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 GYLLENHAAL • You make Me feel like I'm free again (Nolan A. Cooper)

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MessageSujet: GYLLENHAAL • You make Me feel like I'm free again (Nolan A. Cooper)   GYLLENHAAL • You make Me feel like I'm free again (Nolan A. Cooper) EmptyMer 28 Mar - 11:22


NOLAN AUSTIN COOPER

❝ i'd rather spend one minute holding you than the rest of my life knowing i never could. ❞




ye m'aime, pas toi ?

J'suis né à Paris, en France il y a trente-et-un ans et on m'a appelé Nolan Austin Cooper. Je suis d'origine anglaise et française. Dans la vie de tous les jours, je suis trader à temps plein. En dehors de ça, faut pas chialer hein, mais j’suis hétérosexuel jusqu’au bout de la queue, j'suis également marié et père de famille mais surtout amoureux de ma maitresse, Melissa R. Prescott et j’le vis bien. Je fais partie des Quatre Murs et Un Toit et j’en suis particulièrement fier. On m’dit que je ressemble souvent à Jake Gyllenhaal et je remercie son site ❝IHeartJakeMedia.Com❞ et moi-même.
je veux en savoir un peu plus.

⇝ Il déteste fêter son anniversaire.
⇝ Il aime ses enfants par-dessus tout et ferait n’importe quoi pour eux. Il ne peut tout simplement pas leur résister et cède trop facilement à tous leurs caprices - sans exception.
⇝ Il déteste son père, son travail. Et sa femme - de temps en temps.
⇝ Il a son petit rituel du matin auquel il tient - lire son journal tout en buvant une tasse de café noir avec trois sucres et une tranche de pain grillé avec beurre et confiture à la fraise. Il commence par tout ce qui est économique et politique pour finir par les pages sportives - il aime bien le rugby.
⇝ Il se drogue - et boit peut-être un peu trop parfois - pour décompresser. Il est assez sous pression entre son Paternel, sa famille qui va bientôt s’agrandir et son travail titanesque.
⇝ Il se mord l’intérieur de la joue lorsqu’il est nerveux ou bien embarrassé.
⇝ Il a toujours rêvé d’ouvrir sa propre galerie et d’y exposer des photographies. Passionné par la photo depuis son adolescence, il a dû renoncer très vite à son rêve afin de satisfaire son père. Très peu de personnes sont au courant de cette envie cachée.
et toi, et toi, et toi ?

Votre pseudo sur le net ⇝ Nina - DC de N. Aaron Parker. Où avez vous connu OLLP ⇝ Partenariat avec BeSydneysiders. Age ⇝ 22 printemps et toutes mes dents. Présence sur le forum ⇝ Tous les jours. Votre avatar ⇝ Jake Gyllenhaal.
Pour nous aider▬▬ Jake Gyllenhaal ◈ Nolan A. Cooper
Code:
[color=#0080FF]▬▬[/color] <b>Jake Gyllenhaal</b> ◈ Nolan A. Cooper





Dernière édition par Nolan A. Cooper le Sam 31 Mar - 9:09, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: GYLLENHAAL • You make Me feel like I'm free again (Nolan A. Cooper)   GYLLENHAAL • You make Me feel like I'm free again (Nolan A. Cooper) EmptyMer 28 Mar - 11:22



ohlala paris
❝ il était une fois ... ❞



Chapitre Un - Relations.

