Depuis ce qu'il s'était passé ce jour-là, Antoine voyait son frère jumeau d'une autre manière. Son regard était à la fois fuyant, et attiré par celui de son frère. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Quand Antoine fermait les yeux, il avait encore l'impression de l'avoir au-dessus de lui, de sentir son souffle chaud lui parcourir la nuque, il avait l'impression de sentir ses lèvres contre les siennes, sa langue se mêler avec la sienne, son sexe auprès du sien. Il avait jusque l'impression d'entendre encore sa respiration saccadée par l'excitation. Jamais encore ils avaient été aussi proche l'un de l'autre, aussi unis... ne faisant plus qu'un... Un long frisson lui parcouru l'échine et il ouvrit rapidement les yeux. Il ne souhaitait pas se remémorer cette scène. Non pas que ça lui déplaise, mais s'était une erreur qu'ils avaient commise. Ils étaient si vulnérable ce jour-là, d'autant plus Antoine avec son état d'ivresse... Une erreur probablement inoubliable, mais une erreur pouvant à tout moment se reproduire à cause de leur lien si fusionnel... Le trentenaire qui s'était allongé dans le canapé, se redressa assez mal à l'aise par les pensées qui venaient de lui traverser l'esprit et commença à effectuer les cents pas à travers le salon de l'appartement. Heureusement qu'il n'était pas là, Sylvain s'était absenté. Antoine n'avait même pas cherché à savoir où il se rendait. Après tout, ils avaient vécu éloigné l'un de l'autre pendant de nombreuses années, le trentenaire pouvait encore arriver à se passer de son frère. Cette nouvelle vie qu'il commençait, il la détestait. Les retrouvailles avec son frère, celles avec Jayden, cette nuit avec son frère, cette nuit qu'il s'apprêtait à passer avec Jayden... Tout ceci l'effrayait au plus haut point, trop d’avènements se succédaient, ne laissant aucune seconde de répits à Anty qui avait cette impression constante d'étouffer. Il ne souhaitait qu'une chose ; prendre ses affaires et s'en aller très loin d'ici. Mais pour faire quoi ? S'il s'en allait, s'était pour retourner dans les rues, et redevenir réellement ce gigolo d'autrefois. Le trentenaire ne voulait plus rien de tout ça, encore aujourd'hui, certains clients le dégoûtaient, ou pire encore l'effrayaient. Beaucoup d'entre eux s'étaient montrés violents avec lui, probablement parce qu'à cette âge-là, il n'osait pas ouvrir la bouche face à des hommes bien plus virils que lui. Il fermait sa gueule et les laissait faire, les laissait l'utiliser comme un jouet. Il en ressortait pour la plupart du temps blessé psychiquement et physiquement à la fois, mais l'argent qu'il recevait à la fin l'aidait à garder cet espoir que tout s'arrangerait pour lui, même si ce sentiment de dégoût de soi ne l'avait jamais quitté.
D'ailleurs ce qu'il avait planifié pour ce soir le dégoûtait. Il avait donné rendez-vous à son ancien client, sans en avoir réellement le choix. Il s'était senti piéger. C'était soit lui, soit son jumeau. Et il était hors de question que l'anglais touche encore une fois son frère, Antoine n'arriverait pas à le supporter tant la jalousie lui consumerait le cœur. C'était son frère, comme il s'agissait également de son Jayden. Évidemment, comme à son habitude, l'homme d'affaire n'avait pu s'empêcher de clôturer leur dernière conversation de manière brutale. J'ai ce que je veux alors je vais te laisser. Cette phrase restait encore en travers la gorge d'Antoine. Cette même phrase qui l'avait achevé et qui l'avait poussé à aller boire ce jour-là, mais elle l'avait surtout poussé à commettre l'inceste... Antoine se rendit dans la salle de bain pour se doucher. Il en ressortit quelques minutes plus tard pour aller s'habiller. Une simple chemise, un simple jean, peu importe de toute façon s'était pour retirer bien trop rapidement au goût du trentenaire. Mais c'était soit lui, soit son frère... le choix était fait. Il quitta l'appartement de son jumeau en prenant soin de fermer derrière lui, Sylvain avait rapidement fait faire le double de la clef. Ce ne fut pas compliqué pour Antoine de trouver le lieu de résidence de son ancien-client, ce dernier lui avait laissé son adresse et son numéro de téléphone sur une petite carte. Il faisait déjà nuit, mais ce n'était pas un soucis pour lui, les vieilles habitudes reprenaient rapidement le dessus... Il frappa à la porte et lorsque cette dernière s'ouvrit, son regard se posa immédiatement dans celui de l'anglais avant de descendre sur son torse qu'il pouvait déjà entrevoir grâce à cette chemise non-attachée. « Vous me vouliez ? Me voilà... » dit-il en posant une main sur le torse de Jayden pour le repousser légèrement vers l'intérieur tandis qu'il refermait la porte derrière lui de son autre main qui cicatrisait de ses conneries. Lorsque la porte fut fermée, il remonta sa main qui était sur son torse jusque dans sa nuque et s'approcha davantage de l'homme d'affaire pour l'embrasser, sans vraiment y mettre de la tendresse.
