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| Sujet: « rencontre au musée. » Ϟ pv Julien. Lun 25 Juin - 16:05 | |
| RENCONTRE AU MUSEE. pv Julien. Pour une fois que j'allais au musée et qu'il n'y avait pas trois heures de queue. Un mardi, c'est normal, encore beaucoup de gens travaillent ; personnellement, j'avais demandé à prendre une journée de congé : j'avais enchaîné trois gros projets sans aucune pause, hors mis le week-end où même là je devais encore travailler, chercher des informations, rédiger des rapports. On avait fini de boucler le dernier projet vendredi soir, et compatissant, mon patron m'avait laissé mon lundi et mon mardi. J'avais passé une bonne partie de mon lundi à dormir, puis j'étais allée retrouver des amis en fin d'après-midi pour décompresser un peu. Aujourd'hui, j'avais choisi d'aller une énième fois au Musée d'Orsay, musée que j'aimais tout particulièrement. Populaire dans la France entière, et certainement au-delà des frontières, ce musée exposait de magnifiques œuvres. J'étais donc arrivée sur les coups de 16h30, prévoyant une visite d'une heure et demi environ. Je ne me lassais jamais de voir et revoir les peintures, sculptures et autres œuvres d'art exposées.
Je passais donc à la caisse avec ma carte Pass', et m'engageait dans le musée. Je commençais d'abord par les expositions temporaires, avant de finir par les permanentes, que j'avais dû voir une bonne dizaine de fois. Je passais rapidement dans l'exposition de Degas et le nu que j'avais déjà vu fin mars, avant de me diriger vers celle de Misia, reine de Paris, encore inconnue à mes yeux. J'observais attentivement chaque tableau, de peintres différents mais tous représentant Misia, figure légendaire de la vie artistique au 18ème et 19ème siècle. Certains tableaux étaient beaucoup trop sombres selon moi, mais d'autres étaient vraiment agréables à voir, et représentaient bien la vie de cette femme. Je m’attardais sur un tableau de Pierre Bonnard, peignant le portrait de Misia jouant du piano. On pouvait parfaitement reconnaître l'expression de la jeune femme, mais je ne saurais dire si la tête qu'elle faisait était dû à la concentration, ou au fait que ça la barbait de jouer de son instrument. J'avais finis cette exposition, puis m'était rendu dans toutes les autres temporaires. Vers 17h30 environ j’atteignais la collection de peinture du Musée ; je n'aurais de toute façon pas le temps de visiter le reste cet après-midi, le musée fermant ses portes à 18h. Je me postais devant cette toile que j'aimais tant, Les foins, de Jules Bastien-Lepage. Je ne savais pas dire exactement ce qui m'attirait dans cette peinture ; elle était plutôt « sombre » et triste, moi qui suis au contraire gaie et pleine de vie. Mais, je trouvais qu'il se dégageait quelque chose de fort dans ce tableau, merveilleusement réalisé par son peintre. Et puis, on pouvait tant dire sur ces deux personnages ! Le regard de cette femme, abattue, assise à côté d'un homme, allongé dans le champ, certainement fatigué. J'aimais me demander comment ils en étaient arrivés là, qu'est-ce qu'il s'était passé pour qu'ils soient si épuisés. Dans un sens, une peinture était comme un livre : elle racontait une histoire. Une petite minute plus tard, un homme vint se poster à côté de moi, observant avec autant d'attention que moi la peinture. Je pensais alors tout haut « Belle peinture, hein ? », tout en continuant d'examiner les moindres petits détails de la toile, les moindres petits traits de pinceau du peintre. Me connaissant, je pouvais rester des heures à faire ça. |
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