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 les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.

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MessageSujet: les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.    les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.  EmptyMar 15 Mai - 14:23

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Parfois, lorsque je suis en avion au-dessus des Alpes, je me dis : ça ressemble à toute la cocaïne que j'ai sniffée. -elton john

J'ai beau avoir passé cinq jours magnifiques en compagnie de mon petit-ami Aaron, je ressentais comme un manque pour être entièrement comblé. Pourtant, on pourrait croire que j'avais tout ce que je voulais auprès de lui ; il avait certes dormi une grande partie du temps, mais ce séjour n'en restait pas moins inoubliable. Seulement, ce qui me manquait à Hawaii, c'était bel et bien mon frère. J'étais rassuré de le laisser seul à l'appartement, car je savais qu'un certain poisson s'y rendrait fréquemment. Sinon, j'aurais été incapable de me déplacer aussi loin de lui, alors que j'avais conscience que son coeur pourrait en faire des siennes et éventuellement le faire souffrir, ou pire encore... cette maladie était véritablement incertaine. De plus, j'avais confiance en Nemo, ce petit gars se montrait très affectueux et adorable envers Yannie, et si toutefois un incident arrivait, j'étais certain qu'il se débrouillerait et m’appellerait afin de me prévenir. Cependant, bien qu'au départ je me montrais très apaisé au sujet de la maladie de mon frère, plus les heures passaient, et plus l'inquiétude grandissait. J'étais heureux sur cette île Américaine, il n'y avait pas de doute là-dessus, mais il m'était difficile de ne pas imaginer le pire. De toute façon, j'ai toujours été inquiet quant à la santé de mon frère et à son moral, rien ne pourra changer cela. Heureusement que Parker était là pour me calmer suffisamment, sinon l'inquiétude m'aurait déjà bouffée. J'avais donc plus que hâte de le revoir, de le sentir vivant contre moi et lui faire la plus longue étreinte du siècle. J'aurais voulu avoir mon frère également à Hawaii, pas pour m'empêcher d'être inquiet, juste parce que sa présence me manquait. J'étais habitué à le voir chaque jour, lui parler tout le temps, le prendre dans mes bras à longueur de journée, alors il m'était difficile d'être séparé de lui cinq journées. Et encore une fois, j'avais de la chance d'obtenir un Aaron Parker près de moi, car ce dernier savait étrangement s'y prendre pour me faire oublier cette dure absence. Sans lui en parler, il arrivait pourtant à combler ce manque à lui tout seul. Seulement, dès qu'il s'endormait, je crevais d'inquiétude et de manque de cet amour fraternel.

Une fois sorti de l'avion dans l'aéroport Parisien, je ne tarde pas à reprendre ma voiture pour me diriger à l'appartement, après avoir déposé Aaron chez lui. Je fais toujours attention à la route, bien que l'envie d’accélérer à toute vitesse me tente énormément, car j'aurais l'occasion de voir mon frère plus rapidement. Je ne veux voir qu'une personne à ce moment-là, et c'est évidemment mon frère. Quand je me gare, je ne perds pas une minute pour courir jusqu'à la porte d'entrée, et continue ma course dans les escaliers, jusqu'à en arriver essoufflé devant mon appartement. Je reprends rapidement mon souffle, ouvre la porte et entre en tentant de ne faire aucun bruits. Mon intention est de faire une surprise à mon frère et lui sauter dessus sans qu'il s'y attende. Je ne sais pas si Nemo se situe ici, ni même s'ils font des biscuits, pourtant ce n'est certainement pas cette gêne de les apercevoir cuisiner qui va me stopper dans mon élan de surprise. Toujours sans un bruit, je m'avance jusqu'à sa chambre, pour finalement l'ouvrir bruyamment tout en criant un « Bouuuuh ! » accompagné d'un large sourire, bien trop heureux de le revoir. Cependant, il me suffit d'une seule image pour comprendre que je ne suis bien évidemment pas le bienvenu dans sa chambre à ce moment-là. Entre ses mains se situe un tube dirigé vers une poudre blanche qui m'est très familière. Je sais de quoi il s'agit et je comprends alors ce qu'était en train de fabriquer mon frère avant que je n'arrive. Je ne bouge pas d'un poil, ma main restant même bloquée sur la poignet tant je suis surpris, trop choqué par ce que je viens de voir. La poudre blanche située en-dessous des narines de mon frère provoque un grossissement des yeux, montrant clairement mon incompréhension et inquiétude encore plus forte que celle d'Hawaii. Je n'avais pas été plus inquiet qu'à ce moment-là. Et quand je parlais du pire, jamais je m'étais imaginé à voir un tel désastre. J'avais fini dans le mauvais chemin, j'avais fini par prendre cette coke m'ayant emmené dans la douce euphorie, et j'avais réussi à arrêter, pour le moment. Et mon frère prenait la relève. Why ... ?

