Sujet: faure the win w/ andrestan Mar 3 Avr - 22:42
Il n’est pas tard, et j’ai décidé d’aller prendre un verre avec quelques amis, oui il ne faudrait pas que je m’enferme dans une routine un peu trop spéciale si vous voyez ce que je veux dire. Tout cela m’effraie un peu bien que j’y trouve mon compte. Tout est parfait aussi bien sexuellement que mentalement, comme si nous étions simplement fait l’un pour l’autre, connectés et pourtant je n’arrête pas de m’interroger sur l’avenir de cette relation. A mesure que mon attachement se renforce, j’ai du également envisager que tout cela finisse par se terminer, un peu comme les études aux frais de la princesse. On est jeunes on prend du bon temps dans le lit de l’autre, mais une question subsiste, une question à laquelle nous avons volontairement refusé de penser. Et après ? Nous avons des projets d’avenir très différents, et je doute qu’Andrea soit capable de renoncer à tout pour continuer à s’envoyer en l’air avec son cousin. Nous sommes des amants fusionnels, quand il s’agit de ne surtout pas parler d’avenir. Je pénètre à l’intérieur du bar et par je ne sais quel processus diablement emmerdant, nos regards se croisent. Il est là, entouré de son groupe de snobinards désagréables et juges. Les remarques vont bon train de tous les côtés mais nous sommes étonnamment silencieux. « Andrea te mate. » Je ricane, il fait plus que ça, si seulement Evan savait. Je ne commente pas mais Evan rompt le silence avec une deuxième intervention. « Il se passe un truc entre vous deux ? » Je sursaute et me retourne vers lui brusquement. « Pardon ? » Evan qui en a probablement vu d’autres semble s’amuser de ma réaction. « Tu es distant depuis qu’il vit chez toi, et tu le regardes toi aussi d’une drôle de façon. » Je le coupe assez froid. « Je le déteste Evan. La situation est compliquée à l’appart c’est tout. » Il ricane. « Si tu le dis. » Sa main presse un peu mon épaule, et ses lèvres se déposent dans mon cou. Je me fige. Réagir, ne pas réagir, dans cette situation, les deux options sont mauvaises.
Le serveur arrive, et je commande un verre jetant un rapide coup d’oeil à mon amant qui n’est plus très loin de moi. Jouer le jeu, ou ne pas le jouer, je ne peux pour l’instant pas bouger d’ici sans paraître suspect. Lorsque mon verre finit sur la table, je l’avale à une vitesse presque étonnante. D’autres amis finissent par nous rejoindre et Aymeric arrive penchant sa tête en direction de l’oreille d’Andrea moqueur en passant. « Alors Leroy Duchesne tu as abandonné les mecs ? » Il s’installe en face de moi, et je tente de me mobiliser pour adopter un comportement normal. Non loin de moi Andrea est très certainement soumis au même pressions. Ironiquement, la vie sociale qu’il était facile d’entretenir dans le passé, semble à présent très loin de nous. Tout le monde regarde Andrea s’attendant très certainement à ce que je critique le premier. Je hausse un peu le ton pincé. « Arrêtez de le mater, on s’en fout de ce type. » c’est loin d’être le cas, mais tout le monde se tourne alors vers moi. Un sourire se dessine sur les lèvres d’Aymeric qui ne veut décidément pas lâcher l’affaire. « Tu crois qu’il fait juste sa mijaurée ou j’ai une chance de me le faire ? » Je m’apprête à répondre, mais Evan ricane et réponds. « Je crois qu’il préfère Tristan. Dieu sait ce qu’ils font tous les deux le soir dans leur appartement. » Je grimace et claque. « Ca suffit. Vous devenez franchement désagréables. » Je me braque, ressemble ironiquement beaucoup à mon cousin dans ce genre de situation. Andrea se lève et je le suis du regard jusqu’à ce qu’il finissent dans les toilettes. Aymeric nous regarde, et lance amusé. « C’est le moment ou j’entre en jeu. Laissez faire le professionnel. » Il se lève et mon cœur s’agite. Non. Mais il le fait, se dirige lui aussi vers les toilettes refermant la porte derrière lui.