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Dernière édition par Antoine Lefèvre le Mer 20 Juin - 0:03, édité 2 fois
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Sujet: Re: JAYDEN Ҩ “ I'm a just a gigolo „ Lun 18 Juin - 22:37
“ I'm a just a gigolo „
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J'ai hâte d'être ce soir et je crains d'être ce soir en même temps. À chaque fois que Antoine est dans l'équation, je ressens des sentiments contradictoires. Ce type est vraiment énervant … même si ce n'est pas réellement ça que je pense de lui. Au moins je suis de bonne humeur et mon assistante a dû être surpris ( et je l'ai entendu dire que j'ai été remplacé par un jumeau presque-sympa durant la nuit ). Oui voir Antoine me rend de bonne humeur mais demain c'est quitte ou double, je serais d'excellente humeur ou alors je virerais tout ceux qui m'énerve ( et m'énerver est facile quand je suis de mauvaise humeur ) et tout cela sera de la faute de Antoine. Mais même si le gigolo – malheureusement à la retraite – a beaucoup d'influence sur mon humeur, je ne peux pas laisser mes employés et encore moins Antoine le comprendre. Et vu notre dernière rencontre, mes employés peuvent prévoir un rendez-vous à l'ANPE pour ne pas rester longtemps au chômage. Antoine ne me déteste pas mais il le souhaite, je ne sais pas ce qui est le pire.
Il est dix-neuf heure vingt quand je rentre chez moi, je ferme la porte de l'entrée et je jette mes clefs avant de filer sous la douche. Je ne vois pas le temps filer sous l'eau et je sors vers huit heure moins dix, il ne me reste donc que peu de temps pour me préparer et aussi pour manger parce que je vais avoir besoin de beaucoup d'énergie … et là me vient une idée. Et si Antoine mangeait avec moi ? A-t-il mangé ? Compte-t-il rester une heure seulement ou peut être la nuit ? Je sors de la salle de bain totalement nu mais sec. J'ouvre une boîte de ravioli que je vide dans une casserole que je mets sur la plaque électrique. Pendant que tout cela chauffe, je vais dans ma chambre pour mettre un jean et une chemise, ne boutonnant rien. Je sors deux assiettes, deux fourchettes, deux couteaux, deux cuillères et deux verres. Il va manger avec moi … ou au moins me tenir compagnie pendant que je mange. Je boutonne mon jean quand j'entends frapper à la porte. Merde, il est déjà huit heure. Je prends la casserole que je pose sur la table avant d'aller lui ouvrir la porte. Je lui ouvre la porte avec un grand sourire charmeur et je le vois me détailler du regard … et apprécier la vu de mon torse nu ( et je promets que ce n'est pas intentionnel de ma part de me montrer avec ma chemise totalement déboutonnée ). « Vous me vouliez ? Me voilà... » ce n'est pas le meilleur des accueils mais je peux faire avec surtout qu'il pose sa main froide sur mon torse chaud, me faisant frisonner. Il me pousse pour rentrer dans mon appartement et referme vite la porte pour venir monter sa main et m'embrasser. Pas le genre de baiser que je veux, ce baiser est trop dur. J'essaye de l'adoucir, me faisant plus doux que lui dans ce baiser tout en lui caressant d'une main l'arrière de sa nuque. « J'aime beaucoup ta façon de dire bonjour. » je lui dis avec un sourire une fois que j'ai retiré mes lèvres. « Je ne sais pas si tu as mangé mais moi je n'ai pas mangé. J'ai fais assez pour nous deux, tu mange ? » je lui demande, essayant de me faire doux pour l'amadouer et aussi pour ne pas me prendre la tête avec lui comme la dernière fois. Je veux bien m'entendre avec lui, je veux qu'il désire m'apprécier et non me détester, je veux lui faire plaisir aussi, je veux le voir heureux … depuis quand je m'intéresse tant au bonheur d'autre personne que moi ? Antoine a un mauvais effet sur moi. Je me dirige vers ma cuisine où il y a une petite table – parfait pour un célibataire … ou un couple – sur laquelle il y a la casserole de ravioli et les deux assiettes. J'espère qu'il a faim. Une fois dans la cuisine, je le plaque doucement contre un mur avec mes deux mains sur ses fesses tandis que je l'embrasse avec douceur. J'ai tellement envie de lui ! Et je vais enfin pouvoir goûter de nouveau au sexe avec lui, du sexe incroyable et formidable et plus que satisfaisant. Je stoppe le baiser et je me recule pour aller m'asseoir à ma place. « Je te sers ou pas ? » oui je suis capable de servir les autres mais il ne faut pas s'attendre à ce que je le fasse souvent.
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Sujet: Re: JAYDEN Ҩ “ I'm a just a gigolo „ Mer 20 Juin - 21:05
“ I'm a just a gigolo „
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Les doigts de Jayden parcourant sa nuque eurent le don de faire frissonner Antoine. Il aimait le contact de cet homme détestable, il n'y avait aucun doute là-dessus, mais il se détestait de l'apprécier. Le détester aurait tellement été plus simple... Le trentenaire sentit évidemment la tendresse de l'anglais à son égard, ce n'était pas dans son habitude de l'être... On voit bien que vous avez ce que vous souhaitez, pensa Antoine en le laissant faire. Même si cette situation commençait déjà à le dégoûter, il ne pouvait s'empêcher d'être attiré à la fois par elle. Après tout, c'était presque un privilège d'être demandé de la sorte par cet homme d'affaire. « J'aime beaucoup ta façon de dire bonjour. » dit-il en mettant fin à ce baiser. « Et moi je n'aime pas votre façon de dire au revoir. » enchaîna l'ancien gigolo sur un ton neutre. Ce jour-là, Jayden l'avait blessé, il l'avait achevé même. Il était vulnérable, il l'avait remarqué, et il avait joué. Touché, coulé, Antoine avait fini dans les bars. « Je ne sais pas si tu as mangé mais moi je n'ai pas mangé. J'ai fais assez pour nous deux, tu manges ? » C'était quoi ce ton qu'il employait ? Depuis quand il était gentil ? Antoine fronça légèrement les sourcils, il était déçu de voir à quel point son homme d'affaire était capable de changer de caractère, uniquement pour le manipuler et l'avoir dans ses filets. Il allait l'avoir d'une manière ou d'une autre, alors pourquoi donc se faire plus doux ? Pourquoi ne pas rester lui-même, l'homme qu'il voulait détester. Car ce côté-là, ce côté de tendresse chez cet homme n'aidait en rien. Antoine était attiré par ce côté-là, et avait envie d'y croire. Mais quel naïf... « Je n'ai pas faim. » Bon ce n'était pas vrai, ça faisait déjà plusieurs jours qu'il se nourrissait qu'avec le strict minimum – non ce n'était pas pour plaire à Jayden – il n'avait pas faim, tout simplement. Cette nouvelle vie lui bloquait l'appétit, mais ce n'était qu'une histoire de quelques jours, enfin, il espérait... L'anglais quitta l'entrée pour se rendre dans une autre pièce. Antoine le suivit, non pas par envie, mais ça lui évitait de rester seul dans une maison qui lui était inconnue. En effet, il n'avait jamais mit les pieds chez monsieur Williams, ce dernier préférait louer des hôtels de luxes lors de leurs derniers rendez-vous à Marseille, et puis il était en déplacement à ce moment-là, aujourd'hui, il semblait avoir fait sa vie à Paris.
