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« Arrêtez-la !! »Mais Romane avait déjà passé l’angle de la seconde rue et s’engouffrait dans l’escalier descendant vers les lignes de métro. Sans s’arrêter de courir elle sauta par-dessus le tourniquet et dévala le reste des marches avant de sauter dans le métro qui ferma les porte juste derrière elle. Elle venait de dérober quelques babioles dans un supermarché.
Prenant l’air de rien, la jeune fille se fraya un chemin parmi la foule entassée dans la rame en prenant soin de fouiller les poches à portée de main. 2 arrêts plus tard elle descendit et ne prêta même pas attention à l’endroit où elle avait atterrit. En remontant elle remarqua qu’elle était maintenant quelque part dans le 19ème.
La jeune fille fouilla alors ses propres poches pour découvrir son butin. Ce n’était pas si mal. Malgré quelques babioles ou bout de papier sans intérêt elle avait trouvé un billet de 5 et de 50€ ! Les gens sont fous de se balader avec de telles fortunes dans les poches !
Elle décida de s’acheter un cornet de churros de l’autre coté de la rue avec son petit magot. Elle se régala tout en marchant sans but et s’arrêta soudain devant une vitrine. Elle colla son nez sur le verre et regarda à l’intérieur. C’était une exposition de tableaux photographiques. Émerveillée elle regarda ainsi plusieurs minutes les tableaux sans même rentrer. Lorsqu’un vieux monsieur lui proposa d’entrer pour mieux regarder, Romane prit un air désinvolte, haussa les épaules et s’éloigna sans répondre. Mais elle ne put s’empêcher de jeter un dernier regard à la boutique par-dessus son épaule. Un jour elle aussi elle aurait sa propre exposition de ses plus beau clichés !
En attendant, elle erra dans les rues en se demandant ce qu’elle pouvait bien faire lorsqu’elle tomba sur un groupe de jeune fumant devant un parc, installé sur un muret. Elle reconnu les membres et décida de s’approcher. Elle leur lança :
«
-Vous avez déserté Montmartre les mecs ?-Tiens, vagabonde, tu racontes quoi ? - Aujourd’hui pas grand-chose, je cherche à me faire les dents.-Sa tombe bien la miss, on est sur un coup. Sa te tente ? T’auras ta part.-Quel genre de coup ?-Un petit cambriolage rue Jean Lolive près du périph’.-Je marche. »
Quelques minutes plus tard, Romane se retrouva au pied d’un appartement avec les 3 autres garçons de la bande. Aucun d’eux n’était majeur. Ils fumèrent ensemble puis décidèrent de passer à l’action. Ils vérifièrent qu’il n’y avait personne puis cassèrent un carreau afin de s’introduire dans le bâtiment. Chacun se dispersa dans une pièce et Romane choisit le bureau. Elle ouvrait les tiroirs, jetait des montagnes de dossiers et de feuilles dans tous les sens à la recherche d’un objet précieux. Elle déchirait et écrasait des feuilles et des feuilles mais ne trouvait rien de bien intéressant. Il y avait également une grande bibliothèque que Romane dénuda en balançant les livres à droite et à gauche, dégommant des lampes ou des bibelots posés sur des meubles. Elle finit par s’arrêter devant l’ordinateur mais il était trop imposant. De rage elle balança l’ordinateur au sol. Elle attrapa un dossier qu’elle regarda. Apparemment c’était un début de bouquin. Romane soupira et balança le dossier par la fenêtre. C’est alors qu’elle entendit quelqu’un poussant un petit cri de surprise. Quelqu’un c’était pris le livre, quelqu’un était là, devant l’appartement. Romane jura puis se hâta de passer dans le salon pour prévenir les autres. Mais aucun d’eux n’était là. Ces sales chiens avaient fuient sans la prévenir. Elle n’avait aucun moyen de fuir sans se faire attraper et la porte commençait déjà à s’ouvrir. La jeune fille sauta alors se cacher sous une table un peu basse et attendit en retenant son souffle.
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