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 Me, Myself & I ❥Pour certains un S.O.S, pour d’autres une preuve de faiblesse...

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MessageSujet: Me, Myself & I ❥Pour certains un S.O.S, pour d’autres une preuve de faiblesse...   Me, Myself & I ❥Pour certains un S.O.S, pour d’autres une preuve de faiblesse... EmptyLun 25 Juin - 22:37

« Goodbye my Lover, goodbye my Friend. »
James Blunt
Cela faisait quelques heures, ou bien quelques jours, que j’étais allongée sur mon canapé, le regard fixe et vide, le vague à l’âme. La douleur venait de m’affliger son coup fatal. Mortel. Mon corps endolori était dans l’incapacité de bouger. Ou peut-être bien que mon cerveau était hors service. Je ne sais pas trop. Je ne sais plus. Au fond, je n’ai jamais su.
La seule étreinte amicale dont j’avais droit était celle du silence. Bras glacés et douleur vive. Je n’avais droit qu’à ça moi. A rien. Parce que j’étais seule. Parce que je n’étais rien. C’était plus que douloureux à accepter. Qui n’a jamais eu l’espoir de compter pour quelqu’un d’autre que soi ? C’est bien ça le but de l’amour et de l’amitié, non ? Moi, je n’y avais pas droit pour diverses raisons. Je ne savais pas lesquelles mais à présent, je ne cherchais même plus à les connaitre car dans tous les cas, j’étais seule. Inlassablement seule.

Je venais de passer de la Lumière à l’Obscurité la plus totale. Je n’avais point de problèmes de vue, non. C’est juste que la vie venait de passer de « médiocre » à « invivable ». Tous mes espoirs, mes envies, venaient de s’effondrer tels un château de cartes. Et tout le monde sait bien que vivre sans espoir, c’est être mort vivant. Tout était devenu insurmontable. Recroquevillée sur mon canapé, mes larmes ne cessaient de couler, des sanglots venant parfois briser ce silence meurtrier.

A quoi bon piétiner, Melrose ? Regarde-toi : vingt-six ans et rien de concret. Tu es seule et au fond, tu l’as bien mérité. Tu n’as aucune situation, tant professionnellement que sentimentalement parlant. Regarde-toi, Minable. La seule chose dont tu es capable, c’est de tout foutre en l’air, de perdre ton temps. Quand est-ce que tu te décideras enfin à stopper le carnage ? Tu ne comprends donc pas que tu ne sers à rien ? Personne ne veut de toi, et personne ne voudra jamais de toi. Tout le monde te fuit, constamment. Même les membres de ta propre famille ne veulent plus entendre parler de toi, ma pauvre petite. Qu’attends-tu pour partir ? Tu ne manqueras à personne puisque tu n’es rien.

La rage rejoint la partie. Elle est présente, confortablement installée là, en moi. Boyaux triturés jusqu’à en être réduits à néant, elle est si violente que j’en vois rouge. Contre le monde mais surtout contre moi. Petite merde de l’humanité. Stop au carnage, aux faux espoirs. Le bonheur n’existe pas. Pas pour les gens comme moi, non. Il s’incruste juste sous mes yeux pour me rappeler que ma vie n’a pas de sens, pas d’intérêt. Le sadique. Et je crie, je hurle ma colère, ma peine, mon désespoir, ma peur. Je suffoque et je casse tout. C’est douloureux la vie et je ne suis plus à même de supporter quoi que ce soit.

Je ne suis pas assez bien pour le Monde ? Alors autant le quitter. A appréhendait la minute suivante, j’en devenais folle. Je voulais seulement arrêter l’engrenage morbide de ma sombre vie. Je voulais tout arrêter, d’une manière ou d’une autre.

Alors je me suis calmée. Je me suis calmée pour tout organiser. Organiser la fin de ce massacre. La fin de ma peine. Ma propre fin. Quitte à être détruite, autant que cela vienne de moi. Ce sera toujours moins pire que de laisser mon cœur se faire réduire en charpie par le premier venu.