Antoine n'eut même pas le temps de jeter un coup d’œil à la cuisine que déjà, il se retrouvait contre le mur, avec Jayden contre lui pour l'embrasser. Et le tout fait en douceur ! Le trentenaire était perdu et se demandait vraiment si l'anglais n'avait pas lui aussi un jumeau. Il était si différent d'un jour à l'autre... L'homme d'affaire finit par se reculer et prendre place à la table. Le regard d'Antoine se posa sur cette dernière et il vit que l'anglais l'avait prévu au repas, si bien sûr on peut appeler ça un repas. Des raviolis en boîte... Antoine ne l'imaginait pas ainsi, il pensait qu'il se rendait tous les soirs dans de grands restaurants étoilés, ou tout du moins se faisait des repas digne de ce nom. Le trentenaire s'approcha de la table et prit place en face de son client, il n'allait quand même pas rester debout. « Je te sers ou pas ? » Il savait faire ça, lui ? N'était-ce pas lui qui se faisait continuellement servir ? Antoine refusait d'un geste de tête. « Vous êtes un beau gentil bonhomme , vous le savez ça au moins ? » commença l'ancien gigolo attendant de croiser le regard de son client pour continuer. « Je ne veux rien. Je vous l'ai déjà dit, je ne veux plus rien de votre part. Vous essayez de m'attendrir en vous montrant gentil avec moi. Vous n'avez rien de gentil, vous faites semblant. Vous faites toujours semblant... Vous êtes un simple manipulateur en manque de sexe. » dit-il en soutenant le regard de Jayden. Non il ne cherchait pas à l'énerver, ni même à le blesser. Antoine avait juste besoin de parler, de dire sa façon de pensée face à tout ça, car il lui en voulait. Beaucoup même.
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Sujet: Re: JAYDEN Ҩ “ I'm a just a gigolo „ Mer 20 Juin - 21:55
“ I'm a just a gigolo „
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J'ai été de bonne humeur toute la journée, j'ai été gentil toute la journée, moi gentil c'est qu'il y a un problème. Mon assistante a dû se dire que j'ai enfin tiré mon coup … ce qui n'est pas le cas. Je n'ai rien fait depuis que j'ai couché avec Sylvain ( que je pensais être Antoine à ce moment ) et pour moi c'est comme attendre un siècle. Enfin ce soir je vais ''tirer mon coup'' même si c'est bien plus pour moi et beaucoup moins pour Antoine. J'aimerais que l'ancien gigolo ait réellement envie de moi et ne se force pas mais je saurais me contenter de ce qu'il veut m'offrir. Je dois me montrer sous mon meilleur jour, lui donner envie de me revoir. Et c'est ce que j'essaye en étant tendre dans ce baiser et je sens bien qu'il apprécie la façon dont nos langue se touchent, la façon dont mes doigts sont posés sur sa nuque tout en le caressant doucement. Je sais embrasser, on le sait tous les deux. « Et moi je n'aime pas votre façon de dire au revoir. » celui on peut dire que je l'ai mérité. J'ai voulu le blesser la dernière fois et je sais que j'ai réussi même si je n'imagine pas les conséquences comme l'inceste. Je lui propose de manger, je n'ai honnêtement pas eu le temps de manger. C'était soit manger soit ma douche et je crois que lui comme moi préfère que je sois propre pour ce qu'on a prévu de faire. « Je n'ai pas faim. » me ment-il, très mal d'ailleurs. Mais je ne dis rien, si il veut me faire croire qu'il n'a pas faim alors je ne vais pas le forcer à manger et ce n'est pas comme si j'ai commandé des plats hors de prix qui aurait été gâché. Il me suit quand je vais dans la cuisine et je me rentre compte que c'est la première fois qu'il voit où j'habite. Quand j'allais le voir à l'époque, on allait dans des hôtels tout simplement parce que je n'ai jamais eu de maison sur Marseille mais ici je n'ai pas de raison de vouloir payer une chambre d'hôtel et le voir chez moi est agréable ( et le serait encore plus si lui trouvait cela agréable ).
