► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 ◐ go diego, go.

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MessageSujet: ◐ go diego, go.    ◐ go diego, go.  EmptySam 17 Mar - 14:24

◐ go diego, go.  Wesh10
Aucun Boeing sur mon transit, aucun bateau sous mon transat. Je cherche en vain la porte exacte. Je cherche en vain le mot exit.
Tu ouvres une paupière, gardant l'autre close. La tête te tourne, tout est flou autour de toi. Tout semble tourner, le paysage défile autour de toi. La vision brouillée, tu garde un seul œil ouvert, comme si tu espérais que tout se précise ainsi. Le simple fait de soulever une paupière te semble être un effort intense, la totalité de ton corps est engourdi. Tu distingues vaguement le lustre, pendu au plafond. La lumière qui ne s'en échappe pas. Le plafond te semble étrangement lointain, et pourtant, tu sembles pouvoir l'atteindre d'un simple mouvement de bras. L'effleurer de tes doigts. Combien de mètres t'en sépare ? Une dizaine, peut-être. Des années lumières, c'est tout aussi plausible. Tu te sentirais presque oppressé par cette masse sombre, cette puissance presque trop inutile. Elle t'empêche de voir, d'observer. Elle t'enferme, pratiquement. Elle te pompe ton air, tu coupes ta respiration. Tes yeux se ferment, ton œil, plutôt. Mais quelle différence. Ton torse se soulève, plus d'air putain. Respirer, tu dois respirer. Pas même le courage d'inspirer, t’espère que ça se fasse automatiquement. Mais rien ne s'enclenche, tu refuses. Crève, bordel. Crève. Tu te crispes, plus d'air, fuck. Merde, merde, merde, merde.

Tu inspires finalement, probablement trop faible pour te laisser crever. Un faible. Simplement. La tête te tourne toujours, ton regard se fixe sur une poutre rongée par les reflets pourpres du soleil. Rouge, un peu comme le sang. Mais qu'importe, t'es même pas sûr que ta vision des couleurs soient encore intacte, t'observe simplement cette couleur qui ressort de la pièce qui semble plongée dans l'noir. Espérant que le tournis cesse, que cette nausée qui te prends au tripe s'estompe, que ce putain de mal de crâne parte aussi. Que tu sortes de ce foutu cauchemar, dans ton lit. Mais pas ici, non. Pas dans cet endroit qui te semble trop étranger, mais t'y respires ton odeur. Cette puanteur, qui te représente trop bien. Le genre d'odeur que tu refuses de respirer, ce putain de parfum dégueulasse que t'as continuellement. Tu le sens, c'est toi. Ta propre odeur te révulse, tu te donnes envie de vomir. Tout ce qui te compose te semble bien trop superflu, bien trop peu naturel. Tu n'est qu'un simple pantin, que tu tentes d'agiter à l'aide de tes propres cordes, mais qui finissent toujours par se rompre, laissant le choix de tes actes au destin. Le laissant te faire te mouvoir, penser, rien qu'en tirant sur une simple ficelle, pourtant si fragile. Et tu détestes ce sentiment, tu détestes te sentir contrôlé. Tu ne veux pas, tu veux agir à ton bon vouloir. Tu veux que les choses suivent la route que tu leur trace. Et qu'il n'existe aucune bifurcation autre que les chemins que tu aurais choisi. Rien qu'à voir ce que tu étais devenu, comparé à ce que tu avais souhaité devenir. La différence était plus que frappante, quelque chose avait merdé en route. Tu n'avais pas totalement contrôlé la courbe qu'avait épousé ta vie. Et c'était évident, rien n'avait suivit les limites que tu avais tenté d'imposer, et tu t'étais bêtement laissé emporté, sans te débattre. Pensant que tout était normal, qu'il s'agissait du déroulement normal des choses, qu'il ne s'agissait que d'une rude épreuve à passer, et que les choses s'arrangeraient peu de temps après. Mais elles n'avaient fait qu'empirer, encore et toujours.

