Cassandre LEFEVRE & Wade EASTWOOD ϟ « We have to take a decision... .» I threw a wish in the well, Don't ask me, I'll never tell I looked to you as it fell, and now you're in my way I trade my soul for a wish, pennies and dimes for a kiss I wasn't looking for this, but now you're in my way Your stare was holdin', Ripped jeans, skin was showin' Hot night, wind was blowin' Where you think you're going, baby? [Chorus]Hey, I just met you, and this is crazy, but here's my number, so call me, maybe? It's hard to look right, at you baby, but here's my number,



Il ne devrait pas être aussi impatient, non il ne devrait vraiment pas et c'était plus fort que lui. Bientôt vingt minutes qu'il attendait devant ce restaurant chic et branché de Paris, vingt minutes longues à mourir. Wade était soucieux, s'imaginant déjà un tas de scénario dans la tête... Qui attendait-il ? Cassandre ! Son ami, enfin qui ne serait peut-être plus son ami à la fin de la soirée si les choses tournaient dans le sens qu'il souhaitait. C'était de sa faute s'il était là, à attendre comme un idiot sur le trottoir. Il avait pratiquement trente minutes d'avance mais l'impatience et l'excitation à l'idée de revoir l'infirmier avait pris le dessus sur la raison. Le majordome à l'entrée l'avait invité à entrer mais l'avocat avait refusé. Il voulait attendre le français dehors. Les gens passaient autour de lui mais lui n'attendait que l'apparition du grand blond. Il se sentait puéril d'être aussi stressé et ce moment lui rappela étrangement ce qu'il avait ressenti lorsqu'il avait attendu April avant le bal de fin d'année... Chassant la jeune femme de son esprit, il soupira et regarda pour la centième fois sa montre. Il était 19h58 et Cassandre n'allait sûrement pas tarder à arriver « Allez, dépêches toi ! »

On allait peut-être le prendre pour un fou à l'entendre parler tout seul mais c'était un moyen de se débarrasser de ce nœud qui s'était formé dans son ventre. Il avait peur de ses retrouvailles, se demandant si c'était vraiment la bonne solution qu'ils avaient prises la dernière fois. Faire le point, c'était raisonnable mais c'était aussi risqué ! Et si l'infirmier avait rencontré quelqu'un d'autre et s'il s'était rendu compte que ça ne pouvait pas fonctionner entre eux et si... Fermant les yeux, il se passa une main dans les cheveux. Wade avait passé une semaine horrible : Le blond lui avait manqué affreusement et avait envahi ses rêves comme si son inconscient avait déjà pris une décision pour lui. Pourtant, ce n'était pas une décision évidente à faire. L'avocat avait passé une bonne partie de ses journées à se demander quel serait le meilleur choix pour lui, pour Cassandre, pour eux... Seraient-ils capable de rester amis après l'intimité qu'ils avaient partagé il y a quelques jours de cela ? L'américain n'était pas vraiment sûr de pouvoir passer outre. Le français avait réveillé des choses en lui et surtout le besoin qu'il ressentait d'avoir quelqu'un à aimer et qui nous aime...

Sa montre indiquait 20 heures et le brun chercha à droite et à gauche pour voir arriver l'infirmier. La réservation était donnée pour 20 heures et avec un restaurant de ce standing, il ne valait mieux pas être en retard si on voulait conserver sa table. Finalement, un sourire s'afficha sur les lèvres de l'avocat : Il était là ! A quelques mètres de lui, Cassandre avançait vers sa direction et le brun se mordit la langue. Il était sublime dans son costume et le brun sentit son cœur s'accélérer. Que faire maintenant ? Comment réagir ? Devait-il l'accueillir en simple amis ou au contraire lui montrer directement qu'il avait fait son choix ? Optant pour la première solution, il se contenta de sourire : « Te voilà... » Ils restèrent quelques secondes à se regarder sans rien dire, se dévisageant mutuellement. Wade finit par s'approcher et déposa un baiser sur la jour du brun en lui faisant une accolade. Ils étaient en public mais ça ne le dérangeait pas ! Il n'avait pas honte de ce qu'il était ou même ce qu'il ressentait...

« Je suis content de te voir... Tu m'as manqué ! » Son accent américain ressortait encore plus, trahissant sa nervosité mais il se sentait si bien dans les bras du français. Il en oubliait les doutes et les problèmes qu'ils avaient depuis une semaine. Se détachant l'un de l'autre, Wade fit un signe de tête en direction du Fouquet's « Je crois qu'on ferait mieux d'y aller si on ne veut pas que la réservation nous passe sous le nez ! ». Lâchant un sourire, Wade s'avança en compagnie de l'infirmier vers un des serveurs qui vérifia la réservation avant de les emmener vers leur table.

L'ambiance était au rendez-vous dans ce restaurant huppé de la capitale. Wade voulait faire les choses biens et il n'avait pas lésiné sur l'endroit. Une fois qu'ils se retrouvèrent assis, Wade s'arrêta pour observer son voisin d'en face. Il se sentait idiot d'avoir attendu si longtemps et encore plus de ne pas être celui qui avait relancé le dialogue entre eux. Dans ses messages, il n'avait pas su comment aborder la chose, ne sachant pas où en était le français dans cette histoire. « Tu es très élégant ce soir... » C'était une manière comme une autre de commencer la discussion mais c'était surtout la vérité. Il n'avait encore jamais vu le blond dans une telle tenue et ça lui allait comme un gant. Désormais, il allait devoir faire quelque chose de difficile : Aborder la délicate question de ce qu'ils étaient... Quelles étaient les conclusions de Cassandre sur eux ? L'avocat connaissait son avis sur la question mais il redoutait celui de son interlocuteur.

« We have to take a decision... »

❝ Wade Ҩ Cassandre ❞

J'avais fais le premier pas. Ce n'était pas dans mon habitude depuis que j'avais été trompé et abandonné par deux hommes que j'avais aimé mais je l'avais fais. J'avais pris l'initiative et j'avais envoyé ce simple texto pour prendre de ces nouvelles et nous avions convenu comme un accord de ce rendez-vous. Wade voulait me faire découvrir un succulent restaurant au cœur de la capitale, dans le 8ème arrondissement, en m'avertissant qu'il fallait se mettre sur son 31 car ce n'était pas le plus basique des restaurants parisiens. Intrigué mais à la fois inquiet de cette soirée, j'attrapais un costume beige et une chemise bleu ciel. J'aimais beaucoup les tons clairs, pastels et pour une soirée avec l'avocat, je voulais être le plus beau de tous pour qu'il ne regarde que moi et qu'il voit que je ne pouvais pas être simplement son ami. Après réflexion, j'en étais venu à cette conclusion : je voulais plus. Je désirais beaucoup plus qu'une amitié banale avec lui. Mais ces messages et son invitation entre amis m'avait légèrement déstabilisé et déçu. Je verrais bien ce qui nous attends. Quittant mon appartement après quelques caresses à mon chat, Pepsy, je pénétrais dans les tunnels du métro parisiens, transport que j'affectionnais particulièrement dans la capitale. Je trouvais cela romantique et même agréable lorsque l'on était seul. A l'intérieur personne ne vous connaissez. Vous n'étiez qu'un inconnu parmi tant d'autres se dirigeant d'une station à une autre. Certes, ce soir je ne passais pas inaperçu avec mon costume mais le regard des voyageurs ne changeaient pas de d'habitude. Ma ligne préférée restait la 6 car nous n'étions pas enterré sous la terre dans des tunnels interminables. Non, nous surplombions la capitale et nous pouvions apprécié la vue de la ville de nuit comme de jour. C'était magnifique.