Une fois dans la cuisine, je l'embrasse une nouvelle fois en me faisant encore une fois tendre. Je n'ai pas envie de précipiter les choses et j'essaye de lui donner envie mais chaque effort que je fais ce solde par un échec cuisant. Antoine a l'air surpris par le repas, à quoi s'attendait-il ? Contrairement à ce qu'il devait penser, je sais me faire à manger … des choses simples cependant et je ne mange pas aussi souvent que cela dans des restaurants étoilés, uniquement quand j'ai un rendez-vous d'affaire … et avec Antoine à Marseille. Cela entretient le mythe de l'homme d'affaire puissant et richissime. On s'assoit et je lui propose de le servir et il répond « Vous êtes un beau gentil bonhomme , vous le savez ça au moins ? Je ne veux rien. Je vous l'ai déjà dit, je ne veux plus rien de votre part. Vous essayez de m'attendrir en vous montrant gentil avec moi. Vous n'avez rien de gentil, vous faites semblant. Vous faites toujours semblant... Vous êtes un simple manipulateur en manque de sexe. » ça va être dur de le faire m'apprécier. Je me sers et je mange une ravioli en l'écoutant. « Tu as donc décidé de me détester. Je suis en manque de sexe oui, je suis un manipulateur aussi mais je ne suis pas simple. Demande à mon assistante, aujourd'hui je suis gentil, je ne promets rien pour demain mais aujourd'hui je le suis. Alors profite de mon moment d'égarement comme tu dois le penser ou essaye encore plus de me détester. Je sais que tu as faim mais je n'ai rien dis parce que tu essaye de le cacher parce que je suis gentil aujourd'hui. Si je voulais simplement ton corps, je serais en toi là et je mangerais après. J'aimais nos discussions sur l'oreiller mais tu veux me détester. Je te laisse partir, je ne m'approcherais pas de Sylvain et de toi. Tu as ce que tu voulais sans avoir à coucher avec moi. » je plante violemment ma fourchette dans une ravioli et rajoute « Profite avant que je change d'avis. Si tu restes, je veux qu'on parle, je veux qu'on couche ensemble et je veux te sentir dans mes bras toute la nuit et je veux aussi que tu remplisses ton estomac si tu en as envie. » je lui balance plus froidement que ce que j'aurais voulu. Il a réussi à bousiller ma bonne humeur si facilement, incroyable l'effet qu'à cet homme sur moi.
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Sujet: Re: JAYDEN Ҩ “ I'm a just a gigolo „ Jeu 21 Juin - 1:22
“ I'm a just a gigolo „
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Jayden était le genre de client qui aimait montrer sa fortune. Il faisait partie de ceux qui offraient des cadeaux pour tout et n'importe quoi. Antoine avait toujours essayé de les refuser, mais rien n'y faisait, l'anglais piquait une crise s'il ne les acceptait pas. C'est pour cette raison que durant plusieurs années il avait gardé précieusement un costume – qui à présent faisait partie des vieux modèles, donc démodé – qui avait probablement coûté une fortune à l'homme d'affaire. Antoine avait notamment eu droit à une montre dont il ne voulait même pas estimer le prix, tellement elle devait être chère. Jayden lui avait également offert trois bouteilles de vin différentes, et le connaissant, ce n'était pas des bouteilles de vin à cent euros. Dans les cadeaux plus raisonnable, le gigolo avait eu droit à des bouteilles de parfums et à une paire de lunettes, de marque, bien entendu. Et tout ça sur à peine cinq ans... Antoine était un sans abri à ce temps-là, il aurait pu tout revendre pour se faire du pognon, mais il ne l'avait pas fait. Il ne pouvait se permettre d'utiliser de la sorte son client. Il ne voulait pas qu'on le prenne pour ce genre de gigolo-là, un profiteur... Il n'en était pas un. De nos jours, tous ces cadeaux-là, il les possédait toujours et comptait les garder de longues années encore, sans les vendre, sans les jeter, sans les utiliser. Ces cadeaux, même s'il les avait pris, il ne les avait toujours pas accepté. La montre n'avait jamais quitté son écrin, les bouteilles de vin n'avaient pas été retirées du papier d'emballage cadeau transparent, les bouteilles de parfums étaient restées dans leurs boites en carton, les lunettes dans leur étui, et le costume quand à lui avait été soigneusement plié et glissé dans un sachet afin de ne pas l'abîmer. Peut-être devrait-il songer à les rendre à Jayden maintenant qu'il l'avait retrouvé ?
Jayden fit semblant de ne pas l'écouter et se servit des raviolis avant d'en manger un. Lorsque Antoine croisa à nouveau le regard de l'anglais, il comprit qu'il avait peut-être été un peu trop loin. Son regard était différent. Plus sombre. Il l'avait énervé, et ça ne présageait rien bon... « Tu as donc décidé de me détester. Je suis en manque de sexe oui, je suis un manipulateur aussi mais je ne suis pas simple. Demande à mon assistante, aujourd'hui je suis gentil, je ne promets rien pour demain mais aujourd'hui je le suis. » Antoine l'observait sans broncher. L'avait-il vexé ? Était-il capable de vexer un homme tel que Jayden ? Si c'était le cas, il ne voulait pas y croire. « Alors profite de mon moment d'égarement comme tu dois le penser ou essaye encore plus de me détester. Je sais que tu as faim mais je n'ai rien dis parce que tu essayes de le cacher parce que je suis gentil aujourd'hui. » Moment d'égarement ? Était-ce réellement un problème pour lui d'être gentil ? Antoine ne voyait pas la gentillesse de Jayden comme étant un moment d'égarement, mais comme le plus beau cadeau qu'il puisse lui faire. Être lui. Le vrai Jayden Williams, pas celui qu'il avait construit au fil des années. Le vrai... « Si je voulais simplement ton corps, je serais en toi là et je mangerais après. J'aimais nos discussions sur l'oreiller mais tu veux me détester. Je te laisse partir, je ne m'approcherais pas de Sylvain et de toi. Tu as ce que tu voulais sans avoir à coucher avec moi. » L'ancien gigolo ne savait plus quoi penser de l'anglais. Il avait une autre personne devant lui, où était l'ancien ? Pas qu'il préférait le Jayden violent et moqueur, mais il le changement était tellement brutale, tellement différent qu'Antoine n'arrivait pas à comprendre ce qu'il se passait. Monsieur Williams qui abandonnait la partie ? C'était impossible, il devait probablement rêver, ça ne ressemblait pas à l'homme qu'il avait toujours connu. L'ancien gigolo l'observait sans bouger, la bouche entrouverte, toujours prêt à l'interrompre, mais sans avoir la force et la volonté de le faire. Antoine sursauta légèrement en le voyant piquer violemment dans un ravioli avec sa fourchette. Le geste en lui-même n'était pas effrayant. C'était surtout un anglais méconnaissable, énervé avec une fourchette entre les mains qui pouvait s'avérer l'être... « Profite avant que je change d'avis. Si tu restes, je veux qu'on parle, je veux qu'on couche ensemble et je veux te sentir dans mes bras toute la nuit et je veux aussi que tu remplisses ton estomac si tu en as envie. » dit-il froidement. Il n'avait encore jamais vu l'homme affaire réagir d'une telle façon face aux propos qu'ils tenaient à son égard. Avant, il s'en foutait complètement. Aujourd'hui, s'était comme si ça le touchait... L'ancien gigolo se ressaisit. Il se redressa en observant monsieur Williams, avant de lui tourner le dos et de quitter sa maison en refermant la porte derrière lui. Il n'avait pas besoin de lui répéter deux fois la même chose...
