► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).

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MessageSujet: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyJeu 12 Avr - 22:17

this just looks like a re-run



Deux mois, trois semaines et quatre jours. C'était exactement le temps qui s'était écoulé depuis qu'Hannah était avec Logan. Depuis qu'elle partageait son quotidien. Depuis qu'elle avait rompu avec Gabriel. C'était dur mais elle savait qu'elle avait pris la bonne décision. Pour son bien-être mental, c'était l'unique solution. Ce type l'avait rendue dingue. Folle de jalousie chaque fois qu'il se pavanait sous ses yeux avec une pétasse à son bras. Folle de rage chaque fois qu'il commençait à au crétin. Folle de plaisir chaque fois qu’il la touchait. Et elle n’aimait pas ça. Être dépendante de quelqu’un comme elle l’avait été de lui, de ses regards, de ses caresses. Elle n’aimait pas ça du tout. C’était malsain. Il fallait qu’elle grandisse de toute manière. Ce n’était pas avec Deschannel qu’elle aurait pu mûrir. Merde, elle avait l’impression de le connaître depuis toujours. C’était effrayant. Elle avait eu peur en constatant à quel point il la connaissait. A ses côtés, elle se mettait complètement à nue ― et pas uniquement au sens propre ― alors que lui.. lui restait sur ses gardes. En vérité, après dix années passées à jouer à la bête à deux dos, Hannah ne le connaissait toujours pas. C’était l’ultime raison qui l’avait poussée à formuler tout haut ce qu’elle pensait tout bas depuis déjà quelques temps : ils n’allaient nulle part. C’était trop intense, trop stérile également pour qu’elle n’y mette pas un terme. Et, de toute façon, il y avait Logan.

Deux mois, trois semaines et quatre jours de bonheur simple. Aux côtés de son nouveau ― et tout premier, si on regardait bien ― compagnon, la jeune femme de vingt-six ans avait l’impression d’être devenue une autre personne. Elle n’était plus juste une fille inconséquente, exubérante, la nana au comportement sulfureux qui se foutait de tout et de tout le monde. Elle était une femme. Et ça faisait un bien fou. Se réveiller chaque matin auprès de la même personne, voir être porté sur soi un regard amoureux, se sentir aimée, ça n’avait tout simplement pas de prix. Elle avait profité pleinement de ces dernières semaines, notamment de leur escapade, avec les jumeaux, au Touquet. La vie, pour ces deux gamins, n’avait pas été de tout repos récemment. Logan était un papa adorable. C’était un véritable plaisir de le regarder élever ses enfants. Hannah avait vu combien il les aimait lorsqu’on avait tenté de les enlever. Presque malgré elle, la panique l’avait envahie à l’idée qu’on puisse faire de mal aux deux bouts de choux. Elle n’était pas leur mère et avait du mal à se comporter en vraie belle-mère ― chaque fois qu’elle s’imaginait ainsi, l’image de l’horrible marâtre de Cendrillon s’imposait à son esprit, aussi préférait-elle rester en retrait pour le moment ― mais il était difficile de résister à ces deux bouilles d’ange. Elle aimait les voir sourire, le visage barbouillé de confiture, lorsqu’elle prenait le petit-déjeuner chez eux, les entendre rire lorsqu’ils jouaient dans la petite maison que leur père avait récemment acheté, voir leur petite langue pointer au coin de leur bouche lorsqu’ils s’appliquaient pour dessiner. Elle avait déjà plusieurs de leurs croquis ― il y avait encore du boulot, c’était certain mais on pouvait déjà discerner la naissance d’un grand talent chez le petit Alex ― chez elle, accroché sur le frigidaire avec des magnets. Léo lui avait posé des questions sur les petits et sur Logan. Elle avait répondu évasivement en haussant les épaules. Il n’était pas question pour elle de tirer des plans sur la comète. La vie était beaucoup trop imprévisible.

Imprévisible, comme l’accident d’Alicia. Hannah avait encore du mal à encaisser le choc. Alicia, la petite soeur de Logan. Alicia morte. Alicia partie. Pour toujours. Tout ça à cause d’une foutue bagnole. Ils avaient appris la nouvelle lorsqu’ils étaient encore au Touquet. Le visage blême de Logan, au moment où il avait raccroché le téléphone alors qu’il venait d’être mis au courant, serait gravé pour toujours dans la mémoire de la petite brune. Il avait murmuré les quelques mots fatidiques au creux de son oreille. Elle n’avait pu retenir ses larmes. Son amie était morte. Définitivement disparue. C’était trop dur à envisager. Elle était si jeune. Et même si elles avaient eu de nombreux différents, Hannah tenait énormément à elle. Il lui avait été impossible de ne pas pleurer au cours de l’enterrement.

Ça faisait bientôt deux semaines. Et depuis ces deux semaines, elle s’était lancée à corps perdu dans le travail, évitant Logan, ignorant ses appels et ses textos comme ceux des autres. Les seules personnes auxquelles elle avait adressé la parole étaient Léo et Lucas, puisqu’ils semblaient plus inséparables que jamais. Elle passait ses soirées le cul vissé sur le canapé, à revoir de vieux films et à ingurgiter des cochonneries. Son portable était éteint et elle avait cessé d’allumer son laptop. C’était clair et net : elle ne voulait plus voir personne.

Puis, après avoir vu Dirty Dancing pour la quatrième fois en deux jours, elle avait fini par prendre la décision de se bouger. Elle ne supportait plus de rester inactive. Il fallait à présent qu’elle sorte, qu’elle se refamiliarise avec le monde réel, avec de vrais personnes, n’en déplaise à Patrick Swayze et son corps d’Apollon (paix à son âme). La première étape était la plus simple : retrouver ses habitudes de petite geek en herbe. Autrement dit, revenir à une utilisation intensive de facebook. Ce qu’elle avait fait. Plus ou moins. C’était juste histoire de reculer le plus possible le début de la seconde phase : sortir vraiment de l’appartement du boulevard Saint Michel. Et ce soir, après deux tentatives ratées, c’était le bon soir, le grand soir. Elle allait sortir et seule. Sans doute signer quelques autographes en chemin. Boire pas mal, certainement. Appeler Callie, peut-être. Mais pas rentrer avec un inconnu. Non, elle avait un petit-ami qu’elle adorait. Elle n’allait pas commettre une erreur pareille. Pas maintenant, pas alors qu’il avait perdu sa soeur. Pas ce soir.

C’était pourquoi elle se trouvait à présent, moulée dans une robe rouge flambant neuve ridiculement cher au regard du peu de tissus qui la composait, au café Oz. Lequel n’avait pas grand-chose d’un véritable café. Mais c’était l’un des bars de prédilection d’Hannah. Il y avait toujours du monde et elle aimait se fondre dans cette joyeuse masse d’inconnus. Avant d’entrer, elle avait dû faire face à un groupe de jeunes japonaises ― probablement des élèves ayant échappé à la surveillance de leurs professeurs ― qui l’avaient assaillies gaiement. Bon gré, mal gré, Hannah avait signé d’un Hannah Marie W. leurs tickets de métro et, après une brève discussion ― elles ne parlaient pas un mot de français et leur anglais, entrecoupé de petits cris hystériques, était plutôt difficile à comprendre ― les groupies s’en étaient allées. Hannah les avait regardé s’éloigner avec le sourire aux lèvres. Ces braves petites l’avaient mise de bonne humeur. Elle aimait se sentir au centre de l’attention. Et, après tout, il était toujours flatteur d’être reconnue dans la rue.

La musique trouvait écho dans sa gorge tant elle était forte. Ou était-ce parce qu’elle avait déjà trop bu ? Whatever. Son troi― non, son quatrième verre vide à la main, elle se dirigea finalement vers le bar, encore assurée sur ses escarpins vernis, hauts d’une dizaines de centimètres. Un crâne, doté d’une crête, attira immanquablement son attention. Elle fronça les sourcils et s’immobilisa net. Quoi ? Lui/i], ici ? Que foutait-il là ? Non. Sérieusement. Ce n’était pas possible. [i]Il n’aimait pas ce genre de soirées. Il n’avait par ailleurs pas le temps de faire la fête avec son boulot. Ce n’était décemment pas possible que ce soit lui. Et pourtant, combien de mecs de sa carrure ― et oui, elle aurait été capable de reconnaître ses épaules et son dos entre mille ― portaient une telle coupe de cheveux à Paris ? Se mordant la lèvre inférieure, Hannah avança d’un pas vers lui, douloureusement indécise. Que devait-elle faire ? Aller à sa rencontre ? Se précipiter à son cou ? Lui sauter dessus et l’emmener dans les toilettes pour lui arracher sa ceinture comme elle en avait envie depuis des semaines ? Oui, oui, OUI, il lui occupait toujours l’esprit. Au début, l’oublier avait semblé envisageable, possible même. Elle était avec Logan, Logan était amoureux d’elle, ça devait la combler. Mais.. c’était trop gentil, trop doux, trop mignon. Une nuit avec Logan n’était pas une nuit avec Gabriel. Ca n’avait clairement rien à voir. Alors quoi, elle allait foirer la plus belle et la plus sincère des relations qu’elle avait eu jusque là pour une simple histoire de cul ? Parce que c’était bien ça, juste ça.. pas vrai ?

Inspirant profondément, elle effectua un demi-tour. Non. Elle allait s’en aller. S’en aller et ne pas se retourner. S’en aller et se sortir définitivement Gabriel Deschannel de la tête. C’était pour le mieux après tout ? C’était la meilleure solution, le meilleur― « merde, merde, merde » grinça-t-elle entre ses dents avant de faire volte-face. A grands pas pressés, jouant des coudes, elle atteignit le bar et se planta juste derrière son ancien amant. Il lui tournait toujours le dos. Soudain, il lui parut gigantesque, massif. Elle avait beau être juché sur ses escarpins, elle restait toute petite. Et face ― enfin, presque ― à lui, elle se sentait vulnérable, minuscule. Elle avait l’impression d’être encore cette fille de seize ans qu’il avait rabroué un soir. Déglutissant avec difficulté, elle se composa une moue joyeuse et parvint, l’alcool aidant, à produire un sourire plutôt convaincant. Ceci fait, elle lui tapa sur l’épaule de sa main libre. « Gabrieeeeel ! lança-t-elle, du ton de la fille un peu ivre qui aime tout le monde. Qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu t’es perdu ? » demanda-t-elle ensuite, portant son verre à sa bouche. Elle en ingurgita la dernière gorgée et eut brusquement l’impression de saturer.