« Te voilà... » M'avait-il dit après m'être approché de lui. « Oui, je suis là. A l'heure. » J'étais descendu du métro et j'avais marché quelques minutes avant de l'apercevoir au loin, juste devant le restaurant en question. J'avais été pressé de le retrouver, de le revoir et ses mots me firent penser qu'il était dans le même état d'impatience que moi. Bon ou mauvais signe ? Nous sommes resté un moment à nous regarder. Sans rien dire. Mais Wade rompit ce silence pesant en déposant un baiser sur ma joue. Je souris lorsqu'il me fit une accolade. Je passais aussi mes bras dans son dos avant de tout relâché. « Je suis content de te voir... Tu m'as manqué ! » En cet instant, je n'aurais pu être plus heureux. Je lui avais manqué. Et il existait une chose qu'il ne savait pas encore... « Tu m'as manqué aussi... » C'était sincère. Il m'avait manqué et si je n'avais pas pris la décision de vouloir aller plus loin, jamais je n'aurais fait le premier pas en lui envoyant ce fameux texto. Cependant, il y avait bel et bien une tâche noir sur cette situation presque idyllique. Le comportement de Wade était changeant. Soit il me considérait comme un ami, soit il agissait comme un homme désirant aller bien plus que de l'amitié. Je ne savais pas sur quel pied dansait. Je me laissais donc porter par l'avocat, attendant qu'il en vienne au sujet de ce rendez-vous. « Je crois qu'on ferait mieux d'y aller si on ne veut pas que la réservation nous passe sous le nez ! » Malheureusement, il ne semblait pas encore prêt à aborder le sujet. Nous étions deux. Je lui souris. « Allons-y alors. Et j'avoue avoir une petite faim. » Sourire au coin des lèvres, je lançais un regard assez séducteur à Wade dans l'espoir qu'il le remarque. Se faire jeter une nouvelle fois serait si terrible pour moi que je préférais lui montrer mon choix de façon implicite, d'une manière plus subtile que la parole.

Nous entrions dans le restaurant. C'était la première fois que j'y mettais les pieds et, à première vue, je n'étais pas déçu de l'ambiance qui s'en dégageait. J'espérais simplement que le repas serait aussi fabuleux. L'américain avait décidément de bons goûts pour la gastronomie française. J'étais étonné. Mais cela ne le rendait que plus charmant et attirant. J'étais conquis. L'observant, j'en vins même à penser des doutes que j'avais eu quand à la suite de cette relation. Il était parfait. Il était parfait pour moi. Je n'avais plus aucun doute. Je le suivis alors de près lorsque l'hôtesse d'accueil nous mena jusqu'à notre table. Je m'installais face au jeune Eastwood, attrapant au passage la carte des menus que l'on me tendait. Je jetais un rapide coup d’œil avant de reporter toute mon attention sur cet homme qui faisait renaître en moi des sentiments et des émotions que je n'aurais cru ressentir à nouveau. « Tu es très élégant ce soir... » Mon cœur faisait des bons dans ma poitrine. Était-ce bon ou mauvais signe ? Bon, n'est-ce pas ? Enfin, je le croyais. Je sentais que mes pommettes rougissaient légèrement et je ne pouvais rien retenir. Je rougissais devant Wade et j'étais quelque peu gêné de la situation bien qu'elle soit touchante et appréciable. « Merci... Et tu es toi aussi très sex...beau. » Je bégayais. Ma bouche épelait des mots qu'il aurait mieux fallu oublier. Sexy ? Franchement... C'était pitoyable. J'étais pitoyable. Mais être en ces lieux me déstabilisait. Je n'avais pas pour habitude d'entrer dans ce genre de restaurant. Mon salaire d'infirmier ne me le permettait pas vraiment. Je pouvais faire une exception pour une fois. Cependant, l'avocat semblait à son aise dans ce genre d'endroit et c'était troublant.

Bien heureusement, ce sentiment s'estompa rapidement lorsque mon regard plongea dans celui de mon voisin de table. Comme je ne l'avais cessé de le répéter, j'étais envouté par ses yeux. Il était d'un bleu magnifique et d'une profondeur incroyable que je m'y perdrais volontiers pour le reste de la soirée. « Je suis content d'être là avec toi, ce soir. » Je lui souris, désirant attraper sa main mais un serveur me coupa dans mon élan. « Désirez-vous un apéritif, messieurs ? » Je portais mon regard sur Wade, avant d'acquiescer d'un signe de tête. « Un martini blanc pour moi, s'il vous plaît. » L'américain prit également commande. « Avez-vous fais votre choix pour le repas ? » Non. Je n'avais pas fais mon choix. Mais comment tourner ma phrase. « Désolé, j'étais trop occupé à regarder les magnifiques yeux de cet homme charmant. » ou encore « Non, pas encore. J'avais d'autres pensées en tête jusque là et elles étaient uniquement tournées vers mon voisin de table. ». Je devais donc rester simple.

« Pas encore. » Répondis-je au serveur. Même si je n'avais pas l'habitude de ce genre de restaurant, j'avais l'impression de bien m'en sortir. Après tout, le service n'était pas différent des autres établissements. « Je vous apporte vos apéritifs et je vous laisse réfléchir. » Je remerciais la serveur avant de tourner mon visage vers le jeune Eastwood. « Il faut que je t'avoue quelque chose... » Dis comme cela, ces mots pouvaient paraître étrange comme si j'allais annoncer une mauvaise nouvelle. Ce n'était pas le cas. Enfin presque. « Je n suis jamais venu ici et je n'ai pas l'habitude de ce genre de restaurant. Moi en costume, c'est assez rare. Alors profites-en. » Terminais-je sur un ton amusé. Moi aussi, je profiterais de ma soirée car être avec Wade me suffisait pour la rendre parfaite. Le serveur revint avec nos apéritif et prit notre commande. Je le vais mon verre. « A cette nouvelle soirée. » Je trinquais avec l'avocat avant de boire une gorgée de martini.