Il restait derrière la porte, réfléchissant à cette situation qui lui paraissait tellement bizarre. Tout se mélangeait dans sa tête, s'était le grand foutoir. Et si Jayden n'était vraiment pas celui qu'il essayait de lui faire croire ? Et s'il était meilleur ? Appréciable, limite admirable ? Antoine sursauta en entendant un bruit provenir de la maison. Un bruit de porcelaine brisée. Mince... Mais quel con ! Mais quel con ! Je veux te sentir dans mes bras toute la nuit. Même si cette phrase avait été prononcée de manière froide, elle n'en restait pas moins sincère. Du moins elle avait l'air d'être sincère. L'ancien gigolo prenait lentement conscience que l'anglais n'était pas celui qu'il pensait. Que l'anglais tenait à lui. Bien plus qu'il ne le pensait. Il ouvrit la porte doucement, et la referma de la même manière avant de se rendre dans la cuisine où il découvrit l'anglais appuyé contre le plan de travail, et l'assiette de raviolis brisée au sol, avec bien entendu la nourriture sur le carrelage de la cuisine. « Désolé... Je suis sincèrement désolé si je vous ai vexé, monsieur. Ce n'était pas mon intention. Je ne voulais pas vous mettre dans cet état. Je vous juge, alors qu'au fond je ne fais que penser à moi, à ma petite personne, sans même me soucier, ou sans même me rendre compte de ce que vous êtes vraiment. Je ne voulais pas vous vexer... » dit-il en posant son regard dans le sien sans pour autant trop le soutenir. Il s'approcha lentement de lui, peut-être ne voulait-il plus le voir, maintenant ? Peut-être qu'il s'était mis à le détester ? Tant pis il ne pouvait pas faire chemin inverse. Il se retrouva face à Jayden, il posa délicatement sa main droite sur sa joue, l'autre venant se glisser lentement au creux de ses reins. Antoine se mit sur la pointe des pieds pour aller lui chercher ses lèvres. Un baiser divin, passionnel, tendre, langoureux, un mélange des plus satisfaisant...
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Sujet: Re: JAYDEN Ҩ “ I'm a just a gigolo „ Jeu 21 Juin - 10:27
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J'ai de l'argent et je ne le cache pas, je n'en ai pas honte. J'aime offrir des cadeaux aux personnes que j'apprécie et je ne suis pas avare sur les primes pour les bons employés. Je ne regrette pas les cadeaux que j'ai fais à Antoine même si je me rends compte avec le recul qu'il est idiot d'offrir un costume à un prostitué vu qu'il n'a pas d'occasion pour en mettre un tout comme lui offrir des bouteilles de vin au prix exorbitant, je ne lui en voudrais pas de les avoir vendu au moins cela lui aurait permis de ne pas avoir à vendre ses compétences pendant un long moment. Je ne sais pas quand il a arrêté cette activité illégale en France mais vendre mes cadeaux lui auraient permis de partir sur un bon pied. Antoine a toujours eu du mal à accepter mes cadeaux que je lui faisais parce que j'en avais envie et non à cause d'une quelconque obligation. Il les méritait selon moi.
Le repas ne se passe pas comme je l'avais espéré. Pour commencer, je suis le seul à manger et comme le montre les deux assiettes je voulais manger avec Antoine ensuite l'ancien gigolo ne fait aucun effort pour, au moins, faire semblant de m'apprécier enfin l'ambiance est assez lourde vu qu'on se dispute. Cet homme arrive à me faire perdre ma bonne humeur en cinq minutes alors que je l'ai été toute la journée. Il a trop de pouvoir sur moi. Je suis vexé par ses paroles, je suis gentil avec lui et il trouve rien de mieux que de me rabaisser, je n'essaye pas de le manipuler si ce n'est que je veux juste me faire apprécier. À Marseille, il savait au moins faire semblant de m'apprécier et j'ai réellement cru qu'il m'appréciait à l'époque mais j'ai du me tromper. A-t-il aussi fait semblant de jouir sous mes coups de rein ? Tout est possible. L'ancien Antoine me manque, je pouvais parler avec lui, je me sentais apprécier ce qui n'arrivait jamais à l'époque entre mes parents et une école où être le premier comptait plus que tout. Je pouvais respirer à côté d'Antoine, de l'ancien Antoine. Maintenant il m'étouffe.