Dernière édition par Hannah M. Woods le Mar 1 Mai - 16:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyJeu 12 Avr - 23:04

gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). Puckleberry-3-rachel-and-puck-16785709-500-213

Repos. Enfin un peu de repos, Paris soit loué ! Depuis quelques temps mon boulot me bouffait tout mon temps. Je n’étais pas encore totalement diplômé au dernier degré, et il me restait encore des stages à faire. Des stages qui me bouffaient toute ma semaine. Certes, j’avais toujours voulu faire ça, mais parfois, on sature, qu’on aime ou pas ce qu’on fait. Et après presque deux mois de taff jusque tard dans la nuit, je méritais pleinement ce petit congé bien venu. Mes supérieurs devaient remplir mon dossier de notes, ou je ne sais trop quoi. Voir si tout avait été, voir si j’avais réussi avec ces petits enfants dans le domaine de la pédiatrie. Arf, si j’aimais mon boulot, il n’empêche que voir ces jeunes gosses souffrir de maladies parfois incurables me tuait. Littéralement. Et avec tout ce que j’avais déjà vu, je n’avais aucunes envies d’avoir mes propres enfants pour les voir souffrir d’une maladie. Certes, j’avais une chance sur cinq pour que ce soit ainsi, mais c’était déjà trop. Et puis deuxièmement, j’adorais trop les femmes pour me caser avec l’une jusqu’à la fin de ma vie. Très peu pour moi.

Quoiqu’il en soit, j’avais ma soirée de libre. Ainsi que les deux jours qui suivaient. Et même si j’étais vachement fatigué, je n’avais aucune envie de rester enfermer dans mon appart, seul à regarder je ne sais trop quelle connerie à la télévision. J’avais envie de sortir. De boire, de ramener une jeune fille chez moi. Ça faisait tellement longtemps que je n’avais plus mis un pied dans un bar. Beaucoup trop occupé par mes cours et mes stages. De plus, je n’avais pas droit à l’échec, car je devais prouver que j’étais apte à m’occuper de gamins malades. Et arriver à sept heures du mat’ à l’hôpital avec une gueule de bois et sentant encore l’alcool, disons que c’était très mal vu. Je voulais absolument mon diplôme. Je voulais avoir mon propre cabinet. Et quand j’entendais les histoires de mes potes qui eux ne se privaient pas pour sortir, ça me foutait encore plus le cafard. C’était donc décidé. Je sortirais ce soir, quitte à m’endormir sur le perron de ma porte, j’aurais de toute façon trois jours entiers pour récupérer de ma cuite, si cuite il y avait. Ce que je ne doutais pas du tout.

Alors qu’il commençait à faire nuit, je me préparai. Un simple t-shirt, un jeans foncé et une veste en cuir. Je n’avais besoin de rien d’autres. Je n’étais plus un adolescent qui voulait à tout prix montrer ce qu’il avait dans son dressing. Et je n’avais besoin de rien de plus pour séduire une jeune femme. Mon physique et ma gueule faisaient largement l’affaire. Comme au temps du lycée. Je ne me prenais pas pour un dieu, disons que j’étais réaliste. Si, si. Un peu d’argent dans mes poches, mon portable, et j’étais fin prêt. Et mes clefs aussi. Ça serait bête de rester coincé dans la cage d’escalier, vraiment. Je fermais la porte d’entrée à double tour, et j’étais parti à la recherche d’un bar potable pour commencer une soirée mémorable.

Je marchais dans les rues de Paris. Ayant préféré ne pas prendre ma voiture, de peur de me crasher sur le retour. Et oui, le job de médecin vous donnait quelques neurones en plus. Enfin, pour la plupart, il y a toujours des cons partout. Enfin, comme j’étais devenu très mature de ce côté-là, c’est à pied que j’arrivais dans le premier arrondissement. J’avais entendu parler du café d’Oz. Assez réputé dans les ruelles de Paris pour sa bonne ambiance assurée. Et ses délicieux cocktails. Parfait, c’était justement le bar qu’il me fallait.

Une fois à l’intérieur, j’entrepris d’aller directement au bar commander une bière pour bien commencer. Il y avait déjà un monde fou. En même temps je n’étais pas arrivé très tôt. J’étais seul. Et ça ne me dérangeait pas du tout, je n’aurais aucune gêne pour draguer ouvertement toutes les petites gambettes. Et je ne tardais pas à me mettre en action. Très vite, les cocktails s’enfilèrent et les filles aussi. Je dansais avec tout ce qui avait une paire de seins et une tête plus ou moins potable. Même si après je n’y faisais plus tellement attention.

Deux, trois heures que j’étais au café d’Oz ? Je n’avais plus vraiment la notion du temps. Juste celle d’un verre à la main et de tenir debout. Alors que je venais de commander un autre verre, je sentis quelqu’un me taper sur l’épaule. Ouais, bon. Et une voix appelé mon nom. Stop. Ça faisait presque trois mois que je n’avais plus entendu cette voix. Et j’espérais vraiment que ce soit l’alcool qui la fasse retentir ainsi à mon oreille. Fronçant les sourcils je me retournais. Merde, c’était bien elle. Hannah Woods qui me demandait comme si de rien n’était ce que je faisais là. Si je ne m’étais pas perdu. Je dus serrer les dents pour ne pas partir de suite. Mais ça serait la laisser gagner. Lui faire savoir que sa vue me faisait… mal ? Que je ne l’avais pas oublié. Et vu sa façon à elle d’être, il en était tout autre de son côté. Gabriel ? Mode sarcasme et je-m’en-foutiste ON. « Hannah ». Ça faisait bien longtemps que ce nom n’était plus sorti d’entre mes lèvres. « Je cherche une fille à ramener dans mon lit ». Quoi, ça t'étonne ? J’espérais que ça la touche. En compensation de m’avoir laissé tomber comme une vieille merde. J’approchais lentement mon visage de son oreille. « Et c’est pas le choix qui manque ». Méchant ? Surement, et je n’en avais rien à faire. Si je la détestais pour ce qu’elle m’avait fait, je ne pouvais empêcher mon corps d’avoir envie de la prendre furieusement contre un mur. Comme toujours.
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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyJeu 12 Avr - 23:33

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Pourquoi diable son cœur battait-il soudain la chamade alors qu'il s'était retourné et qu'il lui faisait face ? Elle crut bon de prendre, à ce moment-là, une grande inspiration. Erreur. Grossière erreur. Il était trop près, beaucoup, beaucoup trop près. Elle fronça le nez en reconnaissant cette odeur ― son odeur ― qui avait longtemps imprégné ses oreillers et ses draps. Le sourire confiant et enjoué qu'elle arborait jusque là se fana bien vite. Les dents plantées dans la lèvre inférieure, elle le dévisagea, tentant tant bien que mal de conserver l'air gaiement désabusé de la brave petite fille bourrée lorsqu'il la salua, nonchalant et vaguement méprisant comme à son habitude. Oh, comme elle eut envie de le gifler à cet instant très précis. Pour la prendre de haut, comme à son habitude. Pour la regarder comme si elle était une petite chose insignifiante, indigne de son intention. Merde, ça n'était pas sensé l'atteindre autant. Elle ne devait pas le laisser l'atteindre. C'était lui le pauvre type, lui l'imbécile à la vie plate et fade. Elle, elle était une artiste internationale, elle était talentueuse, elle était admirée, adulée. Il n'avait pas le droit de la traiter comme ça. Or, c'était toujours ce à quoi elle avait eu droit. Au mépris, à l'indifférence quant à ses dons, aux moqueries. Il s'était toujours montré indifférent. Et jusqu'à très récemment, ça ne lui avait jamais posé aucun problème. En dix ans, elle ne s'était jamais offusquée, jamais vexée. Elle avait pris à la rigolade. Ça faisait partie du jeu. Sauf qu'elle ne faisait plus partie des joueurs. Il cherchait, consciemment ou non, à l'obliger à reprendre la partie. Il ne fallait pas, elle ne pouvait. Pourtant, elle en mourrait d'envie.

Levant le nez d'un air mi-moqueur, mi-agacé, elle vint s'appuyer au bar, à côté de lui avant d'interpeller l'une des barmaids : « Hé, Laura ! La même chose ! » Elle fit glisser son verre sur la surface lisse, jusqu'à la jeune femme blonde qui, avec un clin d'oeil, l'attrapa. Hannah lui rendit son œillade avec un demi-sourire, puis elle se tourna vers Gabriel. Lorsqu'il avoua chercher à rentrer avec une inconnue à son bras, la petite brune ne put s'empêcher de ressentir un violent accès de jalousie. Elle savait pertinemment qu'il n'aurait pas changé. Elle le savait mais c'était tout de même douloureux. Était-ce un mensonge ou était-il vraiment là pour trouver de quoi chauffer son lit, qu'elle avait, elle, déserté ? L'avait-il remplacée ? Ainsi, elle ne lui était donc pas indispensable comme lui l'était à ses yeux. Elle ne lui manquait pas. Il avait l'air en forme, après tout. Mais il était hors de question qu'elle reste là, à le regarder, à l'écouter raconter ses projets nocturnes en faisant bonne figure. Non. Non, non, et non.

Elle se tourna, les coudes appuyés sur le bar et promena son regard sur la foule qui se déhanchait et buvait, faussement critique. « Et bien entendu, c'est ici qu'on trouve les meilleurs morceaux, hein ? lança-t-elle, d'un ton badin, refusant de montrer que seulement l'imaginer avec une autre qu'elle lui faisait un mal de chien. Je suis enchantée de voir que tu fréquentes à présent ce genre d'endroits. Tu refusais toujours de venir ici quand on― enfin, je.. tu vois » Sa voix s'était brisée lorsqu'elle avait faillit dire quand on était ensemble. Ils n'avaient jamais été ensemble. Ils avaient couché ensemble, oui, mais c'était tout. Et il n'y avait aucune foutue étiquette à mettre sur cette foutue relation. Ce n'était même pas une relation. Ce n'était rien, absolument rien. Alors à quoi bon se mettre dans cet état ?

Fort heureusement, l'énième verre qu'elle venait de commander fit son apparition à cet instant. Hannah s'en saisit et le descendit, cul sec. L'alcool lui brûla vaguement la gorge. Mais ce n'était rien, absolument rien en comparaison avec la douleur qui lui ceignait le cœur.