J'ai envie de chialer tellement ça me prend aux tripes de comprendre que mon frère a fini là-dedans lui aussi. Je me sens alors trop con d'avoir cru qu'il se contentait de marie-jeanne, de simples joints. Trop con de ne pas avoir fait assez attention à lui ces derniers temps. Trop, trop, mais alors vraiment trop con. Je me haïs durant une demi-minute, avant de me déplacer jusqu'à lui et m'asseoir sur son lit, à ses côtés. Je le prends dans mes bras, ferme les yeux un instant afin d'oublier ce que je viens de voir. Je veux oublier et faire ce que j'aurais aimé faire si je ne n'avais pas vu cette merde plantée en-dessous du nez de mon frère, prête à s'infiltrer dans son organisme et le bousiller encore plus. Seulement, cette salope me hante, j'ai beau fermer les yeux, ce n'est pas le noir total qui s'infiltre dans mon cerveau, c'est cette foutue poudre blanche qui a convaincu mon frère qu'elle était merveilleuse. Je m'écarte doucement de lui, lui attrapant l'objet qu'il tient en main pour le reposer sur la table, et le regarde tristement dans les yeux. Tout ce que je veux connaître, c'est les raisons. Car moi aussi, j'en ai pris, moi aussi je souffrais alors je m'en suis saupoudrer le nez avec cette drogue plus destructible que jamais. Cependant, j'avais mes raisons. Il doit évidemment avoir les siennes, et je veux les connaître. Tout de suite. Avant qu'il en soit dépendant. Je ne sais même pas depuis combien de temps il se drogue à cette merde, bon Dieu. « Pourquoi frère ? Pourquoi ? Dis moi pourquoi tu as pris cette merde ? Tu as pas besoin de ça, Yannie, marie-jeanne t'allait très bien. » J'ai mal au coeur, j'ai mal au ventre, j'ai mal partout. Non seulement je ne connais pas la durée de cette consommation ni les raisons, mais en plus de ça, je sais que ça détruit sa santé encore plus que pour une personne... normale. Sans maladie, j'entends. Alors ça me crève de le voir se détruire un peu plus. J'ai les larmes aux yeux, je m'empêche intérieurement de chialer comme une pauvre merde devant lui, il a pas besoin de ça j'imagine. Ma main caresse la sienne attrapée quelques secondes auparavant, pendant que mes yeux cherchent les siens, tentant de trouver une réponse, lui montrant aussi par ailleurs à quel point ça me déchire actuellement. « Recommence pas frère. Jamais. Tu m'entends ? JAMAIS. » Je ne sais même plus si Yannie est capable de m'écouter, de faire ce que je lui dis. Je me souviens que quand on était plus jeunes, il m'obéissait, mais est-ce que c'est toujours le cas ? « C'est pas bon pour toi, tu le sais. C'est pas bon pour n'importe qui, mais encore plus pour toi. Qu'est-ce que tu cherches en te droguant avec cette merde, frère, hein ? A te crever plus rapidement ? C'est ça que tu veux ? » Je cherche désespérément une raison, peut-être que mon petit-frère en a assez de cette vie, marre d'avoir le chronomètre de sa mort fixé dans la tête. Et je parais certainement trop brusque en posant la question, mais il est vrai qu'à ce moment, je suis un peu énervé. Contre lui, pour avoir préféré se droguer plutôt que me parler de ce qui le tracassait. Contre moi, pour... avoir été absent, pour n'avoir rien remarqué, alors que je suis censé être son frère. J'suis qu'un con de frère, voilà tout.
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Tay Januário
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MessageSujet: Re: les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.    les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.  EmptyMar 15 Mai - 18:14



