Sujet: « Appel de Gray à Aaron. » Dim 27 Mai - 19:26
L’alcool est un anesthésique qui permet de supporter l’opération de la vie.
Je déteste cette impression de ne pouvoir rien faire pour Aaron, alors que je prends conscience que son moral est au plus bas en ce moment. J'aimerais pouvoir y faire quelque chose, mais tout ce dont je suis capable, c'est de l'achever un peu plus qu'il ne l'est déjà, intensifier sa sensation de vide à l'intérieur de lui. Je m'en veux terriblement de ne plus avoir la possibilité de me rendre chez lui juste pour l'embrasser et le prendre dans mes bras ; être là pour lui comme avant, avoir ce sentiment de l'avoir aidé à se sentir mieux. Je me sens alors con d'être obligé de m'enfouir sous mes couettes toute la journée en me demandant ce qu'il fait, où il est, s'il va bien. Et encore plus quand j'apprends que ce n'est pas le cas, qu'il compte boire pour tout oublier. Je suis impuissant, je ne peux rien faire d'autre que rester allongé sur ce lit maintenant vide depuis qu'il n'a plus le droit de me rejoindre dedans. J'aimerais tant le soutenir et retirer sa souffrance, seulement je me dois de m'occuper d'Eliott désormais, je ne veux plus le laisser à quelqu'un d'autre sous prétexte que j'ai mieux à faire avec Aaron. Au jour d'aujourd'hui, tout ce que j'ai la capacité de faire, est de lui envoyer des sms. Néanmoins, je ne suis pas comme Aaron qui réussit à me calmer par le biais de mots. Je ne sais pas m'exprimer comme lui, étaler mes sentiments à travers de belles phrases. J'essaye parfois mais c'est toujours un échec, et pourtant c'est bel et bien ce dont il a besoin en ce moment. Alors encore une fois, je me sens crétin de ne pas parvenir à le rassurer et calmer, à lui éviter une souffrance trop grande, à l'aimer comme il se doit même séparé de lui. De plus, les textos ne sont certainement pas une bonne chose, dans le sens où il peut me mentir comme il le désire. C'est bien son genre de ne pas préciser qu'il crève à petit feu juste pour ne pas m'inquiéter. C'est pourquoi je décide de l'appeler, parce que j'ose espérer qu'il se sentira mieux rien qu'avec le son de ma voix et d'un côté, ça me fera du bien aussi, j'ai ce besoin de l'entendre. Je n'ai pas besoin d'attendre une seule sonnerie qu'il décroche déjà. Je m'assois sur mon lit, courbe le dos et passe ma main dans mes cheveux. J'essaye de dire quelque chose, mais j'ai cette boule formée dans la gorge qui me donne envie de pleurer. La voix alors légèrement tremblante, je le harcèle de questions. « Hey.. tu.. tu vas bien ? Tu as arrêté de boire ? Tu es dans ton lit ? » Moi, inquiet ? Pas du tout...
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Dim 27 Mai - 19:55
Roulé en boule sous ma couverture, j’attends. J’attends que l’écran de mon téléphone s’allume, que son nom apparaisse sur l’écran lumineux. J’attends. J’attends, la boule au ventre, dans la gorge. J’ai envie d’entendre sa voix – j’ai besoin d’entendre sa voix. Si je ne peux pas avoir son corps contre le mien, ses bras autour de moi, au moins sa voix me calmera un tant soit peu. Il me manque. Bordel, c’est complètement fou combien il me manque depuis que nous sommes séparés. J’ai beau faire comme si tout allait bien, comme si la situation ne me laissait pas essoufflé, crevant à petit feu ; la vérité c’est que j’en souffre. Je souffre comme un damné. J’hurle à l’intérieur de douleur, de panique. J’hurle parce que je veux qu’on me sorte de ce gouffre sans fond. J’ai cette main dans ma poitrine qui me compresse le cœur, m’empêche de respirer. Je suffoque. J’ai mal, si mal. J’aime mal de son absence, j’ai mal de ce manque au creux de mon estomac. Je comprends pourtant les raisons qui l’ont poussé à cette décision. Il doit s’occuper de son fils, il doit prendre soin de lui. Il passe avant tout, il passe avant moi – avant nous. Et je l’accepte, complètement. Ça n’empêche pas ce goût âcre de la douleur au fond de ma gorge. Ça n’empêche pas l’envie de pleurer, de vomir. Ça n’empêche pas ce trou béant à l’intérieur de moi qui me rappelle chaque jour qu’il n’est pas là. Qu’il ne sera pas là, avec moi. Mon lit est froid, mon appartement vide. Il n’y a qu’Icare, mon perroquet, qui m’apporte un peu de compagnie. Mely a beau faire tout ce qu’elle peut, je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à garder la tête hors de l’eau. Je me noie, lentement. Doucement. Je me laisse sombrer, sans réagir. Pourquoi est-ce seulement si difficile de vivre sans lui, sans sa présence à mes côtés ? Je devrais être capable de m’en sortir. En cet instant, je hais cette foutue dépendance à lui. Ce besoin urgent qui coule dans mes veines – ce besoin de lui. La vibration sur mon matelas m’arrache un sursaut et je décroche rapidement – trop rapidement. « Hey… » Ma voix tremble, la sienne aussi. J’ai l’impression que cette boule dans ma gorge va m’étouffer. Un sourire effleure mes lèvres quand je sens son inquiétude à travers mon téléphone. Ça me fait du bien, le son de sa voix. Sa douceur, ses intonations. « Je n’ai pas bu. Et oui, je suis dans mon lit. Je suis rentré chez moi et je me suis enfermé dans ma chambre. Maintenant, ça va un peu mieux. Entendre ta voix m’apaise. » J’avale ma salive, remonte les draps sur moi. J’ai froid, étonnamment. « Et toi, comment tu vas ? »