Cette fois c’en est trop, et je finis par percuter. Les autres peuvent croire ce qu’ils veulent, je sais qu’Andrea ne laisserait jamais Aymeric le toucher et le fait qu’ils soient si long me noue l’estomac. Je me lève et lance. « Vous m’excuserez, mais je n’ai pas franchement envie qu’Aymeric se tape mon cousin, tout ça va me retomber dessus. » J’essaye d’avoir l’air détaché, mais le regard qu’Evan me porte m’angoisse. Je marche rapidement jusqu’aux toilettes et tombe sur ce que je redoutais. Aymeric fait du forcing, et Andrea se débat. J’attrape mon ami et le détache violemment de mon cousin. « Qu’est ce que tu fais bordel ? Ca va pas non ? » Je me contrôle comme je peux, et croise le regard d’Andrea, il faut qu’il joue le jeu. On se déteste. « C’est intelligent d’envoyer des amis à ma poursuite, Faure » siffle Andrea dans une tentative de jeu qui se veut convaincante. Je ferme les yeux, mobilise mes dernières forces. « Si t’avais pas fait la folle à la fac, ce genre de chose ne te serais pas arrivé. Ne me remercie pas. » Je me tourne vers Aymeric et hausse le ton. « Et toi franchement, t’essayais de faire quoi là. Je vais avoir des emmerdes avec son père, merci vraiment. » Ce qui est totalement faux, mais passons. Aymeric ne commente pas, et s’en va nous laissant seuls dans les toilettes l’un en face de l’autre. Il s’adosse contre le mur, et ferme les yeux lâchant un « Merci. » reconnaissant. Je m’avance un peu et ne résiste pas à l’envie de l’attirer dans mes bras, ne serais-ce qu’une minute. Sa tête se dépose contre mon épaule et j’embrasse doucement sa tempe. « On devrait rentrer. » Il faudrait le faire séparément mais ça s’avère nécessaire. « On mettra un film et se fera un plateau télé sur mon lit. » Je voudrais ajouter que je l’aime, mais ce serait afficher trop clairement ma faiblesse. Je lui ai dis une fois, j’imagine qu’il le sait. Je me détache de lui et soupire. « On ne peut pas rester ici trop longtemps. Les gens vont se poser des questions. Je vais quitter les lieux agacé, prendre mes affaires et partir, on prétextera une engueulade. Ensuite tu me retrouves à la maison. » Je commence à partir et fais volte face pour lui donner un baiser censé l’encourager. Je quitte le fouquet’s sur une explication bidon. Je viens de m’engueuler avec mon cousin et Aymeric ça n’étonne personne.
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Sujet: Re: faure the win w/ andrestan Mar 3 Avr - 22:58
Je suis installé au bar du Fouquet’s, un verre de vin à la main. Il ne doit pas être loin de dix neuf heures et ce soir je suis censé entretenir une vie sociale qui éloigne les soupçons de tous les sceptiques et surtout de mon père. Valentine Laval-Fields qui est avec moi à la fac et également des nôtres, comme Sam et sa petite-amie, qui a un nom de fleur dont je ne me souviens pas pour le moment – Marguerite je crois. Nous sommes supposés rejoindre d’autres amis un peu plus tard. J’inspire, sirote mon vin sans commenter tandis que les trois autres s’animent joyeusement de leur côté. C’est Valentine qui me sort de mes rêveries en déposant sa main sur ma cuisse pour attirer mon intention. Je grimace, hausse un sourcil et suis son regard qui m’amène directement sur mon cousin qui pénètre le très célèbre bar avec un groupe de suiveurs. Je me crispe immédiatement, sentant ma respiration se saccader. « C’est pas ton cousin le grand brun ? » Je me mords la lèvre, acquiesce. « Si, c’est lui ». Il approche, je baisse un peu les yeux mais le naturel discret de mes amis, qui