► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ

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MessageSujet: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptyVen 8 Juin - 18:43

Après avoir passé quelques jours à l’hôpital, les médecins avaient finalement décidé de me laisser sortir. Ils avaient exigé que je sois suivie psychologiquement, juste au cas où pour reprendre leurs mots. Inutile de préciser que j’allais sécher les séances de psy, je suppose ? J’étais pas de nature. Cette tentative était exceptionnelle. J’avais eu beaucoup de (mal)chance de m’en sortir indemne. Ma chute du deuxième étage ne m’avait causé que de légers dommages. Tout ce qu’il me restait de cet accident, c’était mon bras en écharpe qui n’allait pas le rester très longtemps, d’ailleurs. C’est pas que c’était le membre de lequel j’me faisais mes injections d’héro, mais c’est tout comme. J’avais le nez irrité à force de sniffer un rail de coke toutes les demi heures. Il est tellement rouge que j’dois ressembler à un clown. J’en ai tellement rien à foutre de mon apparence depuis la mort de Sid. J’suis qu’un putain de déchet, défoncée du soir au matin. Plusieurs personnes se sont déjà arrêté dans la rue pour m’offrir une petite pièce alors que j’étais assise, adossée au mur. Puisque mon suicide avait échoué, j’allais me laisser crever, lentement mais sûrement. Ma fin était loin d’être proche alors que la faim me tiraillait l’estomac. J’me nourrissais à la nicotine et à d’autres substances illicites.

J’avais plus forcément envie de retourner squatter chez Jéricho après m’être jeté du haut de sa fenêtre. J’savais même pas si ce dernier était sorti de taule. J’étais plus au courant de ce qu’il se passait autour de moi, seule ma petite personne m’importait. Bref, c’était pour cette raison que j’avais pris le chemin du Boulevard Barbès plutôt que celui de l’avenue Matignon. J’me sentais plus dans mon élément au milieu des camés et des prostituées plutôt qu’entourée de riches. Je suis pas faite pour la vie de luxe et ce malgré l’héritage de quelques milliers d’euros que m’avait laissé mon père et qui m’attendait toujours à la banque. Héritage qui risquait fortement d’être dépensé auprès des dealers de Paris. C’est d’une lenteur épouvantable que je me traine jusqu’à l’intérieur de mon squat, mon organisme tournant au ralenti à cause de l’héroïne. Rien qu’à voir ma démarche, on devine que je respire la motivation à plein nez. Bref, alors que je me dirigeais vers le canapé pour m’y affaler et y faire une sieste, espérant crever dans mon sommeil, je me prends les pieds dans quelque chose et je manque de peu de me retrouver la gueule par terre. J’retrouve aussitôt mon énergie et j’pousse un juron digne d’un charretier. Je shoote alors comme une malade dans l’objet responsable de ma presque chute qui n’est autre que … Jéricho. J’fais des yeux de hibou lorsque cette information arrive jusqu’à mon cerveau. Qu’est-ce qu’il fout ici ? A voir la pile de seringues qui trône juste à côté de lui, j’peux en déduire qu’il est défoncé jusqu’à la moelle. J’doute même qu’il soit capable d’aligner trois mots vu l’état dans lequel il se trouve. Je désigne les seringues usagées du doigt.

    « Oh putain JJ, dis moi que tu t'es pas drogué à mes frais ... »
    S’il s’était servi dans mes réserves, omg, défoncé ou pas, il allait en prendre pour son grade. « Puis depuis quand tu t’affiches dans des états pareils toi ? » Je soupire en passant mon bras encore valide sous ses aisselles. « Laisse-moi deviner. T’as pas pu te droguer comme tu le voulais en taule, hein ? » J’essaie alors de le relever. « J’sais que tu dois certainement rien comprendre à c’que j’dis mais … Y a des endroits beaucoup mieux que ça pour faire la sieste. So, soit tu bouges ton cul, soit j’te traine par les pieds jusque dans la chambre. Ca tombe bien, le sol a besoin d’être nettoyé et j’ai pas d’aspirateur. On va trouver une utilité au torchon que tu es. »


Déjà que j’ai un humour pourri à la base, l’héroïne n’arrange vraiment pas les choses.
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MessageSujet: Re: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptyVen 8 Juin - 20:45

