Paris je t'aime. Ouais, t'as bien entendu j'crois. Je t'aime. J'évolue dans les rues avec une certaine excitation. Celle de la grande découverte. J'ai l'impression d'être un Christophe Colomb au féminin et vivant au 21ième siècle, prête à prendre d'assaut la grande capitale française. J'étais pas sensée vivre ici. Ni comme ça. Mon destin était tout tracé mais j'aime à croire que le grand barbu là-haut aurait eu l'idée de grande choses pour moi. Je l'en remercie... Chaque jour qu'il fait.

J'ai vu le jour à Lamnay, petit village de la Sarthe profonde. Ici tous les gens roulent les « r » lorsqu'ils parlent et ont leur langage bien à eux. Moi, j'ai eu la chance de vivre auprès de ces anciens citadins qui viennent goûter à la vie à la campagne et du coup, j'ai pas un accent si fort que ça. Je suis née un jour de pluie alors que mes parents partaient nourrir les vaches. Elle a lâché son travail et est partie à la maternité et je suis née quelques heures plus tard. Je suis la cinquième de six enfants. J'ai été la plus douloureuse, la plus douce et la plus belle aussi d'après ma génitrice. Lorsqu'elle revient sur cette journée particulière elle aime à dire que depuis elle adore la pluie, parce qu'elle lui a amené Canelle. J'ai grandit dans une famille soudée, ouverte et un peu malade sur les bords d'après l'avis de ma tante. J'ai fais l'école à la maison jusqu'à mes quinze ans, âge auquel je suis entrée au lycée de jeune filles. J'ai toujours vécu entourée de mes frères et sœurs. On avait l'art et la manière d’enchaîner les bêtises et j'étais celle qui se dénonçait toujours pour qu'ils ne se fassent pas gronder mais ma mère savait que j'étais pas celle qui les provoquait. J'aime la nature. L'air frais. L'odeur de l'herbe fraîchement coupée est la plus belle des choses à mon humble avis. On passait tout notre temps dehors, ensemble. Les autres enfants avaient peur de la fratrie Dumont parce qu'ils savaient que si on en embêtait un, on avait les cinq autres sur le dos. Mon jour préféré, c'était le Dimanche. J'avais le droit à tout ce que je voulais. Mes parents étant extrêmement croyants, on allait à la messe et y passait énormément de temps. Mais le jour le plus marquant de mon enfance a été celui où j'ai frôlé la mort. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'adorais l'eau avant. J'avais beau n'avoir vu la mer qu'une fois lors de rapides vacances en Vendée, je me sentais comme un poisson dans l'eau. Ce jour particulier, mes parents avaient décidé de nous emmener jusqu'au lac le plus proche. On a joué tout l'après-midi, pique-niqué et finalement, été nous baigné. J'ai manqué de me noyer. Je me souviens de l'air remplacé par l'eau. De cette détresse. Ma mère hurlait mon prénom. Mon grand-frère m'a ramenée jusqu'à la berge. Elle me disait blanche... Mon père disait que j'étais bleue. Une ambulance est arrivée rapidement, m'emmenant jusqu'à l'hôpital le plus proche. Le médecin a dit que j'allais bien, que j'étais passée à peu de la mort et que mon frère avait eu les bons gestes pour me sauver, lui donnant par la même occasion sa vocation d'ambulancier. J'ai développé une aquaphobie, augmentée par le fait que ma mère n'a jamais voulu que je m'approche de l'eau à nouveau. Je ne lui en veux pas. J'ai juste peur.