T'esquisse un léger sourire, bien trop amer pour être naturel. Un putain de sourire derrière lequel t'essaie de te planquer, t'essaie de t'oublier, que les autres t'oublient. T'essaie d'changer, où de faire croire aux autres que t'as changé. Mais au fond, tu sais parfaitement que ton état n'fait qu'empirer, et tu te laisses emporter. Tu plies les genoux, comme toujours. T'encaisse les coups dans ta gueule, et tu t'habitues à vivre accablé par l'épée de Damoclès au dessus d'ta tête. Et tu marches, toujours droit. Sans dévier, en suivant la route que les autres tracent pour toi, tentant de temps en temps de manipuler quelques courbes. Mais sans grand succès, toujours tu rejoins la route principale. Et tu ignores encore de nombreuses choses, de nombreuses personnes. Mais tu t'en tapes, parce qu'au fond, qu'importe ce qu'il pourrait t'arriver, tu restes toujours le même putain d'égoïste. Les seules choses qui semblent t'intéresser ne peuvent être que bénéfique pour toi, toi et ta foutue conscience inversée.

Rien ne semble se préciser, t'es probablement encore défoncé. Pour changer. T'as dut passer la journée en suivant le même modèle, sans même tenter d'imposer tes propres règles, cette fois. Pour une fois, tu t'es docilement laissé dompter. Quoique, à force, tu voutes le dos. Tu courbes l'échine, attendant la sentence. Une putain de vie de merde, vrai. Et tu soupires, toujours plus fort. Sans savoir pourquoi, sans savoir comment. Tout te semble être illogique, mais tu ne relève pas, tu ne relève pas. Est-ce que tu te relève, encore ? Peut être, tu l'ignores encore. Tu l'ignorera probablement toujours, t'auras toujours ce doute de merde. Tu te feras toujours des foutues illusions, et tu tomberas la gueule au sol quand elle disparaîtra. Quand tout sera fini. Et tu attends simplement, tu attends la fin, tu fais tout pour écourter ta morne existence. T'attends d'entrer dans le début de la fin, t'attends. Toujours. Mais au fond, t'es pas patient. Tu l'as jamais été.

Tu cligne des yeux, ébloui par une lumière s’immisçant entres les lattes de la jalousie, parsemant les murs sombres de rayures claires. Quelle heure est-il ? Tu ne sais pas, tu ne veux pas savoir. Tu veux simplement rester allongé ici, probablement à même le sol. Et que les autres aillent se faire foutre. Après tout, qui est le plus important, dans l'histoire ? Toi, toi, et encore toi. Toujours toi, encore toi. À l'infini, et au delà. T'es qu'un égoïste, mais tu t'en tapes. Un léger rire s'extirpe de tes lèvres ; sans trop que tu saches pourquoi. Mais qu'importe. Tu es seul, non ? Tout du moins, tu le penses. Tu ignores. Comment le savoir, alors que chaque son te parvient d'une manière infime ? Tu fermes les yeux, gardant tes bras le long de ton corps. Tentant d'oublier en tatonnant à côté de toi pour trouver tes clopes, sans grand succès. Pas même le courage de te lever, tu restes par terre, aussi pitoyable que tu l'es.




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MessageSujet: Re: ◐ go diego, go.    ◐ go diego, go.  EmptyDim 1 Avr - 10:01



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You're doing it wrong
❝ Twaggle-Jagger Crawley & Diego N. Di Mascio ❞


I woke the same as any other day, Except a voice was in my head. It said, Seize the day...
Ça y'est c'était le matin, le soleil commençait à lever dans le ciel grisâtre et avait entrainé avec lui une épaisse brume, autant dire un signe de pollution dans les grande ville comme Paris. Bientôt, tu devras te lever, car c'est le début d'une nouvelle journée. Mais pour l'instant tu profites de tes derniers instants de somnolence, avant le retour à la réalité, dont tu sais qu'il sera difficile à l'avance. Déjà, une douleur vient s'insinuer dans ton crâne, venant t'arracher des bras de Morphée. Tu sais pertinemment que ça allait bientôt empirer, alors tu tentes désespérément de te raccrocher au sommeil, un naufragé à sa bouée de fortune. Mais c'est un combat perdu d'avance et à chaque seconde qui s'écoule la douleur augmente, elle se faufile partout, tel un poison sournois. La mer reprend ses droits menaçant d'engloutir le pauvre homme et son dernier espoir. Et le matelas moelleux, les draps trop doux te signalent que tu n'es pas chez toi. Ce détail achève de vaincre tes faibles défenses et te ravissent à ta torpeur.