Cassandre LEFEVRE & Wade EASTWOOD ϟ « We have to take a decision... .» I threw a wish in the well, Don't ask me, I'll never tell I looked to you as it fell, and now you're in my way I trade my soul for a wish, pennies and dimes for a kiss I wasn't looking for this, but now you're in my way Your stare was holdin', Ripped jeans, skin was showin' Hot night, wind was blowin' Where you think you're going, baby? [Chorus]Hey, I just met you, and this is crazy, but here's my number, so call me, maybe? It's hard to look right, at you baby, but here's my number,



Le cœur qui palpite, ce léger frisson quand il sentit la main de Cassandre dans le dos... De simples petits signes qui confirmait ce que Wade avait fini par comprendre au fil des jours. L'américain était heureux, plus heureux que jamais lorsqu'il était dans les bras de l'infirmier. Sentir son odeur, sentir sa peau contre ses lèvres l'espace de quelques secondes avaient suffi pour raviver tout ce qu'il avait ressenti lors de cette soirée à son appartement. Un véritable choc pour l'avocat qui avait pensé maîtriser la situation et surtout ses sentiments. C'était compliqué autant pour lui que pour Cassandre. Ils sortaient tous les deux de situations plutôt délicates sur le plan sentimental et se retrouvait face à un dilemme Cornélien. Pour Wade, la décision était prise mais tout ne dépendait pas de lui : L'avis de l'infirmier comptait tout autant et c'était bien ça qui posait problème. Ne voulant pas commencer la discussion immédiatement, ils décidèrent de rentrer. « Ça tombe bien, j'ai une faim de loup ! »

Le dîner l'avait tellement chamboulé que Wade n'avait même pas pris la peine de déjeuner. Il angoissait, comme lorsqu'il avait fait sa première plaidoirie. Même s'il avait 25 ans, il n'avait jamais réellement entretenu une relation stable et bien défini. Et pour la première fois de sa vie, il en avait envie ! Envie de franchir le pas et de commencer à penser à deux et non tout seul. Bien sûr, il avait encore des doutes : Il avait peur de perdre son indépendance, de ne plus être celui qu'il était mais lorsque Cassandre était avec lui, les doutes s'envolaient. Il se sentait bien avec le brun, il n'y avait pas de prises de tête, il semblait sur la même longueur d'onde malgré leur différence de milieu. Rentrant dans le restaurant, ils s'installèrent à une table et prirent le menu. C'était un de ses premiers clients qui avait fait découvrir ce restaurant à Wade. L'avocat avait apprécié l'ambiance et surtout les plats que proposaient le Fouquet's ! Il fallait avoir les moyens, bien entendu, mais il voulait faire plaisir au blond. C'était une soirée spéciale qui changerait, quoiqu'il arrive, beaucoup de choses entre eux. Voulant mettre le français à l'aise, il le complimenta sur son apparence. Il était magnifique dans son costume mais même s'il était arrivé en short et en tee-shirt, Wade l'aurait trouvé à son goût. Cassandre était tout à fait son type d'homme, physiquement parlant. Grand, musclé, des yeux à faire tomber... Pourtant, il s'en méfiait des gens comme ça. Il en avait rencontré de nombreux et avait même partagé des moments intimes avec mais c'était pour une grande partie, une belle coquille vide ! Là, c'était différent... Rien que la réponse de l'infirmier et son hésitation le faisait fondre. Il y avait quelque chose en plus que la simple attirance physique et c'était bien pour ça qu'il allait prendre ce risque.

Alors que le blond allait se lancer, le serveur arriva. Cachant sa déception derrière un sourire, il regarda Cassandre. Ce dernier était aussi mal à l'aise que lui et d'un côté, ça rassurait l'avocat. Commandant le même apéritif, ils regardèrent le serveur partir et l'infirmier prit la parole. Ses premiers mots eurent l'effet d'une gifle : Il voulait tout de suite se lancer dans le vif du sujet ? Ça en avait tout l'air et le brun essaya de rester de marbre, bien que sa main tremblait légèrement devant l'appréhension qu'il ressentait. Finalement, un sourire presque de soulagement apparût sur son visage. Répondant d'un même sourire, il remit en place sa cravate« Je vais en profiter alors ! Moi, c'est ma tenue habituelle ! C'est plutôt lorsque je ne porte qu'un jean ou un short que c'est un événement exceptionnel ! » Lâchant un léger rire, il remercia le serveur et passa commande. De nouveau seul, il trinqua avec Cassandre avant qu'un nouveau silence s'installe. Il devait se lancer : C'était à lui de faire le premier pas, quitte à rentrer dans le mur... Le français ne le ferait pas, il en était persuadé.

« Je ne sais même pas par où commencer... » L'américain regardait son verre avec insistance comme si ce dernier avait le pouvoir de lui donner les mots pour expliquer ce qu'il ressentait « J'ai beaucoup réfléchi par rapport à nous deux depuis la dernière fois ! Les moments qu'on a partagé, c'était vraiment... Magique ! Je pensais pas qu'il se passerait quelque chose comme ça entre nous ! ». Il ne pouvait plus reculer et il fallait surtout qu'il dise tout d'une traite. Il voulait faire comprendre à son voisin de table qu'il voulait plus, beaucoup plus qu'il n'y avait déjà. « Je suis pas quelqu'un qui parle beaucoup de ses sentiments mais ça tu le sais déjà... J'avais pas prévu de me retrouver dans ce genre de situation et c'est peut être pour ça que j'ai été un peu distant dans mes messages ! » Il reconnaissait n'avoir pas réussi à montrer ce qu'il ressentait à travers les sms qu'ils avaient échangé avec le blond et il s'en voulait un peu. « Tu es un homme bien, quelqu'un qui ne mérite pas ce qui t'es arrivé... Bien malgré moi, je suis tombé sous ton charme ! Tu as réussi en l'espace d'une soirée à percer les défenses que j'avais mis tant de temps à mettre en place ! »

Il se sentait affreusement mal à l'aise et essayait de voir un moindre indice dans les yeux de Cassandre qui pouvait le guider mais le français restait impassible. « Tout ça pour dire qu'après mûres réflexion, je me sens prêt pour t'ouvrir mon cœur, si tu le veux toujours ! » Les mots étaient lâchés et il n'avait plus qu'à attendre la sentence. Il avait l'impression d'être dans une salle du tribunal mais qu'il n'était pas l'avocat mais l'accusé ! Et c'était Cassandre qui allait rendre le jugement !

Retrouver Wade me paraissait apaisant. Dès que mon regard se posa sur cet homme, j'étais devenu plus calme, plus posé, moins stressé que je ne l'étais dans le métro. Mais cette appréhension était toujours présente. Certes, à moindre dose mais elle était toujours là avec une question qui me trottait dans la tête depuis la prise de notre dîner en tête à tête et entre amis comme il l'avait si bien dit : Et s'il me rejeter comme tous les autres, qu'est-ce que je ferais ? Il fallait que j'arrête. Je ne devais plus être pessimiste. Pourtant, je ne pouvais pas m'en empêcher. Avec tout ce que j'avais vécu durant ces deux dernières années, mon optimisme c'était peu à peu effacer pour ne laisser place qu'à la méfiance et la prudence. Deux grandes déceptions amoureuses m'avaient retiré ce naturel que j'avais de rencontrer des hommes. Aujourd'hui, je prenais mon temps et ne faisais généralement plus le premier pas. Wade avait été l'exception avec ce sms.