Les bonnes vieilles habitudes reprennent aussi vite qu’elles s’étaient arrêtées. Un manque. Un vide dont j’ignore la cause me bouffe encore un peu plus. Il me manque une partie de moi-même, que je comble à coup de piqûre d’héroïne. On fait comme on peut pour survivre. Je fuis le bonheur comme la peste, parce que je sais qu’en un claquement de doigt, la vie peut reprendre ce qu’elle donne sans état d’âme. Ella. Jonah. On pouvait me dire le lien qui nous unissait, je refusais de m’y accrocher. Rejet total de la réalité. La plane dans mon monde vide et terne où seule la drogue y trouve un intérêt. . Parfois, dans ce qui me semble une bride de lucidité, quelques vagues souvenirs sans importances refont surface. Comme ce soir, pas de thune, besoin insatiable d’une dose, ou plusieurs même, mes jambes me ramènent à Barbès. J’sais très bien que j’vais trouver ce que je veux ici, et sans dépenser le moindre pognon. Je monte les escaliers du squatt rapidement. J’dois retourner toute la pièce pour enfin tomber sur ce que je cherche. Une pile de petites seringues s’entassent les unes sur les autres. Maladie ou pas, c’est loin derrière mes priorités. Je choppe ma ceinture pour faire un garrot de fortune et la première aiguille se pique directement dans la veine où j’injecte le contenu. Une légère sensation de légèreté que j’amplifie encore avec une seconde dose. La troisième me plonge dans un état second. Tout devient un peu plus facile, supportable. La quatrième fini par m’achever et j’me laisse tomber contre le mur. C’est uniquement quand j’suis dans ce genre d’état que j’arrive à m’endormir, même si les cernes sur mes yeux témoignent du peu de sommeil ces derniers temps. Etat carrément lamentable. Une barbe qui a besoin d’être rasée, une douche à prendre d’urgence et des vêtements propres est un luxe que j’ai laissé tomber. Défoncé jusqu’à la moelle.

« Oh putain JJ, dis moi que tu t'es pas drogué à mes frais ... » J’ouvre les yeux par ce bourdonnement qui fou un mal de crâne pas possible. Echos d’une voix de femme martèle mon crâne sans déchiffrer la moindre de ses paroles. Je relève simplement les yeux vers elle en haussant les épaules. « Puis …. quand tu t’affiches … des états …. toi ? » J’pose mon doigt sur ses lèvres pour la faire taire. Putain, on peut même pu pieuter tranquille même dans un squatt aussi merdique. « Aïe… Tais-toi ! » J’passe ma main sur ma boîte crânienne, décidemment aussi vide qu’une coquille. Même le son de ma propre voix devient douloureux. J’sais pas ce qu’elle me veux, mais elle tente même de relever, j’réponds simplement par un grognement nonchalant et un geste lent, imprécis pour me dégager. J’sais que tu dois certainement ..... ........ à c’que j’dis mais … Y a des endroits ..... mieux que ça pour faire la sieste. So, soit tu bouges ton cul, soit j’te traine par les pieds jusque dans la ..... Ca tombe bien, le .... a besoin d’être nettoyé et j’ai pas d’aspirateur. On va trouver une ..... au torchon que tu es. »

J’me mets à éclater de rire comme un con, et à me relever rapidement. Un peu trop d’ailleurs. La douleur me fais vaciller et me donne envie de gerber. Ha bah… Trop tard. « Sorry… » Je dégueule mi sur le sol, mi sur mes fringues. Et merde, au pire ça s’verra même pas. J’enlève quand même mon haut pour le jeter sur l’truc dégelasse à l’odeur douteuse, ma gerbe ouais. « Bah… On l’verra pas comme ça ! » J’ris doucement et retire mon froc aussi avant de m’enveloppé dans l’premier drap à l’odeur lui aussi douteuse, au moins, c’était sec, le reste on s’en fou. « Oh putain ! LECTO ! » J’lui saute au cou et la serre contre moi, comme si j’avais pas revu un ami proche depuis longtemps. « Dis-moi… Tu devais ne pas être morte ? » Délire. J’me reprends juste après. « Ha non, tu t’es loupé. Gosh, tu fais toujours les choses à moitié »
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MessageSujet: Re: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptyVen 8 Juin - 22:16

Comme je m’y attendais, JJ repousse mon aide d’un grognement menaçant. Pire qu’un ours qu’on vient sortir de son hibernation avant l’heure. Sauf que m’occuper de lui n’était pas prévu au programme de ma soirée. J’avais autre chose à faire. Complétement exaspérée, je l’attrape par les épaules et je le secoue légèrement en espérant que ça lui remette les idées en place. J’avais pas envie de le laisser s’endormir, tout simplement parce que pieuter était la dernière chose à faire quand on était au bord de l’overdose. « Aïe… Tais-toi ! » J’prends ça pour un oui. C’est fou comme je dois me retenir de ne pas lui bouffer le doigt lorsqu’il pose ce dernier sur ma bouche. J’veux bien tolérer tout et n’importe quoi, mais pas qu’on me pique MA drogue. Je plaque alors son dos contre le mur, profitant de son état de semi conscience pour fouiller ses poches à la recherche d’argent. J’ai beau retourner son portefeuille dans tous les sens, rien n’en sort. Décidément, JJ est vraiment inutile aujourd’hui. Je lui balance alors son portefeuille à la tronche.

    « Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ? »


M’apercevant qu’il était à nouveau à deux doigts de plonger dans les bras de Morphée, je me fous à taper dans mes mains aussi fort que je peux. Tant pis pour son mal de crâne. Voyant que mes efforts pour le tenir éveillé étaient complétement inutiles, j’finis par cesser mon vacarme. C’est ce moment là que choisit notre cher ami pour se lever de son plein gré. Je peux pas m’empêcher de penser que même défoncé, il fait tout pour me narguer. Faut croire que ça fait partie de son comportement de tous les jours. Sauf que voilà, monsieur est à peine sur ses pieds qu’il se fout à quicher. J’me recule de justesse. Et comme si le fait de souiller le sol de mon squat avec les restes de son p’tit déjeuner ne suffisait pas, Jéricho a trouvé bon de s’en foutre plein la fringue. On est doué ou on ne l’est pas. Je roule des yeux et j’me dirige vers ce qui est supposé être la cuisine.

    « Bouge pas. » Je fouille dans les armoires et j’finis par trouver un vieux bavoir de Sid. Rien que le fait de tenir cet objet entre mes mains me sert le cœur. J’ai pas encore eu le courage de les jeter à la poubelle. Anyway. J’reviens dans la pièce principale et j’essuie la bouche de JJ pendant que celui-ci entame un strip tease. Strip tease qui ressemble à rien, soit dit en passant. Lorsqu’il jette son t-shirt sur sa gerbe, j’peux pas m’empêcher d’avoir un rire nerveux. J’ai pas l’habitude de le voir si cérébralement diminué. « Bon, t’arrête d’être con ou je te fous la tête dedans, compris ? » Je passe alors ma main dans ses cheveux comme on le ferait avec un gosse. J’ai beau me foutre de sa gueule, j’suis incapable de ne pas rentrer dans son jeu. « Voyons le côté positif des choses, au moins on aura à manger pour ce soir. »


« Oh putain ! LECTO ! » Comme s’il venait à peine de remarquer ma présence, JJ me saute au cou. J’ai pas l’habitude de ce genre de traitement venant de sa part, c’est pourquoi j’suis un peu surprise sur le coup. Ce n’est que lorsque son odeur nauséabonde vient me chatouiller les narines que je me recule vivement.

    « Me touche pas, putain, tu pues la mort ! Reviens me voir quand t’auras pris une douche. T'as rien à envier à un putois. »


Je le repousse alors gentiment. L’odeur de gerbe qu’il dégage me donne la nausée. Si je reste une seconde de plus dans la même pièce que lui, je vais finir par me vider l’estomac moi aussi. « Dis-moi… Tu devais ne pas être morte ? » OMG, comment il avait été mis au courant lui ? J’sais pas pourquoi, j’ai comme qui dirait l’impression que le coupable est un certain squelette dénommé Jack Stride. « Ha non, tu t’es loupé. Gosh, tu fais toujours les choses à moitié » Je vais faire comme si sa phrase ne m’avait pas blessée, ça valait mieux pour tout le monde. Je hausse les épaules, comme si le fait que j’aie survécu était une évidence.

    « Et ouais, j’suis une warrior jusqu’au bout, que veux-tu. Puis vaut mieux faire les choses à moitié que pas les faire du tout. Ca m’fera une expérience à raconter au moins. » Bref, j’ai pas envie de m’éterniser sur ce sujet de conversation. Je l’attrape alors brusquement et je le traîne de force jusqu’à la salle de bain. Je le pousse à l’intérieur et je lui bloque le passage pour l’empêcher de sortir avant d’avoir pris une douche. « C’est ici que nos chemins se séparent. Pour le reste, tu te démerdes tout seul. »

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MessageSujet: Re: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptyVen 8 Juin - 23:19