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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyVen 13 Avr - 0:16

gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). Puckleberry-3-rachel-and-puck-16785709-500-213

Certains autour de nous avaient reconnu la chanteuse qu’était Hannah, lui lançant des petits coups d’œil, espérant peut-être avoir un autographe. Et dieu sait comme ça m’avait toujours gavé ce genre de chose. Certes, elle était connue. Il n’empêche que déjà à l’époque je ne supportais pas ces gens qui tournaient autour d’elle sans arrêt. Moi, possessif ? Du tout. J’aimais juste avoir l’entière disposition de mes amantes. Mmh… Soit, passons à un autre sujet. La jeune femme brune commanda un autre verre, et j’en profitais pour boire ce qu’il me restait dans le mien. Un verre de plus ou un verre de moins, je ne sentais pas trop la différence. On n’était plus à un verre prêt, et puis si Hannah comptait rester accoudée au bar, c’était plus qu’un cocktail qu’il me faudrait.

Je l’écoutai ensuite jouer de sa jalousie. Enfin, c’est ce que j’espérais que ce soit. Et ça en avait tout l’air. Ou tout du moins, dans mon esprit embrumé d’alcool. Revenant dans le passé, elle se souvenait qu’avant je détestais venir dans ce genre d’endroit, fréquenter des bars. Ce n’était pas faux. Mais à cette époque là, il y avait les soirées lycées, où j’étais maintenant un peu trop âgé pour y entrer. Dommage, il devait y avoir de sacré minettes. Et puis je revenais sur terre en découvrant comment était habillée mon ancienne amante. Rouge. Dans une robe rouge. Petite robe rouge. Très courte. Sexy robe courte. Je sentais déjà mon cerveau se chauffer. Mais il n’était pas question de succomber à la tentation… Ou tout du moins, pas maintenant. D’après les dernières infos, elle était toujours avec son Logan de malheur. Ce crétin qui soit disant pouvait la rendre heureuse. Laisser moi rire. Quoiqu’il en soit, ce n’était pas un bête type qui allait m’arrêter. Je regretterais surement demain. Mais c’était sa faute à elle, c’est elle qui était venu me parler, c’est elle qui avait bousculé tous ces souvenirs.

Je commandais à mon tour un autre verre avant de m’appuyer contre le bar. « En effet. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » Pas très relevé le niveau, mettons ça sur le compte de l’alcool, ça sonnera mieux. « Au moins, ici, je trouve des filles qui me comblent, elles » Ouais, c’était vraiment méchant, mais je m’en foutais pas mal. Elle savait bien que si elle venait me parler tout ne serait pas rose. Et comme j’étais très rancunier je ne lui pardonnais toujours pas de m’avoir laissé tomber comme une vieille chaussette sale dont les services ne sont plus utiles, qu’on se passe comme un simple joint. Nop, je n’avais pas avalé, et c’était rester de travers. Très profondément.

Néanmoins, j’avais quand même envie de jouer avec elle. Avec ses nerfs, voir jusqu’où elle pourrait aller, voir si elle était si attaché que ça à son Logan-Crétin. Certes, je ne le connaissais pas ce mec, il était peut-être très gentil, n’empêche que c’est quand même à cause de lui qu’Hannah est partie. Prise d’une grande envie de jouer, je fis semblant qu’on me bousculait, et que du coup, une partie de mon verre venait de se renverser dans le décolté de la dame. Oh, comme c’était dommage. Il y avait pleins de tequila sunrise sur sa peau. « Oh, idiot que je suis. » Mais mon petit sourire en coin voulait tout dire. Nenni, je n’étais pas du tout désolé. Et ouais, j’allais lui faire payer. Je déposais mon verre sur le bar. « Laisse-moi-t’aider à te débarrasser de ça, comme au bon vieux temps. » Je n’avais plus vraiment conscience de mes actes, mes gestes étaient guidés par l’alcool. Et je penchais ma tête vers le haut de sa robe, et sans prévenir, je lui léchais sa peau blanche, ramassant l’alcool qui avait coulé jusqu’en haut de ses seins. Choc. Des milliers d’images fusèrent dans mon esprit, des images d’il y a trois mois, de nos nuits passées ensemble. De sa peau contre la mienne. C’est con, j’avais encore plus envie d’elle maintenant. Mais je ne la laisserai pas gagner. Je ne m’inclinerai pas devant madame. Je relevais ma tête, plongeant mes yeux dans son regard, un air de vainqueur collé sur le visage. La partie commençait.
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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyVen 13 Avr - 1:30

this just looks like a re-run



Elle aurait dû s'y attendre. A ce genre de remarques. A ce sous-entendu. C'était tout lui. Du Gabriel tout craché. Et lui cracher à la gueule, elle en avait soudain très envie. Connard. Connard. Connard. Comment osait-il seulement sous-entendre qu'elle ne l'avait jamais satisfait ? Comment pouvait-il dire ça après toutes les nuits qu'ils avaient passé ensemble ? Frémissante, elle lui jeta un regard noir, le visage dur et fermé à présent. Oh non, elle ne lui ferait pas le plaisir de s'énerver. Elle allait rester calme. Très, très calme. Il ne méritait pas qu'elle s'énerve. Durant dix ans, il l'avait rabaissée plus bas que terre pour pouvoir la sauter. Il était hors de question qu'elle se laisse faire aujourd'hui au nom d'une quelconque pseudo-attirance ― certes, c'était de la mauvaise foi, il l'avait rendue complètement dingue pendant toutes ces années.. but still ― purement et totalement sexuelle qu'elle avait eu pour lui. Il ne le méritait pas ça. Il.. il l'avait laissée partir ! Il avait dit qu'elle avait le droit, elle, d'être heureuse. Qu'il n'allait pas l'en empêcher. Et qu'avait-il fait durant ces trois mois, hein ? Il l'avait carrément obsédée. Chaque fois que Logan lui prenait la main, elle aurait aimé que ce soit lui. Chaque fois que Logan l'observait, elle aurait voulu que ce soit ses yeux qui l'enveloppent d'un regard chaud et troublant. Chaque fois que Logan l'embrassait, elle se serait damnée pour que ce soit ses lèvres qui courent sur sa peau. Ah, oui, être heureuse dans les bras d'un autre, tu parles.

Les poings serrés, elle se décolla du bar et détourna les yeux, ne supportant plus de regarder ce beau gentil bonhomme . Ses ongles rentraient dans la paume de sa main et, en d'autres circonstances, elle s'en serait aperçue sauf que.. l'alcool ajouté à la colère annihilait toute sensation de douleur. Non, ce n'était plus de la colère. Elle était furieuse, vraiment furieuse. Furieuse qu'il soit là. Furieuse qu'il soit encore capable de la traiter comme si elle était l'une des pétasses qu'il ramenait chez lui. Furieuse de n'avoir pas pu résister à l'envie de venir lui parler, de venir lui déballer son apparent bonheur au visage. Furieuse de n'être pas parvenue à le rayer de son existence, de n'être pas parvenue à effacer ces dix foutues années de sa mémoire. Elle était furieuse, vraiment, vraiment furieuse. Et pourtant, elle se tourna à nouveau vers lui. Le sentir à côté d'elle, respirer son odeur alors qu'elle ne le voyait pas lui était insupportable, ce qui n'arrangeait en rien son humeur, bien entendu.

Si connard et hasard rimaient, ce n'était pas pour rien. Manifestement, Gabriel s'entendait avec la foutue roue du destin pour lui rendre la vie impossible. Alors qu'ils paraissaient seuls tous les deux, le gros de la foule se trouvant à plusieurs mètres, l'imbécile parut être bousculé ― bousculé, my ass, ouais ― et la seconde d'après, Hannah sursauta, surprise par la fraîcheur de l'alcool sur sa peau. Elle s'immobilisa, la bouche ouverte en un O quasiment parfait. Oh bordel. Il venait de― il lui avait― il avait consciemment renversé son verre juste sur son décolleté. Quel espèce d'abruti. Et il avait l'air de trouver ça drôle en plus. Hannah pinça les lèvres devant le petit rictus qui tordait sa bouche, rictus qu'elle ne connaissait que trop bien. Ça n'augurait rien de bon. Déglutissant avec difficulté, incapable de bouger, elle le regarda laisser son verre sur le bar, avant de proposer de l'aider, comme au bon vieux temps. Pardon ? Il n'allait tout de même pas.. ? Si.

Lorsqu'elle sentit sa langue glisser sur sa peau, s'y appuyer pour lécher l'alcool qu'il y avait lui-même déposer, Hannah ne put retenir un frisson de pur plaisir de courir le long de sa colonne vertébrale. Il fallait qu'elle pense à Logan. Logan. Logan. Log― elle renversa la tête en arrière. L'une de ses mains agrippa le rebord du bar tandis que l'autre vint s'accrocher solidement à la ceinture du jean de Gabriel. Oh bon sang. C'était ça. Ça qu'elle voulait, ça qu'elle cherchait. Merde, il ne fallait pas qu'elle oublie Logan. Logan, bordel, focus. Mais c'était trop bon. Beaucoup, beaucoup trop bon.

Et trop rapide.

Aussi vite qu'il s'était penchée sur elle, Gabriel se redressa, l'air triomphant. Le gentil bonhomme . Évidemment. Bien sur qu'il allait lui faire ce genre de coups bas. Alors quoi, il n'avait pas digérer qu'elle s'en aille ? Il― oh. C'était donc ça. A cette idée, Hannah ne put s'empêcher de sourire. Pas de lui sourire, oh, ça, non. Mais, après tout, si il se comportait ainsi, si il essayait de la rendre jalouse ― et, oui, il avait parfaitement réussi ― si il s'autorisait ce genre de gestes en public alors que Dieu seul savait qu'ils effectuaient rarement ce genre de démonstrations en dehors de leurs chambres respectives, c'était bien que, quelque part, elle lui manquait. L'idée la ravit. Et puisqu'il était manifestement d'humeur à jouer...