Qu'un petit minable feeling. C'était ce que Marie-Jeanne me procurait, désormais. Qu'un petit minable sentiment qui n'en valait même pas la peine. Ça me détendait, certes, mais .. Sans plus. Et j'avais besoin, actuellement, de ce plus. Pourquoi? Pour tout, pour absolument tout. J'étais étendu dans mon lit, en observant le plafond bien comme il faut comme le jour où j'avais quasiment rendu l'âme. J'savais très bien que dans le deuxième tiroir à droite de mon bureau se trouvait une solution temporaire, mais très efficace, sur le moment. L’entièreté de mon être me disait de ne pas faire ça, que c'était stupide, sauuuuf mon cerveau qui ressentait un besoin immédiat de prendre congé pour quelques instants. Ce n'est pas la première fois, mais bien la troisième ou la quatrième. À chaque fois, j'regrette, mais .. Le 'pendant' est en plein ce qu'il me faut. Je me passe les mains dans le visage, puis je me lève tranquillement, ouvrant le deuxième tiroir de mon bureau pour y sortir le petit sachet. J'en tremble déjà. Je tire la chaise pour m'assoir dessus puis pose le sachet devant moi. Je le regarde, encore et encore. T'es con, Yann. J'le prend entre mes mains, je joue avec, le lançant tranquillement d'une main à l'autre. J'sais très bien que ça peut m'achever à chaque fois que j'en prend. J'en suis conscient. Mais y'a mon coeur qui me fait vachement mal, et cette fois-ci, Marie-Jeanne est incapable de me faire penser à autre chose qu'à ce pincement continuel à l'intérieur de moi. Je pose ma tête contre le bureau, je regarde mon portable qui se trouve tout près, puis je me dis que je pourrais demander à Nemo de venir. Les larmes me montent instantanément aux yeux. Je pense à lorsqu'il était à Hawaï avec Maureen. Lorsque j'lui ai demandé pourquoi il était là-bas. Lorsqu'il m'a répondu qu'il devait s'éloigner pendant un moment. Lorsque j'lui ai demandé si ça m'incluait, et lorsqu'il a répondu que oui. Je tourne la tête de l'autre côté de sorte à ne plus voir le portable, puis je sens mon coeur se serrer, sentiment profondément désagréable. Il a beau m'avoir expliqué pourquoi, comme quoi ce n'était pas de ma faute, mais que c'était lui qui croyait qu'il ne me méritait pas, tout ce que je retenais, c'était le 'oui' à 'tu voulais t'éloigner de moi également?'. J'attrape rapidement le téléphone, puis je compose le numéro de mon frère. Je raccroche aussitôt. J'pleure comme un con. Il est avec Aaron. Il est heureux. Il va bien. Il est à un endroit paradisiaque, celui où Nemo a préféré aller avec Maureen plutôt qu'avec moi, pendant qu'j'étais seul comme un putain d'imbécile à l'appartement, à lui dire qu'il me manquait vachement, alors que de son côté, être loin est en plein ce qu'il voulait. Mon frère n'a pas besoin d'entendre mes soucis actuellement. Il va bien. La dernière chose que je souhaite, c'est qu'il s'inquiète. De toute, il n'a plus besoin de moi maintenant qu'Aaron est là. J'vais devoir être capable de vivre sans lui, maintenant, parce qu'un jour, il préférera habiter avec Aaron qu'avec moi. Je pleure davantage à cette pensée, j'me trouve con, parce que d'un côté, c'est normal.. C'est normal de se détacher de sa famille un jour. Mais .. Mais je ne veux pas que ça arrive, non .. J'ai besoin de lui, tout l'temps, tous les jours .. J'veux pouvoir crever en me disant être plus proche de mon frère que jamais, j'veux pas crever en me disant qu'avant, on était comme les deux doigts de la main, j'veux jamais que ce ne soit qu'un souvenir .. J'angoisse. J'angoisse parce que c'est en plein c'qui va arriver. Parce que c'est en plein c'qui est entrain d'arriver. Il a Aaron. J'ai Nemo. J'pourrais pas vivre sans Nemo, et j'imagine que Grayson ne pourrait pas vivre sans Aaron .. Et j'comprend. Ouais, j'comprend, mais .. Ça fait vachement mal, vraiment. Parce que j'ai l'impression que nos routes se séparent tranquillement, pour la première fois de notre vie entière, et .. C'est insupportable .. Le portable entre les mains, je compose lentement le numéro de Nemo, sans aboutir. Non .. Non. Il va s'inquiéter, se culpabiliser, me dire encore qu'il ne me mérite pas, alors que c'est tout l'contraire. Alors que j'veux simplement entendre un 'je t'aime' pour mieux aller. J'veux le voir, j'veux le sentir contre moi, j'veux être avec lui. Je tape finalement les derniers chiffres, posant le téléphone contre mon oreille. Ligne occupée. J'me lève violemment, jetant mon téléphone contre mon bureau, je tourne en rond dans ma chambre, puis .. fuck off. fuuuuuck off. Je prend rapidement le petit sachet, que je dispose en une jolie ligne sur mon bureau en tremblant d'tout mon être. Je pense à mon frère. Je prend un petit tube. J'pense à Nemo. Je m'approche. J'pense à mon père à qui j'devrai annoncer que 1- j'ai un petit-ami, 2- j'ai abandonné médecine, 3- j'vais crever. Je fige. Je pense à la mort. J'ai envie d'gerber. « Bouuuuh ! » Je me retourne rapidement, en sursaut, et j'vois .. Mon frère, à l'entrée de ma chambre. Je regarde nerveusement la drogue sur mon bureau, j'regarde de nouveau mon frère, puis .. Eh meeeeeerde, NON! NON! NON! J'tremble, je panique, j'veux m'effacer, j'veux disparaitre, j'veux être PARTOUT sauf ici! Je garde le silence, figé sur place. J'angoisse, littéralement, plus que jamais. Il va me gueuler dessus. Il va me gueuler. Il va m'dire que j'suis plus son frère, il va m'dire que j'suis qu'un petit con, que j'mérite pas d'être un Langlois, que j'suis un traître, que j'suis plus son frère, que j'suis plus son frère. Il s'approche. Je m'assois sur le lit, je regarde par terre, je veux mettre mes mains sur mes oreilles pour éviter d'entendre l'engueulade qui m'attend, mais je ne bouge pas d'un poil, trop figé, trop dépassé par les événements. Mais .. Je sens ses bras autour de moi. Mes doigts se crispent autour du petit objet que j'ai entre les mains, mais je sens Grayson me le retirer des mains pour le déposer sur le bureau. Il me regarde dans les yeux. « Pourquoi frère ? Pourquoi ? Dis moi pourquoi tu as pris cette merde ? Tu as pas besoin de ça, Yannie, marie-jeanne t'allait très bien. » Je garde le silence, puis j'vois qu'il a les larmes aux yeux. J'sens sa main contre la mienne, j'ai comme un .. sentiment de soulagement intense accompagné d'un sentiment contradictoire de panique. Je regarde de nouveau le sol, incapable d'assumer le regard de mon frère. « Recommence pas frère. Jamais. Tu m'entends ? JAMAIS. » Je n'en peux plus. Pourquoi .. Rien ne va jamais comme je le veux .. ? « C'est pas bon pour toi, tu le sais. C'est pas bon pour n'importe qui, mais encore plus pour toi. Qu'est-ce que tu cherches en te droguant avec cette merde, frère, hein ? A te crever plus rapidement ? C'est ça que tu veux ? » À te crever rapidement .. Crever rapidement .. Crever .. Crever .. J'éclate en pleurs, alors que je m'enlace à mon frère comme si ma vie en dépendait. Je n'arrive pas à parler, j'veux juste .. « j'suis .. » je tente de retrouver mon souffle. « .. désolé .. pardonne-moi .. j't'en supplie, ne m'en veut pas .. c'est .. c'est .. » Je le serre encore plus fort. « .. c'est pas l'moment .. dis .. dis rien à nemo .. » J'suis qu'un imbécile. J'suis qu'un con de petit frère, voilà tout.