Austin Jonah Cooper - Mon Père, ce Héros.
J’ai toujours fait ce qu’il attendait de moi. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours agi selon sa volonté, ses désirs sans jamais prendre en compte ce que moi je voulais vraiment. J’ai toujours acquiescé à chacune de ses demandes - chacun de ses ordres plutôt. En bon enfant bien éduqué, je faisais ce qu’il désirait que je fasse ; je disais ce qu’il voulait que je dise. J’aimais ce qu’il voulait que j’aime. J’ai fait toute ma scolarité dans l’établissement qu’il avait choisi pour moi - le même que lui ; j’ai choisi le cursus universitaire qu’il m’avait dit de choisir. Et là encore, je n’ai jamais émis la moindre protestation, la moindre plainte. Il décidait, je disais « Amen » et ça s’arrêtait là. J’avais pourtant hérité du caractère fort et obstiné de ma mère anglaise mais lorsqu’il s’agissait de tenir tête à mon paternel, je restais muet, incapable de lui dire ce que je pensais de lui, de son attitude vis-à-vis de moi, son fils. Je restais un éternel petit garçon - un petit garçon effrayé par celui qui était son père.
« Oh comme vous devez être fier de Nolan ! Il a décidé de suivre vos traces, entendais-je souvent entre deux conversations mondaines et insipides.
- Je ne pourrais être plus fier de mon fils, en effet. »
Évidemment qu’il était fier de moi ! Il avait réussi à me modeler, à faire de moi sa copie conforme comme il l’avait toujours voulu. Comme il l’avait espéré dès le moment où il avait su que son épouse était enceinte d’un petit garçon. J’étais l’avenir de son nom, de sa réputation. J’étais lui.
Issu d’une famille plus que riche, j’ai été obligé de suivre la voie de mon père comme il le souhaitait. De suivre ses pas pour devenir le digne héritier de la famille Cooper. Il n’a jamais vu en moi le fils que sa femme lui a donné, la chair de sa chair, le sang de son sang. Je n’ai jamais été que son héritier, son seul espoir de perpétuer la lignée des Cooper, traders impitoyables de père en fils. Je n’ai jamais eu le choix ; je n’ai jamais eu à exprimer une quelconque opinion. Mon père se chargeait de tout, avait réponse à tout. Je n’avais même pas à réfléchir, juste à recracher mot pour mot ce qu’il me disait de dire et c’était tout. Et je devais me montrer reconnaissant pour ça.
Seulement, je ne l’étais pas. Je ne l’ai jamais été. J’aurais voulu pouvoir vie sans avoir l’ombre de mon paternel qui surveillait tout ce que je faisais, décidait de tout en permanence sans même me laisser le choix de prendre moi-même mes décisions.
On aurait pu croire qu’une fois adolescent, je me serais rebellé. Que je l’aurais envoyé sur les roses une bonne fois pour toutes et aurais enfin commencé à vivre ma vie - pas la sienne. On aurait pu croire que j’aurais profité de cette période pour me venger, pour lui faire payer toutes ces années à me voler mon existence, mon identité. Mais il n’en fut rien. Je ne fis rien et continuai de suivre ses ordres au pied de la lettre sans brocher. Sans montrer qu’à l’intérieur, ça me rongeait à petit feu. Sans montrer que je commençais doucement mais sûrement à le haïr. Profondément.

Andrea Cooper - ma Femme, cette Perle.
Elle fut mon Premier Amour, celui que l’on découvre, le cœur battant et des rêves plein la tête. Un Amour pur et innocent. Mon amour de collégien, de lycéen. D’étudiant. Elle a été la première. La première que j’ai aimée aussi fort ; la première à qui j’ai fait découvrir le vrai Nolan. La première qui m’a fait comprendre que je n’étais pas mon père. Que j’étais moi, et moi seul.
Je l’ai rencontrée au collège. Nous étions jeunes, nous avions la vie devant nous. Comme moi, elle venait d’une famille bourgeoise ; comme moi, elle avait tout ce qu’elle désirait. Mais nous avions finalement tous les deux soif de liberté. Nous rêvions d’une vie plus simple, de grands espaces. De voyages autour du monde. C’est peut-être ce qui nous a rapprochés, Andrea et moi - le fait que nous ne voulions pas de cette vie que nous offraient nos parents respectifs. Nous voulions plus, tellement plus. Nous voulions autre chose. Alors on partageait toutes nos envies, nos désirs. On avait enfin trouvé quelqu’un qui nous comprenait. Quelqu’un avec qui on était nous-mêmes et personne d’autre. Pas ces poupées que nos parents façonnaient au gré de leurs envies, de leurs projets. Pas ces dignes héritiers. Entre nous, nous n’étions personne d’autre que nous et seulement nous.
Tomber amoureux d’Andrea ne fut pas difficile. Elle semblait être faite pour moi, me comprenait comme personne. M’aimait malgré tout, malgré moi. Et dans ma tête d’adolescent, je me disais stupidement qu’elle était sûrement la femme de ma vie. Pour la première fois, j’avais fait un choix. J’avais choisi - et je l’avais choisie elle. Ce n’était pas mon père, personne d’autre que moi qui avais choisi d’aimer cette fille aux grands yeux mordorés. Elle était parfaite à mes yeux, parfaite pour moi. Je n’avais d’autre choix que remettre mon cœur, ma vie entre ses mains. J’avais à peine seize ans mais déjà je savais que je ne voulais qu’elle. Que je ne désirais qu’elle.
Et puis tout s’est alors enchaîné très vite. Le lycée à peine fini, et notre diplôme en poche, nous nous sommes mariés dans le plus grand secret. Mon père a bien failli faire une attaque quand je l’ai mis au pied du mur mais je m’en fichais. J’étais uni pour la vie à la femme que j’aimais. Puis elle est tombée enceinte de notre première petite fille, Kacey. Elle a arrêté ses études de journalisme pour devenir femme au foyer cependant que moi je devenais l’un des meilleurs traders de ma génération - alors que j’étais un petit jeune et que des bruits de couloir racontaient que je m’étais fait pistonné par mon père. Mais peu importait, parce que les deux femmes de ma vie étaient là pour moi, pour me soutenir. Je puisais ma force en elles, ma famille. Celle que je m’étais créée, celle que j’avais choisie. Et mon bonheur ne fit que croître au fil des années puisque ma tendre épouse me donna une deuxième fille, Joelyn, cinq ans après notre aînée. Mes enfants devinrent mon monde, elles étaient tout pour moi. J’aurais fait n’importe quoi pour elles, donné ma vie s’il le fallait. Il n’y avait rien de plus important que mes deux têtes brunes aux yeux bleus qu’étaient mes deux petites filles. La chair de ma chair, le sang de mon sang.
Peu importait si mon travail m’épuisait, si je détestais toujours autant mon père, si je m’éloignais de ma femme pour une raison qui m’échappait. Mes filles étaient là, à me sourire. Et mon monde ne tournait plus qu’autour d’elles.

