Sujet: Quelle musique, le silence ! | feat Sirius ♥ Jeu 1 Mar - 20:48
V. Sirius Monaghan & E. Lux Black-Grazioli
Quelle musique, le silence !
Douce le matin, rythmée au déjeuner et techno dans la soirée… La musique : c'est comme on veut, quand on veut !
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Ce soir là, je n’avais rien de mieux à faire que de me rendre à cette soirée. Zola bossait, et sincèrement, je n’avais envie de voir personne d’autre que lui. Il y avait ce mec, Maxime, qui m’avait invité à une soirée à Neuilly Sur Seine. Au départ, je ne comptais pas m’y rendre, ce gars était un sacré dealer, et je ne voulais plus toucher à ces merdes. Mais bon, c’était une soirée très fermée, et j’allais sûrement faire des connaissances. Je n’avais rien d’autre à faire alors pourquoi pas après tout pourquoi pas ? Vers 18h j’étais sortie du lit (après y avoir passé ma journée à regarder des films), je suis allée prendre une douche rapide et me suis préparée : jean slim en faux cuir, et haut lâche très décolté. Puis je suis partie de chez moi, mon portable chargée, et mes écouteurs sur mes oreilles. J’y allais à contre cœur, Maxime était un mec bizarre et vraiment ennuyeux, mais j’avais été très amie avec lui avant qu’il ne change totalement et devienne un véritable raté, puis il m’avait beaucoup tiré de galères lorsque je prenais de la drogue, je lui devais bien ça. Ce n’était rien de me déplacer pour une soirée, cela devait faire un an que je ne l’avais pas vu. Je n’avais pas dit à Zola où j’allais vraiment, je lui ai sorti une fausse adresse, chez des gens qui n’existent pas, afin qu’il ne me pose pas trop de questions et qu’il ne s’inquiète pas. Après tout, je pouvais me montrer responsable non ? Ce serait une des premières fois où je serais sobre et tout à fait présente, je ne comptais pas finir endormie sous une table, le maquillage dégoulinant et débraillée. J’avais passé ce stade là. Je pris le métro pour me rendre à Neuilly, puis une fois arrivée, je me dirigeais vers l’appartement de Maxime à pas lents, histoire de souffler deux minutes avant d’entrer dans cet appartement bouillant et grouillant de jeunes en chaleurs totalement inconscients. Lorsque j’arrivais, je sonnais. De dehors, on entendait déjà la musique, pauvres voisins, ils allaient passer une nuit très mouvementée… Je ne pris pas l’ascenseur, non seulement parce que je n’aime pas ça, mais en plus parce que je serais arrivée bien trop rapidement à l’appartement. Alors, je montais les marches, en comptant chaque fois que je pose un pied, puis je regarde le sol, espérant que je serais tellement obnubilée par les marches de l’escalier que j’en oublierais mon chemin. Pourquoi suis-je venue ? Je peux encore repartir, il n’est peut-être pas trop tard… mais lorsque je m’apprête à faire demi tour, j’entends mon nom au dessus de moi. C’est Maxime. Il s’avance vers moi et me fait la bise, puis me sert machinalement dans ses bras et m’avouant qu’il est très heureux de me revoir. Je lui souris timidement, et le laisse me guider jusqu’au salon. A peine ai-je mis le pied dans l’appartement que je n’en peux déjà plus. D’ici, je sens l’odeur de la Weed, mélangée au shit et à toute sortes d’herbes aux quelles j’ai déjà goûté mais que je ne veux plus toucher. J’essaie de me ressaisir et attrape un verre. Je ne sais pas ce que c’est, mais ce n’est certainement pas de l’eau. Je sens le verre, et me rends compte que c’est bien trop fort. Alors je me dirige vers la cuisine, et tente de trouver une bouteille d’eau, en vain. Il n’y a que de l’alcool. Alors je repose mon verre ni vu ni connu, et attrape une bière. Ca au moins, je suis sûre de supporter. Je m’assois sur un tabouret de la cuisine, et bois lentement ma bière en regardant les gens s’entasser dans le salon, et je me dis que je suis heureuse de ne pas en faire partie. Le son de la musique emplie ma tête et je ressens ses pulsations à l’intérieur de ma cage thoracique, je sens ma tête me tourner. Je n’en peux plus, je dois sortir. Alors, sans plus attendre, je sors de la cuisine, ma bière à la main, et vais sur la terrasse après avoir bien refermée la porte fenêtre derrière moi. Je me rends compte qu’un homme y est déjà, allongé sur un transat, à regarder le ciel. Je m’assois à l’autre bout de la terrasse et observe autour de moi, en buvant ma bière petit à petit, silencieusement. Puis je termine par dire : « La musique est trop forte, et ça sent vraiment bizarre là bas… ». Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai dis ça, en tout cas, l’homme se relève et me regarde. Puis il me sourit.
