que d’y penser. Parler d’eux. Mais je n’avais pas le choix, si je ne voulais pas perdre l’homme que j’aimais. Je me relevais doucement essayant de pas trop bouger et m’assit en tailleur. Je suis sure que si les médecins me voyaient comme ça, ils me tueraient. Je baissais mon regard sur ma main avec la bague. Je ne savais pas trop comment m’y prendre. Comment lui expliquer qu’en fait, je n’aurais jamais dû naître, qu’aux yeux de mes parents, je n’ai jamais existé. Ma mère était une bitch narcissique et mon père bien trop préoccupé par son travail n’avait jamais eu de temps pour moi. Et moi, petite, j’étais là à les regarder vivre leur avec mon dodo dans les bras à espérer ne serait-ce qu’un peu d’attention. Seulement, elle n’est jamais arrivée. Et moi, j’ai pleuré. Je pleure toujours. Même aujourd’hui après tant d’années, ça me fait toujours aussi mal. Doucement, je relevais mon visage vers Vegas. Je n’avais aucune idée à quoi je ressemblais, mais je savais que pour sûre j’étais un désastre. J’étais tellement fracassée, déchirée par mon passé, que je voulais juste le faire disparaître. Mais je crois que ça c’était impossible. « Ecoute, je vais te le dire…c’est juste que…les gens ont tendances à avoir pitié de moi à cause de ça…et je ne veux pas que tu sois avec moi à cause de ça. » Et voilà, je me suis mise à pleurer, encore plus. Je m’en voulais tellement d’être la chose que j’étais. Cette fille perdue et sans famille. Je sanglotais silencieusement. Vegas vient se rassoir à côté de moi sur le bord du lit. Je n’ai pas pu m’empêcher de le prendre dans mes bras et de le serrer contre moi. J’avais besoin de ce réconfort que j’avais lorsqu’il était là. Je restais comme ça un certain temps avant d’essuyer mes larmes et de me remettre en tailleur sur le lit d’hôpital. Si je pouvais, je montrerai mes jambes contre mon corps, sauf que là, avec mon ventre, même petit, je ne pouvais pas vraiment faire grand-chose. Je regardais les draps blancs devant moi, fixant le vide. Je n’étais pas si je voulais m’aventurer dans mes souvenirs, mais je devais le faire, pour lui, pour cet homme que j’aimais plus que ma propre vie. « Il y a quatre ans, mes parents m’ont mit dans un train direction Paris pour que j’aille vivre chez mes grands-parents. C’était juste histoire qu’ils règlent quelques problèmes entre eux, puis après, ils viendraient me chercher et nous repartirons en Belgique. Seulement, à partir du moment, où je suis montée dans ce train, je n’existais déjà plus à leurs yeux. » Je m’arrêtais un peu, soupirant. Ce jour-là, je me souvenais comme si c’était hier. Ce fameux jour. « Je n’ai rien entendu d’eux depuis. J’ai essayé d’attirer leur attention…mais en vain…et mes grands-parents ne faisaient rien non plus. » Nouvel arrêt. Parfois, je me demandais lesquels des deux étaient pire, mes grands-parents ou mes parents. Je ne savais pas. Dans les deux cas, aucun d’eux n’en avait rien à faire de moi. Je continuais mon récit, lui expliquant ces quatre dernières années, mon enfance à Anvers, et finissant sur l’évènement de février où tout a pris fin. J’étais morte aux yeux de mes parents. Plus jamais, ils ne voudraient me voir. J’ai fondu en larme une nouvelle fois. Raconter mon histoire, c’était une des choses les plus douloureuse à faire et mélanger à ce mal-être de ce qu’il s’était passé la veille, tout s’accentuait. En plus de cela, je commençais à fatiguer. Je me couchais dans le lit. Vegas resta, me tenant la main. Au fond, j’étais heureuse. Mais seulement au fond.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: this so wasn't supposed to happen VEGAS&FIEN