Sujet: Ohoh, so Jetlag. ~ FT. Fien. Sam 21 Avr - 0:36
Fien et moi sommes-là, au même endroit qu’il y a peu, la semaine dernière à vrai dire, à attendre que les passagers de notre vol aient l’autorisation d’embarquer. Je tripote mon billet et mon passeport, un mauvais pressentiment galopant dans mon esprit. Je suis nerveux, je ne sais pas même pourquoi. Je regarde Fien et la prévient de mon intention de me rendre à la boutique de l’aéroport. « Je reviens Fien, ok ? » Je n’attends pas même sa réponse, saisis mon sac que je pose sur mon épaule, laissant le soin de ma valise à ma chère amie. Mes yeux balayent la galerie commerciale d’un éclair mais sans réel entrain. En temps normal j’aurais pris plaisir à me moquer des dernières tendances, passant d’un lambeau de pantalon considéré comme jean à une vieille tunique dans un style raté des hippies. Mais je n’étais pas dans le même état d’esprit qu’ordinaire. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Rentrer en France était plutôt une bonne chose, j’avais la tête remplie d’idées, et j’étais prêt à me surpasser. La peur de l’avion ? Je n’en ai pas peur, ça m’amuse au contraire. Dans ce cas qu’est-ce qui pouvait bien déconner ? Je n’avais rien oublié à la maison, j’avais vérifié plusieurs fois avant de partir. Et oui, si cela vous intrigue, nous avions tous deux passé la semaine dans ma modeste demeure, accompagnés de mon frère et de ma mère. D’ailleurs, ma mère avait été distante avec celle-ci. Pas qu’elle ne l’aime pas, elle était plutôt indifférente pour le coup, mais ma génitrice a de plus en plus tendance à se méfier des filles que je ramène à la maison. J’ai dû, à l’époque où j’habitais encore à Willow avec ma famille, en ramener un nombre trop large à son goût, sans vouloir me vanter.
Je rentrais dans un magasin, sortais mon portefeuille et dépensais quelques dollars américains en achetant des chewing-gums et quelques paquets de bonbons et de gâteaux. On aura de quoi faire pendant le voyage au moins. Je glisse mes achats dans mon sac, les gardant exclusivement pour le trajet en avion et rejoignait Fien. « Ça te dirait qu’on aille boire un café ? Pas d’alcool pour toi. » Je souriais, elle savait très bien de quoi je lui parlais. Je restais debout, saisissais ma valise, et ne disais rien à propos de mon état d’esprit ni même sur les boutiques que j’avais pu voir le long du chemin avant même de la rejoindre. En marchant vers le petit café de l’aéroport, je jetais un coup d’œil aux écrans. Notre avion était à l’heure, dans très peu de temps nous pourront aller passer la douane. « Finalement je ne sais pas si c’est une bonne chose de prendre un café, on pourrait être en retard pour la douane puis pour l’avion. » On avait préféré rester là le plus longtemps possible, ainsi on avait plus de choses à faire, et au moins on pouvait encore sortir pour fumer à l’air libre. « On devrait peut-être même y aller maintenant non ? Mais si tu veux on va acheter des boissons à emporter, perso’ une petite bouteille de coca pour le voyage ça me dérangerait pas spécialement » Je lui souriais le plus possible, conscient d’avoir été un mauvais compagnon ces dernières heures. J’avais dû passer pour quelqu’un d’assez grognon voire même lunatique et désagréable, et ce sans même aucune raison. Juste un mauvais pressentiment. De toute façon, j’avais toutes mes affaires, donc tout devrait bien se passer. Les avions sont sûrs, on a une ‘chance’ sur des milliers d’avoir un accident en plein vol. Tout allait bien se passer, c’était une évidence. Alors j’essayais de rattraper le coup, de paraître sympa. Ce n’était pas le moment en plus de ça d’agacer Fien, pas quand elle est enceinte, et encore moins quand on prend un avion pour des heures et des heures en sa compagnie. Je tournais la tête et regardais la vitre au loin, observant un avion s’envoler. Combien de personnes prenaient l’avion par jour, combien s’envolaient dans les airs et contemplaient les nuages de coton au-dessus de l’océan ?