« Bouge pas. » Comme si j'pouvais me trimbaler en sautillant dans son putain de squatt qui pue la mort, ou alors c'est mon odeur que j'sens. Anyway, même si j'voulais dégager d'ici, j'doute que l'information "marcher" remonte jusqu'à mon cerveau en état de bouillie décomposée. C'est à peine si j'sens qu'elle m'essuie le visage. Putain j'en deviens même un assisté. Furieux, j'lui retire le bout de tissu des mains sèchement, histoire de lui faire comprendre que j'ai pas besoin d'être materné. Encore moins par Alecto. J'entreprends sans grande victoire de me laver la figure, ouais, j'fais qu'en foutre partout. " 'Tin, c'pas parce que t'as perdu ton môme que tu dois materner tout l'monde. Accepte enfin l'idée qu'il a crevé et que c'est de ta faute." La drogue certainement qui parle. Ou alors, peut-être qu'elle fait juste ressortir ce que je pense tout bas et que je n'aurais jamais dit tout haut sans elle. " Et passe à autre chose." Même dans un état de léthargie, j'arrive quand même à rester ce connard sans que le moindre remord vienne me chatouiller. Bon, t’arrête d’être con ou je te fous la tête dedans, compris ? » Sa main se glisse dans mes cheveux, un geste étrange venant de Alecto. C'est pas comme si on avait souvent des élans d'affections l'un envers l'autre. Ma tête se pose sur son épaule où j'arrive enfin à me calmer. "J'suis désolé... J'voulais pas dire ça. Puis j'sais même pas ce que s'est passé..." Les excuses, on ira foutre ça aussi sur l'dos de Madame Héroïne.

« Me touche pas, putain, tu pues la mort ! Reviens me voir quand t’auras pris une douche. T'as rien à envier à un putois. » J'pouffe de rire comme si elle venait de raconter la blague du siècle. J'suis incapable de dire à quand remonte ma dernière douche, mais c'était pas d'hier... Ni d'avant-hier. Ça s'saurait si les rues disposaient d'une douche attendant le premier sdf dégueulasse du coin. « Et ouais, j’suis une warrior jusqu’au bout, que veux-tu. Puis vaut mieux faire les choses à moitié que pas les faire du tout. Ca m’fera une expérience à raconter au moins. » Je hausse les épaules à mon tour, et c'est d'un naturel que j'balance la suite. " Au pire, tu peux faire appel à mes services, paraît que j'suis doué pour buter les gens. " C'est c'qu'on dit ouais. J'me souviens encore de Josh où j'ai logé une balle dans son dos. Pas une seule fois, j'me suis dit que j'avais fait quelque chose de mal. Fallait bien crever de quelque chose. Et puis, il était conscient que me provoquer, toucher une corde sensible était une mauvaise idée. Il l'avait juste payé de sa vie. Un déchet en moins, qui va s'en soucier ?

Merde. Avant d'avoir eu l'temps de réalisé quoi que ce soit, j'étais dans une salle de bain. Là encore l'hygiène laisse à désiré entre l'odeur de l'humidité, les champignons au plafond, la douche sommaire, et le mur défoncé. J'le remarque même pas de toute façon. « C’est ici que nos chemins se séparent. Pour le reste, tu te démerdes tout seul. » Une sensation de panique me secoue. J'veux pas qu'elle me laisse ici toute seule. Qu'elle me laisse. Mon coeur s'emballe à cette pensée. Mes poings, mes pieds s'abattent avec violence contre la porte. "LECTO ! OUVRE ! " Nausées. Vertiges. J'dégueule une seconde fois dans le lavabo cette fois-ci. J'prends même pas le temps de m'essuyer que je démoli la porte avec mon poids. J'essuie la sueur qui perle sur mon front avant d'attraper la main d'Alecto et de l'entraîner dans la pièce. " Refais PLUS JAMAIS ÇA ! Tu sors pas d'ici... Retourne-toi si tu veux. " J'attends pas sa réponse, je retire le reste de mes vêtements et m'engouffre sous une douche... " Fuck ! C'est froid ! L'eau chaude tu connais ?!" L'avantage, c'est que j'reprenais peu à peu mes esprits. Un des moments où je délire pas, ou je ne plane pas. Les crises sont devenues incontrôlables et imprévisibles. J'pouvais me sentir bien et la seconde d'après je pétais carrément les plombs.

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MessageSujet: Re: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptySam 9 Juin - 0:27