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Dim 27 Mai - 20:26
Je ferme les yeux un instant en l'écoutant, comme pour être concentré uniquement sur sa voix. Je me sens sourire et alors je soupire d'apaisement. Entendre sa voix est un véritable bonheur, surtout pour écouter ce type de choses, qui me rassure soudainement. De toute façon, il aurait pu me dire n'importe quoi que mon cœur serait quand même dans cet état. Ce dernier palpite tellement qu'Aaron pourrait presque l'entendre. Manquerait plus qu'il me parle en Anglais, et ce serait l'explosion. Sa voix est juste... exceptionnelle. Ou plutôt, je suis peut-être un peu trop amoureux. Pourtant, il me demande comment je vais et en effet, j'aurais pu avoir le cœur resserré à nouveau, seulement il me suffit juste d'une petite dose d'Aaron pour qu'il ne cesse de battre. Cette fois, ce n'étaient ni sa bouche, ni ses bras ou que sais-je encore, simplement sa voix, et ça me suffisait pour être heureux et avoir le sourire aux lèvres. « Tu me manques... » Techniquement, je n'ai pas le droit de lui déclarer ça alors que c'est de ma faute si on en est là, si justement, je ressens ce putain de manque qui me déchire. Mais il souhaite savoir comment je vais, et ça résume parfaitement mon état d'en ce moment. Il sait bien que son absence me crève à petit feu, je l'ai d'ailleurs souvent réclamé car je n'en pouvais plus au bout de deux jours. Cette fois, cela fait déjà plus d'une semaine que je n'ai pas pu le voir et il me manque terriblement. Je n'arrive plus à respirer, je suis à longueur de journée dans mon lit ou là à fumer, boire et me droguer à la cocaïne, comme avant... Alors au lieu de lui lancer un simple "Non, je ne vais pas du tout", je tente de l'inquiéter un peu moins, si toutefois c'est possible qu'il arrête de paniquer. « Mais je me sens tellement mieux là tout de suite. » Référence à sa voix. « Je déteste l'idée de devoir te parler à travers un téléphone, tu sais. Dommage qu'il n'y ait que nos voix qui puissent se transporter avec cet engin. » Le téléphone. C'est vrai bordel, à quand la téléportation ? Ça serait beaucoup plus simple de pouvoir être là à deux endroits différents facilement, pour deux personnes importantes.
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Dim 27 Mai - 20:58
J’ai le cœur qui bat enfin à nouveau ; j’ai la respiration qui se fait moins douloureuse. C’est bon, c’est si bon d’entendre sa voix. Juste quelques mots et déjà j’ai la poitrine moins lourde. Moins serrée. Je peux enfin faire entrer l’air à nouveau dans mes poumons. Je déplie mes jambes ankylosées, m’allonge correctement sur mon lit. J’ai toujours cette boule dans la gorge qui amène des larmes brûlantes à mes yeux. Je déteste me sentir si faible. Il n’a pas besoin de ça, il faut que je sois fort. Parce qu’il a pris la bonne décision en privilégiant son fils et je n’ai pas le droit de flancher. Je ne veux pas qu’il se sente coupable de cette situation. Je ne veux pas qu’il se sente plus mal. J’aimerais juste un peu de lui de temps en temps, qu’il me donne un peu de son temps - dois-je me sentir me coupable de désirer que mon petit-ami se souvienne de moi, de temps en temps ? « Tu me manques aussi, Gray… » Je sais que la situation est difficile pour lui. Je m’inquiète. Depuis hier, j’ai appris qu’il souffrait plus qu’il ne voulait le dire. Il a replongé. Il a repris la cocaïne. Tous ces efforts qu’il avait fournis jusque là avaient été réduits à néant parce que je n’étais plus présent pour lui. Et j’ai ce nœud au creux de mon estomac. La peur me colle à la peau. Je voudrais tellement qu’il se sorte de cet enfer, qu’il puisse vivre sans sa poudre blanche. J’aimerais juste pouvoir l’aider. « Oui, c’est dommage… Mais ça fait tellement de bien de pouvoir quand même t’entendre. J’ai l’impression de mieux respirer depuis. » Seulement, je ne peux pas l’aider ; je ne peux pas être là pour lui. Parce que son fils passe avant moi, parce qu’il a ses obligations de père et que je me suis toujours promis de ne jamais m’interposer entre lui et son enfant. Je ne lui en veux même pas. Je suis juste angoissé de ce qu’il fait de ses journées et de ses soirées depuis que je ne suis plus là. Voit-il du monde ou reste-t-il enfermé dans sa chambre, sous sa couette ? Combien de fois a-t-il repris de la coke depuis ? Une seule fois, deux, plus ? Tant de questions auxquelles je n’ai pas de réponses. Tant de questions qui me bouffent de l’intérieur comme un poison qui me ronge. Je ne veux pas. Je ne veux pas qu’il en arrive là. À cause de moi. « Parle-moi encore. Dis-moi n’importe quoi, tout ce que tu voudras. Mais parle-moi Gray. » Comme une supplique.