n’ont pas exactement entendu les bonnes critiques, enterre ma gène encore un peu plus profond. « Ca alors, le cousin d’Andrea, incroyable ». Valentine hausse un sourcil sceptique et un sourire agressif au groupe. Je me fige et baisse les yeux. « Il a son petit ami avec lui », glousse Sam dans son coin. « J’avais oublié que c’était un PD ». Ma gorge se serre, une barre en fer m’emprisonne la cage thoracique. Je relève les yeux pour apercevoir Evan dont les lèvres s’amusent dans le cou de Tris, je sens mon sang se glacer. Je vide mon verre et détourne les yeux, sans relever les commentaires. « Vraiment je sais pas comment tu fais pour vivre avec un type pareil. Tu sais que tu peux venir à la maison quand tu veux », souligne Valentine, opportuniste. Je ne réponds pas, commande un deuxième verre. Le barman le dépose sur le comptoir et j’acquiesce en guise de remerciements, Valentine m’enfonce son coude dans les cotes. « Alors, tu vas pas dire bonsoir ? » Elle me tire la longue, vulgaire, et mes muscles se tendent. « Fous moi la paix ». Elle écarquille les yeux et mon regard se perd un instant sur mon cousin dans les bras de son cher et tendre. La gêne des remarques qui fusent se mêlent à la jalousie violente qui fait accélérer les battements de mon cœur, je vais étouffer. « Détends toi Andy, tu devrais t’envoyer en l’air ça irait mieux ». Elle abandonne sa main sur ma jambe et je sens l’agacement s’ajouter aux effluves de sentiments que je ressens déjà. D’autres copains à lui entrent dans le bar et un type notamment qui s’arrête à ma hauteur, murmurant d’une voix provocatrice. « Alors Leroy Duchesne tu as abandonné les mecs ? » Je me fige encore un peu plus et fixe le type qui s’éloigne pour rejoindre la table de Tris. Mon regard croise le sien de nouveau, la douleur est vive, impossible à canaliser. « Qu’est-ce qu’il a dit ? » Valentine m’interroge du regard en levant les yeux au ciel. « Une table de gays, tout ce dont on avait besoin ». Elle croise les bras et les jambes et s’amuse avec son verre. « La clientèle se détériore franchement ». Je me mords la lèvre, termine mon verre d’une traite et commande un alcool plus fort que je ne devrais pas boire. « Qu’est-ce qui te prend ? C’est l’autre folle qui te met dans cet état ? » Sam m’adresse un regard inquiet, je râle et grimace pour le faire taire. Je râle, lui semble s’agiter un peu plus loin, en tout cas le silence se fait autour de lui. J’inspire, il faut que je reste calme. « On s’en va ? » je demande, la fuite me semble la meilleure option dans le cas présent. Mais Valentine secoue vivement la tête. « Non, on attend les autres. Tu vas pas te laisser miner le moral par un idiot pareil, Andrea sérieusement ». Je l’assassine du regard et elle ferme subitement la bouche. L’alcool coule à flot dans mon sang et m’évite pour le moment tout geste inconsidéré qui serait éventuellement susceptible de me trahir. Valentine lance un regard à la table de Tris de nouveau. « Je me suis toujours demandée pourquoi les gays aimaient tant se réunir ; mais en fait ça parait relativement évident. Ils doivent s’envoyer en l’air tous ensemble et vivre, genre, collés ». Elle fronce le nez, je me fige complètement, incapable d’esquisser le moindre geste. « Est-ce qu’il ramène ces types chez vous ? » La jalousie et le stress me paralysent. « J’en sais rien ». Nouveau verre terminé, je descends de mon tabouret. « Je dois aller aux toilettes ». Valentine acquiesce et me laisse m’éloigner en y allant de ses petits commentaires.