«'Tin, c'pas parce que t'as perdu ton môme que tu dois materner tout l'monde. Accepte enfin l'idée qu'il a crevé et que c'est de ta faute.» Chacun de ses mots me fait l’effet d’une lame en plein cœur. Il vient de rouvrir une plaie beaucoup trop fraîche. Ca fait mal. J’sens les larmes me monter aux yeux. Je les réprime et les larmes ne tardent pas à céder leur place à la haine. Il a pas le droit de dire ça, putain. J’sais que j’ai merdé, mais j’ai essayé de me rattraper sur la fin. Putain de sentiment de culpabilité. Je serre les poings et j’finis par lui balancer un crochet dans le nez en espérant que ça le fera redescendre les pieds sur terre. Quand il se contente de planer en fermant sa gueule, ça me dérange pas, mais j’me serais bien passée de ses réflexions à la con. Je m’éloigne alors de lui le temps de me calmer. Ca ne suffit pas. J’sors alors un sachet d’héro de ma poche, le dernier, parce que j’suppose qu’aucune dose présente dans ce squat n’a été épargnée par la toxicomanie de JJ. J’me sniffe un rail tranquilou avant de reporter mon attention sur lui. « Et passe à autre chose.» J’laisse échapper un rire nerveux. Plus facile à dire qu’à faire. J’aimerais bien l’y voir s’il venait à perdre Jonah, moi. Quoique non. Je souhaite la mort d’un enfant à personne. Y a rien de pire. Bref, gentille comme j’suis, j’peux pas m’empêcher de revenir à ses côtés. Mine de rien, il m’a déjà épaulée pas mal de fois alors que j’étais défoncée comme pas possible – souvent par sa faute –. J’lui devais bien ça. « J'suis désolé... J'voulais pas dire ça. Puis j'sais même pas ce que s'est passé...» Lorsqu’il pose sa tête contre mon épaule, j’passe mon bras dans son dos pour le soutenir. C’est pas que j’ai pas confiance en son équilibre, mais c’est tout comme.

    « C’est pas grave, on en parle plus. »


Ma voix sonne faux. Forcément, ses paroles m’ont plus touchée que je ne le laisse paraitre. Surtout que je savais que même défoncé, JJ ne parlait pas pour ne rien dire. S’il m’avait balancé ça à la gueule, c’est qu’il le pensait obligatoirement. « Au pire, tu peux faire appel à mes services, paraît que j'suis doué pour buter les gens. » Allusion à Josh. Il en avait pas marre d’enfoncer le couteau dans la plaie ? Non parce que ça m’amuse plus du tout là. J’finis par répondre sèchement.

    « Non, ça te ferait trop plaisir de me coller une balle dans le crâne et te faire plaisir est la dernière chose dont j’ai envie, tu vois. »


Bref, après avoir poussé JJ dans la salle d’eau, je referme la porte derrière moi, espérant enfin avoir la paix. Ces perpétuelles chamailleries entre nous, c’était fatiguant. Mais Jéricho ne semblait pas décidé à m’accorder ce temps de répit. J’ai à peine le dos tourné que déjà, il fait irruption dans la pièce principale, faisant voler la porte hors de son cadre.

    « Tu sais combien cette porte m’a coûté ? » Ironie. Théoriquement, depuis qu’il m’avait repris mon appartement, cette porte était la sienne, tout comme tout ce qui se trouvait dans ce squat. « Non sérieusement JJ, t’abuses je … »


J’ai pas le temps de terminer ma phrase que déjà, il m’entraine à l’intérieur sans me laisser le choix. Y a des jours comme ça où j’aurais voulu ne pas m’appeler Alecto et avoir un peu plus de caractère. « Refais PLUS JAMAIS ÇA ! Tu sors pas d'ici... Retourne-toi si tu veux. » Non, sans blague. Heureusement qu’il était là pour me le préciser tiens, sinon je serais restée là bêtement à le mater à poil sous la douche. A l’instant même où je vois qu’il s’apprête à se débarrasser de son boxer, je fais volte face pour me retrouver face à … un miroir. Sous l’impulsion de la cocaïne, j’pousse alors un cri strident, digne des ultrasons des chauve-souris et j’balance mon poing dans la glace sans réfléchir. Cette dernière se brise en mille morceaux. Ouf, j’me sens déjà mieux, si on oublie les quelques bouts de verre qui se sont incrustés dans ma main. J’y prête même pas attention, trop occupée à observer mes pieds pour résister à la tentation de me retourner. « Fuck ! C'est froid ! L'eau chaude tu connais ?!» Mais quelle tapette ce mec, j’vous jure. J’crève d’envie de lui répondre : t’avais qu’à payer la facture, connard ou encore, à la guerre comme à la guerre ! Mais j’ai une meilleure idée. Je m’approche alors de l’évier, un sourire au coin des lèvres. Je laisse ensuite couler l’eau. Si tout se passait comme je l’avais prévu, JJ n’allait pas tarder à se ramasser un flot d’eau bouillante sur la gueule.