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Dim 27 Mai - 21:36
Il me déclare qu'il a l'impression de mieux respirer en m'entendant, alors je soupire de joie, comme un gros soulagement. J'avais en effet besoin de ça, qu'il aille ne serait-ce qu'un peu mieux grâce à moi -ou non d'ailleurs- mais juste qu'il se sente mieux. « I love you. » Je n'ai pas besoin de réfléchir pour trouver quoi lui dire quand il me demande de lui parler encore, c'est comme une évidence. C'est tout ce que j'ai à lui dire là tout de suite, et je suppose que c'est aussi ce dont il a besoin d'entendre. Je voudrais bien poursuivre en parlant de mes journées, mais il n'y a rien à en dire. Ou encore d'Eliott, mais il sait déjà tout et j'imagine que ça lui ferait du mal, étant donné qu'il sait qu'il ne verra plus le petit bout pendant un moment. D'un côté, je me sens tellement vide et triste en ce moment, que je ne parviens même plus à trouver un sujet de conversation. Je poursuis simplement, le sourire aux lèvres, toujours. « Je viens Mardi midi finalement, pour le déjeuner. » Il me semble qu'il a besoin de savoir quand on se verra la prochaine fois, histoire d'avoir cette espèce de force qui nous permet de tenir, en se disant "tiens bon, tu le vois bientôt". Quant à moi, je suis incapable de tenir plus longtemps sans le voir, je sais pourtant que je l'aurais près de moi le week-end prochain grâce à Fien, qui veut bien garder Eliott, mais le manque d'Aaron est beaucoup trop dur à supporter. J'ai beau sourire là tout de suite en écoutant sa voix, je sais qu'une fois l'appel fini, je me sentirai d'autant plus mal. J'enchaîne, je ne veux pas qu'il y ait un silence une seule minute, sinon ça me tuerait. « Tu sais, tu me manques tellement, que je suis parfois scotché devant les photos de toi que j'ai sur mon portable. » Je ris nerveusement. Au fond, ce n'est pas drôle. Mais je ne trouve que ça à lui dire et j'aimerais détendre l'atmosphère. J'aimerais lui sortir une putain de blague juste pour l'entendre rire, mais j'ai tellement perdu ma joie et énergie, que je n'y parviens même pas. « Et tu es tellement beau, tu sais. Magnifique. Sublime. Rah. » Je me sens con de lui dire ça, on dirait une p'tite filette amoureuse, pourtant ça sort tout seul. J'ai besoin de lui dire, et je ne sais pas pourquoi. Tout ce que je sais, c'est que je m'ennuie tellement la semaine, je me sens beaucoup trop mal, alors je le regarde, et je vais mieux bizarrement.
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Dim 27 Mai - 21:58
Mon cœur semble perdre le rythme dans ma poitrine lorsque j’entends son je t’aime dans notre langue maternelle. J’aime tellement ça. J’aime tellement lorsqu’il me le dit en Anglais. Parce que c’est quelque chose qu’il ne dit qu’à moi, à personne d’autre. Il n’y a que moi qui ai le droit à ce fameux « I love you. » et, aussi stupide que cela puisse être, j’aime ça. J’ai envie d’être unique pour lui. Que ce ‘nous’ soit unique. J’en ai besoin, plus que jamais. Et savoir qu’il viendra mardi midi déjeuner avec moi me fait sourire comme un gosse. J’ai l’impression que ma poitrine va exploser. Je vais le voir mardi. Je vais le voir mardi. Je vais le voir mardi. Cette phrase se répète en boucle dans ma tête et je ne tiens déjà plus en place. J’ai tellement hâte d’y être. « C’est super, je suis content que tu viennes. J’en avais besoin. » Même si ça ne sera qu’une petite heure, même si ça ne sera qu’un déjeuner, il sera là avec moi. Dans la même pièce que moi. Je le verrai sourire, je l’entendrai pour de vrai. L’important est que je l’aurai tout près de moi. Et rien que cette idée-là me fait du bien. Je ris même légèrement en apprenant sa manie de regarder des photos de moi. Si seulement il savait que je faisais exactement la même chose lorsque j’avais un petit coup de blues. C’est comme si rien que ça me redonnait un peu de courage, la force nécessaire pour ne pas flancher tout à fait. Ça n’était pas beaucoup mais c’était suffisant, le temps de patienter jusqu’à avoir de ses nouvelles. « J’espère que tu ne baves pas trop en regardant ces photos, sinon tu risquerais de ruiner ton téléphone. » Je ris, à nouveau. C’est comme une libération. C’est si bon de se sentir léger, de s’entendre rire. J’ai l’impression que je n’ai pas ri depuis des siècles, que je n’ai pas senti mon cœur battre la chamade depuis des lustres. J’ai la sensation de revivre. Comme à chaque fois qu’il est là, que j’ai comme la sensation qu’il est tout près de moi. « Et le pire, c’est que tu serais capable de dire que c’est de ma faute. Que je n’ai pas à être aussi beau. » Mes muscles se détendent petit à petit. J’ai mon corps qui se relaxe. Je sens même toute la tension accumulée s’évanouir au son de sa voix, comme par magie. Il est magique. Je n’ai pas besoin de grand-chose, juste de ça. « Gray… ? » Un peu de lui et moi. « On… On est toujours ce toi et moi, hein… ? Comme avant ? » J’ai ce doute qui m’étouffe pourtant, qui me noue l’estomac. J’ai cette peur de le perdre pour de bon.
