Help ! I need somebody... [Appel de Melrose à Aaron]
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Sujet: Help ! I need somebody... [Appel de Melrose à Aaron] Lun 26 Déc - 1:16
Je me disais bien aussi que c’était trop facile. Qu’Aaron n’était pas si naïf que ça. Je savais que je n’aurais pas dû poster ce statut sur facebook ; je n’aurais jamais dû me créer un facebook à vrai dire. Enfin il n’empêche que j’ai bien rit… Mais bon, la plaisanterie avait assez duré, et Aaron allait encore me sortir son petit discours sur l’amitié, alors que lui-même ne respectait pas tous les principes qu’il se faisait un plaisir de m’énumérer dès qu’il le pouvait.
Je sortis de mon bureau, le combiné téléphonique à la main, et me dirigeai vers le salon. Je me laissai tomber sur mon canapé – comme je le faisais toujours – et allumai la télévision, manière d’avoir une image devant les yeux. Manière de combler le vide de mon appartement surtout. Je pris une grande inspiration avant de composer le numéro d’Aaron et à chaque sonnerie, j’appréhendai un peu plus le moment où j’entendrai sa voix. Je n’étais pas du genre à déballer ma vie comme ça. Ce n’était pas dans mes habitudes, mais là, il fallait vraiment que j’en parle… Enfin je crois.
« J’ai failli croire que tu étais simplet ! Ça m’a valu un bon fou rire quand même. Merci bien ! Commençais-je avant de rire. Hélas, ce n’est pas à une mouche dont j’ai eu affaire… Quoi qu’on pourrait caractériser cette personne comme une mouche à merde. »
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Sujet: Re: Help ! I need somebody... [Appel de Melrose à Aaron] Lun 26 Déc - 11:37
Dans un soupir, je fermai ma page Facebook, les sourcils froncés, partagé entre inquiétude et irritation. La Blonde avait encore fait des siennes. Je ne savais pas comment, ni pourquoi, ni même rien du tout mais toujours est-il que cette discussion sans queue ni tête autour des pizzas ne me disait rien qui vaille. D’accord, je savais qu’elle était une vraie tombe lorsqu’il s’agissait de parler pour extérioriser des sentiments. D’accord, je n’étais pas non plus blanc comme neige de ce côté-là. Mais, merde, je lui avais déjà prouvé qu’elle pouvait compter sur moi, non ?
J’hésitai néanmoins à lui envoyer un texto. Un coup d’œil à mon portable et je me ravisai. Non, j’allais attendre que ça vienne d’elle. Si elle voulait en discuter, elle savait où me trouver. Je n’allais pas la forcer ni la harceler, ça ne me servirait à rien - sinon à l’éloigner un peu plus. Bon, si elle ne donnait pas de nouvelles d’ici demain, je me verrais dans l’obligation de débarquer chez elle pour une mission d’urgence mais jusque là, je ne bougeais pas d’un pouce. J’eus un soubresaut au cœur lorsque mon téléphone se mit à sonner.
« Allo ? »
C’était elle. La Blonde. Si je fus étonné qu’elle me cède aussi vite, je n’en montrai rien - il était toujours plus facile de cacher des choses par téléphone. Néanmoins, si c’était aussi rapide ça signifiait que ça devait être sûrement plus grave que je ne le pensais.
« Ravi de t’avoir fait rire, fis-je mi-figue mi-raisin. Tu sais bien que j’adore passer pour le clown de service ! Surtout que tu es un si bon public… »
Je ne faisais que suivre le mouvement. Elle faisait de l’ironie, je répondais par l’ironie. Tant pis si ça prenait une heure ou deux pour qu’elle me crache e morceau mais je n’étais pas du genre à mettre les deux pieds dans le plat. Surtout pas avec Melrose. Je connaissais son mode de fonctionnement, je savais comment elle marchait. Elle avait déjà dû réellement prendre sur elle pour me téléphoner alors je n’allais sûrement pas tout foutre en l’air parce que je m’inquiétais pour elle. Les confidences viendraient lorsqu’elle se sentirait prête. J’eus un léger temps d’arrêt lorsqu’elle continua sa phrase. Me calant dans le fauteuil de mon salon, je posai mes jambe sur l’accoudoir cependant que mon cerveau commençait à tourner à vitesse grand V pour trouver de qui elle parlait en des termes si peu élogieux. Et il n’y eut alors qu’une seule personne dont le nom me vint directement à l’esprit.