    « Monsieur veut de l’eau chaude ? Monsieur est servi. »

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MessageSujet: Re: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptySam 9 Juin - 0:44

« C’est pas grave, on en parle plus. » Un petit rire moqueur s'échappe de mes lèvres. Cette meuf était un vrai cas. J'pouvais lui balancer les pires horreurs du monde, n'importe qui m'aurait collé un aller-retour en renvoyer mes excuses foireuse à la gueule. Surtout que j'étais pas vraiment en état de riposter. C'était même peut-être ce que j'attendais, qu'elle me saute à la gorge. Mais non, elle préférait faire la sourde oreille, et faire la grosse dure. Mais j'savais très bien que ça la touchait plus qu'elle voulait me le montrer. C'était Lecto quoi. Et elle me connaissait assez pour savoir que si elle me montrait ses faiblesse, j'allais pas me gêner pour les exploitées dès que l'envie m'en prenait. « Non, ça te ferait trop plaisir de me coller une balle dans le crâne et te faire plaisir est la dernière chose dont j’ai envie, tu vois. » J'fini par esquisser d'un petit sourire. Voilà qu'elle montre ses dents de lait. Aussi mignon et agressif d'un chaton qui feule. Il suffisait de la noyer dans de l'eau de javel et c'était terminé. Rapide, peu coûteux et pratique.

« Tu sais combien cette porte m’a coûté ? » Puérilement, j'lui adresse un doigt d'honneur pour qu'elle la ferme un peu. Techniquement, c'est à moi. Fin', il paraît. Et cette porte était tellement merdique que j'ai réussi à la dégommer d'un coup d'épaule. Au pire, ça ajoutera une touche de modernité à l'appartement d'avoir une salle de bain ouverte sur la pièce à vivre. Et pierre deux coups, ça satisfera aussi les envies exhibitionnistes des conquêtes de Lecto. Bien que je doute fortement qu'un mec veuille d'elle. Ou alors, un aveugle à la limite. Et sourd aussi. Ha, et avec le QI d'une huitre.

J'la regarde en train d'exploser le miroir en gueulant en même temps. " Putain mais t'es insupportable merde ! C'est pas comme si t'avais jamais vu ma queue. Tu m'fou un mal de crâne pour rien " Elle commence à me taper sur les système à jouer les petites prudes. Comme si c'était son genre en plus. Alecto était une pute. Parce que je l'avais décidé, c'tout. Fin', après si elle fait ça dans l'calme, j'vais pas y émettre des objections. J'passe ma tête sous l'eau glacée pour me calmer, et tenter de retrouver mes esprits. « Monsieur veut de l’eau chaude ? Monsieur est servi. » Aussitôt dit, et avant même que j'ai pu prévoir l'coup de pute made in blondasse, j'reçois un putain de jet bouillante dans la gueule. Sur l'coup, j'gueule, je jure comme un charretier. Vraiment, j'ai été con sur ce coup là. Surtout que j'me suis acharné à tourner le robinet sur l'eau chaude au maximum. Et dans ta gueule Jéricho. Au moins, ça à le mérite de vraiment me réveiller et j'récupère assez de lucidité pour sortir de la douche. Hors de moi, je récupère Lecto par les cheveux et la pousse carrément sous la douche. " Alors cette température ? Un peu chaude ? Attends laisse moi voir ! " Ton ironique et mauvais qui laisse présager rien de bon. Après un peu de temps sous l'eau brûlante, j'passe ensuite à une eau glacée. Puis de nouveau bouillante pour créer un petit choc thermique. " J'espère que la température est à ton goût maintenant. " Je la relâche une fois calmé, et aussi, et surtout, parce que j'ai ma tête qui me joue encore des tours. J'dois m'appuyer contre le mur pour pas me casser la gueule. J'ai même plus le courage de me laver. Tant pis, ça ira comme ça. J'me traîne jusqu'à la chambre et m'écroule carrément sur le lit de Lecto, en prenant soin de jeter les couvertures sur mon corps nu. Évitons de choquer les âmes sensibles « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ 2684926262 .


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MessageSujet: Re: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptySam 9 Juin - 1:30