Dernière édition par N. Aaron Parker le Lun 28 Mai - 0:11, édité 1 fois
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Lun 28 Mai - 0:08
J'attends.. j'attends désespérément qu'il me dise "i love you too". Il le dit tout le temps normalement, pas une seule fois il ne m'a pas retourné cette phrase, mais je ne l'entends pas. Il ne le dit pas. J'ai juste.. l'impression de crever dès que je l'écoute enchaîner en disant qu'il avait besoin que je vienne. Je ne veux pas entendre ça. Pourquoi.. ? Je panique, j'ai peur. Je me sens con d'avoir attendu qu'il prononce ça de sa bouche... je me sens trop con d'avoir espéré qu'il me le dise. Est-ce qu'il m'en veut ? Est-ce que j'ai fait/dit quelque chose de mal pour qu'il ne m'assure pas que c'est réciproque ? Je perds contrôle, le bien-être se transforme finalement en souffrance beaucoup plus grande que celle de cette semaine. Je le laisse continuer, il rit, je le sens revivre de son côté. Même son rire ne parvient pas à retirer cette foutue douleur. Je sens mes larmes couler, doucement, tout sauf bruyamment. Bien entendu, Aaron ne peut pas encore m'entendre. Il continue de parler, et quant à moi, j'ai cette boule dans la gorge qui s’agrandit, le cœur qui fait des siennes et me donne envie de gerber. Tout ça juste en une minute, je trouve ça impressionnant, et pitoyable de réagir ainsi. Surtout que mon i love you n'avait pas comme but d'être retourné, pourtant j'avais quand même ce putain d'espoir qu'il le soit. Une fois qu'il a terminé de parler, je ne peux m'empêcher d'éclater en sanglots. Bon sang, Aaron ne fait que me transformer en pauvre fillette en ce moment. Entre deux pleurs, je lui dis. « je.. je .. je ne sais pas.» La voix pire que tremblante, je commence à étouffer, je suffoque. Je tente de reprendre ma respiration, je n'y parviens pas, j'arrive à rien en ce moment putain. « A toi.. à toi de me le dire. » C'est vrai, s'il me dit même plus qu'il m'aime, alors qu'il le faisait tout le temps avant, c'est certainement parce que notre relation a changé.
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Lun 28 Mai - 0:32
Et tout bascule, en un instant. La petite bulle de bonheur qu’il avait créée vient d’éclater. Parce qu’au lieu de l’entendre rire, je l’écoute pleurer au téléphone. Et ses sanglots me déchirent le cœur, m’ouvre le ventre en deux comme pour me sortir les tripes et les jeter sur le bitume. Pourquoi ? Que se passe-t-il dans sa tête pour qu’il s’effondre en une minute à peine ? Je ne comprends pas. J’ai peur. J’ai peur de comprendre, de connaître les raisons de ses larmes. Je ne veux pas. Ça ne peut pas être déjà fini, pas vrai ? « Gray… ? Gray, pourquoi tu pleures ? » Je t’en supplie, ne me dis pas que c’est déjà terminé. Je ne veux pas, je ne peux pas. Je suis prêt à attendre, à t’attendre. Je me fiche de ne pas te voir aussi souvent qu’avant. Je sais pourquoi tu le fais. Je l’accepte, je t’assure. « Gray, parle-moi… » Mais je n’ai que ses putains de larmes qui m’écorchent les oreilles et un sanglot noue ma gorge. Ma respiration s’affole, je tremble. J’ai cette envie de vomir qui me retourne l’estomac. Mes propres larmes brouillent ma vue, je me sens oppressé. Incapable de parler. J’avale ma salive, je déglutis. C’est douloureux. C’est douloureux de l’entendre pleurer. « Gray… » Une supplique. Un gémissement. Je refuse de laisser les larmes couler. Pas alors qu’il a besoin d’être rassuré, pas alors que c’est moi qui me dois d’être fort désormais. Pour lui. Je respire un grand coup. Je peux le faire. « Grayson, écoute-moi. » Il en a besoin. Je l’aime. « Je sais que la situation est compliquée ces derniers temps, que nous en souffrons tous les deux… Mais rappelle-toi ce que j’ai dit : tu as pris la bonne décision. » Ma voix tremble un peu mais j’arrive à donner un ton convaincu à mes paroles. « Tu as pris la décision qu’il fallait parce que ton fils est plus important que tout. Plus important que moi, ou même nous. Mais ça ne change rien. » Non, ça ne change rien pour moi. Je l’aime toujours autant, à en crever. Je l’aime peut-être même plus. « Ça ne change rien à mes sentiments, à ce toi et moi que l’on a voulu pendant longtemps. Tu m’entends ? Ça ne change rien. » Je voudrais tellement l’avoir près de moi en cet instant. Pouvoir le serrer dans mes bras, pouvoir l’embrasser. Lui chuchoter au creux de l’oreille que je l’aime comme un fou, comme un damné. Je voudrais tellement pouvoir faire tout ça. Tellement que ça m’en déchire le ventre et le cœur. J’en crève de ne pas pouvoir être à ses côtés. « And I love you, no matter what… I love you… so, so much… I love you. »
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Lun 28 Mai - 1:08
