Je ne comprends pas ce qui se passe dans ma tête, ni les gestes que j'entreprends. Je n'ai conscience de rien, et ne connais pas non plus le lieu dans lequel je me trouve. Je tente de trouver une issue à cette pièce blanchâtre paraissant condamnée, seulement je n’y parviens pas car la porte est fermée et la présence d’une fenêtre est inexistante. Je me tourmente alors et je commence à hurler ; je crie de toutes mes forces en priant pour que l’on m’entende. Je ne sais pas ce que je fiche ici, ni où je me situe, et pour quelle raison. J’aurais les réponses qu’une fois avoir bien souffert au niveau de la gorge et des mains, à force de crier et donner des coups contre la seule ouverture impénétrable. Une femme et un homme à bouses blanches ne tardent pourtant pas à arriver, me décollant de la porte une fois celle-ci ouverte. Je n’ai pas le temps d’essayer de sortir qu’il la verrouille déjà. Pendant qu’un s’occupe à me pousser pour que j’atteigne la profondeur de la pièce, l’autre me tint les deux bras fortement afin que je ne puisse pas m’agiter. Ils m'obligent à m’asseoir sur le lit blanc et la femme adopte la même position que moi, m'expliquant alors avec un regard et ton quelque peu sécurisant, que je réside actuellement dans un hôpital psychiatrique mais qu'il ne faut surtout pas s'inquiéter, car tout ira parfaitement bien. J'ai toujours défini ce lieu comme un endroit spécialisé pour les fous, et je suis toutefois persuadé de ne pas en faire parti. Je peste, je grogne et je finis par pousser la jeune brune qui se tient à mes côtés. Je ne vais pas me faire avoir par ces personnes-là, ils ne m'auront pas avec leurs fausses idées. Mon visage devient colérique, un rictus se forme sur mes lèvres et mes yeux sont exorbités tant la rage m'emporte dans une crise incontrôlée, dont je n'ai pas conscience. « Je ne suis pas fou ! Vous m'entendez ? PAS FOU ! » J’ignore qui ils sont réellement, mais je compte bien l’apprendre. Qui sont-ils pour me classer comme « fou » ? Je sais qui je suis, mais pour qui se prennent-ils ? J’ai cette envie de les frapper, et doucement je rejoins le grand délire. Non seulement je pète un câble en criant, mais en plus j’explose mes poings contre le mur, lui donnant alors une couleur rouge. Gestes qui montrent clairement qu’ils n’ont pas tort, je suis atteint, même si je ne le remarquerai jamais durant mon séjour. Soudainement, je remarque la couleur de cheveux du soit disant médecin, ressemblant bel et bien à celle de ma Apple. La goutte d'eau qui fait déborder le vase ; elle n'aurait jamais du me rappeler cette fille, jamais. Je poursuis dans ma folie sans m'en rendre compte, en criant de plus belle. Une fois la dame levée, je la secoue, lui collant par ailleurs du sang au visage, alors que son collègue me serre au niveau de la taille afin de m'éloigner. Pendant que je me fais traîner, j'essaye de me débattre, donne des coups de pieds dans le vide et gueule. « Où est Apple ? Je veux voir Apple ! Où est-elle ? Où vous l’avez enfermée ? Hein ? OU VOUS L’AVEZ MISE ? VOUS L'AVEZ TUÉE ? JE VAIS VOUS MASSACRER !! » Ils savent parfaitement que je ne me calmerai pas de sitôt, alors ils finissent par m'administrer un calmant pour que je m'endorme tranquillement, m'apaise. Mais le lendemain était identique, comme tous les autres. Apple restait dans ma mémoire et j'en devenais complètement dingue, et leurs médicaments donnaient une impression que mon état empirait, tant ils augmentaient les doses chaque semaine. Puis, j'ai fini par redevenir à peu près normal, à force d'être endormi par leur remède et d'oubli. D'oubli de moi-même, d'oubli de cette fille, d'oubli de cette souffrance endurée toutes ces années. J'en avais tout oublié durant cette année en hôpital.