La main qui tenait toujours fermement sa ceinture glissa sur son entrejambe alors qu'elle se colla à lui, dissimulant ainsi son geste outrageusement indécent aux yeux des autres fêtards. Plantant son regard chocolat dans celui de son vis-à-vis, Hannah s'autorisa un petit sourire innocent en déposant délicatement sa main libre contre les abdominaux qu'elle sentait dur à travers son tee-shirt. Oh, il était tendu ? Parfait. « Tu n'auras pas le dessus cette fois, souffla-t-elle, suffisamment fort toutefois pour se faire entendre, tu n'as plus le dessus, précisa-t-elle, ondulant contre lui, si tu savais ce qu'il m'a appris à faire.. tu es un tout, tout, tout petit joueur à côté, Gabriel » susurra-t-elle. Presque violemment, elle lui donna un coup de bassin, très peu élégant, purement provocateur avant de s'écarter. S'appuyant contre le bar, elle se hissa sur l'un des hauts tabourets encore libre qui le jalonnaient dans toute la longueur et croisa les jambes. « LAURAAA ! appela-t-elle, sans quitter son ex-amant des yeux. Un mojito.. non, deux, ajouta-t-elle après une seconde d'hésitation, monsieur a certainement besoin d'un petit remontant » Son sourire s'élargit. Elle aussi pouvait jouer. Elle aussi allait jouer. Il était exclu qu'elle se laisse faire. Alors.. game on.




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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyVen 13 Avr - 12:04

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J’eus l’effet voulu. Son visage était aussi crispé que le reste de son corps quand je commençais à balader ma langue sur sa peau, attrapant tout l’alcool qui avait malencontreusement été renversé. La tête de Woods partit en arrière, sous l’effet du plaisir. Et ouais ma belle, t’avais perdu tout ça en partant avec l’autre type. C’était con, non ?! Et sa main agrippa le haut de mon jeans. Mais c’est qu’elle en redemandait la petite. Je souriais intérieurement. Vu de cette façon, elle n’avait elle-même jamais réussi à m’oublier. Sa main, son corps parlait pour elle. Certes, moi non plus. Mais ça elle n’était pas censée le savoir. Mais il ne fallait pas aller trop vite. J’aurais trop vite gagné la partie. Et je voulais jouer. Avec elle, contre elle, tout ce que vous voulez, mais je voulais ressentir une fois encore - peut-être la dernière - ce désir qu’elle avait pour ma personne. Je me relevais donc. Ce sourire collé sur mon visage. Hé oui ma petite Woods, on est retourné en arrière là.

Ouais, par contre, là, je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle agisse de la sorte. J’avais - la plupart du temps - toujours prit moi les initiatives. Et sa main qui tenait alors son jeans, glissa, tomba ou je ne sais trop quoi contre mon entrejambe. Si j’osais d’abord les sourcils de surprises, je me repris très vite. Elle avait pris du caractère. Bien, ce serait encore plus amusant. De plus, elle rapprocha son corps vêtu d’une robe trop courte près, très près, du mien. Pour ma part, j’agrippais son dos d’une main, la serrant encore un peu plus contre mon corps. Je devais baisser la tête pour la regarder dans les yeux. Je ne me souvenais pas qu’elle fût si petite. Je ricanais. J’aurais toujours le dessus charmante demoiselle. Tandis qu’elle remontait sa main libre contre mon torse. Bon. Même si je n’avais pas eu trop le temps avec mon boulot de faire de la muscu, il n’empêche que je n’avais pas perdu mes abdos depuis notre dernière rencontre. Oh, je n’étais pas bien foutu, c’était plus que ça.

D’après ce qu’Hannah sorti, je ne gagnerai pas cette partie. C’était mal me connaître. J’avais appris à tout enfouir depuis longtemps. J’avais appris à mettre mes sentiments de côté et de jouer. Et puis, j’étais mauvais perdant, alors bon. Je sentais son corps de plus en plus présent, pressé contre moi. Par contre, lorsqu’elle me compara à Logan, ce fut mauvais. Je l’eus mauvaise. Bon, je n’avais pas été des plus sympas ne disant qu’elle ne me satisfaisait pas, mais quand même. J’avais toujours été ainsi. J’étais un petit joueur ? C’est ce qu’on allait voir. Je ne pris même pas la peine de répondre à son… insulte. J’avais d’autres projets en tête. Un coup de bassin. Mouais, j’aurais largement préférer qu’il n’y ait pas tous ces tissus entre, et puis ce n’était pas très convaincant, déjà elle se retirait pour s’asseoir sur l’un des nombreux tabourets qui entouraient le bar. Et elle commanda deux mojitos. Ouais, c’est vrai, je n’avais pas encore assez d’alcool dans le sang.

Quoiqu’il en soit, je le pris sans rechigner, trempant déjà mes lèvres dedans, fixant toujours Woods du regard. « Si t’espères me mettre à terre, c’est mal parti ». J’avais une bonne, très bonne descente quant à l’alcool. Et ce depuis toujours. Plus jeune, j’avais tellement mal tourné, que ce n’était pas deux trois verres de pastis qui me montrait toute de suite à la tête. Je tournais la tête, sentant un regard fixé sur nous. Une jeune femme blonde à la poitrine opulente et surement très loin mentalement me regardait. Elle voulait jouer ? Tandis pis, ce serait pour sa pomme. Je déposais une fois encore mon verre près de la brune, et je m’approchais de la blonde. Sans donner d’explication, mais de façon à ce que Woods soit en pleine ligne de mire, j’embrassais à pleine bouche la jeune femme au t-shirt trop petit. Ce n’était pas vraiment mon genre, mais tout était bon pour que Woods soit jalouse. Tout.

Une fois l’affaire faite, je revenais comme si de rien n’était face à mon ancienne amante. « Si je suis un si petit joueur, elles ne seraient pas toutes à mes pieds. Et tu ne serais pas aussi crispé de partout. » Je pris sa mâchoire entre mes doigts, remontant son visage pour qu’il soit à ma hauteur - bon d’accord, je dus me baisser aussi. Et j’approchais dangereusement mes lèvres des siennes. Ne laissant que quelques centimètres à peine. « Avoue, ça t’as manqué. Je laissais une petite pause, le temps de glisser ma main sous sa robe, en haut de ses cuisses. Tout ça. Et ça aussi ». D’un geste vif et brutal, j’écartais ses jambes, de façon à pouvoir me glisser entre elles. Appuyant mon basin contre le sien. Doucement, sa robe remontait sur son corps. Elle me cherchait ? Et bien, elle m’avait trouvé.
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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyVen 13 Avr - 21:13

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Le sourire d'Hannah s'élargit lorsque, brièvement, l'expression fanfaronne de son ancien amant perdit de sa superbe. Bingo. Les mecs étaient vraiment trop prévisibles. Il suffisait d'en mettre un autre en face, de le favoriser et.. jackpot. Même si c'était faux, c'était jouissif de constater un tel effet sur Gabriel. Comme quoi, elle le connaissait tout de même un peu. Il suffisait d'appuyer là où ça faisait mal : sur son ego de mâle dominant. Oh, ce n'était pas bien méchant, juste un peu sournois. Et puis, même ça n’eut pas l’air de lui faire plaisir, il se reprit bien vite et se saisit rapidement de l’un des verres que la jolie barmaid déposa devant eux. Hannah la remercia d’un bref signe de tête avant de reporter son attention, souriante et satisfaite, sur Deschannel. Manifestement, il n’était pas dupe. Bien sûr qu’elle cherchait à le blesser, bien sûr qu’elle voulait l’envoyer au tapis, lui faire mordre la poussière comme il l’avait forcée à le faire, durant dix ans. Oh, elle savait qu’elle s’engageait là sur un terrain dangereux. C’était Gabriel, après tout. Ce n’était pas une ou deux remarques acerbes qui l’atteindraient et elle ne parviendrait sûrement pas à l’enivrer à lui faire perdre tout sens commun. Depuis le début de leur liaison, Hannah ne l’avait jamais vu complètement ivre, les rares fois où ils s’étaient trouvés au même moment, à la même fête ― certes, c’était souvent d’un commun accord mais ils avaient toujours refusé de dire qu’ils sortaient ensemble, ils se contentaient de se retrouver et de rentrer en compagnie l’un de l’autre. Si Hannah résistait plutôt à l’alcool, ce n’était rien à côté de lui. Ce soir, elle le savait, elle avait déjà bien bu. Trop pour être capable de conduire, pas assez pour tout oublier. Le mojito tournait entre ses doigts. Elle ne viderait pas tout de suite le verre. Pas maintenant. Plus tard, peut-être.

Sans prévenir, Gabriel s’éloigna. Fronçant les sourcils, la petite brune le suivit du regard. Bouche bée, elle le vit rejoindre une blonde au physique plus que vulgaire ― merde, n’était-elle pas capable de trouver un tee-shirt à sa taille ? c’était carrément indécent ― et l’attraper par la taille avant d’attaquer presque sauvagement sa bouche. Que foutait-il ? Immédiatement ― et bien malgré elle ― elle eut envie de se lever et de venir leur flanquer une gifle à tous les deux. Comment osait-il agir de la sorte devant elle ? Certes, elle l’avait déjà vu avec d’autres filles mais.. il le faisait exprès, bordel. Il cherchait à la rendre jalouse, elle le savait et ce qui la mettait hors d’elle, c’est qu’il réussissait, le gentil bonhomme . Mais il était exclu qu’elle lui fasse le plaisir d’afficher la jalousie qui la bouffait intérieurement à cet instant précis. Il était à elle. Cette fille n’avait pas le droit de le toucher. Il était à elle, putain. Inspirant profondément par le nez, Hannah se mordit l’intérieur de la joue et s’exhorta mentalement au calme. Il ne cherchait qu’à la manipuler. Il voulait qu’elle avoue qu’elle se fourvoyait avec Logan et qu’elle le désirait encore. Qu’elle le désirait toujours. Encore plus. Merde, ce n’était pas sensé se passer comme ça. Logan était amoureux d’elle. Ça aurait dû lui suffire pour oublier Gabriel. Ce n’était pas juste. Elle souffrait de cette rupture plus qu’elle ne l’aurait cru alors qu’il semblait être parfaitement à l’aise. Oh, oui, peut-être lui manquait-elle un peu. Après tout, elle avait bousculé dix ans d’habitudes bien rodées. Peut-être avait-il quelques difficultés à s’y faire. C’était facile, avant, il suffisait d’un coup de téléphone pour qu’elle rapplique. Il l’avait toujours plus ou moins sous la main, hein. Alors qu’aujourd’hui.. aujourd’hui, elle avait un mec et elle aurait désespérément voulu que ce soit lui.

Lorsqu’il revint à sa hauteur, elle détourna le regard avec dédain, le nez légèrement levé. Bon, d’accord, ce n’était pas vraiment une manifestation d’indifférence face à sa démonstration d’affection pour les vulgaires blondasses siliconées. Non, elle n’aimait pas ça et il lui était compliqué, à moitié ivre ou non, de le cacher. Hannah n’avait jamais appris à être hypocrite. Elle n’avait jamais adhéré au concept de l’image de la gentille petite nana douce et passionnée par la musique qu’avait tenté de lui imposer Universal, lorsque Léo et elle avaient signé leur premier contrat. Elle était entière, franche, un peu trop même et elle ne savait pas vraiment mentir, même face à Gabriel, malgré ses efforts persistants.