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MessageSujet: Re: les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.    les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.  EmptyMer 16 Mai - 17:31


Je ne suis pas réellement fâché contre mon frère, je suis plus mort de trouille qu'autre chose. C'est à moi et moi seul que j'en veux. Je me trouve terriblement con de ne pas avoir intervenu quand il fallait, toutefois de n'avoir rien aperçu, trop aveuglé par les larges sourires de mon frère. Yannie que je pensais quelque peu heureux. Yannie qui je pensais, se contenait uniquement de la gentille marie-jeanne à effets faibles. Yannie que je croyais plus bavard sur ce qu'il ressentait. J'ai la sensation d'avoir raté certaines choses, d'avoir loupé des détails sur la vie de mon frère. Comme si j'avais été vraiment absent durant des années. Comme si je ne faisais plus attention à lui. J'ai ce sentiment de n'être qu'un pauvre grand-frère jamais là sur qui il est impossible de se reposer, avec qui il est inconcevable de se confier. J'ai cette impression d'être horrible, d'avoir perdu l'ancienne relation que j'avais avec lui. J'ai cette peur logée à l'intérieur de mon ventre, qui me pousse à croire qu'il a de graves problèmes. Je panique, les larmes aux yeux se transforment finalement en perles salées coulant doucement sur mes joues. Je ne veux pas pleurer devant lui, je ne veux pas. Seulement, il m'est difficile de me contrôler sachant que mon propre frère ne s'est pas confié à moi comme je croyais qu'il le ferait en cas de problème. Lui et moi, nous nous disions toujours tout il me semble, alors pourquoi il avait commencé à sniffer cette merde ? Pourquoi il ne m'avait pas parlé, ou même téléphoné quand j'étais à Hawaii ? Bien entendu, à ce moment-là, je ne comprends pas que le problème est Aaron. Toutefois, qu'il n'a pas voulu se confier, pensant que j'étais heureux là-bas. Non, tel un abruti, je ne remarque rien, ne saisis pas. Je continue à le regarder dans les yeux, avec une tristesse infinie, une tristesse qui ne veut plus se détacher de mes yeux. En cet instant, j'ai la sensation d'avoir abandonné mon frère, comme si je l'avais laissé au bord d'une route pour partir à toute vitesse juste après, et le retrouver quelques années plus tard. Je ne connais pas les raisons du pourquoi il s'est retrouvé à consommer de la cocaïne. Je me sens encore plus horrible.