« Ah ? Ton frère a décidé de faire sa réapparition ? répliquai-je sur un faux ton indifférent. C’est trop aimable à lui dis donc… Après avoir joué les morts pendant tant de temps. Il était certainement trop occupé à roucouler avec sa poule, c’était ça son excuse non ? »
Ashley était en quelque sorte devenu un sujet un peu tabou entre Mely et moi depuis quelques mois. Depuis qu’il nous avait lâchés, en fait. Et si j’avais pu (presque) me faire à l’idée de perdre un ami, je n’arrivais pas à comprendre qu’il ait abandonné sa sœur de la sorte.
« Enfin, c’est déjà bien que monsieur se souvienne qu’il a une sœur, continuai-je. Je dois peut-être attendre encore quelques mois de plus pour qu’il se rappelle qu’il avait aussi des amis. »
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Sujet: Re: Help ! I need somebody... [Appel de Melrose à Aaron] Lun 26 Déc - 13:08
Je me demandais encore pourquoi je l’avais appelé. Après tout, ce n’était pas mon genre de me plaindre, surtout pas avec Aaron. Non parce qu’il était du genre à jouer les supers héros, ce qui pouvait paraitre sympathique – et ça l’était, parce que ma Catin avait le cœur sur la main quand il s’agissait d’amitié – mais j’étais du genre sauvage, à tout intérioriser. Puis le fait qu’il remue ciel et terre pour trouver la solution au problème me mettait franchement mal à l’aise d’avance. Alors même si j’étais déjà en ligne avec lui, j’hésitai encore à lui raconter la venue de Nolan, et mon passé avec ce dernier. J’hésitai grandement à le faire, parce qu’Aaron allait en faire un problème personnel. Je connaissais l’engin – pas son engin je précise – et il allait partir au quart de tour. Dire qu’il faisait tout ça dans le but d’ignorer ses propres problèmes. La conversation suivait lentement son cours, et je me rendis compte de mon manque de politesse… J’étais tellement stressée de devoir parler que j’en avais oublié de dire bonjour…
« Au fait, salut ! Finis-je par sortir lorsqu’Aaron finit de tailler un costard à mon frère, porté disparu depuis un bon moment déjà. »
Je me fis d’ailleurs la réflexion que j’aurais largement préféré le comeback d’Ashley. Entortillant ma manche par gêne, le cœur battant trop rapidement à mon gout, il eut un blanc que je ne cherchai même pas à combler. Je n’étais pas prête à tout déballer, même si j’en mourrai d’envie. Fallait que j’en parle, et Aaron était l’unique personne à qui je pouvais faire une confiance aveugle. Je le savais et pourtant un je-ne-sais-quoi me retint un instant. Je ramenai mes genoux sur ma poitrine par réflexe. Chose assez ridicule soit dit en passant étant donné que j’étais au téléphone et qu’Aaron ne pouvait pas me voir.
« Je crois que pour Ashley c’est foutu. D’ailleurs, je trouve ça fou que vous ne vous parliez plus sachant que vous travaillez de le même hôpital. Mais ce n’est pas lui la mouche à merde… »
Allez Melissa, tu peux le faire. Tu dois le faire sinon tu vas devenir complètement folle à force d’y repenser !
« Mon ex est venu chez moi pour discuter et depuis, je suis pas bien. »
J’avais cet espèce de culpabilité naissante au creux de mon ventre, me nouant l’estomac comme pas possible. A quoi bon en parler à Aaron ? Il ne pouvait rien y faire après tout.