J’entre dans les toilettes et referme la porte derrière moi, prenant appui sur le mur froid pour reprendre mes esprits. J’ai chaud, me sens nauséeux et sale. Je laisse s’écouler l’eau claire entre mes mains, fermant les yeux pour retrouver un tant soit peu de normalité. La porte s’ouvre à la volée quelques secondes plus tard, et c’est un des insupportables copains de Tris qui entre, prenant possession de mes hanches comme lui l’aurait fait à sa place. « Cette fille ne te plait pas, c’est les mecs que tu aimes Leroy Duchesne... » Je me dégage violemment de son emprise et m’écarte, secouant la tête. « Fous moi la paix, tu n’as absolument aucune idée de qui je suis ». Mais il persévère, attrape mon pull et me plaque violemment contre le mur. « Tu es exactement comme ceux dont tu te moques avec tes amis. » Sa voix sinueuse siffle dans mon oreille et il se jette sur mes lèvres, je lutte contre son emprise pour me dégager de son étreinte, implorant une intervention pour que tout ça s’arrête. Je ferme les yeux, me débat contre l’impossible, mais le type est soudainement éloigné de moi par une main sévère. Tristan. J’ai du mal à respirer, ma vue s’embrouille et mes sens refusent de fonctionner correctement. « Qu’est ce que tu fais bordel ? Ca va pas non ? » Je passe ma main sur mon front et secoue la tête, il me faut réunir mes forces pour prétendre le haïr, maintenant. J’inspire, essaye de reprendre mes esprits. « C’est intelligent d’envoyer des amis à ma poursuite, Faure ». Je lutte contre le malaise qui me prend aux tripes et mon irascible envie de grimacer. Mon regard effleure le sien, le jeu me coûte bien plus qu’on ne pourrait le croire, alors même que mon corps ne veut que se jeter dans ses bras mon cerveau lui sait comment il doit réagir. Je me redresse, jette un regard assassin à l’ami en question. « Si t’avais pas fait la folle à la fac, ce genre de chose ne te serais pas arrivé. Ne me remercie pas. » Je siffle pour manifester mon mécontentement mais n’ajoute rien, lui se retourne pour engueuler son ami sous un prétexte absolument faux. « Et toi franchement, t’essayais de faire quoi là. Je vais avoir des emmerdes avec son père, merci franchement. » C’est lui qui tire les ficelles de mon père, encore bien aveugle, aucun risque donc de ce côté-là. Je grimace, tandis que l’ami s’éloigne. Je m’autorise un léger soupir de soulagement, m’appuyant contre un des murs, fermant les yeux. « Merci ». Je suis complètement paumé entre mes ressentis qui se bousculent, et l’alcool qui m’embrouille clairement le cerveau. Il s’approche et franchit les limites interdites en public, m’attirant dans ses bras. Je pousse un nouveau soupir de soulagement, voudrais me laisser aller au trop plein d’émotions qui habite mes tripes mais ne peut pas, ne doit pas. « On devrait rentrer. » Je ne peux de toute façon pas faire autrement. Mon organisme réclame ses bras et son étreinte de manière vive et urgente. « On mettra un film et se fera un plateau télé sur mon lit. » J’acquiesce, la tête contre son épaule. « On ne peut pas rester ici trop longtemps. Les gens vont se poser des questions. Je vais quitter les lieux agacé, prendre mes affaires et partir, on prétextera une engueulade. Ensuite tu me retrouves à la maison », le plan est rodé, j’acquiesce lentement et l’observe s’éloigner. Mais il fait demi tour et ses lèvres rencontrent les miennes ; je frissonne en répondant rapidement à son baiser puis le laisse partir.
Je patiente quelques secondes et inspire pour rassembler tout le courage que j’ai en ma possession. Je pousse la porte des toilettes et me retrouve dans la salle du Fouquet’s, parcourant les quelques mètres qui me séparent de ma place à la hâte. Arrivé au niveau de Valentine, je lâche tout l’agacement donc je suis capable. « Ce connard, putain ». J’attrape ma veste et la jette sur mes épaules. « Je t’appelle demain, j’ai vraiment pas la tête à sortir. Je vais rentrer passer la nuit chez mes parents ». Valentine grimace, elle n’aime pas trop mon père, ce qui m’arrange tout à fait. Je tourne les talons sans rien ajouter, laissant la colère que je mime parler pour moi. J’inspire l’air extérieur et arrête le premier taxi que je trouve, filant droit vers l’appartement.