Sa main rugueuse glissant sur sa peau pour prendre son menton la fit frissonner. Elle croisa brièvement son regard. Brusquement, une délicieuse impression de faiblesse prit racine au creux de son ventre. Elle serra les poings. Non, non, non. Elle n’allait pas céder. Pas maintenant. Plus maintenant. Plus jamais. Mais il.. il le faisait exprès. Il voulait qu’elle craque. Oh l’exécrable crétin. Hannah déglutit avec difficulté, incapable de le regarder, incapable de répliquer alors qu’il fanfaronnait. Oui, oui, OUI, ça lui avait manqué. Ça lui manquait tous les jours, chaque minute, chaque heure. Mais elle avait fait un choix, elle devait s’y conformer. Sa place, son bonheur se trouvaient aux côtés de Logan. Gabriel n’avait à lui offrir qu’une relation malsaine, faite de dépendance et de frustration. « Je― » Elle s’interrompit brusquement lorsqu’il glissa sa main libre sous la jupe de sa robe. Non. Pas ici. Il ne pouvait décemment pas faire ça ici. Ils étaient en public, bordel. N’importe qui pouvait prendre une photo ― si ce n’était pas déjà fait ― et la balancer sur le net ou l’envoyer à des tabloïds qui s’empresseraient de la publier. Elle voyait les gros titres de là : « chassez le naturel, il revient au galop » ou « Hannah Woods incapable d’être fidèle à un père de famille» et d’autres gentillesses du genre. Deschannel cherchait à l'embarrasser. Et elle le détestait pour parvenir à la rendre aussi fébrile.

Il allait gagner. Non, non, non. Elle ne pouvait pas le laisser la dominer encore, la faire passer pour la petite fille incapable de maîtriser son existence. Hannah haïssait ça. Il n’avait pas le droit. Elle devait réagir. Cependant, alors qu’elle allait agir, il la força, presque avec violence, à écarter les cuisses. Elle sursauta en lâchant un petit cri et scruta son regard. Oh bon sang. Ils n’étaient pas dans son appartement, il ne pouvait pas se permettre ce genre de gestes ici. Avait-elle oublié ? Ce que Gabriel voulait, Gabriel prenait. Il ne s’était jamais posé de question lorsqu’il s’agissait de prendre le contrôle. Elle se devait de rétablir la situation, de rééquilibrer la balance.

Une bonne demie minute lui fut nécessaire pour recouvrer l’usage de son esprit, embrumé par l’alcool et troublé par la présence de son ancien amant, qui s’était collé à elle. Se saisissant du col de sa chemise, elle réduisit au néant les quelques centimètres qui les séparaient et vint coller son visage dans son cou. Humant son odeur, elle ferma les yeux pour mieux la mémoriser et laissa sa bouche vagabonder sur sa peau. L’espace de quelques secondes, elle oublia qu’elle avait un autre homme dans sa vie, qu’elle avait décidé de ne plus jamais retomber dans les bras de Gabriel, qu’elle était sensée avoir tirer un trait sur tout ça. Puis le visage de Logan s’imposa à elle. Logan qui l’aimait, Logan qui l’attendait, Logan qu’elle évitait. Elle n’avait pas le droit de lui faire ça. Mais face à son ancien amant, que pouvait faire Hannah ? Il savait très bien la manipuler pour arriver à ses fins. C’était de sa faute.

Sans réfléchir, Hannah mordit la peau que, l’instant d’avant, elle embrassait avec entrain. Pas très violemment, pas très fort, avec une langueur, une rancoeur nouvelle, avec la force du regret. Presque malgré elle, elle resserra sa prise sur le col du tee-shirt de Gabriel et baissa la tête, appuyant le sommet de son crâne contre sa poitrine. Les paupières closes, elle soupira. « Je ne peux pas » murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour Deschannel. Ses épaules s’affaissèrent. Elle avait perdu. Elle perdait toujours, avec lui.



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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyVen 13 Avr - 22:09

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Mon petit numéro avec la fausse blonde avait marché comme sur des roulettes. Si elle essayait de le cacher, sa jalousie lui sortait par tous les pores de sa peau. Et son petit air de dédain, genre je-m’en-fou-de-ce-que-tu-fais, ça ne marchait pas. Je la connaissais encore trop bien de ce côté-là. Elle ne résisterait plus bien longtemps. Comme elles toutes, on ne résiste pas à Gabriel Deschannel, c’est un fait prouvé. Néanmoins, je ne pouvais pas non plus me passer du corps de Woods. Certes, il m’avait fallu presque trois mois pour me l’avouer. Bien sûr je ne lui avouerais pas à elle. Et là, si proche de son corps, c’était tout simplement impossible de partir. Quitte à l’obliger, je l’aurais. On n’efface pas dix ans de sa vie d’un coup de main, juste parce qu’on veut être heureuse avec un type amoureux. L’amour c’est pour les faibles. L’attirance, le désir, il n’y a que ça de vrai. Le reste, ce n’est que des contes de fées racontés aux petites filles pour qu’elles n’oublient pas de grandir, et de chercher après quelque chose qui n’existe pas.

Même sur un tabouret plutôt haut, je dominais encore mamzelle Woods. De toute ma hauteur, mon corps faisait un rempart au sien, empêchant les gens derrière nous à la voir, elle était mienne, elle est mienne et elle sera mienne. Même si elle ne le sait pas encore, elle le découvrira bien assez tôt. Croyait-elle vraiment qu’elle pourrait m’oublier si facilement ? J’étais sûr d’avoir toujours été dans sa tête. Forever. Une main sous sa robe, une autre dans sa chevelure brune qui m’avait toujours fasciné. Je me serais encore bien approché, mais sa robe rouge serait alors remonté jusqu’en bas de son dos. Et ce qu’il y avait en dessous, c’était à moi. Personne n’avait le droit d’y toucher. Au vague souvenir que Logan avait du l’observer sous toutes ses coutures, je sentis ma main se crisper sur ses cheveux, en arrachant peut-être un ou deux au passage.

La jeune femme m’empoigna le col de mon t-shirt, prenant ainsi l’initiative elle-même - tiens, tu vois, elle ne pouvait me résister bien longtemps - de réduire à rien du tout l’espace qui nous séparait encore. Elle enfouie son visage dans mon cou. Comme avant, ses lèvres parcourant la peau près de ma clavicule. Endroit sensible, je ne pus empêcher un râle de passer la barrière de mes lèvres. Damned. Je descendis ma main droite dans le bas de son dos, au creux des reins. Pressant sa peau au-dessus de sa robe. Robe qui finirait bien vite par terre. Et puis sans prévenir plus que je ne l’avais fait avant de lui écarter les jambes, elle mordit la peau tendre du cou. Point sensible ou pas, je réduisis à mon tour à néant l’espace entre nos bassins. Quitte à relever encore un peu son vêtement unique. Peu m’importait maintenant. Elle ne me facilitait pas la tâche, vraiment. Mais la minute d’après, elle sembla se laisser aller, déposant sa tête contre mon torse, tout en disant quelque chose du genre, je ne peux pas. Je n’avais pas très bien entendu. Je remontais ma main qui était sous sa robe à la hauteur de sa hanche. Et j’abaissais mes lèvres à la hauteur de son oreille. « Oh si, tu peux. » Après tout, qu’est-ce qui l’empêchait ? Logan ? Faites moi rire, si c’était réellement vrai, elle ne serait déjà plus dans mes bras. Sa nouvelle - pas si nouvelle que ça - position de femme célèbre ? Qu’importe, il suffisait de trouver un endroit plus calme, avec moi de badauds qui observaient les moindres gestes des gens normaux.

Je décollais mon corps du sien. Plus la soirée avançait, plus mes idées se faisaient moins claires. Avec la fatigue du boulot accumulé, ce n’était pas un des meilleurs mélanges avec de l’alcool. Bières, cocktails, fatigue, désir. A retenir, prochaine fois, on back se mélange foireux. J’avais une envie folle de fondre sur ses lèvres rouges. Mais bon, niveau réputation, ce n’était pas top. Ni pour elle, ni pour moi. Je n’avais pas envie d’avoir l’affiche du gars avec qui elle trompait son bien-aimé. Merci, j’avais donné. J’agrippais donc son poignet, et je la tirais derrière moi, j’allais en direction des toilettes. Pas très glamour, je vous l’accorde, quoiqu’il en soit, voilà. Et comme j’avais une chance pas croyable, il n’y avait pas un chat dans les toilettes des hommes. Comparées à celle des femmes où il y en a toujours une pour se remaquiller. Futile. Quoiqu’il en soit, j’entrais, tirant toujours Woods derrière moi. J’ouvris l’une des portes d’une toilette quelconque, et la refermais à double tours derrière nous.