J’suis morte de rire intérieurement quand j’entends JJ gueuler. Faut dire que ça arrive pas souvent. D’habitude, c’est lui qui fait les coups de pute, pas moi. La roue tourne comme dirait l’autre. Tout le monde y passe. Je crois pas si bien dire. J’aurais dû me douter que Jéricho n’allait pas forcément apprécier ma petite blague. J’avais fait la fatale erreur de penser qu’il allait en rire avec moi par la suite. Au lieu de ça, il se rue hors de la douche. J’comprends de suite où il veut en venir lorsqu’il attrape ma tignasse de cheveux. C’est dans des moments comme ça que je regrette de ne pas être chauve. Alors qu’il me traine de force jusqu’à la douche, je tente de freiner notre avancée avec mes pieds. Manque de chance pour moi, le sol est tellement humide que j’fais du patin à glace dessus. J’me dis alors que c’est qu’un mauvais moment à passer. L’eau est tellement bouillante que j’ai l’impression que je vais fondre d’une minute à l’autre. J’essaie de me dégager de la cabine mais Jéricho me bloque le passage. J’me fous alors à hurler parce que c’est ce que je fais le mieux. Puis parce qu’il a mal au crâne et que ça lui apprendra à me garder prisonnière. Je crie à plein poumon, m’en donnant à cœur joie. De un parce que j’ai mal et de deux, parce que j’ai envie que sa tête explose tellement ce son strident lui est insupportable. « Alors cette température ? Un peu chaude ? Attends laisse moi voir ! » J’aime pas ça. J’aime pas ça du tout même. OMG, maman, j’veux sortir. J’dois avoir l’air tellement pathétique là, collée contre la paroi de la douche pour éviter un maximum de me retrouver dans la trajectoire de l’eau. Quand la température de l’eau change brusquement, je me fous à grelotter en serrant les dents pour éviter que mes mâchoires ne s’entrechoquent. J’suis sûre que Jéricho est en train de prendre son pied là. « J'espère que la température est à ton goût maintenant. » Pourquoi cette putain de douche ne connaissait-elle pas l’étape intermédiaire, c’est-à-dire, l’eau tiède ? Me voilà de nouveau en train de bouillir comme un homard, c’est plus que je ne peux en supporter. J’me jette alors sur JJ, prête à le dégager de mon passage pour échapper à la morsure brûlante de l’eau. Sauf qu’évidemment, il a fallu que je m’élance comme une dingue pile au moment où Jéricho me rendait ma liberté. Résultat des courses, au lieu d’atterrir sur Jéricho, j’ai failli me manger le mur d’en face.

Folle furieuse, j’me secoue comme un chien mouillé et je m’élance à la poursuite de Jéricho, sans prendre la peine de me sécher dignement. Il va payer cet affront, foi de Lecto. Enfin, payer, j’vais lui faire comprendre à ma façon que j’ai pas apprécié son geste quoi. Quand j’débarque dans la chambre et que j’le vois affalé sur mon lit, j’me rue sur lui en poussant un cri de barbare. J’profite de son état de faiblesse pour le faire tomber par terre avant de l’assommer à coup d’oreiller. Après m’être défoulée comme il se devait, je lâche mon arme et je me laisse rouler sur le matelas, complétement exténuée. Je cherche le drap pour m’emmitoufler dedans mais évidemment, ce dernier est en la possession de JJ. J’suis glacée jusqu’aux os, y a pas le chauffage et j’ai pas de fringues de rechange propres. C’est bien ma veine. Il n’y a plus qu’une solution à envisager. Celle de faire dégager Jéricho et récupérer ma couverture. Je me penche alors au-dessus de lui avant de déclarer d’une voix des plus diplomatiques :

    « C’est bon là, je crois qu’on est quitte. Tu peux rentrer chez toi maintenant. »

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MessageSujet: Re: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptySam 9 Juin - 1:50

Elle peut bien crier comme un porc qu'on va égorger, j'en ai franchement rien à foutre. J'suis pas franchement d'humeur à faire de l'humour avec elle. Ouais, j'avoue, j'le suis pas souvent d'ailleurs. Elle me casse les couilles, j'fais la même chose avec elle. Et toujours dans l’excessif, juste histoire qu'elle comprenne où sont mes limites. Franchement pas loin. Défoncé, j'ai toujours tendance à être beaucoup moins patient, c'était déjà pas mon point fort en étant clean, autant dire que son coup de pute, j'l'ai pas pris avec le sourire. Message passé. Faut dire que Lecto à l'art et la manière de me chercher un peu trop. Gamine qui test sans arrêt les limites. A trop jouer, on fini par perdre. Autant battre en retraite et fermer sa gueule.