Ils étaient tous heureux. Sans moi. Ils arrivaient à vivre, à sourire, à respirer en toute tranquillité. J’étais en train de mourir. Mourir. Et ce n’était pas juste. Parce qu’ils s’en tiraient indemnes alors qu’ils étaient suffisamment cruels pour me faire du mal. La vie est injuste.

J’ai tout rangé, en silence. J’ai pris mon temps. Je voulais retrouvée la jeune fille heureuse que je fusse. Les milliers de souvenirs enfermés dans ces murs me revinrent au fur et à mesure, de mon emménagement jusqu’au jour de ma décadence infernale. Tout revint de manière claire, nette et précise. La vie était belle et j’avais le sourire aux lèvres malgré les diverses cicatrices et le monceau de cadavres que je me trainais déjà à l’époque. La vie m’avait bousillé. Elle m’avait pompé le peu de joie que j’avais et m’a rendu terne et sans grand intérêt. Du coup, les gens m’ont fui, à tort ou à raison. Je ne leur en veux pas dans le fond. La personne à qui j’en voudrais le plus dans ma vie, c’est moi. Uniquement moi. Et je n’arrivais plus à cohabiter avec moi-même. C’était comme si je vivais hors de mon corps. Comme si quelqu’un manipulait ma carcasse comme une marionnette, pour son petit plaisir sadique. C’était fou de penser ça alors que ce n’était que moi. Toujours moi. Sauf qu’entre temps, je m’étais perdue et ce, de manière définitive. Me regarder dans un miroir était devenu impossible. Le poids de la culpabilité vis-à-vis de tout était trop pour moi. Je n’y arrivais plus. Il fallait que ça cesse. Peu importe les moyens engagés.

Pas de sourire joyeux sur mes lèvres. Un soupire et je m’enfonce de tout mon poids dans ce canapé. Mon valeureux complice de toujours. Je crois bien qu’il a été le seul à me voir dans tous mes états – heureuse, triste, excitée – et maintenant, il aura le loisir de me voir morte.

J’ai pris le temps de tout préparé minutieusement, non pas dans l’espoir qu’un petit évènement quelconque que j’aurais pris pour « un signe » m’empêche d’aller jusqu’au bout, mais juste pour être certaine que ce plan là, contrairement aux précédents, marche. J’avais hésité entre plusieurs façons de faire et puis finalement, j’étais revenue aux sources. Moi qui m’étais jurée de ne jamais finir comme ma mère, je me retrouvais à être bien pire. Je l’avais trouvé pathétique d’avoir sauté le pas parce qu’elle nous avait, mon frère et moi, et donc elle n’était pas seule. Mais ma situation était tout autre ; mon seul ami était mon chat que j’avais laissé à ma voisine quelques minutes auparavant. Enfin dans tous les cas, je suis la preuve vivante – plus pour bien longtemps – que les chats ne font pas des chiens.

Je pris le temps d'écraser méticuleusement tous les cachets d’aspirine (pour l’hémorragie fatale) et de somnifère (pour perdre connaissance rapidement) pour les réduire en poudre. Et de là, je mélangeai la poussière de mort à de l’eau que je m’empressai de boire d’une traite. Soulagée, je l’étais après ça. Ce n’était pas si difficile que ça de trouver l’échappatoire finalement…

Je jetai un dernier coup d’œil autour de moi, et un sourire franc se dessina sur mon visage. J’avais passé des bons moments malgré tout. Je n’avais pas eu la vie rêvée, évidemment, mais quelque part, j’avais été heureuse. Un peu. J’ai eu la chance de connaitre l’amitié et l’amour. Et quand bien même cela avait rapidement tourné au vinaigre, je préférai, en ces derniers instants de vie, ne garder que le meilleur.

Mon corps est détendu, et mes paupières devinrent lourdes. Je me laissai aller vers un au-delà meilleur.

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