Plaquant Hannah contre l’un des murs, je m’appuyais à nouveau contre son corps, les bras de chaque côté de son visage. J’approchais mes lèvres à quelques millimètres des siennes. M’arrêtant juste avant de la toucher. La forcer n’était pas non plus dans mes premiers projets. « Une dernière requête ? » Certes, elle aurait toujours la possibilité de s’enfuir, de partir, une fois encore.
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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyVen 13 Avr - 23:38

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Dire qu'elle n'avait rien vu venir était un euphémisme. Pourtant, elle aurait dû s'en douter. Au moment où il avait murmuré à son oreille, lui assurant d'un ton plus que confiant, si sûr de lui, que, si, elle en était capable. Bien sûr qu'elle pouvait céder. Elle le savait. Jusqu'ici, elle était encore libre de ses faits et gestes. Si on réfléchissait bien, elle ne devait pas grand-chose à Logan. La fidélité, bien entendu, était implicite mais ils ne s'étaient rien promis véritablement. Il lui avait juste dit qu'il l'aimait. Il le disait tout le temps, tous les jours, plusieurs fois dans la journée même. C'était agaçant. Elle n'était pas capable de le dire en retour. Je t'aime. C'était pourtant simple. Mais elle était incapable de prononcer ces trois mots. Elle ne lui avait rien promis. Elle ne s'était pas offerte. Elle avait juste accepté de partager sa vie. Et depuis, elle avait l'impression d'être enfermée. Une certaine forme de routine s'était installée et, déjà, il commençait à aller trop vite. A parler emménagement et même engagement. Hannah ne savait pas, ne pouvait pas tout approuver. Chaque fois, elle esquivait la conversation, la déviait. Parce qu'elle ne lui avait rien promis, parce qu'elle ne pouvait pas lui promettre. Pas alors qu'elle n'était même pas sûre d'avoir, elle, des sentiments pour lui. Pas alors qu'elle ne s'était pas ôté Gabriel de la tête. Alors, non, elle ne lui devait rien, pas pour l'instant. Surtout pas en cet instant. Et donc, oui, elle pouvait. Mais il ne fallait pas. C'était mal. Premièrement, vis-à-vis de Logan. Ce serait lui faire un coup de pute que de céder à Gabriel. Deuxièmement, vis-à-vis d'elle-même. Elle avait conscience que c'était malsain. Que si elle cédait, elle allait replonger. Il était un peu comme une drogue. En plus toxique. Certains camés parvenaient à s'en sortir. Hannah savait parfaitement qu'elle était incapable de lui résister bien longtemps. Chaque fois qu'elle essayait de s'émanciper de ce besoin vital, viscéral même d'être possédée par Gabriel, de sentir sa bouche la marquer, de crier son nom à la profondeur de leurs nuits, chaque fois qu'elle tentait d'aller contre cette envie, presque une volonté, essentielle, elle échouait. Elle finissait toujours par revenir. Elle aurait dû se douter, dès le départ, que ça finirait comme ça, dans les toilettes d'un bar, avec mépris et sans aucune douceur. Avec lui, comme d'habitude. Depuis toujours.

Son dos l'élançait un peu depuis qu'il l'avait poussée, avec la violence de l'empressement, contre l'un des murs de la cabine. La tête levée, elle le regardait, les yeux plongés au fond des siens. Comme avant. Elle le vit avancer, le sentit se plaquer contre elle. Il l'entourait. Ses bras, de part et d'autres de sa tête échevelée, et son corps tout contre elle bloquaient totalement son champ de vision. C'était comme si plus rien d'autre n'existait. Comme si il n'y avait plus qu'eux d'eux, Hannah et Gabriel, Gabriel et Hannah. Comme avant. Elle avait besoin de ça. De lui, de son odeur, de ses mains, de son mépris, de sa violence, de ses baisers, de ses caresses, de ses morsures. De lui et de personne d'autre. Juste de lui. Là, maintenant, dans les toilettes obscures et totalement dénuées de classe du Café Oz. Là, maintenant, qu'il la prenne contre ce mur dégueulasse et qu'elle s'en aille, vite, qu'ils concluent cette petite affaire et qu'on convienne finalement qu'elle était véritablement incapable de lui résister, qu'il l'avait intoxiquée.

Tendue à l'extrême, elle manqua de lui sauter dessus lorsqu'il s'immobilisa, le visage à moins d'une dizaine de centimètres du sien. Merde, ne pouvait-il pas arrêter ce petit jeu stupide ? Ils savaient tous les deux qu'ils en avaient autant envie l'un que l'autre, même si ils ne se l'avoueraient pas. Pourquoi continuait-il à la faire languir alors qu'il était plus ou moins assez visible qu'elle avait envie de lui. Lorsqu'il ouvrit la bouche, elle crut sa délivrance enfin arrivée mais, non, il continuait de rester en retrait, à jouer le pseudo-type bien. Le rôle ne lui allait pas, il n'était pas taillé pour lui. Levant les yeux au ciel avec un soupir, Hannah le fusilla du regard avant de prendre son visage entre ses petites mains pour le tirer brusquement à elle. Elle écrasa sa bouche de la sienne, sans aucune douceur, sans aucune tendresse. C'était violent, c'était pour toutes les horreurs qu'elle aurait voulu lui cracher au visage. « Pas la peine de jouer au gentleman, ça ne te va vraiment pas, grogna-t-elle presque contre ses lèvres avant de le mordre à nouveau, se collant à lui, toujours plus près. Oh bordel.. je te déteste » marmonna-t-elle avant de reprendre possession de cette bouche qui était à elle. Il lui appartenait, quoi qu'il en dise. L'idée qu'il ait pu, durant ces trois mois, toucher un autre corps que le sien, caresser une autre fille, onduler contre d'autres hanches, dominer une autre langue la mettait dans une fureur qu'elle n'aurait jamais imaginé ressentir. Elle haïssait cette faiblesse que sa proximité provoquait chez elle, cet élan de désir qui prenait naissance au creux de ses cuisses et la poussait à lui. Elle détestait et adorait ça. Bordel, comment avait-elle pu tourner le dos à tout ça ? Comment avait-elle été capable de lui dire non, comment avait-il pu seulement la laisser partir ?



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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptySam 14 Avr - 14:15

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Nous étions proches. Très proches, trop proches pour que ça ne dérape pas. Et j’aimais ça. Plus proches qu’on ne l’avait pas été ces trois derniers mois. Je sentais petit à petit mon cerveau s’envoler très loin, partir à l’autre bout de ma bonne conscience. Elle avait un mec. J’aurais du partir, la laisser à son bar, seule. Mais c’était Woods, et je ne pouvais tout simplement pas l’ignorer. Je me demandais encore comment j’avais réussi à tenir autant de semaine sans chercher à la revoir. Et c’est dans des moments pareils, qu’on se remerciait son boulot. Il m’avait permis de faire abstraction de cette belle brune. Même si il m’avait bouffé ma vie ces derniers temps. M’en fou, plus tard je serais tellement reconnu dans le domaine, que je ne m’occuperais plus que des gosses, j’aurais des assistantes, et tout pour faire le sale boulot. Et je ne prendrais jamais aucuns stagiaires. C’est chiant et ils sont cons. Enfin, on ferme la parenthèse, je n’étais pas dans ces toilettes pouraves pour parler boulot. C’est mon entrejambes qui demandait de faire son boulot. Sans plus tarder.

Je sentais Hannah bouillir entre mes bras, elle n’y tenait plus. Tant mieux, moi non plus. Je ricanais comme un idiot. Qu’est-ce que j’avais dit, elle ne pouvait tout simplement pas s’échapper, je lui faisais beaucoup trop d’effet pour ça. Mes chevilles ? Merci, elles vont biens. Je sentis et vis ses petites mains approcher de mon visage, pour prendre celui, et me forcer - même si forcer était un grand mot, j’aurais quand même fini par le faire - à combler le vide entre nos lèvres. La seconde d’après celles-ci se touchèrent, se retrouvèrent et commencèrent une danse endiablée, essayant inconsciemment de rattraper le temps perdu. Bordel, ce que c’était bon. Mais pas assez. Jouer au gentleman ? Je souris contre ses lèvres. Oh non, j’avais juste essayé de la faire craquer. Et comme pendant ces dix ans, j’avais encore une fois réussi à l’attirer dans mes filets. Elle me détestait ? Je crois bien qu’on était deux, même si au fond on se désirait tout autant l’un que l’autre. « Ouais, ouais, moi aussi ». Je n’avais dit ça que dans un souffle, beaucoup trop occupé à embrasser sa bouche. Je pris sa lèvre inférieur entre mes dents, la mordillant, l’attrapant, la tirant plus à moi tandis qu’une de mes mains passait dans ses cheveux, dégageant son cou, afin d’y marquer mon territoire. Fier de moi. Ouais, un beau gros suçon prenait forme près de son oreille. C’est con, et si Logan venait à voir ça ? Je jubilais. Plus jamais elle n’irait voir autre part. Elle sera à moi, jusqu’à la fin, même si je devais en faire ma prisonnière.

Pris d’une fulgurante pulsion, je lui donnais un coup de bassin, à travers nos vêtements. Dieu, que c’était bon. Alcool, fatigue, besoin, je ne sais pas trop ce qui me passa par la tête pour ce que je fis ensuite. Ouais, de mes deux mains, je pris le haut de sa robe, et l’écartais d’un coup vif. Oups, plus de robe. Celle-ci c’était déchirer dans toute sa longueur. En même temps, qui mettait une robe aussi légère… Soit. Après tant de jours, je revoyais enfin son corps. Il ne restait plus que deux petits sous-vêtements. Ridicule, ils ne feraient pas obstacle. Petit à petit, la chaleur montait dans la pièce. Son ancienne robe était tombée par terre. A mon tour, j’enlevais mon t-shirt qui rejoignit sa place favorite en compagnie de Woods. Loin de nous.

J’embrassais le haut de sa poitrine, la léchant par endroit. Toujours collé contre elle, je remontais ses cuisses autour de mon bassin. Donnant quelques à-coups à moment, faisant encore plus monter le désir. C’était trop tard maintenant pour faire demi-tour, et j’étais bien loin de cette idée tordue. S’arrêter en si bon chemin ? Plutôt mourir. Je plaquais encore un peu plus son dos contre le mur, collant son torse nu contre la moindre parcelle de sa peau à elle. D’une main je la soutenais, les jambes autour de mon bassin, de l’autre, j’entrepris de détacher son soutien-gorge devenu beaucoup trop encombrant. Une fois que celui-ci eut rejoint le reste de ces compagnons, je la soulevais encore un peu contre moi, et son bas ventre effleura le mien, je ne pus m’empêcher de retenir un râle bien masculin. Qu’importe. J’abaissais ma tête, et embrassais sa poitrine. Ferme et douce, il n’y avait rien de mieux. Mordillant parfois le bout de ces tétons qui devenaient de plus en plus durs. « J’ai envie de toi ». Ce n’était certes dit que dans un souffle. Mais ça avait le mérite d’être clair.
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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptySam 14 Avr - 16:37

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Elle allait imploser. Littéralement. Son cœur battait à tout rompre, menaçant presque de jaillir hors de sa poitrine. Il lui semblait qu'au creux de ses cuisses, un second cœur pulsait, poussant son bassin à aller au-devant de celui de son ancien amant. Ils étaient trop proches et trop vêtus pour qu'elle se contienne plus longtemps. Un gémissement ténu, venu du fond de sa gorge, s'échappa de sa bouche lorsque sa lèvre inférieure se retrouva prise au piège entre les dents blanches de Gabriel. Ce n’était pas douloureux, au contraire. C’était putain d’agréable et elle songea que, vraiment, elle avait fait une sacrée erreur en lui tournant le dos. Qu’y avait-il de meilleur que ça, qu’une de leurs étreintes, qu’eux dans son monde ? Comment avait-elle réussi à s’en aller, même temporairement ? Oh bon sang. Peu importe qu’il la déteste autant qu’elle le haïssait là, maintenant, tout de suite. Tout ce qui comptait, c’était sa bouche qui malmenait la peau tendre de son cou, ses mains qui fourrageaient dans ses cheveux, son corps chaud qui vibrait contre le sien. Mais ce n’était pas encore assez, ce n’était pas suffisant. Elle voulait sentir sa peau nu sur la sienne, ses muscles se durcir sous ses doigts, elle le voulait contre elle, en elle. C’en devenait douloureux d’attendre, d’en rester là. Ses baisers, si violents et sensuels fussent-ils, ne la comblaient pas, ne la comblaient plus en l’instant présent. Il lui en fallait plus. Elle ne pouvait plus se contenter de sa bouche.