« Je vais en profiter alors ! Moi, c'est ma tenue habituelle ! C'est plutôt lorsque je ne porte qu'un jean ou un short que c'est un événement exceptionnel ! » Oui qu'il en profite. Au contraire de l'avocat, ma tenue quotidienne - en dehors de mon uniforme d'infirmier - était jean/tee-shirt ou alors bermuda/tee-short ces jours-ci avec le magnifique temps que nous avions. Les costumes représentaient plus un devoir qu'un réel plaisir à mon goût. Donc j'évitais le plus possible d'être serré dans une chemise et de porter une cravate qui m'empêche de respirer normalement. Je souris face à ces paroles et je l'imaginais même dans ces tenues exceptionnelles. En tout cas, il devait être aussi beau avec n'importe quelle tenue sur lui. « Je suis ton opposé alors pour le côté vestimentaire. Même si je passe la majeure partie de mes journées en tenue d'infirmier. Mais tu ne me verras certainement pas souvent avec. A moins que tu ne viennes à la Pitié pour me voir... » Je faisais des sous-entendus. Je lui disais là que je serais ravi qu'il vienne me rendre visite à mon travail pour boire un café dégueulasse de la machine ou déjeuner à la cafétéria de l'hôpital.

Je bus une gorgée de mon martini. Les commandes étaient. Nous n'avions plus qu'à attendre et déjà un silence long et pesant apparaissait. C'était mauvais signe, n'est-ce pas ? « Je ne sais même pas par où commencer... » Je relevais mon visage vers l'américain. Là, c'était mauvais signe. J'en étais presque persuadé. Commencer par un « Je ne sais même pas par où commencer... » n'était pas bon. Mon sourire disparut lentement. Je m'attendais à recevoir une mauvaise nouvelle, un nouveau rejet. J'en frissonnais. Il se lançait et j'avais bien fait de ne pas prendre la parole plus tôt. J'aurais été déçu de la réaction de Wade. S'il me rejeté, je lui mentirais. Lui disant que j'en étais venu à la même conclusion. C'était le mieux à faire. Je crois... « J'ai beaucoup réfléchi par rapport à nous deux depuis la dernière fois ! Les moments qu'on a partagé, c'était vraiment... Magique ! Je pensais pas qu'il se passerait quelque chose comme ça entre nous ! Je suis pas quelqu'un qui parle beaucoup de ses sentiments mais ça tu le sais déjà... J'avais pas prévu de me retrouver dans ce genre de situation et c'est peut être pour ça que j'ai été un peu distant dans mes messages ! » Pour être distant, le jeune Eastwood l'avait été. C'était comme si jamais rien ne s'était passé chez lui, comme si nous ne nous étions pas embrassé avec passion allant même jusqu'à nous dévêtir. Ça m'avait déçu... Mais je m'étais fais à l'idée qu'il ne voulait avoir qu'une relation amicale avec moi.

J'étais crispé, j'attendais avec impatiente la suite même si je croyais avoir déjà la conclusion à son beau discours. Cependant, je commençais à douter car certaines de ses paroles étaient hors contexte si jamais il ne désirait pas aller plus loin. L'espoir renaissait et mon cœur faisait des bons inimaginables dans ma poitrine. « Tu es un homme bien, quelqu'un qui ne mérite pas ce qui t'es arrivé... Bien malgré moi, je suis tombé sous ton charme ! Tu as réussi en l'espace d'une soirée à percer les défenses que j'avais mis tant de temps à mettre en place ! » Je plongeais mon regard azuré dans ces yeux bleus. « Tout ça pour dire qu'après mûres réflexion, je me sens prêt pour t'ouvrir mon cœur, si tu le veux toujours ! » Je restais un instant bouche-bée, ne pouvant dire un seul mot tellement la surprise était grande. « Wade... » Chuchotais-je en attrapant sa main. J'enlaçais mes doigts dans les siens. Je lui souris. « Je, je veux la même chose. Tout ce que tu m'as fais ressentir était inimaginable. Je pensais avoir déjà perdu tous ces sentiments mais tu les as fait renaître. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi mais c'est toi que je veux aussi. » Il n'y aurais eu que moi, je l'aurais instantanément sauté dessus. Pour l'embrasser. Pour être contre lui. Je me retenais et la tentation était si forte que je me demandais comment je pouvais être aussi résistant. « Ouvres-moi ton cœur car je suis prêt à ouvrir le mien pour toi... » Je n'attendais que ça depuis le dernier soir où nous nous étions vu, depuis cette nuit où tout avait basculé.

Soudainement, j'étais beaucoup plus détendu. Le stress s'était évaporé pour ne laisser place qu'à un grand sourire et une joie immense se lisant sur mon visage. « Tu n'aurais pu me faire plus plaisir... » Lui dis-je alors que nos plats principaux arrivés à notre table. Affamé, j'humais la douce odeur qui se dégageait de mon assiette. Je lâché la main de l'avocat pour attraper mon couteau et ma fourchette. Croisant les jambes, mon pied vint caresser la cuisse de Wade. Maintenant que nous avions choisi notre futur à tous les deux, je pouvais lui montrer qu'il avait fais le bon choix et que j'étais très attaché à lui. Par ces caresses, je le sentais contre moi. Je mangeais ma première bouchée. « T'as bien fait de m'emmener ici. C'est succulent ! »

Cassandre LEFEVRE & Wade EASTWOOD ϟ « We have to take a decision... .» I threw a wish in the well, Don't ask me, I'll never tell I looked to you as it fell, and now you're in my way I trade my soul for a wish, pennies and dimes for a kiss I wasn't looking for this, but now you're in my way Your stare was holdin', Ripped jeans, skin was showin' Hot night, wind was blowin' Where you think you're going, baby? [Chorus]Hey, I just met you, and this is crazy, but here's my number, so call me, maybe? It's hard to look right, at you baby, but here's my number,



Il s'était lancé, sur un coup de tête. Il n'avait même pas réfléchi à comment il allait avouer à Cassandre ses sentiments. Tout ce qui comptait pour lui, c'était de le revoir. Parce qu'il savait que c'était au moment où il allait le revoir qu'il saurait s'il avait pris la bonne décision. Wade n'était pas du tout le genre d'homme à marcher au sentiment et au feeling. Lui qui aimait que tout soit contrôlé, que rien ne soit laissé au hasard, avait décidé que pour cette occasion, il laisserait son cœur décider. Et au vu de la palpitation de ce dernier, il avait sa réponse. Pourtant, ça n'enlevais en rien l'inquiétude qui grimpait en lui alors qu'ils s'installaient à table ou même qu'il commandait leur repas... Rien ne pouvait atténuer cette appréhension si ce n'est de se lancer. On était loin de la magnifique plaidoirie préparée avec soin et professionnalisme. Non, il s'agissait juste de laisser parler son cœur et surtout, de trouver les mots juste pour expliquer ce qu'il ressentait. Et c'était bien ce genre d'exercice qui rendait nerveux le brun.