Je me sens bête, encore une fois je n'ai pas réussi à être plus fort que ça. Si je l'avais appelé à la base, c'était pour le rassure, le calmer, être la pour lui... et j'étais encore là à dévier sur moi, à faire tout ce qu'il ne fallait pas. Je savais pertinemment qu'il en deviendrait paniqué à m'entendre pleurer, je le connaissais maintenant. Je m'en veux terriblement à cet instant de ne pas avoir pu retenir mes larmes, d'avoir craqué aussi facilement, d'avoir flanché juste pour un manque d'affection. Seulement, étais-ce uniquement à cause de ça ? Il me semble que tout était finalement lié. C'est toute cette tristesse, ce manque, ce vide qui me rendent comme ça. Je crois que j'ai jamais autant chialé dans ma vie, et il n'y a qu'Aaron qui puisse me rendre dans un état pareil. Toutefois, ce n'est pas de la faute de mon petit-ami, juste de cette putain de dépendance. Cette dépendance qui me déchire, me compresse le coeur, m'empêche de respirer. Il me faut ma dose d'Aaron tous les jours, ma dose d'amour, ma dose parce que ce gars est clairement une drogue. Pire que le cocaïne, pire que l'héroïne, car le manque fait encore plus souffrir. Pourtant, à travers sa panique et le ton de sa voix, je sens qu'il m'aime. Toutefois, j'y crois sincèrement, et le sourire revient. De ma manche - ou plutôt de la manche de la chemise d'Aaron piquée il y a quelques jours - j'essuie mes larmes, et je sens encore une fois mon coeur palpitait trop fort au son de sa voix quand il le prononce enfin. I love you. I love you... Il le répète, en plus. Je ferme les yeux, je soupire, et je respire à nouveau. Bordel, c'est fou comme il a le don de me perturber, à me changer mes sentiments en quelques secondes. La tristesse redevient bien-être et joie. Et je l'aime encore plus en cet instant. Parce que comme à son habitude, il me dit toujours ce que je veux entendre, il me dit toujours les bons mots. La voix toujours tremblante après mes pleurs stupides, je prends la parole. « Je voulais juste te l'entendre dire, merci. J'ai la confirmation qu'on est encore ce toi et moi, Parker. Et j'ai même cette impression -ou peut-être que c'est juste un espoir- que ça ne changera pas avant longtemps. » Après ça, je ne sais plus quoi lui dire, je suis perdu avec toutes les phrases. Est-ce qu'il faut encore parler de la situation ou vaudrait-il mieux aborder un autre sujet ? Je prends l'initiative de revenir sur le portable, je crois qu'on en a déjà assez de cette situation pour en parler même au téléphone. Je crois qu'on a tous les deux besoin de rire, de sourire et juste entendre l'autre, un petit bout de temps, pour mieux respirer, pour mieux vivre. Alors, je continue en riant légèrement, la boule restant dans ma gorge, comme si elle ne souhaite pas partir cette connasse, comme si elle allait rester là jusqu'à ce que je vois Aaron. « J'ai créé une vraie flaque sur mon portable l'autre jour, tu étais complétement noyé dans ma bave, ahah. » Ce que je pouvais en dire des conneries ! Pourtant, au fond, ça fait du bien. Du bien de voir autre chose qu'une souffrance, une tristesse et un putain de vide à l'intérieur de moi. « Et si c'est de ta faute d'être aussi beau, na. » S'il était à mes côtés, je lui aurais certainement tiré la langue puis ris ensuite. « Et diiiiis. » J'ai cet air joyeux et enfantin, comme si j'allais lui demander un cadeau pour noël. « Tu peux pas m'envoyer un avant-goût du défilé par mms après ? » Je ne lui précise pas que c'est pour le regarder encore et encore avant qu'on ne se voit, ni que je suis trop impatient de le pouvoir le toucher à nouveau, respirer son odeur, l'embrasser, lui faire l'amour. Que j'ai besoin de ça pour être plus fort, pour me croire déjà à ce week-end.
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Lun 28 Mai - 1:51
J’ai peur. Je sens l’angoisse ramper à l’intérieur de moi comme un serpent. Elle s’enroule autour de mes organes, m’oppresse. Je ne peux plus respirer. Il faut que je me calme, que je le calme. Il doit arrêter de pleurer sinon je vais en crever. Crever de peur, crever de douleur. C’est insupportable. Je ne supporte pas ses larmes. Je ne supporte pas de ne pas comprendre, de ne pas savoir. Je ne supporte pas de ne pas pouvoir être là pour l’apaiser, en vrai. J’ai la sensation qu’il a besoin de moi, de ma présence. C’est ancré à l’intérieur de mon corps, comme une marque indélébile au fer rouge. Je le sens jusque dans mes entrailles. « Je t’aime. » Je le répète, encore et encore. En Français comme en Anglais. Je le répéterai autant de fois qu’il le faudra, pourvu que ça le calme. Puisque c’est tout ce qu’il veut entendre alors je peux le lui dire autant qu’il le souhaite. Une fois, dix fois. Cent fois. Mille fois. Peu m’importe. Je suis prêt à tout pour que ses larmes se tarissent. Ça me déchire trop d’entendre ses pleurs au téléphone. « Ne pleure plus… I love you… » Je t’en supplie, sèche tes larmes. Je suis là. Pourquoi c’est si difficile d’être séparé de toi ? Pourquoi je ne supporte pas le manque de toi ? Pourquoi je t’aime tant, bordel ? Je ne savais pas qu’il était possible d’aimer si fort, si violemment. Et tu me manques tant que je me sens vide et mort sans toi. Reviens. Reviens-moi, je t’en supplie. « Oui, Langlois. C’est toujours toi et moi. Pour très longtemps. Je te lâcherai pas de sitôt, crois-moi. » Quelques secondes de silence et j’ai l’impression que c’est une éternité. J’ai du mal avec le silence ces