Les yeux clos, abandonnant toute envie de masquer ce qu’elle ressentait vraiment, elle se crispa lorsqu’il appuya brusquement et brièvement ses hanches contre les siennes. C’est à cet instant que Hannah cessa de penser rationnellement. Si elle avait été jusque là plus ou moins consciente de ses actes et maîtresse d’elle-même, c’était à présent fini. Seul comptait ce besoin violent et viscéral d’être possédée et de posséder. Qu’il comprenne qu’il était à elle et à personne d’autre. Que ce serait toujours ainsi.

Elle ne put retenir un petit cri surpris lorsqu’il lui arracha soudainement sa robe, la déchirant dans la longueur. Rouvrant les yeux, elle les plongeant dans les siens. Dans ses prunelles couleur chocolat, il n’y avait nul reproche, nulle crainte. Silencieuse, elle l’observa ôter sa veste et son tee-shirt, laissant son regard s’attarder sur son torse et son abdomen avant de relever la tête pour scruter ses iris. Elle ne pensait pas à après, lorsqu’ils devraient sortir de cette petite cabine surchauffée, lorsqu’elle devrait regagner son appartement. Elle ne songeait absolument pas qu’il serait totalement indécent de sortir dans cet état. Elle n’imaginait absolument pas que la vie puisse continuer après ça. Le temps s’était arrêté dans les toilettes du Café Oz. Il n’y avait plus Gabriel et Hannah, leur rancœur et la violence d’une étreinte furtive. Juste ça. Plus de barrière, plus de faux-semblants, plus de vêtements. Plus rien. Juste eux et cette soif de l’autre.

A nouveau, la bouche de Gabriel trouva le chemin de sa peau. Ses bras enlacèrent son cou, semblant presque retrouver une place naturelle, comme si ils avaient été conçu pour cet effet. Comme si elle était physiquement faite pour lui. Comme si on les avait pensé et façonné pour s’accorder l’un à l’autre. C’est l’impression qu’elle eut, encore une fois, une énième fois, lorsqu’il se saisit de ses cuisses pour les porter à sa taille. Un second cri lui échappa quand son dos nu entra en contact avec la froide surface du mur, derrière elle. Il lui semblait qu’un courant électrique courait sous la surface de sa peau, la brûlant délicieusement. Son bas-ventre l’élançait, rendu douloureux par le désir trop grand qu’elle éprouvait pour ce beau gentil bonhomme qu’était Deschannel. Sa tête bascula en arrière, ses paupières s’abaissèrent une nouvelle fois et, les dents plantées dans sa lèvres, elle le laissa la débarrasser de son soutien-gorge. Rapidement, rouvrant les yeux, elle délaça ses jambes des hanches de son amant et fit glisser son dernier sous-vêtement sur le sol. Puis, l’enlaçant à nouveau, elle se hissa, cette fois seule, sur ses hanches. La tête de Gabriel s’abaissa sa poitrine et elle ne put retenir un sourire. Si il y avait bien une chose qu’il ne pouvait nier aimer chez elle, c’était ses seins et lorsqu’elle était adolescente, elle en avait ressenti une certaine fierté. C’était stupide mais c’était l’effet que lui faisait Gabriel. Quand il la touchait, quand il la regardait, elle se sentait spéciale. Puis il cassait tout avec l’une de ses remarques acides dont il avait le secret. Mais qu’importe. Dans ses bras, elle se sentait désirable.

Elle s’était mise à trembler alors que ses lèvres et ses dents s’accordaient pour malmener l’une des pointes de ses seins, durcies par le plaisir. Ses ongles s’enfoncèrent bien malgré elle dans le dos du jeune homme alors qu’elle cherchait désespérément à l’avoir au plus près d’elle-même. Le cœur battant, Hannah haletait et, le sang battant tant à ses tempes qu’elle avait fini par n’entendre plus que ça, elle crut avoir rêvé les quelques mots soufflés par Gabriel. Elle ne répondit pas tandis qu’un sourire heureux étira sa bouche rougie et gonflée de baisers brusques qu’ils avaient échangés. Sa main droite quitta le dos de son amant pour se glisser entre eux. Malhabile, tremblante, elle eut bien du mal à défaire la boucle de sa ceinture puis les boutons du jean de Deschannel. Lorsque enfin ce fut fait, elle poussa un soupir de contentement et reprit ses lèvres. « S’il te plaît, supplia-t-elle contre sa bouche, je― j’ai― il faut que tu― merde, Gabriel, s’il te plaît » grogna-t-elle presque, fiévreuse, avant d’attaquer avec entrain son cou. Lentement, son souffle rauque effleurant la nuque de son amant, elle remonta à son oreille gauche et mordilla son lobe. « S’il te plaît, répéta-t-elle, j’en peux plus » Elle referma les yeux, incapable d’en dire plus. Qu’il la libère de cette tension qui vrillait son esprit et son corps, vite, ou elle ne répondrait plus d’elle-même.



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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyMar 24 Avr - 19:04

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Très claire, et je ne doutais pas que ce serait tout aussi compréhensible, et pas du tout tombé dans l’oreille d’un sourd. Bon, certes, elle avait pu changer du tout au tout, mais on n’abandonne pas si facilement l’addiction à un corps - surtout le mien soi dit en passant, mais passons - et à part si elle s’était changée en martienne, j’allais vite être satisfait. Parfait en somme. Mes mains parcouraient sa peau nue plus recouverte que par un simple bas. Bien léger. J’avais envie de la prendre, sans plus attendre, de rendre cette mini cabine aussi brûlante que l’étaient nos deux corps qui se cognaient entre deux souffles. Je n’avais plus conscience de mes mouvements, je n’avais plus conscience de mes actes. J’avais juste envie de la bouffer comme un lion sur sa proie. Les seins d’Hannah avaient toujours été une pure folie. Et ce déjà plus jeune. J’aimais les toucher, les lécher, et lui faire tout un tas de fantasmes que je ne citerais pas. Encore aujourd’hui. Elle-même fondait sous mes caresses. J’en avais encore la preuve avec son petit corps tremblant contre mes lèvres.

Mais il en était assez. Je remontais contre son cou, derrière son oreille, léchant chaque parcelle de son corps jusqu’à m’enivrer de son parfum corporel. Alcool, Woods et promesse d’une nuit bestiale ne pouvait qu’être bénéfique quant à mon mini-moi. Mon esprit ne voyait plus clair, mon esprit divaguait, avec deux mots en tête. Les deux derniers. Prendre Hannah. Ouais, très viril, très mec, très tout ce que vous voulez. Mais les semblants de phrases qu’essaya de sortir la chanteuse entre deux respirations me confirmèrent que je n’étais pas le seul dans cet état. Tant mieux, c’était toujours plus simple à faire comme sport à deux… Ok, je sors.

Elle n’en pouvait plus ? Bien, c’était donc passer à l’étape supérieure. Encore une fois, j’approchais ma bouche de son oreille, prêt à lui susurrer des mots doux, enfin pas si doux que ça. « A tes ordres chérie ». Sans plus attendre, et parce que j’en étais bien incapable, je fis descendre mon pantalon et mon caleçon tout en déposant Hannah sur le sol. De même que je lui arrachais, doucement certes, sa petite culotte. Fin prêt. Nu comme des verres. Dites moi seulement encore une fois que nos ébats ne lui avaient pas manqué et je vous rirais à la figure. C’était irrémédiablement impossible. Je repris la jeune brune dans mes bras, remettant par la même occasion ses longues jambes autour de mes reins. « Il ne faudra pas me le dire deux fois ».

Comme un rapace, je fondis une nouvelle fois sur ses lèvres gonflées par le plaisir, aspirant, suçant, mordant, embrassant ses deux bouts de chairs. Je descendis mes mains le long de son corps, jusqu’à atteindre le haut de ses cuisses. J’appuyais mon corps contre le sien, afin d’avoir un peu plus de stabilité, et d’appuie. Mes mains la soutenaient. Certes, j’aurais pu commencer par lui mettre un doigt, pour qu’elle s’habitue, ou que sais-je. Ouais, sauf qu’attendre dix ans pour retrouver le plaisir de son corps, c’était trop demandé. Et je n’avais certes pas lui faire ce plaisir que de la chauffer. Elle l’était bien assez. Prenant d’une main mon membre déjà bien dur, je l’approchais de son entrée. Je l’embrassais une dernière fois sur les cheveux, et entrais en elle. Je poussais directement un râle de plaisir. Dieu que c’était bon. Dieu qu’elle était bonne. Néanmoins je lui laissais quand même un peu le temps de s’habituer à moi. Ouais, je n’étais pas non plus un goujat dis ! Je savais me tenir. Après quoi, je commençais de lent mouvement de vas et viens. Sans allez trop vite, afin qu’elle languisse encore un peu. Qu’elle voit ce qu’elle avait raté, cette chère Woods. Même si je ne pouvais empêcher mon corps de donner de temps à autre un plus gros coup de rein, faisant ainsi taper le dos de la jeune brune contre le mur des toilettes.