J'ai rencontré Apple dans mes années lycée à Nice, même si nous avions mis du temps à discuter. Depuis le début, je n'avais d'yeux que pour elle, cette grande et jolie brune, pourtant je ne parvenais pas à faire la conversation, à l'approcher, tant elle me perturbait. Et c’était bel et bien la seule à qui je ne parlais pas. De plus, sa popularité m’effrayait ; entendre son nom, ou toutefois surnom Apple à travers les couloirs à longueur de journée, me donnait l'impression qu'elle était inaccessible, dans le sens où jamais elle ne s'intéresserait à moi, étant donné qu'elle avait déjà assez d'amis comme ça. Alors je jalousais secrètement ceux qui avaient la chance de la côtoyer. Quant à moi, je ne faisais que l'observer à chaque cours, du coin de l’œil, priant intérieurement pour qu'elle me remarque un jour. Et ce jour arriva, sans que je m'y attende. Elle s'était approchée de moi un jour de Décembre, pour me demander de l'aide en Anglais, car elle avait compris que mon niveau était excellent. Merci à mes dix années en Amérique ! J'ai alors bégayé une réponse positive et elle a ajouté en riant que j'étais mignon, alors j'ai souri comme un idiot. Et je me suis haï le soir même pour avoir été aussi timide face à elle. Suite à cette demande, elle est venue plusieurs fois chez moi, et je me sentais véritablement chanceux d'être un privilégié. J'avais tout de même la chance de passer plusieurs heures par semaine en sa compagnie ; certes il ne s'agissait que de moments studieux, mais je prenais conscience que j'en faisais des jaloux. J'avais alors, grâce à ces cours, déjà passé cinq mois merveilleux. J'avais beau rougir constamment, rien ne valait l'entente de son rire lorsqu'elle ne réussissait pas à prononcer certaines phrases. Oui, elle ne râlait pas, elle riait. C'était du pur bonheur. Non seulement mes cours lui servaient afin de s'améliorer en Anglais, mais en plus elle me décrochait désormais quelques mots en classe. Plus le temps passait, plus je l'aimais. Et sans comprendre pourquoi, ou ce qui a pu lui passer par la tête ce jour-là, elle m'a embrassé. En ayant rêvé de ses lèvres contre les miennes depuis des mois, je me suis laissé faire, prenant le risque d'être encore plus amoureux après ce baiser.
J'étais pourtant ignorant, complètement insouciant. Jamais je n'aurais cru qu'elle se ficherait de moi. Notre relation, la vraie, pas celle du professeur et de l’élève, a débuté en Mai et a duré un an. Plus le temps passait, plus j'étais fou d'elle, mais je remarquais que nos sentiments étaient loin d'être identiques. J'ai bien vite compris, malgré le fait que j'étais obnubilé par sa beauté, cet amour et ses belles paroles, qu'elle allait voir ailleurs bien des fois. Je savais évidemment qu'énormément de garçons lui tournaient autour, seulement j'ignorais qu'elle était capable de me tromper. Lorsqu'on me l'annonça, je n'y ai pas cru, mais toujours très jaloux, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un coup d’œil à son portable. Effectivement, les messages étaient très explicites, les tonnes de rendez-vous qu'elle avait également. J’avais fortement mal au cœur, j’avais l’impression que quelqu'un était en train de me le retirer tant la douleur était énorme Elle s’envoyait en l’air avec d’autres que moi, et ça m'achevait. Je me demandais alors pourquoi elle restait avec moi, si elle se la jouait libertine à côté. Ma bande me disait que mon côté Américain était « stylé », « cool ». Je ne saisissais pourtant pas pourquoi, et je m’en fichais. J’avais de la chance d’avoir la fille la plus populaire du lycée comme petite-amie, ça me suffisait. Et je l’aimais. Terriblement. Beaucoup trop. Je ne pouvais pas m’en détacher, j’en étais incapable. La vérité était qu’elle n’en avait rien à faire de moi et elle avait certainement besoin d’un parfait petit-ami Américain, alors elle me gardait. A l’époque, j’étais beaucoup trop naïf pour remarquer qu’elle se foutait royalement de ma gueule, même après les incalculables remarques de mes amis. Elle n’a pas cessé de s’amuser avec moi, me torturant un peu plus chaque jour. Non seulement elle se la jouait au Don Juan féminin, mais en plus elle mentait. Quant à moi, je la pardonnais, la faisant ensuite promettre de ne plus jamais recommencer, les larmes aux yeux tant sa tromperie me rendait faible, complètement déchiré. Néanmoins, ce n’était que des promesses en l’air, car elle persistait ses parties de jambes en l’air à tout va. Alors, trop attaché et amoureux, je l'excusais tout de même et souffrais en silence. J’étais bien évidemment jaloux, et je ne me gênais pas de fouiller dans son portable à chaque fois pour m’assurer qu’elle allait respecter sa promesse, seulement elle me trahissait toujours.