derniers temps. Il m’angoisse, me fait mal. Il m’étouffe. Je suis incapable de rester dans une pièce silencieuse. Il me faut du bruit, même si ce n’est qu’un fond de musique classique. Je m’en fiche, tout pourvu que ce silence n’existe plus. Et puis son rire résonne enfin. Faible et tremblotant mais je l’entends. Et mon cœur se réchauffe instantanément. Je change de position, roule sur le flan, comme s’il était là, dans mon lit. Juste à côté. J’aime tant l’entendre rire. Ça me fait frissonner de partout. Me rappelle que la sensation de ses mains sur mon corps et de ses lèvres sur ma peau me manquent également. C’est comme si mon corps réclamait le sien à grands cris. Je me surprends à avoir froid de temps à autre, parce qu’il n’est pas là pour me réchauffer. « Mort noyé dans ta bave ? J’aurais rêvé mieux comme fin mais bon… Je suppose que je vais devoir m’en contenter. Ce n’est pas si mal, après tout. C’est toujours mieux que d’être noyé dans ton sperme, quoique… » Et je me mets à rire, stupidement, comme un gosse. Parce que ça fait du bien. Parce que ça libère. Oui, on dit des bêtises mais qu’importe. Ce poids sur ma poitrine s’allège petit à petit. Le manque de lui ne me ronge plus. J’ai moins mal. Et qu’importe si nos propos n’ont pas de sens. On se retrouve. On est à nouveau ce lui et moi. J’aime l’entendre rire, l’entendre parler comme un enfant. Ça m’attendrit, me rend bêtement heureux. « Tout ce que tu voudras, Langlois. Je prendrai une photo en costume et une autre en sous-vêtements. Comme ça tu pourras bien baver… » J’aime savoir qu’il me trouve beau. Parce que je me trouve beau dans ses yeux. J’existe dans son regard. « Mais seulement si tu me promets que le week-end prochain, tu me feras toutes les choses perverses auxquelles tu vas penser en regardant les photos. »
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Lun 28 Mai - 15:41
Il continue, il me le dit encore deux trois fois et je sens mon cœur exploser contre ma poitrine. Je n'en demandais pas tant. C'est fou comme je l'aime, fou d'être autant perturbé avec cette phrase. Cette phrase que je crois sincère, cette phrase qui prend tout son sens dès qu'il la prononce. Ça n'a pas le même effet quand il me l'écrit en sms. Là... je souris comme un gosse, mon cœur palpite tellement fort que le ressens dans chacune partie de mon corps, et bon Dieu ce que je l'aime pour me rendre dans cet état-là. « Je ne pleure plus. I love you too. » Je ne sais pas s'il a autant besoin que moi de l'entendre, pourtant je ne peux pas m'empêcher de lui dire. Je ne veux pas qu'il oublie ce que je ressens, je ne veux pas qu'il croit que je l'oublie. Mon cœur adopte un rythme bien plus fort lorsqu'il me déclare qu'il ne me lâcherait pas de sitôt. Je crois mourir, rêver. C'est juste.. wow. Ca sonne comme une promesse, comme une vérité, comme quelque chose de vraiment sincère. Et ça fait du bien, beaucoup de bien. Joie intense. « Et moi non plus. » Non, c'est vrai, je pourrais faire n'importe quoi pour qu'il reste près de moi, je pourrais faire n'importe quoi pour que cette relation ne lâche pas, et j'ai cette sensation parfois, que je vais lui appartenir pour un grand bout de temps. Et cette idée-là me rend définitivement heureux. Finalement, la conversation change en une série de conneries. J'éclate de rire à son 'quoique' mais surtout ça me fout le smile sur la face. Parce que j'ai enfin l'impression de retrouver mon Aaron, celui avec qui on peut dévier facilement sur des choses dégueulasses sans que ça nous gêne, parce qu'on aime ça, se frustrer. Et nos messages ces derniers temps n'étaient jamais composés de cette frustration là, c'était juste rempli d'une tristesse infinie. « Tsss, ça te dérangeait pas il y a quelques jours d'être noyé dans mon sperme. » J'en reviens pas d'avoir dit ça, je ris encore plus avec ma connerie. Je n'ai jamais été autant plus vulgaire et dégueulasse avec quelqu'un... on va dire que c'est la faute de Parker, ahah. Mais d'un côté, ça me plaît. Je pourrais pas dire pourquoi. Ce genre de choses a le don de m'éclater, j'en ris, j'en suis parfois tout perturbé et j'attrape une forte envie de sexe, mais qu'importe. « Merci. C'est tellement gentil que je vais te laisser choisir ta prochaine mort. Avec quoi tu veux être noyé sur ces photos ? » Je me sens bien, je revis, je souris, je respire. C'est une bouffée d'oxygène. J'espère seulement qu'il est heureux de son côté à cet instant, c'est le seul souhait que j'ai. Il poursuit en faisant allusion aux actes pervers que je dois bien imaginer en regardant les photos de lui. C'est vrai que parfois... je peux pas m'empêcher de repenser à nos parties de jambes en l'air. « Promis. De toute façon ma langue et mes mains sont déjà prêtes à te faire endurer des choses bien plus perverses que les autres fois. » Prononcé d'une voix perverse et provocatrice. Je m'allonge finalement à nouveau sur mon lit, fermant les yeux doucement pour me laisser guider doucement dans ce délire pervers, et n'entendre que ça. Partir loin d'ici et ne voir rien d'autre que ce lui et moi.