Et, sans tarder, la douleur se fait insupportable, tu as l'impression qu'un troupeau de taureaux enragé est en train de piétiner sauvagement ton crâne, détruisant tout ce qu'ils trouvent dans leur passage. Le goût pâteux d'une soirée trop arrosé a envahi ta bouche. Lentement, tu te mets alors à ouvrir les yeux et c'est limite si la lumière éblouissante réfléchie par les murs entièrement blancs ne te brûle pas. Mais tu te forces, tu parviens à t'extraire du lit sans trop de bruits, de peur de réveiller la silhouette paisible ornée d'une masse de longs cheveux bruns. Tu veux à tout prix éviter un semblant de confrontation ou de conversation qui de toute façon avait de grandes chances de se terminer mal avec toi. Une perte de temps certaine. Quitte à passer outre cette douche chaude dont tu a tant envie. Tu n'es qu'un lâche, un sale con, tu le sais et tu t'en fiches. Comme tu te fiches éperdument de l'identité de la propriétaire de cet appartement qui, faut le dire est en bien meilleur état et plus grand que le tien. Cela a même le don de te faire hésiter quelques instants. Mais tu t'es déjà rhabillé et alors que tu t'apprêtes à sortir, tes yeux accrochent à une photo d'elle arborant un sourire éclatant, le genre même qu'il est quasiment impossible de voir étirer tes propres lèvres, serrant un chien noir à l'aspect patibulaire dans ses bras. Beurk. À ce moment précis, le sale cabot que représente l'image se met à aboyer dans la réalité, précipitant ton départ.

Avec ce vacarme, sans nul doute que la brune soit sortie de son sommeil. Si ça se trouve elle ne se rappellera même pas de toi, persuadée d'un joli rêve après ingurgitation d'une trop grande quantité de boissons alcoolisées. Mais toi, t'es déjà loin et tu t'en fous, comme d'habitude, comme si tout glisser sur toi sans véritablement t'atteindre. Rapidement, tu parvins à la bouche de métro la plus proche. Tu n'as jamais eu aucun problème pour te repérer, comme si l'orientation était un sixième sens pour toi. C'était bien pratique vu le nombre très réduit de fois où tu t'étais réellement perdu. Pourtant, s'il y avait bien une chose que tu détestais à Paris, c'était bien son métro et même après cinq ans de fréquentation récurrente, tu n'étais pas parvenu à t'y habituer, à saisir ce charme que soi-disant il possédait. À chaque fois que tu t'aventurais dans le ventre de Paris ça ne ratait pas, l'odeur nauséabonde venait t'agresser l'odorat. À croire que les Parisiens étaient incapables de différencier une station d'un sanitaire publique. Une moue dégoûtée se peignait sur ton visage en voyant les murs incrustés de crasses et d'autres substances dont tu préférais ne pas connaitre l'origine. N'y avait-il point de personnel qui se chargerait d'entretenir un minimum ces lieux ?

Plus tard, tu remontes à la surface, soulagé d'avoir surmonté cette épreuve souterraine alors que tu remontes la rue vers ton appartement miteux. Tu marches la tête haute, le visage froid, ton pas rapide martelant le sol. Tu aurais aisément pu te confondre à la masse des "vrais" parisiens qui avaient croisé ta route. D'autres, en cette heure matinale du samedi matin, déambulent plus lentement, la tête baissée, vêtus sans doute des mêmes vêtements que la veille. Tu es rassuré de savoir que tu n'as pas à aller bosser d'ici quelques heures dans ton état et de pouvoir aller t'écrouler sur ton lit après un bon passage sous la douche. Tu grimpes les escaliers menant à ton logement minable que tu n'es même pas capable de te payer tout seul. Obligé de te coltiner un putain de colocataire pour faire des économies. Comme si l'endroit n'était pas déjà assez minuscule pour une seule personne. Si seulement tu arrêtais de dépenser autant en clopes, alcool ou autres... Que tu te concentrais sur ton métier. Peut-être que tu arriverais à te trouver un joli petit appart que tu pourrais savourer tout seul... Mais non, à la place de cela tu te contentais de te laisser aller, tournant les clés dans la serrure de cet endroit qui était tien depuis maintenant près de cinq ans.