Plusieurs fois, je me la montrais jaloux et possessif, et lorsqu’elle m’a largué, elle m’a déclaré qu’elle en avait assez de mes crises incessantes. Non seulement elle m’a largué, mais en plus pour un autre. Je crus mourir au moment où je les vis le lendemain, s’embrasser à pleines bouches au milieu du couloir. Elle était heureuse, rayonnait, avait le sourire aux lèvres, pendant que je commençais doucement à pleurer. J’ai eu ma période de déprime et solitude, parce que je me sentais détruit et délaissé. J’avais perdu celle que j’aimais malgré toute cette merde, et j’en crevais. J’étais quand même fou d’elle et l’avoir dans ma classe n’arrangeait rien. Je m’imaginais beaucoup de choses, j’imaginais son nouveau couple, je la voyais encore plus heureuse qu’avec moi, je les avais en tête à longueur de journée, et ça m’a rendu complètement fou de jalousie. Dingue. Je n’en dormais et mangeais plus, cette fille restait dans ma tête et ça me tuait à petit feu. Rapidement, j’avais perdu mes amis à force d’engueulades, ma relation avec mes parents se dégradait, mon niveau scolaire s’abaissait de plus en plus et je devenais petit à petit, qu’une loque, une épave. Sans le savoir, inconsciemment, je me suis déglingué tout seul, à cause de cette jalousie maladive. Même après le mal affligé par sa faute, sa tromperie, ses engueulades et ses promesses brisées, je l’aimais. Alors mon comportement a changé, je me suis transformé et j’ai tout perdu. Je n’avais plus conscience de la réalité des choses, tout ce que je voyais de positif, c’était de tuer cet homme qui m’avait tout pris. Son nouveau petit-ami. Et c’est ce que j’ai voulu faire. Heureusement qu’on m’avait retiré le poignard de ma main droite, ou sinon j’aurais regretté cette bêtise jusqu’à la fin de ma vie. En effet, j’étais fou à cette époque-là. Et ce crime passionnel montrait clairement ma folie, raison pour laquelle j’ai été interné après mes dix-neuf ans en hôpital psychiatrique durant une année. Désormais, cette brune reste encore gravée dans ma mémoire. Depuis ma sortie, je m’en suis tenu qu’à obtenir des conquêtes, jamais plus de relations sérieuses dans lesquelles je me donne comme je me suis donné à Apple, où je me suis offert corps et âme. Je n’ai plus pris le risque de me faire anéantir de cette façon et j’ai toujours évité l’amour, car de toute façon, ce sentiment est beaucoup trop dangereux pour moi. Seulement, il y a des fois où, tu as un Aaron qui apparaît dans ta vie, et tu ne peux rien faire contre ça.