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Lun 28 Mai - 16:27
C’est dingue comme ma vie ressemble parfois à des montagnes russes. Vraiment. Il y a quelques minutes à peine, j’étais au fond du gouffre, au bord des larmes, sur le point de vomir ; il avait fallu de quelques mots, de sa voix et je m’étais tout de suite senti mieux. Vivant. Il m’apporte cette dose de bonheur, de sérénité dont j’ai tant besoin ces derniers temps. C’est tout ce qu’il me faut. Ma dose de lui, l’homme que j’aime. Et mon cœur bat si fort que j’ai un instant peur qu’il ne lâche pour tomber à mes pieds. Il bat si fort de savoir qu’il ressent la même chose que moi. Il bat si fort de savoir que je ne suis pas le seul à vouloir que notre couple fonctionne, dure. Il est le seul à pouvoir faire ça, le seul. Il ne manque plus que sa présence près de moi et cet instant serait entièrement parfait. Je dois juste attendre mardi. Mardi. Et il sera là. « Ça fait tellement de bien de te l’entendre dire. Ça me rassure. » Parfois, j’avais peur qu’il oublie ses sentiments pour moi, que son amour s’efface comme s’évanouirait mon image de sa mémoire. Le soir, couché dans mon lit, j’avais cette angoisse qui me prenait à la gorge et me faisait me demander ce que je pourrais faire s’il venait à m’oublier. Alors c’était peut-être stupide mais le simple fait qu’il ait des photos de moi dans son portable m’apaisait. Rien que ça et je me disais que ça l’aiderait à se souvenir. À se souvenir que je l’aime, que je suis là aussi. Malgré la séparation. C’était bête, hein ? « Comment ça pourrait me déranger, voyons… Tu sais très bien que j’aime ça. J’aime tout de toi, jusqu’à ton sperme. » Le ton est taquin, un peu séducteur aussi. Surtout rieur. Parce que ça nous fait du bien de retrouver cette perversité dans nos discussions. C’est presque habituel entre nous et nous avions perdu cette facilité à parler de sexe en route. Accablés par la tristesse et la douleur, nous n’avions plus été capables de nous comporter de cette manière. Et, je dois l’admettre, ça m’avait manqué. J’avais la sensation de retrouver ce lui et moi que nous avions formé depuis fin février. « C’est généreux de ta part de me laisser choisir… Mais je t’avouerais que peu importe la façon, je serai heureux. » Je ris, n’en revenant pas qu’on était vraiment en train de parler de ça - moi mourant noyé dans sa bave ou son sperme. Suis-je horrible de ne pas trouver ça même dégoûtant ? « Tu as intérêt de me faire pleine de bonnes choses. On va avoir beaucoup de temps à rattraper alors il va falloir être à la hauteur monsieur Langlois. Tu penses pouvoir tenir le coup ? Je vais être très demandeur le week-end prochain… » À vrai dire, le sexe est la moindre des choses qui me manquent. Juste ses bras autour de moi et je serais heureux. C’est tout ce que je désire en cet instant. Ses bras, sa chaleur. Qu’il comble ce vide en moi comme lui seul savait le faire. Je veux juste qu’il m’embrasse, me regarde. Me montre que je suis toujours là, bel et bien là - vivant. J’ai besoin de ça. J’ai besoin de lui. « Au fait… Trois mois. Ça fait trois mois aujourd’hui qu’on est ce toi et moi… Et… Entendre ta voix est tout ce que j’aurais pu demander en ces circonstances. »
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Lun 28 Mai - 18:49
La perversité revient rapidement dans nos conversations, et j'en ris tellement que je comprends enfin à quel point toutes ces paroles salaces m'ont manqué. « Je pourrais limite en créer une boisson juste pour toi. » Je ris, je ne me sens pas une seule seconde dégueulasse d'imaginer une boisson composée de mon sperme, ni même honteux. Tout ce que je sais, c'est que tous mes muscles se détendent et que je me sens parfaitement bien. La vérité est que je ne suis en fait qu'un gros obsédé. « Je vais alors alterner les deux, ahah. » Et là... j'explose. Sa voix m'excite, ses mots aussi, mais encore plus les images qu'il me fait imaginer soudainement. Les yeux toujours fermés, je me mets maintenant à me mordre la lèvre inférieure, pris par un désir intense. « Huuum. » Petit gémissement au téléphone rien qu'en pensant au week-end qui nous attend, au côté "très demandeur" d'Aaron qui me donne déjà envie. « Tu pourras me demander n'importe quoi, je le ferai. Tu pourras m'achever et m'épuiser autant que tu voudras, Parker. C'est toi qui ne tiendra pas le coup de toute façon. » Petite taquinerie. Et je lui montre que je serais sa pute tout le week-end s'il le veut, son petit soumis. Je ferais n'importe quoi pour qu'il soit satisfait, comblé. Il poursuit en me disant que ça fait aujourd'hui trois mois qu'on est ensemble. Je me stoppe de rire, mais je continue à sourire. Je suis pourtant étonné. « Seulement trois mois ? Wow. » Même si ce n'est que peu de temps, je me sens tout de suite chanceux de l'avoir eu comme petit-ami lors de ces trois mois. Vraiment chanceux. Je me demande comment un type comme lui -parfait- peut être avec une vraie merde pareille. Je me pose des questions, je me mets parfois à douter car j'ai l'impression que c'est impossible qui puisse être avec moi. Mais il est toujours là, à mes côtés, prêt à faire n'importe quoi pour que je me sente bien, pour que tout soit parfait. J'aurais pas pu demander mieux, et je prends conscience que jamais je tomberai à nouveau sur une personne comme lui. Alors je me sens vraiment chanceux qu'il soit tombé sous mon charme, alors que j'ai une tonne de points négatifs. « Je veux dire... j'ai tellement l'impression que ça fait beaucoup plus longtemps. » Une éternité, en fait. Même des années. J'avais la sensation d'avoir traversé déjà pas mal de choses avec lui. De la joie, des engueulades, comme un vrai couple qui dure depuis longtemps. Je me mets même à penser à cet instant que nous étions vraiment rapides ; par exemple partir en voyage à deux au bout de même pas trois mois, je trouve ça maintenant impressionnant. Impressionnant d'aller aussi vite. Pourtant, je ne regrette rien, tout ça me rend heureux, alors peu importe le rythme de l'avancement de notre relation. Puis, il me semble que c'est l'amour qui nous rend comme ça, alors je me dis "tant mieux, profite en". « J'aurais quand même préféré t'embrasser pour fêter ça. Ou te prendre dans mes bras. Ou te caresser. Ou te faire l'amour. Qu'importe, mais pas juste un coup de téléphone. » C'est vrai qu'une voix était déjà pas mal, mais bon Dieu ce que j'aurais aimé lui offrir plus. Beaucoup plus. Et ce n'est pas seulement parce que cela fait trois mois, mais aussi car il mérite tout simplement plus qu'une voix, plus que des sms, et je m'en veux là tout de suite de ne pas pouvoir lui donner ce qu'il souhaite vraiment.