D’ailleurs en parlant du roomate, tu vois un corps étendu au sol, au beau milieu de la pièce. Probablement encore trop défoncé par la veille pour bouger. À moins qu’il soit mort, ce qui prendrait une tournure plus problématique pour toi. Mais vu le rire qui s’échappe soudainement de ses lèvres, ce n’est pas le cas. Tu hausses les épaules, d’un air blasé. Depuis trop longtemps déjà, il n’y a quasiment plus rien qui ait le don de te surprendre de toute façon. Tu poses tes clés sur la commode près de la porte, histoire de ne pas avoir à les chercher dans tous les recoins la prochaine fois que tu sors. Puis, tu enjambes son corps, négligemment. « Tu joues à la serpillère, Twag’ ? Non parce que je reconnais que l’endroit aurait bien besoin d’un petit nettoyage, mais j’crois que tu ne t’y prends pas correctement là. » lâches-tu. Puis tu te diriges vers ce qui vous sert de cuisine, tu te fais chauffer de l’eau, à défaut de boire un bon café brûlant le matin, tu as toujours préféré un bon verre de thé. Chacun ses habitudes.








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MessageSujet: Re: ◐ go diego, go.    ◐ go diego, go.  EmptySam 7 Avr - 18:15

Aucun Boeing sur mon transit, aucun bateau sous mon transat. Je cherche en vain la porte exacte. Je cherche en vain le mot exit.
Tout est flou, brouillé. Un putain de feu d'artifice d'incohérence, de blasphèmes. Oui. Incohérent, complètement impossible. Un foutu plafond trop haut, la lumière trop puissante. Où est-ce toi le problème. Tu ne cherches pas à comprendre ce tissu d'inepties, perdre des conneries de minutes ne t'intéresse pas. Tu n'as même plus la valeur des minutes, des secondes, des heures. Tu essayes de compter, te repérer. Mais tout semble vaciller, les chiffres dans ta tête se mélangent, tournent. Bordel. Tu effleures le sol, cherchant quelque chose pour t'accrocher. T'extirper de cette surface atrocement lisse. Sans aucuns moyens de te lever, pratiquement. Sans la force, surtout. Ni la conviction, tu trouves dans ce sol une certaine chaleur. Une foutue sensation qui te retient, qui te retiens dans ses bras. Bouger, tu dois bouger. Tu soulèves l'un de tes doigts, l'observant du coin de l'oeil, un sourire aux lèvres. Putain, tu bouges. Tout du moins, le doigt. Un foutu doigt. Qui ne te sers probablement à rien, mis à part perdre plus de minutes à l'observer. Un doigt. Tu soupires, observant à nouveau le plafond. Tes paupières sont putain de lourdes, bordel. Foutu lendemain difficile. Où soir, tu ne sais pas. La seule chose que tu sais, tu ne sais pas. Je m'appelle Twaggle, j'ai 21 ans. J'suis un putain de branleur complètement défoncé, allongé par terre. Deux phrases, deux putain de phrases. Tu te les répète, toutes. Sans arrêt, histoire de garder un semblant de conscience. Une conscience. Non, une fausse. La situation, elle, reste la même. Chez toi ? Peut être, tout est trop flou. Un foutu voile blanc, tu distingues quasiment rien.

Tu replies le doigt, esquissant un grimace. Une vieille loque étalée par terre, comme une merde. Pitoyable, totalement pitoyable. Tu te ferais presque de la peine à toi-même, si ce genre de situations n'étaient pas autant normales, chez toi. Le même chemin, la même journée. Un semblant de routine, encore une fois. La même, tout les jours. Depuis trop longtemps, mais à force, tu t'habitues. Tu sens bien que les choses ne bougeront plus, tu l'acceptes. Même si tu fais tout pour éviter de t'y résoudre. Une putain de routine, encore pire qu'une journée trop mouvementée, avec femme, gosse, bureau. Pire que tout, pire que ta vie misérable. La même chose, à vrai dire. Tu soupires, glissant ta main au sol avant d'heurter quelque chose, de forme rectangulaire. Ton paquet de clopes, tout du moins un. Ta piaule doit en être pleine, certainement. De la drogue, des bouteilles et des capotes. Comment résumer tes journées, en général. Des billets de fric, aussi. Puant la transpiration, puant ces enfoirés qui te l'ont donné en mains propres. Enfin bref, du fric reste du fric. Tu soupires en serrant le paquet dans ta main, t'y raccrochant. Tu glisse un doigt dedans, extirpant une clope en attrapant le briquet aussi à l'intérieur.