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Sujet: Re: Quelle musique, le silence ! | feat Sirius ♥ Lun 12 Mar - 17:51
Je déteste la ligne 1. 17.00. A cette heure-ci, il ne faut pas être claustro' pour prendre le métro. Je hais tous ces gens qui s’agglutinent et qui tentent par tous les moyens de se faire une place alors que c'est déjà blindé. Mais ce soir là, j'étais un peu obligé de bouger. Vince était mon voisin et il devait aller tester le matos de Paris Ouest. Et comme il ne voulait pas y aller seul, j'ai été le bon pote qu'on embarque en soirée. Pont de Neuilly. On sort du métro et je décide de m'allumer une clope pour le trajet. Je marche légèrement derrière Vince qui a déjà croisé un pote à lui à la sortie de la station. Pourquoi il m'a embarqué là dedans ? Je savais pertinemment que j'allais passer la soirée seul pendant que l'autre allait dealer. Enfin, pas vraiment dealer vu qu'il n'était pas sur son territoire. Il allait plutôt se défoncer la gueule toute la nuit. Ma Winston au coin du bec, j'admirais les quartiers riches de banlieue. Rien à voir avec mon 93 adoptif. Et l'appartement dans lequel nous allions n'avait rien à voir non plus avec mon squat. A 150m2 très luxueux, avec moulures au plafond,canapés baroques et peinture Pop Art. Le summum du chic et choc. J'écrasais ma clope devant l'immeuble pendant que Vince sonnait à l'interphone. Et c'était parti pour une soirée de débauche. A l'intérieur, de jeunes étudiants à la recherche de sensations fortes. Les joints tournés, la coc' envahissait les tables. Mais tout ça, très peu pour moi. Un genre de refus agissait sur moi sans que je sache d'où cela venait. Vince était déjà entouré de jolies filles et m'avait totalement oublié. Je trouvais un pack de bière dans la superbe cuisine aménagée, m'en prenais une et décidais d'aller m'allonger au calme sur le balcon. Un transat', une bière et une clope, et j'allais attendre patiemment Vince. Le temps passait, la nuit arrivait et Vince ne pointait toujours pas le bout de son nez. Les rires et la musique venait de l'intérieur mais ne m'attirait pas le moins du monde. Parfois, le balcon se remplissait de jeunes ivres, des filles se faisaient peloter par des garçons chauds comme la braise et le spectacle était à la fois comique et dégueulasse. Une fille vomit par dessus le bord. Une autre vint me draguer mais les pucelles bourrées à ce point ne m’intéressaient pas, surtout quand je n'étais pas dans un état second moi aussi. Une fille blasée s'assit sur un transat' non loin de moi. Elle semblait aussi ravie que moi d'être ici. Elle buvait une bière. Le silence était revenu, le seul bruit de la ville, des voitures qui klaxonne trois étages plus bas était comme une cure zen. Nous étions tous les deux là, sans parler et cette présence était à la fois stressante et réconfortante. Je n'aimais pas trop le silence entre deux personnes qui s'ennuient. C’est alors que j'entendis sa voix :
- La musique est trop forte, et ça sent vraiment bizarre là bas…
Je tournais la tête pour m'attarder sur cette personne qui me parlait. C'était une jeune fille tout à fait banale comparé à la population féminine de cette fête. Pas de mini-jupe, pas de maquillage à outrance. Je lui sourais.
- De futurs sourds, drogués et alcooliques.
Je me levais et décidais d'engager un rapprochement amical avec elle. Je m'allongeais sur le transat' à côté d'elle. Je sortais une cigarette et l'allumait.
- Une cigarette, lui proposais-je. Sans additionnels bien sure.
Je lui tendais le paquet de Winston et attendais qu'elle en prenne une.
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Sujet: Re: Quelle musique, le silence ! | feat Sirius ♥ Mar 20 Mar - 12:02
V. Sirius Monaghan & E. Lux Black-Grazioli
Quelle musique, le silence !
Douce le matin, rythmée au déjeuner et techno dans la soirée… La musique : c'est comme on veut, quand on veut !