Il se doutait que cette appréhension était partagée. Cassandre était loin d'être à son aise et ça le rassurait. Le blond semblait avoir pris lui aussi une décision et Wade espérait simplement que ce soit la même que lui. Il n'avait pas commencé de la meilleure des manières. Tout ceci ressemblait au début d'une rupture... Il était certainement maladroit dans ses mots, sa façon d'agir mais il fallait que ça sorte. Il fallait qu'il expulse tout ce qu'il avait ressenti depuis cette fameuse nuit où tout avait basculé. Le français restait incroyablement calme et aussi muet qu'une tombe. Ça inquiétait l'américain de ne voir aucune réaction sur le visage de l'infirmier. Il aurait aimé vouloir sentir un signe d'encouragement mais après tout ce que Cassandre avait vécu, il comprenait qu'il se préserve.
Il avait fini par cracher le morceau, sans pour autant être très clair. Il avait l'impression de respirer quand les derniers mots sortirent de sa bouche. Il avait l'impression d'avoir été sous apnée durant les quelques minutes durant laquelle il avait monopolisé la parole et maintenant, il n'avait plus qu'à attendre le verdict. Il n'entendait plus les bruits de verres, de voix, de couverts qui l'entouraient. Tous ses sens étaient dirigés vers l'homme installé en face de lui, à sa réaction, à ses premiers mots. Il tressaillit au contact de leurs mains mais ne quitta pas des yeux l'infirmier. Il allait décider de la suite des évènements et la façon dont il chuchota son prénom le rendit plus sexy encore. Il avait envie de hurler d'arrêter ce supplice ayant l'impression que les secondes ne s'écoulaient pas. Déglutissant, ses sourcils se détendirent. Son visage légèrement crispé par l'appréhension en fit de même. Resserrant son étreinte avec ses doigts, il sourit. Un léger sourire qui voulait tout dire...« Tu en es sûr ? Parce que je te veux Cassandre Lefèvre, je te veux comme je n'ai jamais eu envie de quelqu'un avant et ça me fait peur... »

Se mordant la lèvre, il se demandait si son inconscient ne lui jouait pas encore des tours. Pourtant, c'était vrai ! Il avait pris son courage à deux mains et ça avait été payant. Sa joie était immense mais contenue. Ils étaient dans un lieu huppé et l'avocat ne voulait pas faire de scènes. Il attendrait la fin du repas et un retour à la vie "normale" pour se laisser aller à ses envies. Parce qu'il ne voulait qu'une chose, être collé au français et sentir ses lèvres contre les siennes. Souriant, il caressa avec son pouce le dos de la main de Cassandre tout en ne le lâchant pas des yeux.« Je te fais confiance... Prends en soin autant que je prendrais soin du tien ! » Bien sûr, ce serait difficile. Tout n'était pas réglé et le plus dur était devant eux mais ils avaient fait le pas le plus important : L'acceptation ! C'était quelque chose de compliqué pour Wade d'accepter le fait que son mode de vie ne lui plaisait pas ou même qu'il ne lui avait jamais plu... Mais en rencontrant l'infirmier, il avait du se rendre à l'évidence ! Vivre avec une personne, s'attacher à cette personne et fonder quelque chose avec, c'était ce qu'il voulait au fond. « Maintenant que c'est sorti, je peux t'avouer que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie... Je crois que même pour ma première plaidoirie, je n'avais pas autant stressé... ». Lâchant enfin un véritable sourire, il remercia le serveur alors que leurs deux mains se délièrent. Toutes ses émotions lui avaient ouvert l'appétit et il sourit à la remarque du blond « Tu remercieras Mr Coutelot ! C'était un de mes premiers clients qui lorsqu'il a su que j'étais un petit américain qui débarquait à Paris, a tenu à m'inviter à déjeuner ici pour notre premier rendez vous d'affaire. » Souriant, il prit une première bouchée de son plat alors qu'il sentait une légère pression du côté de sa cuisse. Il n'avait pas besoin de regarder pour savoir que Cassandre était le responsable et ça touchait l'avocat. Il n'était pas habitué à ce genre d'affection si ce n'est lors de ses sorties dans les bars pour lui faire comprendre que la personne en face de lui, voulait passer aux choses sérieuses... Ici, c'était affectueux même s'il se doutait - et voulait - que les choses ne restent pas aussi sages plus tard. « Quand je te regardes, je me dis que j'ai de la chance... Il y a des tas de gens qui aimerait être à ma place ! »

Déposant sa fourchette, il but une gorgée d'eau. Les choses étaient officielles maintenant mais le brun ne savait pas trop comment agir. C'était nouveau tout ça et il avait tant de chose à apprendre même s'il se doutait que ce n'était pas sorcier « Après le dîner, je me disais qu'on pourrait aller se promener tous les deux... » Il voulait passer du temps avec le blond, profiter de ce qui était en train de se créer entre eux, le vivre à fond et pour une fois, laisser son travail et ses recherches de côté pour penser à lui ou plutôt à lui ET Cassandre

C'était dit. Nous avions parlé, discuté de la situation dans laquelle nous étions. Mal à l'aise au départ de ce dîner, il semblerait que la fin soit plus agréable et beaucoup plus romantique qu'elle n'avait commencé. Alors que j'avais enlacé mes doigts dans les siens le temps de ma réponse, Wade resserra cette étreinte et sourit. Un léger sourire, charmant, attirant qui signifiait beaucoup pour moi. Nous nous étions trouvé pour le meilleur comme pour le pire. « Tu en es sûr ? Parce que je te veux Cassandre Lefèvre, je te veux comme je n'ai jamais eu envie de quelqu'un avant et ça me fait peur... » C'était désormais à mon tour de sourire. Je baissais en même temps les yeux. Je n'arrivais toujours pas à y croire. L'entendre dire ces quelques mois étaient un vrai miracle. Il me voulait moi et personne d'autres. Il ne voulait que moi et non pas une guerre inutile ou un autre bien plus jeune que moi. C'était moi seul et j'étais comblé. Plus que ça même, je sentais que je pourrais peut-être enfin m'épanouir dans une relation amoureuse. Une relation durable et sincère. Choses qui m'avaient toujours manqué dans mes précédents échecs sentimentaux. J'espérais simplement que cette fois-ci tout se passe bien. Je le voulais. C'était ce que je désirais plus que tout car l'américain était l'homme idéal et j'avais succombé à son charme.