Brusquement, une lumière aveuglante t'éblouis. Putain, la porte. Elle vient de la porte. Probablement Diego, quel chieur. Tu lâches un claquement de langue, attestant de ton agacement. Cette foutue lumière te défonce la rétine, bordel. Plissant les yeux, tu l'observes passer au dessus de toi, t'enjambant comme une vulgaire serpillère. Si à cet instant, tes réflexes ne t'avaient pas fait faux bond, t'aurais certainement agrippé sa jambe, histoire d'agir en bon gamin que t'es. Sauf que non, le temps que tes foutu muscles s'enclenchent. Pas la peine ne serait-ce qu'y songer, où est-ce déjà fait. « Tu joues à la serpillère, Twag’ ? Non parce que je reconnais que l’endroit aurait bien besoin d’un petit nettoyage, mais j’crois que tu ne t’y prends pas correctement là. » Quel con, tu soupires. Au fond, t'es pas pire. Tu hausses les épaules machinalement, esquissant une grimace après. Ton regard se fixe sur lui, l'observant rentrer dans la cuisine. Du thé, il se prépare un putain de thé. Boufon. Tu lâche un rire, avant de t'agripper au rebord du lit, te relevant avec difficulté. Quelques secondes, quelques secondes. Tu es debout, c'est le plus important, certainement. Qu'importe, au fond. Tu vacilles légèrement, titubant. Bordel, foutu coke. T'extirpe l'air de tes poumons d'un coup, tentant d'adopter une respiration plus où moins normale. Hard, c'est dur.

La cuisine, tu parviens jusqu'à la cuisine, sans le lâcher des yeux. Fronçant un sourcil en l'observant faire, t'allumes ta clope et la glisse entre tes lèvres, inspirant avant de recracher la fumée. Une sensation de brûlure, mais t'aime ça. Toujours peu stable, tu t'accroches au plan de travail, discrètement. T'es pas qu'un putain de faible, juste complètement défoncé. Soupirant, t'inspires une nouvelle fois, te sentant légèrement mieux. Toujours aussi peu stable, aussi fragile. Le sourcil toujours froncé, tu tends à Diego ton paquet. « - T'en veux une, femme ? » Observant l'eau chauffer, tu retires ta main, brusquement. « - Finalement, oublie. Bois plutôt ton thé, ça m'en fait plus. » Toujours adossé, tu détournes un instant ton regard, fixant le bout de tes chaussures sans trop savoir quoi ajouter. Le sol, plus exactement. Un sol complètement dégueulasse. Probablement dégueulasse depuis que t'es arrivé ici, disons qu'le ménage est loin d'être ta première préoccupation. « - J'veux bien faire la femme de ménage, mais j'veux mon DSK. » Tu lui offres un sourire, même s'il ne t'observe pas. Taquin ? Certes, même si tu sais qu'il ne te prendra certainement pas au sérieux. D'autant plus que t'abaisser au niveau d'une vulgaire femme de ménage te répugne, inutile de t'éterniser là dessus.
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MessageSujet: Re: ◐ go diego, go.    ◐ go diego, go.  EmptyDim 29 Avr - 15:16



Cendrillon s'affole,
Cendrillon est folle
❝ Twaggle-Jagger Crawley & Diego N. Di Mascio ❞


Pull the trigger, Drop the blade And watch the rolling heads...
Blasé. Tout te semble affreusement blasant. T’as beau cherché mais rien ne semble t’intéresser. Non en fait, c’est faux, tu ne fais pas vraiment d’efforts. Ton regard se pose sur les alentours, il semble comme vide. Regarde, il y a un oiseau crevé sur la chaussée, probablement pulvérisé par les pneus d’une voiture d’un parisien trop pressé. En tout cas, ce serait une explication logique à son étrange aplatissement. Ses petits os on dû se briser en plusieurs morceaux au passage du véhicule. Minuscules craquements que personne n’a entendus. Quelques plumes de couleur marron clair se sont détachés du corps fluet, trainant lamentablement sur le macadam, salis par le passage des engins. Soumises à l’action du vent, en voilà une qui se soulève et révèle, caché sous elle, un morceau de l’anatomie du volatile après son trépas. Un nouveau coup de pneu le réduit maintenant à l’état de bouillie de plumes et de sang informe, seul une aile à l’extrémité teintée de substances vermillon semble avoir été épargnée par le massacre, se dressant presque fièrement depuis la masse grossière. Toutefois, si on fixe bien la charogne, parmi l’amas difforme de pennes entremêlés qui fut jadis une auguste queue, on y distingue aussi ce qui semblerait être ses pattes. Bien triste fin pour ce petit être qui n’a pourtant rien demandé. Mais encore une fois, toi tu t’en fous. Comme d’habitude. À vrai dire, c’est à peine si tu l’as remarqué. Tout semble glisser sur toi sans jamais t’atteindre, comme le feraient des gouttes d’eau sur un imperméable. Le pire peut-être dans tout ça, c’est que si l’oiseau avait été un humain, il ne t’aurait sûrement pas fait plus d’effet.