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Sujet: Re: Ohoh, so Jetlag. ~ FT. Fien. Dim 22 Avr - 0:53
Alaska, ce pays tellement vaste et grand que rien que le voir sur une carte nous donne envie de nous évader. Je voulais rester ici. Ne plus retourner a Paris. Oublier tout mes soucis là-bas. Oublier Gael. Oublier Sephora. Oublier cette ville. Rester ici. Juste moi et les deux bébés qui se trouvaient en moi. Juste nous. Sans personne d'autre. Sans que quelqu'un me dise quoi faire. Juste moi et eux dans ce pays vaste et magnifique. Je suis tombée amoureuse de ce pays. En une semaine à peine, je suis tombée raide dingue de ce pays, de ce paysage, de cette culture, de tout. C'est vrai que je n'ai jamais eu la possibilité de voyager énormément quand j'étais petite. Avec mes parents, c'était soir la cote belge que je dois dire, n'est pas passionnante du tout ou Paris pour visiter mes grands-parents. Donc bon, je dois dire qu'entre la Belgique et la France y a pas vraiment de différence. Bien sure, après, j'ai un peu voyagé avec ma classe. J'ai été à Londres et à Rome, mais ce n'est pas vraiment voyagé loin. L'Europe. C'est quasiment partout pareil. Les quelques différences se trouvent dans la climat et la langue. alors qu'ici. C'est un tout autre monde. J'ai l'impression d'avoir été au Paradis. Si j'avais une deuxième vie, c'est ici que je voudrais la vivre.
Nous sommes a l'aéroport d'Anchorage. Exactement, là où nous étions il y a une semaine lorsque nous sommes arrivés. Je ne peux pas repartir, mais je suis obligée. Il y a une fin à toute belle chose. Je suis là, à regarder l'écran d'affichage en attendant qu'ils affichent notre vol. Vegas a leur tendu, je ne sais pas ce qu'il se passe. Pourtant nous avons tous. Nos valises, j'avais vérifié d'avoir pris tout mon matériel de photographie, mes affaires, mon passeport, mon billet. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. On allait pas se cracher non plus. Je veux dire, il y avait une chance sur un milliard que nous n'allions pas arriver à destination. Alors je ne comprenais pas vraiment son comportement. Il est partit, me laissant avec sa valise. Puis il revient quelque minutes plus tard et me proposa d'aller boire un café. En insistant sur ma non-prise d'alcool. Ouais, enceinte de jumeaux. Pas d'alcool pour les 9 prochains mois. Ca me rappelle de quand j'ai versé mon alcool restant à l'évier. Ca avait mal. Maintenant, j'ai réussi à m'y faire. Puis, je pense à eux. Mes bébés. Ma raison de me battre. Nous étions sur le point de partir en direction vers le petit café quand Vegas changea d'avis. je m'arrêtais le regardant. Il paratinait un truc comme quoi il faurdait y aller a cause de la douane. Mais on avait tous les deux nos papiers. Il n'y avait aucune raisons de paniquer. Vegas etait vraiment bizarre mais au fond ca m'inquietait pas tant que ca. Finalement, nous partimes tous les deux dans la direction de la douane. Dans la file, je me tournais vers mon ami. « Vegas, est-ce que ca? Tu as l'air d'etre autre part? ». Je lui souris. C'etait a notre tour a present de passer. Je regardais mon ami « Vas-y passe devant. »
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Sujet: Re: Ohoh, so Jetlag. ~ FT. Fien. Dim 22 Avr - 16:07