Le laissant caresser ma main, je le regardais. Sans dire un mot, je me laissais envoûté. Par lui, grâce à lui, je savais désormais que je passerais une incroyable soirée. Sa compagnie était tout ce qu'il me manquait depuis notre dernière rencontre, depuis ces baisers échangés au pas de sa porte et sur son canapé. Ce soir, nous étions dans un grand restaurant parisien. Je restais donc distant alors que l'envie de venir me blottir contre lui obnubilé mes pensées. Le pire était également le désir irrésistible de goûter à nouveau à ces douces lèvres. Je résistais, pour notre bien à tous les deux, afin que nous profitions d'un bon repas et que les autres clients ne nous menacent pas de regards sensiblement choqués par ce qu'ils pourraient apercevoir. « Je te fais confiance... Prends en soin autant que je prendrais soin du tien ! » Il me donnait son cœur. Nous étions donc à cœur ouvert. Plus rien ne pourrait venir troubler ce que nous vivions à l'instant présent. « Tu seras certainement le premier à vraiment en prendre soin... » Commentais-je avec un léger sourire. « Et tu n'as pas à t'en faire. Je me sacrifierais pour que ton cœur ne souffre pas. J'te le promets. » Et je tiendrais ma promesse. Comme dans mes anciennes relations, je donnerais tous pour celui qui partagerait mon quotidien. J'irais même jusqu'à donner ma vie pour le protéger. Jusque là, ça n'avait pas été glorieux et j'espérais que l'amour, le véritable amour me sourirait enfin. « Maintenant que c'est sorti, je peux t'avouer que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie... Je crois que même pour ma première plaidoirie, je n'avais pas autant stressé... » Je souris. Ses paroles m'amusaient et j'étais flatté de le mettre dans tous ces états. Sachant que son travail et ses recherches étaient importants pour lui, j'étais heureux de l'entendre dire ça. « J'aimerais bien te voir en action dans un tribunal. » Lui dis-je, pensif. J'étais en train de l'imaginer dans sa robe d'avocat que j'avais déjà entrevue lorsque j'étais venu chez lui. Le voir défendre ses clients serait surement enrichissant et cela me permettrait de voir une tout autre facette de sa personnalité.

« Tu remercieras Mr Coutelot ! C'était un de mes premiers clients qui lorsqu'il a su que j'étais un petit américain qui débarquait à Paris, a tenu à m'inviter à déjeuner ici pour notre premier rendez vous d'affaire. » Parler de son travail était un réel plaisir pour Wade. Je l'avais très bien compris et cela ne me dérangeait pas. J'étais même heureux qu'il bosse autre part que dans la santé. Ma curiosité pourrait ainsi être assouvis en l'écoutant discuter de son métier qui lui tenait à cœur comme moi je tenais au mien. « D'accord, je le lui dirais si jamais je le croise dans la rue par hasard. » Tentais-je de répondre avec humour. Ce n'était le mieux que je puisse faire. Tant pis. En attendant, je dégustais mon plat avec mon pied collé à la cuisse de l'américain. Je la lui caressais tout en dégustant ce délicieux repas que j'avais la chance de goûter grâce à Mr Coutelot. Cette pensée me fit sourire. « Quand je te regardes, je me dis que j'ai de la chance... Il y a des tas de gens qui aimerait être à ma place ! » Je portais mon attention sur l'avocat. Délaissant, ce succulent repas pour ces beaux yeux. Je posais ma main sur sa joue. « Je suis également chanceux de t'avoir avec moi. Combien voudrait partager un si bon repas en si bonne compagnie ? » Je reprenais me dégustation, délaissant la joue mais pas la cuisse de Wade.

Cela faisait bien des mois que je n'avais pas eu de dîner romantique et, en constatant ce que je ressentais ce soir, je ne regrettais rien d'avoir attendu. Le jeune Eastwood était simplement celui qu'il me fallait pour pouvoir être heureux dans un couple stable et amoureux. « Après le dîner, je me disais qu'on pourrait aller se promener tous les deux... » Je le regardais, souriant encore une fois. Je crois bien que je n'avais jamais souris autant en si peu de temps. L'américain changeait contestablement mon humeur et ma joie de vivre devenait bien plus grande en sa présence. « D'accord. C'est même avec un grand plaisir. De toute façon, je t'avais réservé la soirée toute entière. Donc je suis à toi pour le reste de la nuit. » Je repris mes couverts pour continuer le repas.

Sorti du restaurant, je regardais première le ciel étoilé qui s'offrait dès lors à nous. Après avoir pris un dessert dont j'avais partagé une partie avec Wade, nous avions décidé de quitter les lieux et de partir nous balader comme le jeune avocat l'avait proposé. Être avec lui était désormais le plus important à mes yeux. Être ses côtés, sentir la chaleur de son corps contre le mien et discuter, apprendre à se connaître, approfondir notre relation, c'était ce que je désirais avant tout pour la suite. Après quelques pas dans les rues de Paris. Je me rapprochais de l'américain. « Merci pour le restaurant. » Lui dis-je avec un baiser à moitié sur sa joue, à moitié sur ses lèvres. M'ayant invité comme convenu, je ne pouvais que le remercier pour cette idée fabuleuse qu'il avait eu de me faire découvrir un tout nouveau monde gastronomique. Je glissais ma main le long de son torse pour venir attraper sa main. J'enlaçais nos doigts pour la deuxième fois de la soirée et je commençais à marcher.

Cassandre LEFEVRE & Wade EASTWOOD ϟ « We have to take a decision... .» I threw a wish in the well, Don't ask me, I'll never tell I looked to you as it fell, and now you're in my way I trade my soul for a wish, pennies and dimes for a kiss I wasn't looking for this, but now you're in my way Your stare was holdin', Ripped jeans, skin was showin' Hot night, wind was blowin' Where you think you're going, baby? [Chorus]Hey, I just met you, and this is crazy, but here's my number, so call me, maybe? It's hard to look right, at you baby, but here's my number,



Un soulagement et une étrange sensation de planer... Voilà ce qu'il ressentait maintenant qu'ils avaient mises les choses à plat ! L'appréhension avait disparu pour laisser place à une légère euphorie qui les animait. Wade ne s'était jamais senti aussi bien : Lui qui avait durant tant d'années "craché" sur la sensation d'être en couple, persuadé que ça nuirait à sa liberté, il se rendait compte qu'il ne s'était jamais senti aussi libre. Il avait un homme merveilleux avec lequel il se voyait déjà faire des tas de choses. Il avait énormément de choses à découvrir et il lui tardait de le faire avec l'infirmier. Cassandre était une véritable perle rare et il se demandait encore par quel hasard, il était encore libre. Certes, le français lui avait raconté sa descente aux enfer mais le blond semblait si posé, intelligent et surtout séduisant que n'importe quel homme se serait jeté sur lui. Et c'était lui, un petit américain perdu à Paris à la recherche de sa fille, qui avait réussi à l'attraper dans ses filets. A moins que ce soit plutôt Cassandre qui l'ait attrapé.