Alors tu continues ton chemin, affrontant fièrement le vent matinal qui s’est levé sur Paname, tout en tentant tant bien que mal d’ignorer tous ces bruits parasites typiques des grandes villes qui semblent s’amplifier dans ta tête. Comme si le son s’y insinuait mais n’en ressortait jamais, se répercutant sur les parois encore et encore. Ainsi, le simple klaxon d’une voiture à trois mètres de toi devient une torture des plus insoutenables. T’as une subite envie que le conducteur, subitement transformé en chauffard fou par ton cerveau, crève sur le champ. Seulement, sa voiture ainsi abandonnée en pleine course se heurterait alors à ses comparses, se fracassant entre elles. Ça ressemblerait peut-être à une ligne de domino, sauf qu’au lieu de tomber les véhicules se contenteraient de s’encastrer mutuellement dans la carrosserie des uns et des autres. Arrivé à ce moment de l’accident, il engendrerait déjà un vacarme monstrueux. Cependant, au vu de la circulation pour le moins dense de la capitale française, d’autres automobilistes arriveraient rapidement, créant alors un de ces embouteillages colossaux qui ne sont malheureusement pas aussi rare que l’on ne le voudrait, où chacun des habitants de la capitale coincés ici, irait de son propre signal sonore, comme si cela pouvait arranger miraculeusement la situation inextricable. Puis, enfin, alerté par une quelconque bonne âme qui ne passerait pas son temps à maltraiter l’avertisseur de son véhicule, les secours et leur immonde alarme stridente se fraierait alors un passage difficile parmi tout cet amalgame pour en secourir les blessés et évacuer les cadavres. Non, décidément, il valait mieux que le crétin de tout à l’heure reste en vie, finalement.

Il paraît que la poussière cesse de s’accumuler au bout de quatre années. Quand on entre dans ce qui te sert d’appartement, on a l’impression que t’essaies de vérifier cet adage. Tout semble horriblement dégueulasse. Non en fait tout est vraiment crade. Ce qui est en somme, tout a fait logique, puisque personne ne daigne nettoyer. Mieux vaut vivre dans la crasse que de s’abaisser à attraper une serpillère pour arranger ça. Phrase qui résumerait bien ta vision du ménage et celle de la chose qui cohabite, sans trop de problème majeur avec toi. C’est pourquoi, tu préfères ne pas savoir ce en quoi est constitué les substances noirâtres incrustées dans le sol sur lequel Twaggle a choisi de s’allonger. Comme quoi l’ignorance peut être une bénédiction parfois. Tu fixes distraitement l’eau dans la casserole, attendant que les bulles annonciatrices daignent montrer le bout de leur nez. Du thé. On aurait presque dit une habitude de vieux. Mais t’as jamais été patient et tu commences déjà à décrocher, comme si le sommeil voulait te rattraper encore une fois. Un léger rire et quelques bruits ténus te parviennent doucement, probablement l’autre qui s’est enfin décidé à se lever. Tu l’entends à peine s’approcher de toi et te proposer une cigarette puis se raviser. Seul l’odeur âcre de la cigarette te fait légèrement réagir. Tu clignes des yeux. Une fois. Deux fois. Tiens, une minuscule bulle vient d’éclater à la surface du liquide transparent. « J'veux bien faire la femme de ménage, mais j'veux mon DSK. » DSK. Tu te rappelles de cette affaire ultra médiatisée qui t’avait doucement fait rire. Dire qu’il aurait pu devenir président si ça n’était pas arrivé. Quel con. « Vu comme t’es doué, tu serais capable de salir encore plus que ça ne l’est déjà. » De toute façon, tu sais pertinemment qu’il n’est pas sérieux. Une vaste blague. Après avoir jeté un dernier coup d’œil à l’eau, tu consens enfin à poser ton regard sur lui. Tu remarques les mains accrochées à la table. « T’es sûre que ça va aller, princesse ? On dirait que t’as du mal à tenir debout. » ricanes-tu. Sans attendre sa réaction, tes yeux sont déjà revenus sur l’eau qui semble enfin commencer à bouillir, parce qu’au fond tu t’en fous toujours.







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