Ce dont j'ai peur, c'est la possibilité qu'il se drogue avec cette poudre blanche depuis des lustres. J'ai conscience que c'est mauvais pour lui, pour son petit corps malade, et s'il prend ça depuis des mois, il n'aura fait qu’accélérer la rencontre avec sa mort. Et cette idée m'effraie, me brise, me secoue les tripes. La peur au ventre, je chiale de plus belle. J'avais prévu des retrouvailles heureuses avec mon frère et finalement, ça se transformait en vrai désastre. Aux mots 'crever rapidement' je le vois s'effondrer, flancher devant moi. Il pleure toutes les larmes de son corps, et ça ne fait qu'intensifier les miennes. Je suis pourtant silencieux, seulement mon corps est actuellement en ébullition. Je m'énerve contre moi-même encore une fois. Non seulement je n'ai pas fait attention à Yannie ces derniers temps, mais en plus il me semble que je suis le fautif de ses pleurs. Pourtant, il me prend dans ses bras tout de même, et je me sens soulagé, parce que lui, il s'en fiche, ne m'en veut pas. Il me serre de plus en plus fort, et l'avoir aussi proche de moi, le retrouver après cinq jours d'absence, me rend définitivement heureux. Même après ce qui vient de se passer. L'avoir dans mes bras avait toujours la capacité de me faire oublier un petit instant les mauvaises choses ; certainement pour ça que j'y restais longtemps, avant. AVANT. Bordel, à mon tour lui offrir la plus forte étreinte de tous les temps, tout en enfouissant mon visage dans son cou. « Yannie... » Murmure désespéré, comme pour dire "Yannie, qu'est-ce qu'on est devenus ?". Pourtant, je ne lui poserai jamais la question, non, je poursuis avec une petite phrase à voix basse, pendant que mes yeux se ferment, voulant à tout prix oublier tout ça. « Je t'aime. » Cependant, parfois faut bien se revenir à la réalité des choses. Et c'est là que je m'en veux à nouveau, rouvrant difficilement les yeux. Je m'écarte légèrement, bien que je sois toujours dans les bras de mon frère. Le visage à quelques centimètres du sien, je le fixe. Il continue de chialer, ça me prend aux tripes encore plus, alors du revers de la main, j'essuie délicatement les larmes arrêtées sur ses joues. Je lui fais un léger sourire, comme pour lui indiquer de sourire à son tour. Mais aussi comme si je tentais de me faire pardonner par une tête heureux, comme si un sourire allait changer quelque chose. Alors je ne peux pas m'empêcher de m'excuser tout de suite, lui montrant que je m'en veux de ne pas avoir été là pour éviter ce malheur. « Ne t'en fais... frère. Je.. je t'en veux pas.. c'est moi qui suis désolé. C'est de ma faute. J'aurais du être là pour toi. J'aurais du garder un œil sur toi plus souvent. Tout le temps.» Culpabilité. Cette salope me bouffe. Je m'en veux. Terriblement. Je poursuis en parlant de Nemo, afin de soulager ne serait-ce qu'une chose qui le tracassait. « Et je ne dirais rien au poisson. » Et là, je me sens dégueulasse de l'utiliser en sachant que Yannie tient énormément à lui et l'aime plus que jamais, mais je me sens obligé à ce moment-là de prendre cette méthode-là et pas une autre. Une menace. Je n'en reviens pas moi-même de lancer une menace à mon propre frère. « Je ne dirai rien si seulement tu me fais la promesse d'arrêter ça. Non seulement tu vas me le promettre, mais en plus tu vas aller jeter ce sachet aux toilettes, devant moi. » Je prenais le ton le plus calme possible, un peu inquiet également, tout sauf méchant ou cruel. Je ne fais pas ça pour l'embêter, c'est le seul moyen que je trouve pour qu'il ne déconne pas une autre fois avec la poudre blanche. Car j'ai peur. Peur pour lui. Ça aurait pu être n'importe qui d'autre que ça ne m'aurait pratiquement rien fait, mais sachant que c'est mon petit frère qui y touche, je me sens complétement achevé par cette révélation. Parce que c'est lui. Parce que c'est ma vie, mon tout. Parce que je connais les risques de cette consommation. Parce que je sais qu'il peut crever encore plus rapidement avec ça. Parce que je refuse qu'il s'en aille là-haut. Je refuse. Pas tout de suite. Accordez-moi encore un peu de temps pour que je profite de lui... juste un peu.
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MessageSujet: Re: les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.    les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.  EmptyJeu 17 Mai - 8:34