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Il y a quelques temps, j'aurais fait partie de ces jeunes en chaleurs, ivres de l'interdit et de ces cochonneries. Peut-être que si j'avais supporté les doses que je m'inculquais, je serais encore aujourd'hui dans ce tripes là, et peut-être me serais-je mise à dealer. Certes travailler au Starbuck n'était pas franchement amusant comme métier, mais ce n'était que provisoire, et puis, il y avait pire, comme éboueur ou femme de ménage. Souvent, je me demande si Zola a vraiment été la raison pour laquelle j’ai arrêté tout cela. S’il n’existait pas, s’il ne m’avait jamais engueulé parce que j’avais fait une overdose, s’il ne m’avait jamais prit sous son aile, aurais-je quand même eut la force de tout arrêter, de repousser ces cochonneries, de ne plus céder aux tentations ? J’ai l’impression que je n’aurais jamais la réponse à cette question, même si, par curiosité, j’aimerais le savoir. Mais peut-être est-ce mieux pour moi de ne pas savoir si je suis forte ou pas ? Si toute seule, je pourrais m’en sortir quoiqu’il arrive… Il y a une chose que j’aimerais faire, ce serait de partir seule parcourir le monde, mais je n’aime pas la solitude, alors je n’aurais pas tenue longtemps et serais rapidement retournée du côté de la civilisation. A quoi bon vivre seul ? Comme disait Chris McCandless, « le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé ». J’aimerais être comme cet homme, si courageux, si révolté contre le monde, et pourtant tellement intelligent et attachant que toute les personnes qui l’ont rencontré durant son voyage, ne l’ont jamais oublié, et ont tenté les uns après les autres de l’arrêter dans sa course qui menait à sa perte… J’avoue que mon raisonnement est aussi très égoïste, car j’aimerais aussi que les gens ne m’oublient jamais, que je vive de ma passion, sans penser au lendemain, et que partout, les gens se disent « Oh cette Lux, c’était un sacré numéro, impossible de l’arrêter dans sa quête ». Oui, impossible de m’arrêter dans mes ambitions, impossible de me faire du mal, de me blesser, ou encore de me toucher. Que rien ne soit assez important pour me toucher, pour m’atteindre. Que je sois tellement forte, tellement invincible, que rien ne m’arrête et que je sois la meilleure grâce à ma détermination. Or, je ne suis pas ce genre de personne, je ne suis pas non plus une râté, mais je n’arrive pas à composer des chansons qui me touchent, car ce qui me fait du mal, je préfère l’oublier. Et je ne suis pas assez compréhensive pour écrire un scénario magnifique sur l’adolescence en général, ou l’amour, ou encore la famille… Ma vie est un désastre, et je ne tiens pas à faire voir ce que je ressens, à partager ce que j’ai vécu. Je veux rendre heureux les personnes qui s’intéresseront à ce que je fais, je veux qu’ils s’identifient à ce que je fais, je ne veux pas qu’ils entrent dans ma vie… Cet homme a côté de moi, vivait-il des choses difficiles comme moi ? Etait-il aussi perdu que moi ? Ce sont des questions que je me suis toujours posée en regardant le monde qui m’entoure. Zola dit que j’ai une autre façon de voir le monde, que tout m’atteint un peu plus. Et s’il avait raison ? Si c’était ça mon problème. Ce qui fait que je ne peux pas avancer… « De futurs sourds, drogués et alcooliques. » Je le regardais et souriais. L’homme se leva et vint s’assoir sur le transat’ à côté de moi. Une s’alluma une cigarette et en me regardant ajouta : « Une cigarette, Sans additionnels bien sure. » Je souriais et attrapais une Winston dans son paquet, puis je la mis à ma bouche, et sortis mon briquet pour l’allumer. « Drogués et alcooliques, ils le sont déjà pour la plupart… » Je lui jetais un regard en coin, un sourire sur le coin de mes lèvres et le détaillais. Il devait avoir la trentaine, un peu plus, plutôt bel homme, avec un style vestimentaire qui me plaisait bien. C’était un de ces hommes, qui même avec un simple jean et un tee-shirt banal, gardait la classe quoiqu’il arrive. Comme Brad Pitt, même si ce n’était pas tout a fait mon style d’homme, il avait cette classe naturelle qui ne le lâchait pas. Je changeais ma cigarette de main, et tendais ma main droite à cet homme, et annonçais : « Je m’appelle Lux... »
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Sujet: Re: Quelle musique, le silence ! | feat Sirius ♥ Sam 5 Mai - 8:22
Jourboooon, est-ce que je peux archiver ? <3
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Sujet: Re: Quelle musique, le silence ! | feat Sirius ♥