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Sujet: Re: « Appel de Gray à Aaron. » Lun 28 Mai - 19:39
« Vous n’êtes qu’un pervers, monsieur Langlois. Vous devriez avoir honte ! » Je suis faussement indigné, j’ai un sourire jusqu’aux oreilles qui commence à me faire mal aux joues. Mais je m’en fiche éperdument. Parce que je me sens bien, parce que je suis heureux - plus que je ne l’ai été depuis quelques jours. J’aime ça, j’aime tellement ça. Le sentir là, plus proche qu’il ne l’a été depuis quelques temps. Il n’est pourtant pas présent physiquement mais je le sens. Partout autour de moi. Il est là. Et c’est tout ce que je voulais. « Ahah, alterne donc. Ce sera encore meilleur. » Je l’entends gémir et mon ventre ce noue. Je retrouve la sensation de ce feu qui me brûle les reins jusqu’à la douleur insupportable. Ce désir qui me tord l’estomac. Les yeux fermés, je l’imagine chez lui, dans son lit. En cet instant, il ferme les yeux. Se mordille la lèvre inférieure. Parce que c’est ce qu’il fait toujours lorsque je l’excite. Je souris malicieusement, ravi de voir que je lui fais encore de l’effet - même si ce n’est à travers un combiné. Ce n’est pas grave, je n’ai pas besoin de plus pour le voir sur l’écran noir de mes paupières closes. Je commence à avoir chaud. J’ai envie de lui, tellement. Ça fait longtemps que je n’ai pas senti cette envie me tirailler le bas-ventre et ça me fait me sentir encore plus vivant. « Tout ce que je veux, c’est qu’on fasse l’amour jusqu’à ce qu’on s’en évanouisse de fatigue, Langlois. » Ma voix est rauque, c’est comme un gémissement sonore, un souffle brûlant sur sa peau nue. Le désir se distille dans mes veines, poison dévorant qui prend possession de chaque parcelle de mon corps. Je sais bien que la frustration viendra après tout ça mais ça n’est pas important. Mon corps revit, grâce à lui. Lui qui partage ma vie depuis trois mois - officiellement parlant, parce que je n’ai jamais compté combien de temps nous avons passé à nous tourner autour. Sa première remarque, spontanée, me refroidit légèrement. J’ai le cœur qui s’arrête durant un court instant, je ne sais pas quoi penser. Est-ce qu’il trouve le temps long, avec moi ? Pourtant je me rends vite compte que je n’avais pas de souci à me faire. Qu’il pense en fait la même chose que moi. Trois mois paraissent si courts quand on voit tout ce que lui et moi avons traversé. J’ai l’impression de le connaître depuis des années, de le côtoyer depuis tant de temps. Il me semble que nous avons avancé rapidement. Intensément. Notre histoire est à l’image de nos sentiments - violente, crue, brute. « You and I… We’ve been through a lot, haven’t we ? » On avance à mille à l’heure, sans réfléchir. Il y a toujours l’angoisse de se prendre le mur à toute vitesse, de s’écraser avec violence mais je crois que nous avons laissé nos doutes quelque part en chemin. Ils ont beau nous rattraper parfois, on arrive à les semer de temps en temps pour juste profiter de l’instant présent. De ce que l’autre a à nous apporter. « Pourtant je trouve ce moment parfait, moi. Je n’ai envie de rien d’autre que de rester là, à entendre ta voix. » Et puis, ce n’était que trois mois. Nous pourrions le fêter plus tard. Le week-end prochain, par exemple. Qu’importe la date, si on désirait le fêter rien ne nous en empêcherait. Je roule sur le ventre, cale mon coussin sous ma poitrine. « Hey, tu sais quoi ? On se fera un petit truc la semaine prochaine quand on se verra. On va fêter ça, rien que toi et moi. On trouvera quoi faire pour marquer le coup. Qu’importe qu’on ne soit plus le vingt-sept, du moment qu’on est ensemble pour partager ce moment. C’est tout ce qui compte à mes yeux. »