J'ai tellement peur de l'avoir déçu, ça m'fait mal jusqu'aux tripes. Mais il me prend dans ses bras fort fort, puis ça me rassure, même si .. Même si au fond, pas tant que ça. « Je t'aime. » J'suis tellement idiot. Comment est-c'que je peux faire ça à mon frère? À Nemo? À mes parents? À mes amis? C'est comme si je me suicidais, mais lentement, petite dose par petite dose. Comme si je faisais tout pour m'éteindre plus vite, alors que j'chialais que je voulais vivre plus longtemps. Mon frère se recule juste un tout petit peu, puis il me fixe. Je regarde partout ailleurs, à droite, à gauche, tout sauf son regard. Je me sens stupide de pleurer autant. Faible. Jeune. Enfantin. Môme. « Ne t'en fais... frère. Je.. je t'en veux pas.. c'est moi qui suis désolé. C'est de ma faute. J'aurais du être là pour toi. J'aurais du garder un œil sur toi plus souvent. Tout le temps.» Mais non Gray. C'est pas à cause de toi. C'est .. Pas à cause de toi .. Il chiale à cause de moi .. Alors qu'il revient tout juste de ses vacances de rêve. J'gâche toujours tout. « C'est pas d'ta faute, ne dis pas ça. L'seul responsable, c'est.. c'est moi. » Comment j'vais faire, hein? Comment j'vais faire puisque Marie-Jeanne ne fonctionne plus? J'ai besoin de plus. Tellement plus. J'veux du chimique, j'veux pas du réel, j'veux de l'éphémère, parce que sans l'malheur, on réalise pas notre bonheur. « Et je ne dirais rien au poisson. » Je sens un énorme soulagement en moi. Je ne veux absolument pas que Nemo soit au courant de ça. J'sais qu'il va s'inquiéter, et je ne veux pas qu'il m'en veuille de faire quelque chose qui va accélérer l'processus de la fin pour moi. C'est pas ce que je veux, mais j'en ai besoin. Quitte à crever plus vite. « Je ne dirai rien si seulement tu me fais la promesse d'arrêter ça. Non seulement tu vas me le promettre, mais en plus tu vas aller jeter ce sachet aux toilettes, devant moi. » Mon coeur se met à battre à toute vitesse. Il rigole, j'espère? Je le regarde en espérant qu'il va me dire que ce n'est pas vrai, mais je sais pertinemment qu'il est sérieux. Je me décolle de lui pour me lever rapidement, marchant ici et là dans ma chambre, pour finir par m’immobiliser devant la fenêtre. « T'as idée de combien ça coûte, ce truc? Non, Gray, j'peux pas faire ça, j'refuse, j'veux pas. » J'angoisse. J'y parviendrai pas. J'peux pas jeter la solution miracle à la toilette. J'peux pas faire ça. Je regarde mon frère, énervé. « T'as pas l'droit de m'obliger à faire ça sous prétexte que si je ne le fais pas, tu balanceras tout à Nemo. T'AS PAS L'DROIT! » Je passe mes mains sur mes joues pour essuyer les larmes. Il va lui dire, puis Nemo va m'en vouloir, j'le sens. C'est pas le moment, j'veux pas être en froid avec lui, j'veux pas que notre relation soit gâchée, .. J'ai besoin de lui .. « Tu veux qu'il me laisse? C'est c'que tu veux? Parce que si tu lui dis ça .. » et voilà. Juste à la pensée de Nemo qui me laisse, j'pleure davantage, comme si j'étais entrain de déverser l'Atlantique au complet à travers mes yeux. « .. J'sais pas.. J'sais pas c'qui pourrait arriver .. J'ai .. » Je me laisse glisser contre le mur jusqu'à ce que je sois assis sur le sol. « .. J'ai besoin de lui .. Et tu l'sais .. Tu peux pas .. Me l'enlever .. Tu peux pas .. Me faire ça .. » Je me demande comment il réagirait, mais je ne veux même pas y penser. J'ai .. Peur. Très peur. Je place ma tête entre mes genoux, j'essaie de reprendre mon souffle, en vain. Je sens encore les pincements à mon coeur, ça fait mal, mais ça ne ferait plus autant mal avec la chose que mon frère ne m'a pas laissé le temps de prendre.