Fien me regardait, me fixait même. Par son regard, je comprenais qu’elle ne saisissait pas mon inquiétude. A vrai dire, je ne savais pas pourquoi j’étais moi-même angoissé. J’avais une bonne intuition en temps général, alors lorsque j’avais senti cette inquiétude surgir au fond de mon être, je me doutais que quelque chose allait clocher. Mais quoi ? J’avais beau regarder tout autour de moi, tout se passait à merveille. J’étais juste en train de tout foirer, à moi seul. Je regardais les avions décoller et atterrir, au début avec beaucoup d’intérêt, tel un gamin, puis je me perdais dans le bleu du ciel et dans les nuages de coton, dans le fin fond de mes pensées. Fien me posa la main sur l’épaule, et sa voix me ramena les pieds sur terre. J’étais toujours angoissé, et au fond ça m’énervait. Je tournais la tête et lui souriais. Nous nous dirigeâmes ensemble vers la douane, où nous avons d’ailleurs attendu un sacré bout de temps. Je n’ose pas même imaginer ce genre de scénario dans les grands aéroports internationaux, en bref ça doit être l’horreur. Fien est à mes côtés, et comme plus tôt je ne dis rien. Je passe ma main dans les cheveux, parfois signe de nervosité chez moi, tripotais mon passeport et mon billet, et tapais doucement mais nerveusement le sol du pied. Mon mauvais pressentiment se faisait plus grand. Qu’allait-il m’arriver ? Peut-être me trompais-je cette fois, et que tout se passerait bien ? Ça devait être ça, il fallait que ce soit ça. Fien me demanda si ça allait, je hochais simplement de la tête pour lui dire que tout allait bien, et lui adressait un clin d’œil sans rien ajouter.
Nos pas se faisaient lents, et nous avancions de 10mètres toutes les 5 minutes. Un exploit. Au bout d’une petite demi-heure, ce fût finalement notre tour. Fien me fit signe de passer en premier, ce que je fis. J’arrivais devant les douaniers, et tendais mon billet et mon passeport. Les douaniers, au nombre de plusieurs, se regardèrent brièvement. Cela n’annonçait rien de bon. J’examinais leurs faits et gestes, et remarquais que quelque chose n’allait pas. Ce n’était pas comme la première fois que j’étais allé à Paris, ils étaient beaucoup moins rapides. Je regardais l’homme en face de moi examiner une liste puis appeler un numéro. Bien évidemment, tout cela se fit de manière à ce que je n’entende rien. Que se passait-il bordel ? Je me retournais, et observais Fien d’un regard inquiet. La voix du douanier retentit dans mon oreille gauche, je me retournai alors pour l’écouter. Dites-moi que je rêve. Les douaniers venaient de refuser mon retour en France. Je les regardais, les sourcils froncés et exigeais des explications. Ils ne voulaient m’en donner aucune, et je sentais que je perdais peu à peu mon sang froid. Je m’approchais de la vitre, posais sèchement mon poing sur la rebord de la cabine et haussais le ton. Je vis alors un douanier tripoter son pantalon, il cherchait certainement une arme pour se défendre. Je continuais à râler, à fortement m’agacer. Je crois que si cette vitre n’existait pas, un d’entre eux se serait déjà ramassé mon poing. Les douaniers haussèrent à leur tour le ton, et firent appel au personnel de sécurité de l’aéroport. On me rendit mes papiers, que j’arrachais des mains de l’homme, et me débattais dans les bras de deux militaires. Ils finirent par me lâcher, et je repris lentement mon calme. Les douaniers m’expliquèrent pourquoi il était impossible que je retourne en France. J’avais été repéré comme clandestin, et je ne pouvais pas revenir, n’ayant pas de papier ni de nationalité française. Je l’avoue, j’avais la rage, car Paris était le seul endroit où j’aurais pu réussir à mes yeux. Je me retournais et regardais Fien, le cœur serré. Nos chemins allaient peut-être se séparer là, certainement même, et ce serait la dernière fois que je la vois en chair et en os. Je m’approchais doucement d’elle, les regards des voyageurs posés sur moi, et la prenais contre moi. « Prends cet avion Fien. On se reverra, je me débrouillerai pour revenir tôt ou tard, d’accord ? » Ça n’allait pas être de la tarte, Fien n’était pas facile à convaincre. Je déposais un baiser sur sa joue et me reculais, un faible sourire sur mes lèvres qui exprimait mon regret.
