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| Sujet: I'm back for you w/ andrestan Lun 10 Sep - 10:49 | |
| La rentrée s'est bien passée, et je suis installé, mais les nouvelles d'Andrea se font rares, ce qui m'inquiète même si je comprends qu'il ait besoin de digérer la nouvelle. Nous avons vécu tellement de choses que l'absence est indéniablement douloureuse. J'arrive à la gare vers quatorze et vingt minutes anxieux et ma mère m'y attend ostensiblement les lèvres collées à celles de Ricardo son amant italien. Elle m'accueille avec un enthousiasme exubérant et m'entraîne dans un restaurant dispersant ses éclats de rire sur le trajet. Alors que le dîner traîne en longueur elle finit par remarquer ma contrariété et me questionne. « J'aimerai passer voir Andrea ce soir. » Elle sourit attendrie et me libère. Vers vingt deux heures je suis devant son appartement hésitant à frapper devant son absence de réaction à mon arrivée. Mais je me lance, parce qu'il le faut, parce qu'il est la seule personne que je n'ai jamais aimé. La porte s'ouvre et je tombe sur lui, exténué sans doute. J'ose un regard. « Tu ne voulais pas que je vienne te voir ? » Il me fixe, mais peine à réagir « Quoi ? » Je m'apprête à répéter mais il me devance. « Si bien sûr… Qu’est-ce que tu fais là ? » Je sors un petit paquet contenant une écharpe aux couleurs de mon université que je lui tends. « Je n'ai pas cours lundi, je voulais... » Je prends une inspiration. « Passer le week end avec toi et t'offrir ça, je peux entrer ? » Il referme la porte derrière nous et lance « T’es rentré pour moi » Je hoche la tête, tandis qu'il s'empare du paquet pour en découvrir le contenu. L'écharpe déballée, il termine dans mes bras que je referme sur ses épaules, le cœur battant avec irrégularité. « Merci ». J'embrasse doucement ses lèvres et reste quelques secondes ainsi. Je finis par murmurer sans oser toutefois séparer notre étreinte. « J'avais besoin de voir mon petit ami. » Je n'ai que trop rarement utilisé le terme pour le qualifier, mais malgré ce qu'on s'est dit, je crois que c'est ce que nous sommes. Ensemble. « Si tu me permets l'expression bien sur. » Il acquiesce et mon sourire se renforce. Je suis réellement heureux de l'avoir retrouvé, même si ce ne sera qu'un week end. Nous nous embrassons une nouvelle fois tandis que les gestes de mon amant se font de plus en plus tendres et intimes.
« Tu devrais venir une semaine. » Je murmure les lèvres proches des siennes. « Mais embrasse moi encore. » Il s’exécute, et je termine par nicher mon nez dans son cou, à la recherche d’un souvenir que je serai capable d’emmener avec moi. « Oui, je devrais. La distance est insupportable ». Je garde sa main dans la mienne et la presse un peu. « Mes amis ont très envie de te rencontrer. » Je hoche la tête et me décolle un peu de lui. « Tu me sers un verre ? » Nous avons si peu de temps que je me dois de le passer particulièrement à m’assurer qu’il va bien et qu’il viendra malgré le désir que je ne peux renier en sa présence. Mon cœur joue une mélodie désordonnée en battement irréguliers et frénétiques et mon regard se pose sur lui qui quitte le salon pour aller nous servir. Lorsqu’il revient, deux verres sont posés devant nous et il s’installe à coté de moi sur son sofa. « Tu es bien installé là-bas ? » Il boit une gorgée de son verre et je l’imite. « Assez. » Je reste silencieux quelques secondes, fixant mon verre avec intérêt. « Avec ton père comment ça se passe ? » Il me répond assez tristement. « Il ne sait pas que je suis ici ». |
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| Sujet: Re: I'm back for you w/ andrestan Mar 11 Sep - 23:00 | |