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MessageSujet: Re: les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.    les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.  EmptyVen 18 Mai - 11:37

A l'entente de ma menace, je le sens se détacher de moi rapidement, et ça me fait mal. Je l'entends se déplacer dans la chambre, pourtant je reste assis sur le lit, je ne bouge pas. Et surtout, je l'entends pleurer. Ses larmes m'achèvent, c'est pourquoi je ne peux pas me retourner vers lui, le voir dans cet état me prend trop aux tripes. Je saisis que je suis seulement en train de l'achever un peu plus. Je baisse la tête, la place entre mes mains et fixe le sol. Je me sens perdu, je me sens con plus les minutes passent. Je n'arrive plus à prendre la parole, alors je décide de laisser parler mon frère. Il est déchiré par le fait que je puisse en parler à Nemo, que je puisse risquer de briser leur relation. Pourtant, il devrait savoir que j'en suis tout bonnement incapable, parce que si Nemo stoppe leur relation à cause de ça, je prends conscience que mon frère serait anéanti. Et c'est bien la dernière chose que je souhaite. Je lui ai balancé ça à la gueule uniquement pour qu'il réagisse, pas pour qu'il pleure d'autant plus. Je veux qu'il arrête cette merde. Pour moi. Pour lui. Parce que je refuse qu'il se tue à petit feu, je refuse qu'il accélère le processus de sa mort. Je suis tellement inquiet, j'ai tellement peur, j'en souffre tellement actuellement, que je ne trouve juste cette méthode-là pour qu'il intervienne tout seul. Cependant, pas une seconde j'avais pensé à le dire réellement à Nemo. Je ferais jamais ça à mon frère, jamais. C'était juste une putain de menace sortie par inquiétude, peur et tristesse. Parce que je suis trop perdu pour trouver une solution à ce problème. Parce qu'il n'y a que ça pour le faire arrêter. Que ça. Seulement, je ne peux pas lui dire, sinon il comprendrait que je n'avais pas l'intention d'en discuter avec Nemo, donc ne courrait aucun risque et pourrait continuer à sniffer tranquillement.

Un moment donné, il évoque le problème d'argent, il dit qu'il ne veut pas jeter ça parce que je n'ai aucune idée du prix, parce que c'est cher. En ayant consommé de la cocaïne durant près de cinq ans, il me semble connaître plutôt bien le sujet. Je le laisse poursuivre ses paroles, et je finis par me lever et sortir de la chambre. Je me déplace jusqu'à la mienne, prends mon enveloppe remplie d'argent et cachée entre deux t-shirts. J'attrape trois billets de vingt et me rend à nouveau près de Yannie. Je ne m'abaisse à son niveau, je reste debout et lui lance l'argent. « Tiens, je te rembourse ton sachet. Maintenant, tu peux aller le vider. » Je ferai n'importe quoi pour qu'il arrête, n'importe quoi. Je pourrais même vider mon compte en banque juste pour ça. Je continue de le regarder tristement, j'essaye de trouver un moyen pour lui faire comprendre que je ne le dirais jamais à Nemo, mais j'imagine en cet instant, que ce n'est pas une bonne idée. Apparemment, c'est la dernière chose qu'il voudrait, que son couple se brise, alors il faut que je tienne cette menace. Il faut que je lui fasse comprendre qu'il doit arrêter, sinon il risque de perdre Nemo. Même si j'ai l'impression que ce gars-là est bon et qu'il ne quitterait pas mon frère pour ça. Pourtant, je me dois de faire quelque chose, avant qu'il ne soit trop tard... « Yannie. Tu as besoin de lui, tu ne veux pas les perdre, ni lui ni la relation que tu as avec lui. Alors ne me donne pas l'occasion d'aller lui dire. Fais tout pour que votre relation perdure. Arrête simplement cette merde frère, c'est tout ce que je te demande. » J'ai déjà arrêté de pleurer, pourtant une boule se forme dans ma gorge, et il ne serait pas impossible que mes larmes recommencent à couler. Je m'assis finalement sur le lit, en fixant à nouveau le sol. « J'ai peur Yannie... je veux pas te perdre plus rapidement... je refuse, tu comprends ? » Et à l'idée qu'il puisse quitter ce monde, ME quitter, je chiale comme une fillette. Again.
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MessageSujet: Re: les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.    les frères langlois ☼ quand la coke s'en mêle.  EmptyMar 29 Mai - 23:03