Mais non, j'pensais enfin avoir la paix et pouvoir dormir dans ce putain de lit. Faut que la folle dingue débarque comme une malade digne de ce nom et se jette sur moi. Elle abandonne donc jamais ? J'me retrouve dos contre le sol, elle au dessus de moi à m'asséner de coups d'oreiller. Voilà qu'il lui pousse des molaires maintenant ! Je grogne une nouvelle fois, alors que j'ai l'impression que mon crâne est une immense pièce vide ou tout résonne. Ça fait un mal de chien. J'esquive au mieux les coups en attendant que son quart d'heure de folie lui passe. Enfin, elle se décide à se dégager pour se foutre dans le lit, toujours en rage. « C’est bon là, je crois qu’on est quitte. Tu peux rentrer chez toi maintenant. » Sans l'écouter, j'reprends la couette d'un geste vif, comme pour dire : C'est l'mien, tu touches j'te bouffes. Un clébard défendant son précieux os. Ouais, j'veux pas dire, mais on s'gèle les couilles ici. Bref, je m'allonge et remonte la couette sur moi. " J'suis chez moi aussi. T'as un canapé non ? Bah vas dormir dessus si ça t'vas pas princesse. " J'en ai franchement rien à foutre si mademoiselle est énervée, ou encore si elle va dormir à même le sol alors que j'squatt dans son lit avec une couette. " C'bon, j'peux aussi... Partager." J'finis par me rapprocher d'elle et lui donne un bout de couverture. Le strict minimum, faut pas abuser non plus. Mais j'crois que le plus étrange, c'que j'me colle à elle. De là, n'allez rien imaginer. C'est juste un geste pour pas geler toute la nuit. Et peut-être juste une toute petite, vraiment minuscule sorte de truc amical. Maybe. Toujours est-il que j'suis pas certain qu'elle accepte, et dans l'pire des cas, qu'elle aille dormir dans le canapé, j'vais pas bouger mon cul d'ici. " Fin', si t'as des fringues pour moi c'bien aussi. " J'me recule un peu en m’apercevant qu'elle est encore plus trempé que moi. Fuck. Elle savait pas se sécher ! "Merde, t'es trempée ! Va te sécher au moins, tu mouilles la couette !"
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MessageSujet: Re: « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ   « Ce matin, un lapin a tué un chasseur. » JJ EmptyDim 10 Juin - 0:23

J’venais à peine de m’emparer de la couette que déjà, JJ récupérait son bien. Mon bonheur fut de courte durée. Quelle galanterie, j’vous jure. J’lui aurais bien fait des yeux de chienne battue pour qu’il cède à mon caprice, mais j’savais pertinemment bien que Jéricho était insensible à ce genre de charme. « J'suis chez moi aussi. T'as un canapé non ? Bah vas dormir dessus si ça t'vas pas princesse. » Ouais, j’avais tendance à oublier que ce squat lui appartenait désormais. Mais à vrai dire, je m’en foutais pas mal. J’estimais être la seule propriétaire de cet appartement, tout simplement parce que je vivais ici depuis mon arrivée à Paris. Alors que je m’apprêtais à m’avouer vaincue et à aller passer la fin de la nuit dans le canapé, JJ finit par me proposer de rester et m’offre un p’tit bout de couverture. Bon bah on ira finalement trouvé un terrain d’entente. J’le laisse faire lorsqu’il se colle à moi, oubliant carrément le fait qu’il était nu comme un ver. A vrai dire, j’me gèle tellement les ovaires que j’faisais plus attention à ce genre de détail. Si JJ prenait de lui-même l’initiative de me servir de radiateur, c’était tant mieux, j’allais pas m’en plaindre. « Fin', si t'as des fringues pour moi c'bien aussi. » Non mais il se croyait à la maison du bon accueil ou quoi ? Enfin bref, j’me tais. C’est pas le moment de l’agresser, j’ai pas envie qu’il revienne sur sa décision et qu’il me vire du lit. Je me retourne de sorte à me retrouver face à lui et j’lui désigne l’armoire d’un geste de la tête.

    « Ouais, il doit me rester des fringues à Jack quelque part. Libre à toi de bouger ton cul pour aller les chercher. »


Et vu que monsieur n’avait pas l’air décidé à se lever, j’en déduis que ça attendrait demain. « Merde, t'es trempée ! Va te sécher au moins, tu mouilles la couette ! » Je grommelle dans ma barbe. Il fallait toujours qu’il trouve matière à me faire chier. Me foutre la paix, c'était trop lui demander. Bref, anormalement docile, j’me lève et j’retire toutes mes fringues afin de les poser sur le radiateur. Bon, évidemment, ce dernier est éteint – c’est à se demander s’il a fonctionné un jour – mais c’est l’intention qui compte. J’regagne alors ma place, me blottissant contre le torse de JJ. J’osais pas fermer les yeux. J’étais persuadée qu’il allait encore trouver un moyen de me faire lever. Parce que c’était pas nouveau, quand il était décidé à jouer avec mes nerfs, il faisait pas les choses à moitié.

    « Qu’est-ce que tu vas trouver d’autre à me reprocher maintenant que je suis confortablement installée ? Vazy, je t’écoute, c'est le moment ou jamais. » J’ai à peine fini ma phrase que je me fous à bailler à m’en décrocher la mâchoire. J’trouve à peine la force de lui faire un avertissement avant de m’endormir comme une souche. « Et gare à toi si tu me baves dessus pendant que tu dors. »

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