| Je me noie dans le travail et préfère prétendre que tout va bien dans le meilleur des mondes plutôt que de rappeler à mon esprit les moments passés à aimer mon cousin avant son départ pour Oxford. Ma mère m’a acheté un appartement dans Paris duquel je m’atèle à fuir mon père. La violence du manque est presque insurmontable et un curieux instinct de survie m’a lamentablement poussé à limiter les nouvelles que je lui donne. Je crois que mon inconscient espère que le manque de messages le ramènera à moi. J’abandonne mon portable pour éviter de penser, l’oublie souvent des jours entiers, me privant de tout contact social privilégié avec quoi que ce soit. Même ceux qui étaient anciennement mes amis ne peuvent plus me joindre, et les rares fois où je quitte l’appartement sont destinées à mes cours à la fac que je prends pour rentrer sans détour. Mes notes stagnent et sont excellentes parce que c’est la seule chose à laquelle je me raccroche, l’espoir qu’on me laisse le rejoindre l’année prochaine avec un dossier suffisamment bon pour convaincre. Il est presque 23h quand on sonne, je n’attends pourtant personne. Je suis fatigué, mais ne me couche qu’à épuisement pour m’empêcher de penser. Je me lève, las, et me dirige vers la porte en remontant mes lunettes sur mon nez. J’ouvre la porte sans hâte et me fige, presque instantanément. Aussi vite que la douleur se déclenche. Je cligne des yeux, amorphe, incapable de comprendre. Ma gorge se serre et je reste incapable de faire le moindre commentaire. « Tu ne voulais pas que je vienne te voir ? » Je fronce le nez et le fixe un instant, est-ce qu’il est vraiment là ? Je me cramponne à la porte et me demande de quoi il parle. « Quoi ? » Je me sens con mais également incapable de réagir. « Si bien sûr… » Je plisse le front et inspire, lâche la porte et cligne des yeux. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Je veux le prendre dans mes bras, avancer, l’embrasser. Au lieu de ça, je reste figé, droit comme un i, sur le pas de la porte. Il sort un paquet de sa poche qu’il me tend en s’expliquant : « Je n'ai pas cours lundi, je voulais... Passer le week end avec toi et t'offrir ça, je peux entrer ? » Je reste un instant sans bouger puis écarte la porte en attrapant le paquet qu’il me tend, sentant mon corps accélérer sa course dans ma cage thoracique. « T’es rentré pour moi ». [mercredi 29 août 2012 02:24] andrea sylvain leroy-duchesne: Ses lèvres trouvent les miennes un instant, puis il les libère pour murmurer : « J'avais besoin de voir mon petit ami. » Je tremble un peu, dans ses bras, et mon cœur fait des siennes en entendant le qualificatif. Je lisse son col et lui offre un sourire, je peine à croire qu’il est planté là, dans mon entrée, alors même que je ne pensais le revoir qu’à la toussaint, et encore. « Si tu me permets l'expression bien sur. » J’acquiesce et mes lèvres se mêlent aux siennes de nouveau. Je glisse ma main sur sa nuque et caresse ses cheveux, fermant les yeux pour m’imprégner. Ma main libre s’empare de la sienne. Il sourit et je ferme les yeux un instant, pour réaliser. « Tu devrais venir une semaine. » Je J’acquiesce, oui, il faut que je vienne une semaine. « Mais embrasse moi encore. » Je souris et embrasse furtivement ses lèvres. « Oui, je devrais ». Mes lèvres se déposent de nouveau sur les siennes et j’inspire. « La distance est insupportable ».
Son souffle dans mon cou me fait frissonner tandis que j’emmêle mes doigts aux siens. « Mes amis ont très envie de te rencontrer. » Je fronce le nez tandis que lui se décolle, puis j’hoche doucement la tête. La situation est différente là bas, l’officialisation ne gênera que les férus supporters de l’éthique. « Tu me sers un verre ? » J’acquiesce de nouveau et le laisse respirer, l’entrainer vers le salon où je m’atèle à nous préparer deux verres. Je lui tends le sien et m’installe dans le canapé où je l’incite à me rejoindre. « Tu es bien installé là-bas ? » J’inspire en avalant une gorgée d’alcool. « Assez. » Il marque une pause et je le fixe avec intérêt tandis que sa question ne tarde pas : « Avec ton père comment ça se passe ? » Je frissonne un peu et secoue la tête en cherchant son regard. « Il ne sait pas que je suis ici ». Je baisse les yeux puis les ferme à l’évocation du souvenir paternel qui m’est resté, depuis la dernière fois, vivifiant. |
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