Tous les gestes qui lui paraissaient si futiles lorsqu'il les voyait auparavant, semblait naturel ici. Le simple fait de se tenir la main était un véritable bonheur pour l'avocat. Wade n'avait pas peur de ce qu'il attendait. Il avait tellement réfléchi qu'il s'était rendu compte qu'il valait mieux vivre au jour le jour et que le blond saurait le guider. Parce que s'il avait peur d'une seule chose, c'est de ne pas être à la hauteur des attentes de Cassandre. Le français avait tellement souffert de ses précédentes relations que l'avocat se demandait quelle était sa conception du couple ? Il se doutait que l'infirmier ne voulait pas d'une relation volage, l'américain non plus. Mais il faudrait certainement un petit temps d'adaptation pour que Wade se mette en tête que désormais, il allait devoir prendre en considération une autre personne dans ses choix... Mais ce genre d'interrogation, il les gardera pour plus tard ! Il voulait profiter de cette soirée, de ce commencement et les mots de Cassandre ne pouvait lui faire plus plaisir.« Je ne serais pas aussi stupide que tes exs... Tu mérites le meilleur et ma simple peur, c'est de ne pas être à la hauteur ! Mais crois-moi, je ferais mon possible pour satisfaire toutes tes attentes et tes désirs ! A n'importe quel prix ! »

L'atmosphère était détendue, l'amour flottait dans l'air. Certes, ils n'avaient pas été démonstratifs de leurs joies, l'endroit n'étant pas vraiment idéal mais les simples échanges de regards, les mots et les caresses interdites suffisaient. Wade n'était pas un homme expressif et encore moins en public. Mais cette irrésistible envie, presque animal, de se jeter aux lèvres de Cassandre le démangeait. Les choses attendraient et ça rendait même la situation encore plus spéciale. Souriant à la demande de son petit ami, il haussa les épaules et avala une bouchée de son plat avant de répondre. « Le public est autorisé dans certains cas ! Si tu veux, je te préviendrais ! Ça me ferait plaisir que tu me voies en pleine action ! » Il voulait que Cassandre comprenne son Univers, son Monde ! Dans ses recherches, Wade avait eu l'occasion de côtoyer le monde hospitalier et cela bien malgré lui. Il n'avait jamais aimé les hôpitaux mais là, il les verrait sûrement sous un tout autre angle. Quoiqu'il en soit, l'avenir semblait s'éclaircir un peu plus. Faire ce genre de rencontre n'était pas prévu dans son programme mais c'était loin de lui déplaire. La compagnie de Cassandre était agréable et il avait désormais quelqu'un sur qui compter. Le français s'était lui aussi détendu et le sourire qu'il affichait faisait plaisir à voir. Il était chanceux et il voulait le dire à Cassandre. Montrer à ce dernier qu'il avait de l'importance et que c'était quelqu'un de bien. Après tous ses déboires, l'avocat se doutait que le blond avait besoin d'être rassuré. Fermant brièvement les yeux aux contact de la main du français sur sa joue, il le regarda avec un sourire espiègle « Des tas... Sans vouloir être présomptueux, je me suis fait accoster par deux mecs et une nana devant le restaurant, en t'attendant ! ». Il ne mentait pas. Si une simple réponse avait suffit pour la jeune femme et l'un des deux hommes, l'autre avait été plus dur à se débarrasser. Il ne savait pas si Cassandre était du genre jaloux et ce commentaire suffirait sûrement à le savoir. Lui l'était, même un peu de trop parfois... Et en ayant un petit ami aussi séduisant que Cassandre, il aura certainement l'occasion de le montrer «Tant mieux si tu as ta soirée... Maintenant que je t'ai, j'ai envie de profiter de toi ! » Une fois le repas terminé et la note payée, le nouveau couple sorti du restaurant. Pour l'instant, c'était la soirée idéale et ce n'était que le début... Comme promis, ils prirent une rue et avancèrent dans la foule encore nombreuse à cette heure. A un croisement, Cassandre arrêta l'avocat et le remercia pour la soirée. Sourire aux lèvres, il était heureux de voir que le français avait apprécié le geste. « Ce n'est que le début... »

Et puis, leurs mains se lièrent. Presque naturellement... Wade avait l'impression d'avoir fait un bond en arrière de quelques années quand il était encore adolescent. C'était un geste anecdotique pour beaucoup mais qui pour l'américain, signifiait beaucoup. Ce simple geste symbolisait le fait que leur vie allait être liée à présent et c'était un pas gigantesque pour le brun. Avançant calmement, Wade avait des tas de questions à poser mais il aurait sûrement le temps de le faire. Ils se connaissaient déjà beaucoup mais avait tant de chose à apprendre l'un sur l'autre. « Quand on dit que Paris est la ville de l'Amour, je trouvais ça idiot mais maintenant... » Souriant, il avait cette envie soudaine d'embrasser Cassandre mais il voulait que ce soit spécial. Leur premier baiser en tant que couple, un baiser qui scellerait le début de leur histoire et l'américain avait une petite idée de l'endroit où il voulait le faire.« Suis moi... » Sans un mot de plus, Wade entraîna Cassandre avec lui et les deux amoureux remontèrent l'avenue des Champs Élysées jusqu'à la place de l'Etoile. Traversant la route, Wade s'arrêta devant l'Arc de Triomphe non loin de la tombe du soldat inconnu. « Tu vas trouver ça sûrement idiot mais je voulais que notre premier baiser soit mémorable et je me suis dit que le faire devant un endroit symbolique, ce serait sympa... » Souriant, il s'approcha timidement de son petit ami et pressa ses lèvres contre les siennes. Il se fichait des gens autour, des bruits de klaxons des voitures qui tournaient autour de la place... La seule chose qui comptait, c'était l'homme avec qui il partageait ce baiser. Stoppant le baiser avant qu'il ne devienne indécent, il resta néanmoins collé à Cassandre. « Tu remarqueras que je t'ai épargné le cliché de la Tour Eiffel... » Un peu d'humour ne faisait pas de mal et puis, il était tellement heureux que même être ridicule ne le dérangeait pas surtout avec Cassandre.

Wade était l'homme idéal. Il était mon homme idéal. Celui que j'aimerais retrouver tous les matins à mes côtés, celui à que je dirais bonne nuit en dernier. Je voulais qu'il soit. Je désirais construire une relation sérieuse. J'avais toujours voulu ça. Mais mes précédentes relations n'avaient jamais pu s'épanouir sans que quelques problèmes viennent les entraver. J'avais été heureux, au départ. Mais au final, la déception, la tristesse et le désespoir avaient pris le dessus. Le meilleur était parti pour ne laisser place qu'au malheur. Des relations durables et sérieuses, finalement, je n'en avais connu aucune. J'étais resté presque 2 ans avec Alcide tandis que je n'étais resté que quelques mois avec Aaron, mon meilleur ami qui ne souhaitait plus me voir (ou c'était l'impression que j'en avais). « Je ne serais pas aussi stupide que tes exs... Tu mérites le meilleur et ma simple peur, c'est de ne pas être à la hauteur ! Mais crois-moi, je ferais mon possible pour satisfaire toutes tes attentes et tes désirs ! A n'importe quel prix ! » Je le regardais souriant. Il était adorable et tellement généreux. Je ne pouvais que craquer. Résister serait une belle connerie. « Je ne te demande pas tout ça. Je veux juste être avec toi, profiter de toi et partager d’innombrables choses en ta compagnie. Ce que je veux, c'est juste que tu sois là. » J'étais sérieux. Sa simple présence serait le plus beau des cadeaux. Être au quotidien à ses côtés et le découvrir de jour en jour serait un véritable bonheur. J'avais décider de vivre cette relation de couple et je désirais le faire bien.