Mon frère sort de la pièce. J'sais pas si j'ai envie de me lever pour aller verrouiller ma porte ou non, mais la vérité c'est que j'suis juste trop lâche pour le faire. Trop anéanti. Il revient après quelques instants puis me donne de l'argent. « Tiens, je te rembourse ton sachet. Maintenant, tu peux aller le vider. » Je regarde mon frère, paniqué. Je prend l'argent puis lui redonne, .. C'est hors-de-question que je jette tout ça à la toilette. « Non .. Non .. J'peux pas! Tu sais pas à .. » J'sais qu'aucun de mes arguments seront assez forts pour le convaincre. Mais .. Mais peut-être qu'il comprendra? « Tu sais pas à quel point j'en ai marre .. À quel point c'est difficile de se battre quand j'sais que je vais mourir d'une manière ou d'une autre! J'pourrai jamais .. Rien vivre .. Et de s'faire répéter qu'il faut que je vive chaque moment, que j'en profite, alors que c'est impossible de m'enlever de la tête le fait qu'il y a un sablier à mon nom qui coule à quelque part dans le ciel .. Oh mais .. Un instant .. J'sais même PAS s'il y a quelque chose derrière le ciel! Tu sais PAS c'est quoi l'fait d'angoisser sur la vie après la mort .. Parce que toi .. T'es pas rendu là .. Parce que toi, t'as encore .. une bonne soixantaine d'années devant-toi .. Et probablement plus .. » Et voilà. Sentiment d'jalousie qui m'bouffe depuis toujours, sauf que là, c'est pire que jamais. J'envie mon frère de pouvoir avoir un futur. De pouvoir construire quelque chose en sachant qu'il aura la vie pour en profiter. De pouvoir avoir des souvenirs, une fois plus vieux. De pouvoir exister. Pour toujours. Parce que oui, pour moi, 80-90 ans, c'est .. Toujours. « Yannie. Tu as besoin de lui, tu ne veux pas les perdre, ni lui ni la relation que tu as avec lui. Alors ne me donne pas l'occasion d'aller lui dire. Fais tout pour que votre relation perdure. Arrête simplement cette merde frère, c'est tout ce que je te demande. » Manipulation. Je chiale. Je regarde mon frère, je ne répond pas, j'lui offre un regard méprisant, parce qu'il n'a pas le droit de me faire ça. « J'ai peur Yannie... je veux pas te perdre plus rapidement... je refuse, tu comprends ? » Il se met à pleurer, et une partie de moi voudrait le prendre dans mes bras parce que je ne tolère pas de le voir dans cet état, et l'autre voudrait juste .. partir. Loin. Très loin. « ... Tu veux pas me perdre .. Mais .. Si tu .. Si tu l'dis à Nemo .. C'est clair que .. Tu vas me perdre .. » Je me lève, lentement mais surement. « Et tu sais .. Que j'serai pas capable d'arrêter .. Ou plutôt .. Que je n'arrêterai pas .. » Je baisse les yeux au sol, parce que .. J'le déçois, je le sens. Je l'attriste, je le fais chialer. Mais j'ai plus la force de faire semblant. De faire semblant que tout est beau pour que les gens autour de moi soient heureux, même si j'aimerais bien y parvenir encore. « .. D'une manière ou d'une autre, Grayson, tu vas .. Me perdre un jour .. » Mes jambes me lâchent, et puis je me retrouve de nouveau au sol. « .. Tu l'sais .. Que je ne veux jamais me séparer de toi .. Mais .. J'suis plus capable, Gray, je n'y arrive plus .. Plus du tout .. C'est insupportable .. Désolé d'être autant .. Mauviette .. »

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