« Oublie ce que je viens de dire va. Comment ça va toi sinon ? »
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Sujet: Re: Help ! I need somebody... [Appel de Melrose à Aaron] Lun 26 Déc - 18:10
Je me sentis un peu bête de partir en vrille simplement à cause d’Ashley. Surtout que j’avais sa sœur au téléphone et qu’elle n’avait sûrement pas besoin que j’enfonce un peu plus son frère. Elle devait déjà se sentir assez mal de le voir s’éloigner d’elle alors qu’il était sa seule famille. Mais je n’avais pas pu m’en empêcher. Parce que son éloignement m’avait blessé, parce que je m’étais senti trahi en quelque sorte. Et surtout, je m’étais senti mal pour Melrose. Parce que je savais combien elle adorait son frère, combien elle l’adulait. Je savais qu’il tenait à elle également. Alors pourquoi l’avoir lâchée comme une vieille chaussette sale dont on voudrait se débarrasser ? Pourquoi avait-il fait ça à sa propre sœur ? Je comprenais qu’il puisse perdre contact avec le simple ami que j’étais mais pas avec sa sœur. Pas alors qu’ils n’avaient plus que l’autre dans leur famille. Mais il était vraiment con ou quoi ? C’était sans doute pour ça que j’avais fait mon maximum pour ne pas le croiser dans les couloirs de l’hôpital. Pour ne pas tomber sur lui, pour ne pas l’avoir en face de moi. Parce que je n’étais pas certain de rester de glace, de marbre. Je n’étais pas certain de rester à ma place. Quand je pensais à lui, à ce qu’il avait osé faire, je sentais mon sang s’échauffer et mes poings me démanger. Je n’étais pourtant pas du genre violent, je ne cédai pas facilement à ma colère. Je n’aimais pas ça. Mais Ashley avait toujours su titiller ce côté-là en moi - plus aujourd’hui que n’importe quand.
Finalement, toute ma colère retomba comme un véritable soufflé au fromage lorsque Mely m’apprit que ce n’était pas de son frère qu’il s’agissait. Un peu déçu néanmoins - j’aurais vraiment aimé lui dire ma façon de penser à celui-là - je fronçai les sourcils d’inquiétude. Si ce n’était pas Ash’, qui était donc cette personne que ma Blonde ne semblait pas porter dans son cœur ? Son ex. Quel ex ? Qui ? Elle ne m’avait jamais parlé d’un quelconque ex. D’ailleurs, je me rendais compte qu’elle ne m’avait jamais vraiment parlé tout court - pas d’elle en tout cas. Je connaissais ses goûts, ses chansons favorites, le restaurant qu’elle aimait par-dessus tout. Je savais la marque de ses chocolats préférés, son vin préféré. Tout plein de petites choses comme ça, mais pas autant que je le pensais. J’avais pourtant la sensation de la connaître, par cœur. De savoir, d’anticiper la moindre de ses réactions. J’avais cru savoir qui elle était. Peut-être parce que son frère - encore lui - m’avait beaucoup parlé d’elle fût un temps. Il m’avait raconté leur enfance, leur famille dissolue. Leur passé commun. Mais tout était venu de la bouche d’Ashley, pas de Melrose finalement. Elle ne m’avait jamais parlé de ça, ne m’avait jamais dit ce qu’elle avait pu ressentir à cette époque-là, ce qu’elle pouvait encore éprouver par rapport à tout ça. Un jour, je lui demanderai.
« Eh bien, ça va, répondis-je finalement. Encore un peu fatigué mais j’ai pu me reposer aujourd’hui donc je ne vais pas me plaindre. Surtout qu’avec les fêtes de fin d’année, on a un travail de fou à l’hôpital… »
Je marquai une pause, hésitant à tenter d’insister pour la faire parler de cet ex-petit ami revenu de nulle part. Elle semblait si chamboulée. Elle m’avait appelé - ça voulait dire ce que ça voulait dire. Si ça ne l’avait pas réellement affectée, elle n’aurait rien fait. Elle n’aurait rien mis sur ce site internet. Elle ne m’aurait pas contacté de sa propre initiative, aussi vite. Il fallait que je tente. Pour elle.
« Mais je ne crois pas que ce soit le plus important, là maintenant, repris-je doucement. Tu es sûre de ne pas vouloir m’en parler ? Tu as l’air complètement bouleversée de l’avoir revu. Tu arriveras à tenir le choc ? Il te voulait quoi ? »
Puis, il y eut une question vraiment bête qui me traversa l’esprit.