Il n'a connu qu'une seule fois le grand amour, qui s'est achevé par une folie malsaine. Par la suite, Grayson est devenu cette espèce d'épave au coeur brisé et encore plus détruit par ce vide ressenti à longueur de temps. Pourtant, il essayait de combler ce dernier en se tapant n'importe qui un peu près tous les soirs. Le fait qu'il soit un grand dragueur et bisexuel, lui permettait d'obtenir qui il voulait facilement. C'était cette personne qui adorait charmer et draguer n'importe qui, tant qu'il pouvait obtenir du sexe derrière toutes ses belles paroles. Il ne croyait évidemment plus en l'amour et était de toute façon bien heureux dans ce quotidien de baises. Seulement, alors qu'il pensait avoir l'opportunité de se faire une nouvelle conquête du nom de Parker, il a bien vite remarqué les sentiments qu'il ressentait à son égard. Cet même amour fort et dangereux éprouvé envers la jolie brune. Leur histoire est certainement aussi folle qu'ils le sont, incompréhensible tant elle est complexe, mais c'est avant tout la nature de Grayson d'être autant compliqué. Pourtant, les choses paraissent plus simples maintenant qu'ils sont ensemble. Il le fait rire, sourire et chaque fois qu'il est en sa compagnie, il oublie tout, se sent vivant et heureux. Vraiment heureux. Il en est totalement raide dingue, et même s'il ne peut qu'apprécier sa présence et sa douceur, il sait au fond de lui que cet amour qu'il lui porte, peut rapidement devenir dangereux. En effet, sa plus grande angoisse a toujours été de devenir fou à nouveau, de subir tromperies et mensonges comme autrefois, et atteint d'une jalousie et possessivité maladives en relation sérieuse, il a parfois la nette impression de perdre la tête, encore une fois. Cette relation le rend à la fois heureux mais surtout très inquiet et peureux. Elle l'effraie tout bonnement car il a peur de devoir revivre cette folie incontrôlée. Pourtant, il a de plus en plus confiance en lui, il sait qu'Aaron est une bonne personne qui serait certainement incapable d'entreprendre ces choses-là, mais il ne peut s'empêcher d'en avoir peur, de ne pas être rassuré. Aussi, il s'est bien trop rapidement attaché à lui, étant même arrivé à l'addiction. En effet, accro, son moral détient d'Aaron. Dès qu'ils sont ensemble, tout va à merveille, le bonheur le submerge, et lorsqu'il doit le quitter, il a cette impression de flancher, de s'effondrer, et il n'est pas assez fort pour surmonter cette absence et ce manque tout seul, alors il s'aide avec un bon nombre de joints et clopes, et d'alcool. Cette relation peut être au fond, un véritable danger, tant Grayson n'arrive plus à se contrôler chaque fois qu'Aaron part. Surtout que l'inquiétude s'y ajoute. Il a sans cesse cette peur qui se loge dans ses tripes, cette peur qu'il arrive quelque chose à Aaron. Il est effrayé à l'idée de le perdre, alors il a pris l'habitude d'être constamment inquiet. Certainement pour cette raison qu'il a autant besoin de le voir, de recevoir un message venant de lui, ou simplement de le sentir près de lui ; parce qu'il a besoin de le savoir vivant. Mais cette inquiétude peut être considérée comme égoïste, dans le sens où c'est aussi pour lui qu'il n'a pas envie de le perdre. Il sait parfaitement que s'il advenait que cette histoire se termine, il finira comme autrefois. Et c'est bien la dernière chose qu'il souhaite. Alors il espère au plus profond de lui, que ça continuera encore longtemps. Que ce bonheur ne sera pas éphémère.

Félicitation, tu es désormais officiellement un Ooh la la Parisien. Nous t'invitons maintenant à faire grandir ton personnage parmi nous à travers les liens et les topics. Évidemment, la chatbox et le flood sont deux moyens très efficaces pour t'intégrer aux autres et nous vous encourageons à y participer pour connaître l'ambiance de fou qui règne ici. Si les moyens cités plus haut sont inefficaces, n'hésite surtout pas à demander à un administrateur ou à un habitué d'ollp de te parrainer. Nous te souhaitons de merveilleux moments parmi nous et nous espérons que tu pourras trouver ton bonheur ici.

Yannie, Ella, Lumen, Camel, Glagla, Jayden & Albane