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Sujet: Re: Ohoh, so Jetlag. ~ FT. Fien. Dim 22 Avr - 19:29
Quelque chose se passe. Je suis incapable de dire quoi. J'attends. Vegas semble prendre du temps. C'est pas normal. On devrait déjà être passé. On avait nos billets et nos papiers. je ne comprenais vraiment pas ce qu'il se passait. J'essayais de jeter un coup d'oeil pour voir ce qu'il se passait, mais Vegas me bloquait la vue. Bo, c'est pas pour dire mais je commençais à m'inquiéter. C'est pas possible de prendre autant de temps pour un petit papier tout con. Je voulais m'avancer pour m'assurer que tout allait bien. D'un coup, Vegas frappa la vitre. Je sursautais. Qu'est-ce qu'il se passait? Je ne comprenais rien. Dis moi qu'est-ce qu'il passe. Je veux savoir. Je veux comprendre. D'un coup, des militaires arrivèrent pour l'embarquer. Ok, maintenant j'étais vraiment stressée. Je m'avançais pour rejoindre mon ami. Je captais la fin de la conversation. Il ne pouvait pas rentrer parce qu'il n'avait pas de papier ni de nationalité. Non, c'était pas possible. Il ne pouvait pas. Je regardais Vegas. Je sentais les larmes monter. Il ne pouvait pas me laisser toute seule. Pas maintenant. Pas avec les bébés en route. Il était la seule personne sur qui j'étais sûre de pouvoir compter sur lui. Il était là. Il me jugeait pas. Il me protégeait. Vegas, tu peux pas me laisser toute seule. Je refuse qu'on t'embarque, qu'on te laisse pas rentrer. Il s'avance vers moi. Je refuse que ça soit un adieu. Je refuse. Mon coeur se serre. Plus je le vois s'approcher de moi, plus j'ai envie de pleurer. Vegas. Il me prend dans ses bras. Je suis incapable de faire quelque chose. De le serre contre moi. Je suis sous le choc. Vegas. Cette une personne. Oui, vous savez, il y a cette une personne dans la vie pour qui on donnerait tout. Cette personne qu'on aime plus que tout, qui est tout pour nous. Pour moi, cette personne, c'est lui. Je n'ai jamais cru à l'amour. J'ai toujours vécu sans pensée aux limites, et aux conséquences. Puis il y a eu lui. Cet ami qui a toujours réussi à me faire sourire, à être là, à me faire rire. Lui. Vegas. Je refuse qu'il parte de ma vie. Je refuse de ne plus l'avoir. Je suis folle. Je le sais. Je vais faire la pire des choses. Je me tourne vers Vegas. Un sourire confiant sur mes lèvres. « Reste là. Je vais arranger le problème. » Je ne sais même pas si ça va marcher, mais je veux essayer. Je ne veux pas repartir, sans avoir essayer de l'aider. Sans avoir rien fait pour qu'il puisse rentrer. Je refuse de partir sans m'être battue. Je m'avance vers les douaniers, affichant un sourire chaleureux. « Bonjour, je crois qu'il y a eu un petit malentendu. C'est mon fiancé à qui vous venez de refuser l'entrée. » Je ne dis pas plus. Je ne voulais pas pousser le mensonge plus loin. J'espérais juste qu'ils allaient me croire. Un petit sourire s'afficha sur mon visage. Les policiers se jetèrent des coup d'oies rapides. Ils ne savaient pas vraiment quoi faire. Un d'eux passa vite fait un coup de fil. « Attendez quelques minutes mademoiselle. » J'acquittais, puis tourna rapidement mon regard vers Vegas, lui faisant de signe de venir me rejoindre. Maintenant fallait juste espérer qu'il ne fasse pas le têtu et qu'il joue le jeu. Signe, j'étais grillée direct et moi ça me valait soit la prison soit une belle caution que j'étais incapable de payer.