Melrose Prescott - ma Maîtresse, mon Univers.
Je me souviendrai de notre première rencontre toute ma vie. Une rencontre innocente, inattendue - mais peut-être l’espérais-je pourtant au fond de moi. J’étais venu voir un vieil ami qui travaillait à l’université en tant que professeur de littérature moderne. Je ne l’avais pas vu depuis des mois, trop accaparé par mon travail et ma petite famille. Lui et moi étions comme les deux doigts de la main à l’époque du lycée. Il était comme mon ombre ; j’étais comme son frère siamois. Il était sûrement la personne qui comptait le plus après Andrea. Alors je me sentais vraiment coupable de l’avoir délaissé pendant tant de temps et j’étais venu le voir, au lieu d’aller déjeuner comme j’aurais dû le faire. Je ne m’imaginais pas ce jour-là qu’une autre personne allait devenir le centre de mon univers.
J’allais prendre congé de mon vieil ami quand elle est entrée dans la salle de cours, ses longs cheveux blonds comme les blés encadrant son visage de poupée. Je crois que jamais je n’avais vu pareille beauté. Ses grands yeux clairs ont semblé me transpercer la poitrine, diffusant une chaleur inconnue partout à l’intérieur de mon corps. Quelque chose en moi sembla éclater, mon cœur aurait pu sortir de ma cage thoracique que ça n’aurait pas fait moins mal. Mais c’était le genre de douleur qui fait sentir vivant, qui est agréable parce que je savais que rien sinon elle pourrait me faire ressentir ça. Je crois que je suis resté à la fixer un peu stupidement pendant de longues minutes parce que quand je suis revenu à la réalité, ses joues étaient devenues aussi rouges que des cerises cueillies en plein été. Et j’avais trouvé ça adorable. J’aurais dû me sentir honteux qu’elle ait remarqué que je l’avais regardée de façon aussi insistante mais, en vérité, je m’en fichais. Parce qu’elle m’avait remarqué elle aussi et, comme un gosse, ça m’avait rendu heureux.
Quand je suis rentré chez moi, ce soir-là, je n’arrêtais pas de me répéter que j’étais marié, que j’avais des enfants. Que j’étais stupide de m’emballer comme un vulgaire adolescent pour une parfaite inconnue. Et puis, sans savoir comment ni pourquoi, tout devint alors clair dans mon esprit. Elle n’était pas inconnue. Cette fille-là, je l’avais déjà rencontrée. Comment avais-je fait pour ne pas la reconnaître tout de suite, je ne savais pas. Mais elle et moi nous étions déjà vus, au détour d’une rue de Paris. Et je l’avais trouvée belle. Belle à se damner. Et ça faisait bien longtemps que je n’avais pas désiré une femme comme je l’avais désirée elle. Pas même ma propre femme. Alors comme le Destin avait semblé me donner une chance de retrouver cette Déesse blonde, j’avais pris la décision de lui parler enfin. De ne pas faire que la croiser et la regarder comme à chaque fois mais de l’aborder. Pour de vrai. Et elle m’obséda tellement que je ne pus que céder à son appel et à l’attendre à la sortie de sa fac. Elle était comme le chant d’une sirène. Elle m’attirait et je savais que je ne pouvais pas lui résister - je ne voulais pas lui résister. Et je ne le regrette pas, parce que Melrose m’a sûrement donné les meilleurs huit mois de toute ma chienne de vie.