Évidemment il prend l'échappatoire que je lui laisse et il part de chez moi. Comme promis, je ne m'approcherais ni de lui ni de son jumeau. Je suis encore plus énervé en le voyant partir. Je vais sortir dans un bar ce soir, trouver un puceau et lui montrer à quel point le monde est cruel en lui faisant croire mille et une chose juste pour prendre sa virginité et le jeter ensuite. Cela me fera du bien sans aucun doute. « God damn it ! » je crie en jetant mon assiette sur un mur sous le coup de la colère. Je l'ai perdu, jamais je ne le reverrais. Demain je convoquerais tous les Jules pour voir si cet ''ami'' de Antoine travaille pour moi et je le virerais si jamais il travaille pour moi. Si aujourd'hui j'ai été gentil, demain je serais sans nul doute l'inverse. Voilà pourquoi je ne peux pas laisser des personnes être proche de moi, je finis toujours déçu. Antoine a fui et je ne le reverrais jamais. Cela me montre une fois de plus qu'être gentil n'apporte rien de bon et je dois admettre que mon père avait raison – et admettre cela me tue. Je me lève pour aller dans ma chambre, prendre une veste et sortir de chez moi quand je vois Antoine à l'entrée de la cuisine. Mais qu'est-ce-qu'il fout ici ? Il veut encore me mettre de plus mauvaise humeur ? Peut-être vouloir être payé pour le peu de temps qu'il a passé avec moi ? « Désolé... Je suis sincèrement désolé si je vous ai vexé, monsieur. Ce n'était pas mon intention. Je ne voulais pas vous mettre dans cet état. Je vous juge, alors qu'au fond je ne fais que penser à moi, à ma petite personne, sans même me soucier, ou sans même me rendre compte de ce que vous êtes vraiment. Je ne voulais pas vous vexer... » en tout cas je m'attendais pas à ça. Il s'excuse alors qu'il avait la possibilité de ne plus jamais me revoir. J'ai envie de gueuler, de le rabaisser, de le faire fuir tellement je lui ferais mal avec mes mots et ensuite de l'obliger à rester et de prendre possession de son corps sans aucune douceur. Je veux lui faire mal. Il se rapproche de moi et pose sa main sur ma joue avant de venir m'embrasser. Un vrai baiser sans colère de sa part. Un baiser comme j'en aurais voulu un quand il est rentré chez moi. Un baiser comme j'en veux un. Je prolonge ce baiser et je mets mes deux mains sur ses joues. Je coupe le baiser après un long moment, pour reprendre notre souffle. Je ne sais pas quoi lui dire mais je n'ai plus envie de lui faire mal. Je l'embrasse à mon tour, pour pouvoir profiter encore une fois d'un vrai baiser et non d'un baiser forcé comme les dernières fois. J'arrête encore une fois le baiser et je me recule. « Tu as faim, j'ai entendu ton estomac, tu devrais manger. » je lui dis avec un léger sourire. En tout cas j'ai perdu mon appétit bien qu'un autre sorte appétit est encore plus présent qu'avant. Sait-il dans quoi il s'aventure ? En revenant, il me reprend dans sa vie, il n'aura pas deux fois la possibilité de me voir en dehors de sa vie. Je ne vais pas lui laisser l'occasion de m'échapper une nouvelle fois alors que je suis accro à lui même si il sait me faire sortir de mes gonds, même si il est bien le seul à pouvoir me blesser. Il est aussi le seul que je connaisse à pouvoir me faire autant de bien.
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Sujet: Re: JAYDEN Ҩ “ I'm a just a gigolo „ Sam 23 Juin - 0:13
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Jayden & Antoine
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En rentrant à nouveau chez Jayden, peut-être qu'Antoine signait son arrêt de mort. L'homme d'affaire n'avait pas hésité à lui faire mal la dernièrement fois, autant physiquement que psychiquement. Le trentenaire avait souffert par les propos de son ancien-client. Même trop souffert venant d'une personne telle que l'anglais. Qu'est-ce que monsieur Williams avait de si particulier pour réussir à autant le toucher et le blesser ? Antoine était plus fort que ce qu'il ne laissait apparaître involontairement, mais face à l'anglais, le trentenaire n'était rien du tout. Il perdait presque tout ses moyens d'auto-défenses et l'homme d'affaire pouvait s'amuser de la situation. En rentrant à nouveau chez Jayden, Antoine savait qu'il ne pourrait plus faire chemin inverse. C'était comme s'enfermer dans une cage avec un tigre affamé et d'avoir avalé la clef juste après avoir entendu le clic de la serrure qui se ferme. Il n'y avait aucune issue... En rentrant chez Jayden, il faisait clairement passé un message. Que l'homme d'affaire était bien plus important que ce qu'Antoine essayait de faire croire. Le trentenaire était attiré par l'anglais, par l'homme qu'il était, même s'il était violent, même s'il était blessant ou moqueur, ça importait peu Antoine, il aimait sa douceur, sa franchise, son accent anglais. Il aimait pratiquement tout chez cet homme, mais il refusait de se l'avouer craignant d'être déçu. Mais maintenant tout changeait. Le français prenait conscience qu'il avait une petite place dans la tête de de l'anglais, sinon pourquoi se serait-il énervé de la sorte ? Pourquoi aurait-il jeté une assiette à travers la pièce, juste après son départ ?