« Le public est autorisé dans certains cas ! Si tu veux, je te préviendrais ! Ça me ferait plaisir que tu me voies en pleine action ! » Une nouvelle fois, je souris. Je n'avais que d'yeux pour Wade et ses réponses ne me faisaient réagir que par des sourires. Tout ce qu'il faisait me faisait sourire, m'amusait, me rendait heureux. J'étais heureux. Je n'avais pas l'habitude de le dire mais c'était un fait. Je baignais dans un bonheur inexplicable. « D'accord. J'prends note. Je veux te voir. Tu dois être impressionnant...et incroyablement sexy en train de défendre ton client. » Je riais légèrement. Je ne sais pas pourquoi j'avais sorti ça. Je le pensais oui. Mais pourquoi l'avoir dit ? Mystère. Au moins, j'espère que ça l'amusait. « Des tas... Sans vouloir être présomptueux, je me suis fait accoster par deux mecs et une nana devant le restaurant, en t'attendant ! » Avalant une bouchée de ce délicieux repas, je le regardais avec attention. Surpris, je ne savais quoi dire. « Ils ne sont pas rentré avec toi, c'est déjà ça. Je préfère t'avoir avec moi que te voir avec d'autres. » J'étais jaloux. Légèrement. J'étais aussi rancunier et avait une âme de vengeur. Si quelqu'un me faisait mal, je répliquais. Toujours. Aaron en avait fais les frais. Les autres aussi. J'avais peut-être ce visage d'ange mais je ne l'étais pas pour autant. J'étais peut-être un idiot de croire encore au prince charmant, à l'amour, à l'âme sœur mais je n'étais pas un ange. Je pouvais être le pire de démon. Ma descente aux enfers, quelques mois plus tôt, en était la preuve irréfutable. « Tant mieux si tu as ta soirée... Maintenant que je t'ai, j'ai envie de profiter de toi ! » Je me mordis la lèvre inférieure. L'avocat était vraiment un homme attendrissant, gentil et courageux. J'appréciais ce genre de personne, encore plus lorsqu'il était question d'un potentiel petit-ami. Cependant, maintenant Wade l'était vraiment. Il l'était mon petit-ami. Je n'en revenais toujours pas.

Sorti du restaurant, nous avons fait quelques pas. Je le remerciais ensuite de ce délicieux repas par un baiser à moitié sur la joue, à moitié sur ses lèvres. J'avais hésité à l'embrasser et, finalement, mes lèvres s'étaient glissé entre deux. « Ce n'est que le début... » Je souris. Encore... Je n'arrivais pas à me retenir. C'était presque un automatisme. Je me sentais si bien... J'étais si paisible, détendu que rien n'aurait pu venir gâcher cette soirée. J'attrapais alors la main de Wade, enlaçant mes doigts avec les siens. Je ne savais pas s'il apprécierait. Je ne savais pas ce qu'il en pensait. Mais je le faisais quand même. Nous continuions notre chemin, marchant tranquillement dans un Paris nocturne. Un Paris que j'aimais toujours autant de jour comme de nuit et qui amenait une foule d'habitants ou de touristes. Paris était ma ville de cœur, la cité que j'avais choisi pour y vivre. « Quand on dit que Paris est la ville de l'Amour, je trouvais ça idiot mais maintenant... » Je regardais l'américain, haussant un sourcil. J'attendais la suite. « Mais maintenant » quoi ? Je voulais savoir. Ma curiosité me tuerait. « Suis moi... » Le jeune Eastwood était encore plus mystérieux. Mais sans dire un mot, je le suivis comme convenu sans réellement savoir où il voulait nous emmener. Il tenait fermement ma main qu'il tirait. Nous remontions la grande avenue des Champs, direction l'Arc de Triomphe. Je n'avais aucune idée de ce qu'il avait en tête. Je le suivais. Je lui faisais simplement confiance et nous nous retrouvions, après quelques minutes de marche, au pieds de ce monument historique parisien. Je levais mes yeux au ciel pour en voir le toit. J'étais toujours aussi impressionné par cette structure. « Tu vas trouver ça sûrement idiot mais je voulais que notre premier baiser soit mémorable et je me suis dit que le faire devant un endroit symbolique, ce serait sympa... » Je tournais mon visage vers Wade et je le voyais s'approcher délicatement. J'en fis de même et avec le même douceur. Timidement, nos lèvres se rencontrèrent. Un baiser s'en suivit. Un long baiser. Le premier de notre couple. Je lâchais sa main pour glisser les miennes sur sa taille et le rapprocher de moi. Reculant nos lèvres mutuellement, je ressentais encore la fraicheur et la douceur de celles de l'américain sur les miennes. Sans bouger, restant collé, je le regardais dans les yeux. Il était si beau que je me demandais comment un homme comme lui avait pu mettre autant d'espoir dans sa relation avec moi ? « Tu remarqueras que je t'ai épargné le cliché de la Tour Eiffel... » Je rigolais, trouvant à nouveau le chemin de ces lèvres pour un simple baiser que j'avais décidé d'entreprendre. « C'est peut-être cliché mais je suis sûr que tu l'aurais fait si nous avions été à côté. » Répondis-je avec le même humour. Je ne doutais pas un seul instant de mes propos. Je le connaissais un peu et je savais qu'il aurait pu le faire malgré tout. Je souris.

Je sortis mon téléphone portable de la poche de mon pantalon de costume. Je jetais un oeil à mon petit-ami. « Puisque tu aimes tant les clichés français, on va continuer sur la lancée. » J'appuyais sur quelques touches de mon téléphone et sans le prévenir, je pris à nouveau possession de ses lèvres pour nous prendre en photo avec l'Arc de Triomphe en arrière plan. J'immortalisais ce moment, notre moment. Je ne voulais pas le perdre. J'espérais qu'il serait le premier d'une longue liste. Je voulais partager autant de petits instants comme celui-là avec Wade. C'était ça pour moi, être en couple : partager. J'arrêtais notre baiser et regardais le résultat sur mon téléphone sous les yeux de l'américain. « Et voilà. Premier baiser, première photo, première soirée. Vivement la suite. Même si je peux faire une chose maintenant... » Je me penchais sur le jeune Eastwood, glissant mes deux mains sur ses joues pour ensuite venir déposer une nouvelle fois mes lèvres contre les siennes dans un baiser beaucoup plus passionnel que le précédent. Je m'arrêtais doucement, terminant par lui mordre gentillement sa lèvre inférieur (juste pour le taquiner). « Tu, tu peux venir à la maison si tu veux. » Lui proposais-je. « On peut rentrer à pied, se balader et terminer la soirée chez moi. » Je le regardais espérant qu'il dirait oui car je voulais qu'il dise oui. Je désirais être au calme avec Wade, loin de la foule et de ses regards pour n'avoir que lui face à moi - et mon chat, Pepsy. « T'en penses quoi ? »