Chapitre Deux - Tentations.

Malgré mon mariage, malgré mes enfants, je n’ai pas résisté à Melrose. Je n’en ai pas eu envie, tout simplement. Sans même la connaître, elle était déjà comme mon souffle et mon oxygène. Elle était une obsession qui me hantait chaque jour un peu plus et, ne cherchant pas même à lutter contre son attraction, j’ai vite cédé. J’ai surtout compris qu’il n’y avait rien que je puisse faire contre elle, contre cette emprise qu’elle avait sur moi. Alors je me suis lancé à corps perdu dans notre aventure sans même me soucier des conséquences, sans même réfléchir. Sans éprouver le moindre remord. Je vivais pour la première fois, vraiment. J’avais cru jusque là qu’Andrea me rendait vivant mais ce n’était rien comparé à ce que je ressentais en présence de cette jeune étudiante. Mon ventre ne s’était jamais serré aussi fort, mon cœur battait tellement vite qu’il aurait pu s’en décrocher de ma poitrine. Et j’avais chaud, tellement chaud quand elle était avec moi. Je pensais à elle à chaque minute, à chaque seconde. Son visage de poupée de porcelaine était comme gravé à l’encre indélébile sur ma rétine.
Et tout aurait pu être parfait si je ne lui avais pas menti dès le départ. Dès le début de notre histoire. Je ne lui ai pas avoué que j’étais marié, père d’une petite fille - bientôt deux. Je ne lui ai pas avoué qu’avec elle, je vivais une double vie. Qu’elle était la maîtresse, pas la petite-amie. Mais je ne pouvais me résoudre à lui dire la vérité parce que je savais que tout serait alors terminé. Et je ne pouvais tout simplement pas la laisser me quitter, la laisser partir. J’avais trop besoin d’elle. Je ne voulais pas perdre ce souffle de vie qu’elle insufflait en moi ; je ne voulais pas perdre ce bonheur auquel elle me faisait goûter chaque fois qu’elle était avec moi. Alors je profitais de chaque instant, en lui mentant effrontément. Je profitais d’elle à chaque occasion qu’il m’était donnée en sachant que c’était peut-être la dernière fois que je la verrais. C’est sans doute pour cette raison que j’ai vécu notre histoire comme s’il n’y avait pas de lendemain parce qu’avec mes mensonges, j’étais douloureusement conscient que tout pouvait prendre fin. D’un jour à l’autre.
Et ce qui devait arriver arriva - phrase totalement conne mais il n’y en avait pas d’autres pour exprimer ce fait. Melrose a tout découvert. Mon mariage, ma femme, mes enfants. Tout. À cause d’un stupide SMS, notre histoire a volé en éclat. Je lui ai brisé le cœur et le mien s’est déchiré au moment où je n’ai trouvé qu’une place vide dans le lit où nous nous étions aimés des heures durant. Et mon portable ouvert sur ma messagerie avec ces quelques mots qui auraient dû me combler de joie - mais ce en fut pas le cas. J’ai compris alors que tout était terminé, que Melrose ne voudrait jamais plus me voir ni même m’adresser la parole. Je comprenais sa colère, sa douleur et sa rancœur. Je lui avais menti. Je lui avais menti pendant plus de huit mois. Et la vérité venait d’éclater. Au moment où je m’y attendais le moins, j’avais tout perdu - la femme que j’aimais, le bonheur d’être sien et une relation qui me tenait jusqu’aux tripes. J’ai bien essayé de la récupérer, de la ramener à moi. J’ai tenté quelques textos et, comme elle me répondait encore, j’ai cru que c’était gagné. Que je pourrais retrouver ma Lily-Rose comme je l’avais surnommée. Mais ce ne fut pas le cas. Ce ne fut pas le cas parce qu’elle attendait quelque chose de moi que je n’étais pas capable de lui donner. Je ne pouvais pas divorcer ; je ne pouvais pas abandonner mes enfants. Je ne pouvais pas briser mon mariage. Même si je l’aimais à en crever, même si je lui aurais sans doute donné ma vie, je n’ai pas pu lui offrir la seule chose qu’elle me demandait. Alors elle est partie, définitivement. Elle m’a quittée pour de bon, me laissant le cœur en miettes et avec pour seule option de m’enfoncer un peu plus dans mon travail. Ce que j’ai fait - jusqu’à en perdre la raison.