Un long frisson parcourra son corps en sentant les mains de Jayden se poser contre son visage avec douceur. Il ne voulait pas lui faire mal, il ne voulait pas le frapper, juste l'embrasser avec plus d'intensité. Il prolongeait le baiser avec merveille et Antoine se laissait aller dans ses bras. Pour rien au monde il ne voulait que ça prenne fin. Il avait à présent cette impression de compter aux beaux yeux de l'anglais, il avait l'impression d'être important, peut-être même indispensable. Il n'y avait rien de plus valorisant pour un homme comme Antoine, pour un homme détruit par la vie, pour un homme détruit par d'autres hommes, pour un homme dégoûté de lui-même, il n'y avait rien de plus valorisant pour le trentenaire de se sentir apprécier par monsieur Williams... D'ailleurs, ce dernier mit fin au baiser avec délicatesse. Le trentenaire porta son regard dans celui de Jayden avant que ce dernier ne lui vole un baiser qu'Antoine prit soin de faire perdurer avec beaucoup de douceur, mais il sentit l'anglais se détacher lentement de lui. « Tu as faim, j'ai entendu ton estomac, tu devrais manger. » dit Jayden avec un sourire sur les lèvres. Antoine ne pouvait s'empêcher de l'observer avec intensité. Il découvrait vraiment un nouveau Jayden et s'était étrange ce qu'il ressentait pour ce nouveau côté de sa personnalité. « Je ne veux pas manger... Laissez-moi simplement être dans vos bras. J'en ai besoin... » dit-il dans un murmure. Sa requête était presque pathétique, mais si en une fraction de seconde, Jayden s'était vraiment ouvert à lui. Du moins sans le savoir. Son geste violent, Antoine le caractérisait comme un aveux sur l'estime qu'il avait pour lui. On ne balance pas des assiettes sans raison... « Je me suis trompé sur votre compte... je pensais que je n'étais qu'un gigolo parmi tant d'autre... Ça me révoltait tellement de savoir ça alors que... » vous étiez très haut dans mon estime et ce dès le premier soir de notre rencontre, continua Antoine dans sa tête alors qu'il s'était à nouveau approché de l'anglais. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres avant de se reculer. « J'aimerais tant que vous m'éclairiez sur la personne que vous êtes... » peut-être était-ce trop demander ?
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Sujet: Re: JAYDEN Ҩ “ I'm a just a gigolo „ Dim 24 Juin - 22:30
“ I'm a just a gigolo „
Jayden & Antoine
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Antoine sait qu'en rentrant une nouvelle fois chez moi, il ne pourra pas sortir aussi facilement. Il sait aussi à quoi s'attendre. Je veux parler avec lui, je veux coucher avec lui, je veux dormir avec mes bras autour de lui. Je lui ai clairement dis avant qu'il quitte mon appartement. Antoine arrive à me toucher, il arrive à percer mes défenses si facilement que s'en est effrayant. Étrangement c'est réciproque même si je n'en ai aucune idée. Qu'il veut me détester m'énerver alors que c'est bien le dernier de mes soucis avec les autres. Je ne suis pas un homme bien mais pour lui j'ai envie d'essayer d'en être un. Mais pourquoi est-ce-qu'il revient ? Il a dû entendre l'assiette exploser contre un mur et comprendre que son départ en est la raison. J'ai essayé de lutter conte l'attirance que j'éprouve pour lui mais c'est un combat perdu d'avance alors j'ai décidé d'agir en conséquence d'où cette ''invitation'' forcée. Je ne veux pas être détesté par Antoine, c'est aussi stupide que cela.
Il s'excuse de son comportement et vient m'embrasser. Je ne résiste évidemment pas et je prolonge ce baiser que je trouve parfait. Je n'ai plus envie de le faire souffrir comme il m'a fait souffrir il y a si peu de temps, je passe d'un état à un autre avec lui et c'est effrayant. Je suis un homme qui aime le contrôle et avec lui je n'ai pas le contrôle de mes émotions, je peux passer de la joie à la colère si facilement. Le baiser fut coupé uniquement à cause du besoin d'oxygène sinon je l'aurais continué encore pendant des heures. Je sais qu'il a faim et je tente de lui faire accepter de se remplir l'estomac mais il décline mon invitation pour m'en proposer une autre « Je ne veux pas manger... Laissez-moi simplement être dans vos bras. J'en ai besoin... » dit-il. Comment est-ce-que je pourrais refuser une telle demande ? Je le prends alors dans mes bras avec un plaisir presque indécent, le sentir contre moi me fait un bien fou. « Je me suis trompé sur votre compte... je pensais que je n'étais qu'un gigolo parmi tant d'autre... Ça me révoltait tellement de savoir ça alors que... » il ajoute. J'ai effectivement été voir un certain nombre de gigolo par le passé mais Antoine est très loin d'en être un parmi tant d'autre. Il est le meilleur et clairement celui que je désire le plus sans oublier qu'il est aussi l'unique avec qui je parlais après ou même avant le sexe. Les autres étaient aussi comparés à Antoine et aucun n'atteignait le degré de perfection de ce français si spécial. « Tu n'as jamais été un gigolo parmi tant d'autre. Tu étais LE gigolo. » c'est censé être un compliment mais je ne suis pas doué pour en faire. Demandez moi de détruire une personne et je trouve les mots facilement. Demandez moi de complimenter quelqu'un et je raterais presque toujours. Je me rends compte de ma maladresse et j'ajoute « C'est censé être un compliment. » pour être sûr qu'il ne le prenne pas mal. Il faudrait que je me trouve le livre ''Faire des compliments pour les nuls'', cela me serait fortement utile à coup sûr. Je le laisse se reculer sans essayer de le retenir – comme si je voulais lui faire comprendre que je veux l'obliger à rien – et il dit « J'aimerais tant que vous m'éclairiez sur la personne que vous êtes... » ce à quoi je réponds « Alors pose moi des questions. » ce n'est pas comme si j'allais faire un historique de ma vie, au moins avec des questions il saura ce qu'il veut savoir et je pourrais aussi lui faire comprendre que je n'ai pas envie de parler de certains sujets. C'est la première fois que je le laisse m'en poser, durant les cinq ans où on s'est fréquenté je n'ai jamais répondu à une seule de ses questions qui portées sur moi. Il n'a que de vagues informations sur moi et je suis prêt à essayer de satisfaire sa curiosité. Un exercice difficile, je ne laisse presque personne rentrer dans mon intimité. Alors que je ne me gêne pas mon rentrer dans leur intimité … sans mauvais jeu de mot.