« Dis… Il ne t’a pas fait de mal au moins ? Je veux dire… physiquement. Il ne t’a pas frappé ni rien, hein ? »
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Sujet: Re: Help ! I need somebody... [Appel de Melrose à Aaron] Sam 7 Jan - 16:25
Courageuse mais pas téméraire, je stressai à l’idée de parler de Nolan. Je savais bien que si je faisais cela, l’image qu’avait Aaron de moi changerait. Et je n’en avais pas envie. Je ne voulais pas qu’il me voit comme la maîtresse manipulatrice que je n’étais pas. J’étais dans cette situation sans le vouloir, et j’étais plus la manipulée que la meneuse machiavélique. Seulement Aaron ne le comprendrait peut-être pas et il pourrait vouloir arrêter de me côtoyer. Et aussi blonde que je l’étais, je savais très bien qu’il était mon seul ami. Le perdre serait trop douloureux pour moi. C'est donc pour cette raison que je me rétractais aussitôt avant d'avoir parlé de manière très succincte et vague du retour de Nolan. Puis je n'avais absolument pas l'habitude de parler de moi – et surtout de mes problèmes. Disons que j'avais perdu cette habitude il y a bien longtemps plutôt. Oui, parce qu'avant, j'étais une vraie pipelette. Je ne m'arrêtais jamais, au grand dam de mon entourage de l'époque.
C'est dans des moments comme ça qu'on se rend compte qu'on change bien vite en devenant « adulte ». Cela dit, je n'étais pas certaine de faire partie de ce clan très sélect des adultes. Non parce qu'après tout, être adulte signifie être en place ; avoir un bon job – bon cette notion de « bon job » est très personnelle, je vous l'accorde – être propriétaire d'un bien – c'était la seule chose dont je pouvais me vanter – et avoir une vie sentimentale posée – la mienne ressemblait plus à champ de bataille. Peut-être bien qu'en fin de compte, j'étais un petit soldat terrassé de ses nombreuses défaites... Oui, c'est ça.
J'étais un petit soldat de l'amour qui avait mangé la poussière.
Ce qui me gênait le plus n'était pas tant le fait de me sentir ridicule à vouloir raconter ma vie à la seule personne qui voudra bien l'entendre. Non. Mon vrai souci était l'inquiétude dont faisait preuve Aaron. Il s'inquiétait déjà à mon sujet alors que je ne lui avais strictement rien raconté sur Nolan, notre histoire d'amour et tout le reste. Je lui avais simplement évoqué le retour d'un ex et il était déjà inquiet. Alors qu'est-ce que ce sera quand je lui aurait tout dit ? Je connaissais Aaron et je savais d'ores et déjà qu'il allait prendre les choses trop à cœur – il avait toujours ce défaut de prendre les problèmes des autres à cœur – et ça me mettait mal à l'aise. Ça me dissuadait de tout raconter, parce qu'il ne serait pas bien, tout comme moi. Et je ne voulais pas lui affliger ça parce que j'avais beau lui dire qu'il n'était pas mon ami, je le considérais comme tel. Et je voulais le préserver, le pousser vers le haut. Donc il fallait que je me retienne de lui parler de Nolan dans le détail... Si toutefois je venais à lui en parler.
C'est donc en toute logique que je changeai totalement de sujet et, heureusement pour moi, j'avais de quoi discuter.
« Non ne t'en fais pas, il ne m'a pas levé la main dessus. Il a ses défauts, mais il n’est pas violent. »
Je me levai, et commençai à faire les quatre cent pas comme j'avais toujours l'habitude de faire quand j'étais au téléphone.
« Puis je ne suis pas bouleversée, juste un peu secouée. Après tout, je ne m'attendais pas à ce qu'il débarque chez moi après tout ce temps sans nouvelles. Alors ne t'en fais pas pour moi. Dis-je d'un ton rassurant. Mais il y a quelque chose de bien plus intéressant que ça… Faut que tu me parles de ton copain !! Qui il est ? Quel âge a-t-il ? Que fait-il de sa vie ? Bref, je veux tout savoir ! TOUT ! »
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Sujet: Re: Help ! I need somebody... [Appel de Melrose à Aaron] Dim 15 Jan - 12:06
Ne pas m’inquiéter pour elle, elle en avait de bonnes la Blonde. Comment étais-je censé rester calmer alors que je l’avais au téléphone à cause du retour de son ex petit-ami ? En un peu plus de sept ans de relation - ou peut-être même plus - jamais elle ne m’avait appelé à cause d’un souci qu’elle avait pu rencontrer. Jamais elle n’avait décroché son combiné parce qu’elle avait des problèmes. C’était sûrement la première fois qu’elle faisait une chose pareille - et elle osait me demander de ne pas m’inquiéter pour elle. Elle me connaissait assez pour savoir que c’était une chose impossible. Ne pas m’inquiéter pour elle. Pas alors que je la sentais si fébrile, bouleversée. Je tenais bien trop à elle pour me dire que tout irait bien, que je devais rester calme et sereine et qu’elle saurait s’en sortir toute seule, ne pas s’enfoncer dans sa peur ni se laisser envahir par les souvenirs d’un passé qu’elle avait pensé enterré une bonne fois pour toutes. Et elle avait beau me dire que tout allait bien, que je n’avais pas à m’en faire ; elle avait beau prendre ce ton de maman rassurante avec moi, je devais avouer que ça ne marchait pas. Je gardais ce petit nœud au creux de mon estomac, ces battements irréguliers et douloureux dans ma poitrine. Et tant que je n’en saurais pas plus, je suppose que cette sensation désagréable resterait ancrée en moi, pesante. Je savais pourtant que si Mely ne voulait pas parler de son ex alors je n’aurai droit à aucune explication, je la connaissais assez pour savoir qu’elle se fermait comme une huître dès qu’il s’agissait d’elle.