Chapitre Trois - Rédemption ?

J’ai tant de fois regretté de ne pas avoir choisi Melrose. Quand je regardais ma femme, je ne voyais plus que la mère et pas une épouse - l’épouse que j’avais tant aimée. Mais je devais jouer le jeu, la regarder avec des étoiles plein les yeux comme à l’époque du collège, lui dire que je la trouvais belle même avec son ventre de femme enceinte, lui faire l’amour comme on ferait l’amour pour la dernière fois. Mais je ne pensais toujours qu’à elle, elle et encore elle. Melrose restait ancrée dans mon esprit comme dans mon cœur. Je l’avais dans la peau. Comment étais-je censé vivre avec son souvenir ? Tous ces mois passés à l’aimer, la choyer, la protéger. À l’avoir entre mes bras. Comment pouvais-je faire pour revivre tout simplement sans elle ?
J’ai cru trouver la solution à mon problème lorsqu’un matin, mon patron m’a proposé un haut poste sur Wall Street. Ça signifiait déménager pour une durée indéterminée, ça signifiait quitter mon pays. Ça signifiait couper définitivement ce lien qu’il me restait avec Lily-Rose. Et j’ai dit banco. Andrea m’a fait une scène, a pleuré, beaucoup pleuré, mais je l’ai calmée grâce à quelques baisers et caresses et le lendemain matin, elle était d’accord pour me suivre jusqu’au bout du monde. Fou de joie, je me suis dit que ce serait peut-être là l’occasion de renouer avec elle, de donner une seconde chance à ce mariage qui en valait sûrement la peine puisque ma femme m’avait donné la plus belle preuve d’amour qu’il puisse exister - nos deux filles adorées. On a déménagé rapidement, on s’est installé dans un appartement de fonction. Il était géant, richement meublé et à deux pas de mon bureau. On aurait pu croire qu’une nouvelle vie de rêve commençait. On aurait pu croire que tout allait nous réussir et qu’on avait trouvé dans ce nouveau pays qu’était l’Amérique, notre Terre Promise. Si ma femme s’est très rapidement faite à la vie new-yorkaise, ça n’a pas été mon cas. J’ai rapidement détesté mon travail là-bas - encore pus qu’en France, et tandis que mon Père se flattait d’avoir son fils travaillant sur Wall Street, moi je commençais à boire pour oublier mon mal du pays. Mon mal du manque d’Elle. Car je n’ai jamais réussi à l’oublier. Miss Prescott restait inlassablement là, comme une marque gravée au fer rouge sur ma peau. Et puis j’ai testé la marijuana sous les conseils d’un collègue qui était passé par une période semblable à la mienne - il pensait que mon travail me rendait fou, s’il savait le pauvre. J’y ai pris goût, recommençant de temps en temps, juste histoire de décompresser. De délirer un instant et d’oublier ma vie merdique, mon travail à chier et ma femme trop heureuse. Je l’enviais d’être si épanouie ici. Je la jalousais d’avoir réussi à se faire une place à New York alors que moi, je peinais à prendre mes marques. Je détestais cette ville - trop de monde, trop de bruit, trop de lumières. Je détestais mon travail - il me rendait littéralement fou. Et, par-dessus tout, je me détestais de L’avoir abandonnée. De l’avoir laissée, quittée sans avoir eu le courage de tout envoyer balader pour être finalement heureux. Avec Elle. J’étais rongé par les remords, envahi par les regrets. Je ne vivais plus que dans le souvenir de ces huit mois passés auprès de la vraie femme de ma vie - Melrose. Il n’y avait plus que les reliques de sentiments si puissants qu’ils ont tout détruits sur leur passage. Ne restaient plus qu’une effluve de son parfum dans mes narines, la couleur de ses yeux qui me hantaient, la chaleur de sa peau nue contre la mienne si froide désormais. J’aurais voulu qu’elle soit là. Avec moi.
Au moins, il me restait mes petites Princesses pour ensoleiller mes journées grises et mornes. Il n’y avait plus que pour elles que je me battais. Que je me défonçais jusqu’à l’épuisement total. Il n’y avait plus qu’elles dans mon monde.



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