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Sujet: Re: JAYDEN Ҩ “ I'm a just a gigolo „ Lun 25 Juin - 17:40
“ I'm a just a gigolo „
Jayden & Antoine
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Monsieur Williams répondit à sa requête désespérée en le prenant dans ses bras. Antoine ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il le fasse. Il ne s'y attendait même pas du tout, il l'imaginait plus en train de lui rire au nez. Mais non, il se retrouvait bien là, contre le torse de son ancien client... Le français était on ne peut plus surpris, mais il n'allait pas se plaindre, il se sentait tellement bien dans ses bras. « Tu n'as jamais été un gigolo parmi tant d'autre. Tu étais LE gigolo. » répondit Jayden. LE gigolo. Antoine ne savait pas vraiment comment prendre les deux mots qui le qualifiait. Était-ce en bien, ou en mal ? Devait-il apprécier le fait d'être le meilleur dans ce domaine ? Antoine voulait être plus. Plus que LE gigolo. Il ne savait pas quoi encore, mais il ne voulait plus être considéré comme tel auprès de l'anglais. Ça le détruisait d'être dévalorisé de la sorte, même s'il n'était pas trop du genre à le montrer. Il préférait garder sa souffrance pour lui, la pire chose qu'on pourrait lui faire serait de le prendre en pitié. « C'est censé être un compliment. » Doublement surpris, Antoine redressa son regard vers celui qui l'étreignait. Non seulement il le complimentait – à sa manière – mais il le lui faisait remarquer. « Je m'en doutais un peu. » riposta le Parisien en quittant les bras de son ancien client, sans pour autant le quitter du regard. Il voulait le connaître. Le connaître autrement qu'à travers le sexe et Antoine ne manqua pas de lui demander. Bien sûr, lors de leurs rencontres régulières il y a des années de cela, Antoine ne s'était pas abonné à seulement du sexe avec monsieur Williams. Ils avaient discuté, de tout de rien, sans s'étendre sur leur vie sentimentale, leur vie familiale ou quoique ce soit d'autre. Même Antoine était resté muet face à ça, à cette époque, le sujet de la famille lui était encore plus douloureux. Ils avaient également déjeuné et dîné ensemble dans des restaurants bien trop chic pour le jeune homme qu'il était à ce moment-là, en gros avec Jayden, tout avait toujours été très différent et bien meilleur. « Alors pose moi des questions. » répondit l'anglais. Il rêvait. L'homme d'affaire s'était énervé suite à son départ, à son retour, l'anglais l'avait embrassé avec tellement de tendresse qu'Antoine n'arrivait pas encore à se remettre de ses émotions, ensuite il l'avait pris dans ses bras suite à sa demande et à présent il acceptait que le trentenaire lui pose des questions. Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas auparavant ?
Antoine posa son regard sur le sol de la cuisine, salit par l'excès de colère du propriétaire des lieux avant de le reporter vers quelque chose de plus beau, de plus magnifique, vers ses yeux qui lui faisait penser à de l'Azurite. « Vous avez l'habitude de jeter votre nourriture au mur ? » demanda Antoine avec un léger sourire. Ce n'était pas une question piège, le français voulait simplement savoir si monsieur Williams se comportait comme ça avec tout le monde, ou uniquement avec lui. Le savoir n'allait peut-être pas lui apporter grand chose, mais avoir quelques informations en plus sur Jayden ne serait pas de refus. Il ne savait rien de lui, si ce n'est que c'était un homme d'affaire, qu'il avait beaucoup d'argent, qu'il était homosexuel et qu'il aimait passer du temps avec des gigolos. Il ignorait tout de sa vie sentimentale, et encore plus de sa vie familiale, Antoine ne voulait pas vraiment s'aventurer sur ces terrains – même si ce n'est pas l'envie qui lui manque – car il craignait que son ancien client veuille en savoir autant à ces sujets-là. Le trentenaire s'approcha à nouveau de l'homme d'affaire et posa ses doigts sur la fermeture éclair de sa veste. « Vous permettez ? J'ai l'impression que vous allez partir dans la minute qui suit... » dit-il en faisant descendre la fermeture éclair pour mieux lui retirer sa veste. Jayden ne risquait pas de s'en aller, son gigolo préféré était présent, et cette fois-ci, s'était voulu. Une fois la veste entre les mains, il la déposa sur le canapé avant d'aller dans la cuisine. Non, le fait de lui retirer sa veste n'était pas une tactique pour l'approcher ou pour l'attiser, simplement qu'Antoine avait vraiment l'impression que Jayden allait partir dans la minute qui suit et qu'il n'aimait pas cette idée, surtout qu'il avait envie de lui maintenant. « Pourquoi est-ce que vous veniez à Marseille, je veux dire, aussi souvent ? Vous aviez de la famille là-bas ? » demanda le français en prenant le rouleau d'essuie-tout qu'il trouva sur le plan de travail. Antoine ramassa les débris de l'assiette en prenant soin de ne pas se couper et les jeta dans la poubelle. Il n'était pas censé savoir que Jayden effectuait ses déplacements dans un premier temps pour affaire, et ensuite uniquement pour lui. Comment pourrait-il croire une telle chose venant de l'anglais ? L'homme d'affaire semblait avoir de l'estime pour lui, Antoine l'avait compris ce soir, mais pas au point de venir jusqu'à Marseille uniquement pour le voir lui, si ? Non. Impossible. Ce serait trop beau pour être vrai... Il se rabaissa pour ramasser le plus gros de sauce tomate et de raviolis qui traînaient sur le carrelage blanc. Il se redressa à nouveau pour jeter la nourriture et sentit la présence de Jayden dans la cuisine. « Ne dites rien... Je suppose que vous avez une femme de ménage, je suis même presque certain, ce qui au fond être presque certain ne veut rien dire, ça veut que je ne suis pas certain du tout de ce que j'avance, mais... c'est à cause de moi tout ça, alors quand je suis fautif, j'aime bien réparer mes erreurs. » Parler autant aussi devrait être classé parmi sa liste d'erreurs...