Le lycée de jeune fille a été le moment le plus fou de ma vie. J'me souviens encore de ma grande sœur qui me disait « Tu verras Canelle, c'est un rite obligatoire et c'est génial... Tu vas rire... ». Et j'ai vécu. A l'époque, j'étais sceptique. Je suis entrée dans ce grand manoir et ai trouvé ma chambrée. Nous y étions quatre filles et chacune avait son caractère bien à elle. C'est ici que j'ai découvert Paris avec une vraie parisienne. Elle me racontait sa vie, ses histoires folles dans la grande ville, son aventure et sa découverte de l'amour. Nous restions à l'internat la plupart des week-ends alors on parlait. J'ai jamais aimé. J'en ai seulement pas envie. Les garçons sont trop complexes et les relations humaines sont tellement douloureuses et tragiques, que je préfère rester dans ma solitude. Être entourée constamment de filles sophistiquées, c'était étrange. Elles se maquillaient, portaient leur uniforme aussi haut que possible pour faire ressortir leurs maigres cuisses. Je les observait comme un zoologiste observait les animaux dans leur état naturelle. Curieuse et exclue du rituel. Nous étudions huit heures par jours, six jours par semaine. Ils promettaient une belle éducation et j'étais la seule de fratrie avec une de mes sœurs à avoir eu la chance d'y accéder. J'étais assidue. Je découvrais les choses de la vie. J'apprenais dans sous la protection du manoir. Et puis je suis arrivée à la maturité. Cet âge où les pulsions sexuelles vous viennent et que vous voulez vivre. Nous sommes sorties de notre lycée haut la main, un diplôme dans la poche des souvenirs pleins la tête. J'ai ensuite fait une classe préparatoire aux grandes écoles et cet amour de Paris m'a suivie. Je n'y avais jamais été et j'avais tellement envie d'y aller. Pour la première je me suis retrouvée mélangée à des hommes. Ils m'observaient. Moi qu'on appelait la prude au visage d'ange. Ils s'approchaient, tentaient de me toucher mais je partais. Pas spécialement par dégoût ou dédain, seulement parce que j'avais peur. Ma mère m'avait dit « attention aux hommes, ils ne pensent qu'à une chose et tu dois te préserver... ». C'est comme ça qu'est intervenue ma tante.

Elle est arrivée à la maison. Avec ses grands escarpins, ses jupes de tailleurs et ses airs de femme du monde. Elle disait vouloir me sauver de la misère. Elle avait vu mon « potentiel », elle voulait m'emmener avec elle dans la grande ville. J'étais heureuse, surexcitée et priait pour que ma mère ai la bonté de m'envoyer chez elle. Quitter cette famille était douloureux mais qu'importe, je pourrais vivre à Paris. Une chance rare. Elle a accepté. Fait mes bagages et m'a bisé la joue avant que je ne monte dans la voiture de ma tante. Arrivée à Paris et l'école du Louvre en poche, j'étais perdue. Je ne comprenais rien à ce monde si complexe. Ma tante m'a fait embauchée au Mac Donal'd du coin, pour me faire un peu d'argent. J'errais dans les rues, les yeux en l'air pour admirer les grands bâtiments. Les champs Élysée, les grandes galeries à l'époque de noël, je me sentais comme une gamine dans un magasin de jouet. J'étais heureuse, profondément.

Ils me regardent souvent. Moi la fille aux bottes pas chères, aux robes longues et en tissus de friperies. Aux capelines informes. Mon entrée à l'école du Louvre. Un bonheur sans nom. J'erre dans les galeries. Étudie les œuvres marquantes, rêve. Ils me regardent. Moi la différente, l'incongrue et l'ingénue. Perdue dans ce monde sexuel, l'asexuée avance timidement. Il m'observe. Me fixe. Crois discerner la forme d'un sein sous un t-shirt ample et voit le bonheur de n'être qu'un homme. L'homme animal. La proie. Moi. Lui. Nous.

Oooooh, comment il est trop bien ce perso  j'ai trop trop adoré lire ta fiche, vraiment, elle était trop cool  
alors rebienvenue à la maison   

T'es canon, t'as fini ta fiche et on peut officiellement tebouffer, te considérer comme un sexy ollpiens. Évidemment, on va pas t'laisser comme une âme en peine va. Pour bien démarrer ton aventure, on t'a préparé une liste de liens à consulter, pour pas que tu te sentes perdu sur OLLP. Pour que tu saches où les sujets les plus importants se trouvent.

LA BASE
bottin ► vérifie si il n'y a pas d'erreur.
liens ► si t'as pas d'amis, prends un curly.
flood ► fait parti de la famille !
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SPÉCIFICITÉ DE OLLP.
ohlalagram ► ta vie en photos.
oohlala ask ► on veut tout savoir.

Pour finir, n'hésites pas à participer à l'intrigue du moment pour être directement dans le bain. Les intrigues commune se trouvent toujours en annonce globale, donc tu peux la trouver n'importe où.

Pas besoin de te préciser que la chatbox, le flood et notre boite mp sont grand ouverts, surtout n'hésites pas, le plus important, c'est vraiment que tu sois bien et heureux parmi-nous.

Sur ce, on te souhaite une nouvelle fois la bienvenue parmi nous. On est ravis de t'avoir, maintenant on te lâchera plus, c'est fini pour toi.

Ella, Tay, Théo, Marty, Théa, Nemo, Solal et Isadora