Je soupirai discrètement à un nouveau refus de sa part. Il était parfois difficile de faire avec ce sentiment d’impuissance qui grandissait en moi. Melrose avait peut-être raison lorsqu’elle me disait atteint du syndrome de Superman - je m’en rendais un peu compte aujourd’hui que je me sentais incapable de faire quoique ce soit pour elle. Il faudrait seulement qu’elle me dise ce qu’il se passe, qu’elle me raconte son histoire avec lui et pourquoi ça la bouleversait autant. Il suffirait juste qu’elle se confie à moi pour une fois. Seulement, elle n’en fit rien. Elle changea de sujet, me posant tout un tas de questions sur ma relation toute nouvelle avec Cassandre plutôt que de m’avouer ce qui la tourmentait. Si elle avait été en face de moi, j’aurais eu du mal à lui cacher ma déception - en fait, j’avais toujours eu du mal à lui cacher mes émotions elle était très observatrice. Parce qu’elle choisissait à nouveau la solution de facilité et je me retrouvais encore comme un idiot avec mes inquiétudes et mes questions. Je ne pouvais pas la forcer à me parler, je ne pouvais pas l’obliger à me dire ce qu’elle ressentait par rapport à cette ancienne relation, mais j’avais cru qu’elle m’aurait parlé cette fois. En entendant sa voix au téléphone, j’avais espéré l’espace de quelques instants que sa confiance en moi était assez grande pour qu’elle comprenne que je n’étais là que pour l’écouter. La rassurer et l’aider comme je le pouvais. Mais tout ça n’avait duré que quelques minutes trop courtes puisque je m’étais vite rendu compte qu’elle ne dirait strictement rien. Et j’en étais déçu, vraiment déçu. Mais je me consolais en me disant que c’était quand même moi qu’elle avait appelé, pas quelqu’un d’autre. Je supposais que c’était un point positif - le seul dans cette histoire sûrement.
« Eh bien, c’est un infirmier qui travaille dans le même hôpital que moi, finis-je par répondre après un petit moment de silence alors que je l’imaginais faisant les cent pas dans son appartement comme toujours lorsqu’elle se trouvait au téléphone. »
La première fois que je l’avais vue faire ça, je n’avais pu m’empêcher d’éclater de rire. Ça semblait si instinctif chez Mely qu’elle en avait oublié que j’étais là, à la regarder. J’avais bien ri ce jour-là.
« Il s’appelle Cassandre et en fait, on s’est rencontrés à la fac y’a peut-être cinq ans ou un peu plus. On était censé être de simples amis jusqu’à ce qu’on couche ensemble un soir dans une salle de repos de la Pitié. Après ça, je l’ai fui comme la peste pendant pas mal de temps et finalement, il m’a forcé à lui parlé et ça a quelque peu dérapé pour devenir… une relation plus qu’amicale, continuai-je lentement alors qu’un petit sourire relevait le coin de mes lèvres. Je ne sais pas trop ce que je suis en train de faire mais il est adorable et je me sens bien avec lui. »
Restait le fantôme de l’ancien soldat qui me nouait inévitablement le ventre.
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Sujet: Re: Help ! I need somebody... [Appel de Melrose à Aaron]
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