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Sujet: Re: Ohoh, so Jetlag. ~ FT. Fien. Dim 22 Avr - 20:59
Je serrais Fien dans mes bras, tellement fort. Je ne voulais pas la quitter, Fien c’était comme mon petit bébé, ma petite sœur. La savoir loin de moi, en possible danger sans que je sois là pour la protéger ou même pour la soutenir dans sa grossesse ou sa vie quotidienne, et bien ça me rendait dingue. Complètement dingue. Mais je n’étais pas superman, je ne pouvais pas traverser l’océan en volant rien qu’en levant mon poing. Les douanes ne voulaient pas me laisser passer, et je n’avais pas le choix. Non seulement, ma fierté en prenait un sacré coup, mais en plus de ça j’allais perdre Fien à jamais. Sauf si elle restait avec moi ici. Mais je ne pouvais pas l’entraîner dans mes conneries, elle avait sa vie et toutes ses racines à Paris, je ne pouvais pas l’encourager à tout abandonner derrière elle. Ce serait déraisonnable, et même complètement fou. Rien que de voir ses yeux s’embuer de larmes, par ma faute, me blessait.
Lorsque Fien me regarda, avec un sourire trop confiant à mon goût, je ne pus m’empêcher d’être très inquiet, et d’un côté j’étais sûr que quoi qu’elle ait pu manigancer cela ne passerait pas. Je suis condamné à rester aux Etats-Unis, malgré moi. Fien avança, confiante, le sourire aux lèvres. Bon dieu, quelle connerie. Je la regardais faire et écoutais attentivement ses paroles. Qu’est-ce qu’elle allait dire ? Fien lança une bombe. C’était nouveau, j’étais le fiancé de Fien désormais. En temps normal, si j’avais entendu un bobard d’une telle envergure, je vous jure que j’aurais explosé de rire. Pourtant je voulais retourner en France, vraiment, avec Fien. Alors cette fois j’allais être sérieux, j’allais accepter son aide, malgré moi et mes foutus principes. Fien était vraiment exceptionnelle. Je dépassais la ligne jaune d’attente, m’approchais de la vitre et observais le douanier au téléphone. Mon regard se posa sur Fien. J’avais l’air de lui dire « Mais qu’est-ce que tu fous, ça va pas ? » De toute manière, quelle était la probabilité pour que la police gobe ça, franchement ? C’était tellement gros, que très peu croyable. Fien n’avait même pas d’anneau au doigt. Et puis rien de tout ça n’était officiel. Pourtant, le douanier raccrocha et demanda à nouveau mes papiers. Il nota quelques lignes sur un post-it et demanda ceux de mon amie qu’il examina avec soin. J’étais littéralement épaté. Comment pouvaient-ils être si dupes ?
On nota aussi des informations sur Fien, puis on nous laissa tous deux passés. Je n’en revenais pas. Je marchais aux côtés de Fien, mon bras naturellement posé autour de ses épaules. Un murmure s’échappa de mes lèvres. « T’es complètement barjo Fien. Merci. » Finalement, je ne savais pas réellement si sans elle, sans son aide, j’aurais pu remettre les pieds un jour en France. Il n’en restait pas moins que je me demandais comment les douaniers avaient pu gober un tel bobard. Et surtout : Quelles sont donc, désormais que cela touche les autorités, les conséquences de cette déclaration ?