Il n’y avait rien à redire, depuis toujours, ça restait les meilleures retrouvailles.
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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyMar 24 Avr - 22:12

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Envolés les principes, envolées les promesses faites à Logan et à elle-même, envolée la fierté et envolée la certitude qu'elle ne pouvait que souffrir entre ses bras. Parce que, franchement, si c'était la douleur, elle voulait bien la subir chaque foutu jour que Dieu ferait. Oh bordel. Il y avait trop longtemps qu'elle n'avait pas senti sa peau frotter contre la sienne, que ses dents n'avaient pas mordu ses lèvres, que ses mains n'avaient pas possédé ses hanches, qu'elle n'avait pas labourer ses épaules et son dos de ses ongles. Qu'elle n'avait pas eu autant besoin de lui. Là, maintenant, tout de suite. Vite. Immédiatement. Il lui était impossible de penser à autre chose, de se concentrer sur autre chose. Il lui fallait Gabriel et le lui fallait maintenant. Alors lorsque, enfin, elle le sentit, dur, effleurer son bas-ventre douloureux, la petite brune ne put retenir un grognement de frustration. Assez. Assez de jeux, assez de pseudo-préliminaires. Elle faillit le lui cracher à la figure mais, vif, Gabriel couvrit subitement sa bouche. Un grondement sourd prit naissance au fond de sa gorge, sans qu'elle puisse le retenir. Bon sang. Comment pouvait-il connaître aussi bien son corps ? Chaque centimètre de peau qu'il avait caressé ou même seulement effleuré semblait brûler de l'intérieur, comme si le passage de ses doigts sur son épiderme ranimait la flamme de rage passionnée qui brûlait en elle chaque fois qu'Hannah se trouvait en sa présence. Connard, connard, connard. Elle avait cru impossible de le détester plus qu'elle ne l'avait fait, lorsqu'il se servait d'elle comme d'un joli petit jouet, un petit animal de compagnie à câliner de temps en temps, lorsque le besoin s'en faisait sentir et lorsqu'il la jetait comme un kleenex. Or, elle s'était trompée. Jamais elle ne l'avait plus haï qu'en l'instant précis où il se glissa à nouveau en elle, après trois mois, trois mois d'absence, trois mois d'un silence radio désespérant, trois mois sans contact. Jamais elle n'avait autant maudit son nom que maintenant qu'il la forçait à le murmurer, au rythme de son bassin, en une mélodie délicieusement obscène. Oui, elle l'avait attendu pendant trois mois, ce moment où enfin, ils abandonneraient à nouveau tout sens commun, toute réserve. Où ils se jetteraient l'un contre l'autre avec cette violence sur laquelle s'étaient bâties ces dix dernières années. Elle ne connaissait que ça, n'avait besoin que de ça, que de lui. Deschannel était le seul type qu'elle ait connu capable de lui ôter toute cohérence, de vaincre la moindre de ses tentatives de résistance. Sans doute le seul, également, qui parviendrait jamais à la baiser aussi brutalement dans un lieu si.. public. C’était Gabriel. Elle avait presque oublié cette brutalité qui émanait de chacun de ses gestes dès lors qu’il prenait le contrôle et le goût de leurs baisers, mélange d’alcool, de tabac froid et de sang. Elle avait presque oublié combien il était excitant de sentir ses mains larges caresser la peau sensible de ses fesses, en prendre la courbe, comme si il avait été conçu pour s’accorder à chacune de ses formes, de sa chute de reins à son cou. Comme si ils étaient fait l’un pour l’autre.

C’était presque douloureux de constater à quel point, sans lui, elle s’était sentie diminuée. Vide. Et là, dans cette cabine de chiottes, complètement nue, ne touchant pas terre, le dos meurtri par de violents et irréguliers contacts avec le mur que lui imposait Gabriel, elle avait l’impression d’être.. complète. Entière. Elle-même. C’aurait drôle si ça n’avait pas été si glauque. Logan l’attendait, chez lui, Logan l’aimait, Logan lui avait offert son coeur et elle.. elle le piétinait. Mais ça n’avait plus d’importance. Non, plus aucune importance. Plus rien n’existait en dehors de leurs deux corps connectés, de leurs bassins dansant l’un contre l’autre, de leurs langues qui se cherchaient, luttant pour le contrôle éphémère d’un baiser dénué de toute tendresse. Elle aurait voulu que cet instant dure longtemps, dure toujours. Que le désir continue de provoquer ce tremblement qu’elle ne contrôlait plus et cette chair de poule ridicule. Que le plaisir ne cesse pas de la secouer, de la racine des cheveux aux orteils. Qu’elle ait toujours l’impression d’avoir cessé de répondre à sa volonté propre pour se calquer sur celle de son amant. Bordel. « Gabriel ! » cria-t-elle, haletante, en s’arquant contre lui, une dernière fois, avec la sensation de quitter son corps, ces chiottes pour s’élever haut, plus haut. Elle rouvrit brusquement les yeux pour les plonger dans les siens avant d’expirer profondément, reposant le front contre son épaule. Le souffle court, elle baissa les paupières, ne réalisant pas encore vraiment ce qui venait de se passer. Avait-elle vraiment― avaient-ils vraiment.. oh bordel. « Merde, murmura-t-elle, les yeux fermés, merde, merde, merde, merde, me― » Sa voix se brisa et elle se tut, refusant de fondre en larmes dans les bras d’un mec pour qui elle ne représentait rien. Non. Elle avait fait le bon choix en partant avec Logan. Il la respectait, il l’aimait. Cette soirée était une erreur, une monstrueuse erreur. Pourquoi avait-elle fait ça ? C'était écœurant.



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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyMer 25 Avr - 17:53

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Et lorsqu’on restait trois mois – ça parait pas long, mais je peux vous assurer que trois mois c’est long, très long, surtout quand vous passez vos journées dans des hôpitaux pour enfants à entendre mille histoires les plus affreuses les unes que les autres – sans autre chair que celle d’une femme rencontré au détour d’un couloir. Et à bas le mythe des infirmières, elles ne sont pas aussi sexy qu’on l’imagine, et au lit c’est presque zéro pointé. Et donc ici, là toute de suite, c’était un vrai délice que de retrouver quelqu’un qui savait y faire, et surtout, dont vous connaissiez tous les recoins, que vous ne deviez pas tâter chaque parcelle de peau pour trouver le bon endroit… Non, y avait pas à dire, c’était meilleur.

Je ne répondais de plus rien, mes lèvres, mes mains, mes dents et mon membre redécouvraient toutes les parties du corps d’Hannah. Ce n’était pas de la baise comme lorsqu’on était jeune, qu’on venait de se rencontrer, ou la vieille du jour où elle me dit qu’elle laissait Gabriel et Hannah au placard. Non, c’était de la baise bestiale, torride, brutale. Tout ce qui était le plus jouissif. J’aurais presque voulu que ces minutes soient des heures. Que l’espace d’un instant on oublie nos situations, ou tout du moins la sienne, nos obligations, le monde qui nous attendait derrière la porte fermée à double tour de cette toilette trop petite. Qu’elle redevienne ma propriété, ma chose, qu’elle ne retourne plus jamais dans les jupes de ce Logan-crétin. Elle était mienne, et personne ne changerait cela. Ni même sa foutue célébrité. La preuve, une fois encore, et même après autant de jours, elle revenait à moi.

Mon désir de cette fille, et le plaisir que j’éprouvais à entrer et sortir d’elle à un rythme effréné maintenant, faisait doucement mais surement monter l’apogée de mon extase. Et lorsque mon prénom sortit d’entre les lèvres de mon amante d’un soir, je sentis la jouissance parcourir mon corps dans un élan aussi puissant que bref. Je reprenais ma respiration, déposant la jeune femme au sol et je posais mon menton sur le haut de son crâne. Pendant quelques instants aucuns bruits ni paroles ne sortirent de nos bouches. Et Hannah brisa le silence. Et pour tout vous dire, j’aurais préféré que ce soit par autre chose. Ouais, parce que tout ce qu’elle trouva à dire fut merde. Et plusieurs fois, entendons-nous bien. Pour bien me faire voir que ce n’avait été qu’une erreur et que son esprit était surement tourné vers son cher crétin de Logan. Ouais, mais je pouvais tout aussi bien aller me faire foutre pour le même prix camarade.

Moi, en colère ? Que nenni. Je repris mes affaires, les enfilant à la va-vite. Sans jeter un regard à Woods. « Tu sais quoi ? Retourne chez Logan ». Je l’avoue, je me vexais très facilement. Encore plus lorsqu’on insinuait que c’était une erreur alors qu’on venait de coucher ensemble. Et encore plus lorsque c’était Hannah. Mais merde quoi ! Bon, d’accord elle venait peut-être de tromper son mec, mais il n’en restait pas moi qu’elle aurait pu refuser avant. Et puis entre nous, c’est elle qui était venu me voir. Je ne l’aurais surement pas vue si sa petite main n’avait pas tapoté mon épaule. Je m’approchais une dernière fois d’elle « Au moins, j’aurais la consolation que tu ne m’oublieras pas de sitôt ». Après quoi je sortis de la cabine, claquant la porte derrière moi, et je sortis du bar. God, rentrer à la maison. Il n’y avait plus que ça à faire.
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MessageSujet: Re: gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé).   gabrannah Ҩ this just looks like a re-run (hot et terminé). EmptyMar 1 Mai - 16:33

it wasn't a dream, it wasn't a fantasy, it wasn't love, it was just us, it was just nothing, just like old times

Les carreaux du mur lui semblaient glaciales, à présent que les mains de Gabriel avait quitté sa peau. Le visage enfoui contre son torse, elle inspira profondément, comme pour s'imprégner de son odeur. Il était tendu, Hannah le sentait. Elle entendait déjà les mots durs, jetés avec une cruelle rapidité, les mots qui lui feraient mal et achèveraient de la convaincre qu'elle avait fait une monstrueuse erreur ce soir. Des mots qu'il prononça d'un ton sec, des mots qu'il lui cracha à la figure. Sonnée, elle le regarda sans rien dire. Qu'aurait-elle pu faire ? Répliquer, hurler, pleurer, le retenir ? Et sous quel motif ? Ce n'était rien. Il n'y avait jamais rien eu d'autre que ça. Pourquoi aurait-elle dû se révolter, pourquoi aurait-elle dû se battre ? Il n'y avait rien à défendre. Il n'y avait jamais rien eu. Il la sautait, c'est tout. C'était donc pour rien qu'elle venait de mettre en danger son couple, c'était donc pour rien qu'elle avait trahi Logan. C'était pour rien qu'elle avait laissé ses bas instincts la mener dans les toilettes du Café d'Oz. C'était pour pour rien qu'elle avait laissé de côté ses principes, ses bonnes résolutions et sa dignité. C'était pour rien qu'elle pleurait, à présent, recroquevillé sur le sol froid, seule dans la cabine qui, l'instant d'avant, avait été le théâtre de son plaisir et de leurs retrouvailles. Ce n'était rien, absolument rien.

Rien était pourtant bien quelque chose, rien était quelqu'un. Quelqu'un qu'il aurait été doux d'oublier. Il fallait croire qu'Hannah était incapable d'effacer Gabriel Deschannel de sa mémoire.

sujet terminé.




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