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Sujet: Re: Ohoh, so Jetlag. ~ FT. Fien. Mar 24 Avr - 14:10
J'etais litteralement entrain de prier pour que ca fonctionne. Je croyais pas en dieu, mais la, je ne pouvais pas faire autrement. Et je me jurais que si mon mensonge fonctionnait, je baptiserai mes enfants. Vegas s'approcha me lancant un regard. Je lui repondis avec un leger sourire. Les policiers nous demanderent nos papiers. Je leur passait mon passeport ainsi que tout les autres papiers, notamment mon dossier medical. Peut-etre qu'ils allaient plus nous croire s'ils savaient que j'etais enceinte. J'en sais rien. Je l'espere. Ils examinerent nos papiers. Puis me demande quelques informations, mon adresses, mon numero de telepehone, celui de mes parents où j'ai gentillement du leur expliquer que je n'en avais pas. Finit avec toutes les formalités, ils nous laissaient passer. J'en revenais pas. Ca avait marché. Aussi insensé et fou, mon mensonge semblait-il, ils nous avaient cru. Je remercia poliment les douaniers, affichant un sourire avant de me digerer vers la dutyfree zone. Le gros etait passé. Nous allons pouvoir rentrer. Tout les deux. Je n'allais pas etre separe de Vegas. J'allais pas le perdre a jamais. Un enorme poids s'enleva de mon coeur. Je ne sais pas comment, j'aurais continué ma grossesse sans son soutient. J'aurais surement pas tenu longtemps sans devenir folle. Mais heureusement, cela n'allait pas etre le cas. Il etait la. Nous allons rentrer a Paris. J'allais pas etre seule et je continuerai a etre la pour Vegas, même si au fond, j'avais aucune idée de ce qu'il allait se passer maintenant. Est-ce qu'on etait obligé de se marier maintenant? J'en avais littéralement aucune idée, et en fait, ca m'effrayait un peu. Etre enceinte a 18ans, c'etait déjà gros mais se marier, c'etait encore plus gros. Vegas passa un bras autour de mes epaules, comme si c'etait tout a fait normal. Automatiquement, je passais un bras autour de sa taille le serrant contre moi. « J'allais pas te laisser ici sans rien faire. » Je me mettais sur la pointe des pieds et vient deposer un baiser sur sa joue. « Par contre, j'ai aucune idée de ce que ca va induire pour nous. » Non, ca, j'en avais aucune idée. Si on allait devoir se marier ou non. A vrai dire, la, j'en ai un peu rien faire. Pour le moment, je veux profiter de cette petite victoire.
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Sujet: Re: Ohoh, so Jetlag. ~ FT. Fien. Mar 1 Mai - 16:23
La douane, c’était fait. Bien que l’obstacle majeur ait été franchi, j’avais le sentiment, en un premier temps d’avoir déconné. Certes, je voulais retourner à Paris, je voulais y construire ma vie et peut-être même y rester jusqu’à… longtemps. Mais mentir aux autorités plutôt que de faire les choses bien en règle ? C’était moyen. A moins que… A moins que je n’aie pas vraiment menti aux autorités. Mon visage pivota vers la jeune demoiselle que je soutenais par mon bras. Fien, ma femme ? Je crois que j’aurais pu exploser de rire, mais en fait cela n’avait vraiment rien de très drôle. Mon regard se posa vers l’horizon, je regardais à peine où je marchais. S’il y avait eu un escalier devant moi, je crois que j’aurais pu trébucher dedans avec facilité. La situation était très étrange, trop à mon goût, et assez embarrassante au fond. Je ne savais pas réellement comment situer ma relation avec Fien. Elle n’était pas encore aussi forte qu’elle ne l’avait été avec Aphrodite, à cette pensée j’eus l’impression qu’on m’avait planté un poignard dans le cœur, mais je sentais cependant qu’elle était plus qu’une simple amie à mes yeux. Je savais que Fien m’aimait, d’amour et d’eau fraiche, mais en l’épousant je crois que j’aurais l’impression de la manipuler, alors qu’au fond ce n’est pas ce que je souhaite.
Ce n’est que lorsque Fien passa son bras autour de ma taille, en réaction au geste que j’avais précédemment fait, que je revins sur terre. Nous étions en salle d’embarquement. « Par contre, j'ai aucune idée de ce que ça va induire pour nous. » Les paroles de Fien résonnaient dans mon cerveau, on aurait cru qu’elle venait de lâcher une bombe. Sans parler de Fien, je ne savais pas si j’étais prêt à me marier. J’avais tout fait foiré avec Aphrodite, enfin c’est ce que je croyais, et je ne me sentais pas capable de gérer un couple, encore moins un couple avec deux gosses. J’étais loin d’être assez mature et stable pour ça. Pourtant je sentais que le poids d’une obligation me pesait sur les épaules, cette obligation de me marier. Je crois que le seul sentiment qui me secouait actuellement, c’était celui de la crainte et peut-être même de terreur. Me marier. Moi, Vegas, me marier. Cela raisonnait comme une vraie blague. Mon frère serait à mes côtés, je crois qu’il se marrerait bien. Et que dirait ma mère. Je lâchais un bref soupir, pensant que Fien n’avait rien entendu, et lui répliquais. « On verra. Mais tu sais Fien... Je ne sais pas si je suis prêt à me marier, je ne crois pas en fait ». Je disais cela sans la regarder. Je préférais être franc avec elle dès le départ. Elle ne savait pas qu’elle était davantage qu’une amie, mais je ne me sentais pas de me jeter dans une relation alors que ma blessure n’était pas guérie. Aphrodite m’avait laissé, et je m’étais trop attaché. J’avais besoin d’un moment pour recracher ma douleur, ma haine. Et il ne fallait pas que je le fasse sur Fien, car elle ne le méritait absolument pas, c’était même tout le contraire. Fien était tellement géniale au fond, tellement gentille et prête à tout pour m’aider. J’avais fait tout capoter avec Aphrodite, alors je pensais que nécessairement je ferais tout capoter avec Fien si jamais nous tentions quelque chose, je n’étais simplement pas fait pour cela, ça devait être ça.
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Sujet: Re: Ohoh, so Jetlag. ~ FT. Fien. Jeu 3 Mai - 8:55
« On verra. Mais tu sais Fien... Je ne sais pas si je suis prêt à me marier, je ne crois pas en fait ». J'aurai du me douter de cette reponse. C'etait tellement évident qu'il ne voulait pas se marier. Qui voulait bien se marier pour une histoire de papier? Qui voulait se marier tout court? Personne, je crois ou bien, il fallait vraiment etre sure de ce qu'on voulait. Moi qui n'avait toujours voulu que liberté, sans limites, vivre sans consequence. Le mariage pour moi etait toute cette contrainte de la vie que je detestais. Vivre au jour le jour, sans penser a plus tard, sans penser a ce qu'il pourrait arriver demain. Me marier. C'etait carrement insensée. Et pourtant, j'etais prete a faire ce sacrifice. J'etais prete a me sacrifier pour cette personne qui etait a cote de moi dans cette salle d'embarquement a attendre ce vol pour Paris. Ce vol pour retourner a la maison. Maison. Est-ce que Paris etait vraiment ma maison? Est-ce que c'etait vraiment la ou j'appartenais? Je ne sais pas. Il y avait certes toutes les personnes a qui je tenais qui y vivait. Cependant, est-ce que moi, je me sentais appartenir a cette société? A cette ville? A ses gens? Je ne sais pas. J'en ai aucune idee. J'en avais jamais rien eu a faire de ce que les gens disaient sur moi. Nous etions tous des etres tellement differents. Chacun avait ses propres ideologies, sa propre maniere de voir les choses, et pourtant les gens trouvaient tout de même de quoi critiquer chez les autres et de les juger. Je regardais devant moi, attendant qu'ils affichent notre gate. Retourner a Paris. La France. Je ne repondis pas a Vegas. Je ne savais pas quoi repondre. Ou peut-etre que je ne voulais juste pas me lancer dans une quelconque discussion, nous aurions le temps de parler soit sur le vol. Soit une fois de retour en France. Parler. Je ne sais même pas si c'etait vraiment necessaire. Je crois que la reponse de Vegas etait assez claire. Nous verrions bien. D'abord, c'est en avant pour vingt heures de vol.