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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.

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 L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO

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MessageSujet: L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO   L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO EmptyMer 21 Mar - 23:22

L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO Tumblr_m15gf8LjCN1qg39ewo1_500
* titre de la mort qui tue ** ->

Le ciel gris se fait pesant au dessus de ma tête. Je suffoque sous cette épaisse couche cotonneuse et grisâtre. Mes muscles me brûlent mais je ne m'arrête pas de pédaler. Des regards furieux se posent sur moi. C'est un peu comme une histoire sans parole, je peux sentir la lourdeur de toutes ces pupilles figés sur moi. Mais je ne peux savoir ce qu'elles pensent. Seulement deviner. Et je pédale encore, comme un gosse increvable. Mes mains se resserrent sur le guidon. Mes doigts me font souffrir. Eux aussi victime de la morsure impitoyable du froid de cette journée grise. Encore une journée, semblable aux précédentes. Interminable. Depuis que j'ai quitté l'hôpital, il semblerait que le temps se soit arrêté. Lui aussi fatigué par la cruauté de la vie. Même les battements de mon cœur semblent avoir perdu de leur vitesse. C'est certainement pour ça que je me suis réveillé à une heure tardive, que j'ai pris mon vélo avant de pédaler à toute vitesse dans les rues de Paname. Sans même prendre la peine d'enfiler un pull. Vêtu d'un simple t shirt et d'un jean, j'ai foncé tête baissée dans les bruits de la ville. J'ai roulé encore et encore, jusqu'à ne plus sentir mes poumons. Jusqu'à ce que mes muscles me brûlent à en avoir l'impression de cramer de l'intérieur. Juste histoire de faire défiler les minutes plus rapidement ou bien, en avoir l'illusion. Oublier, ne serait-ce qu'un instant les remords. Parce qu'il n'y a rien de pire que de se sentir coupable de la perte d'un être cher. Depuis la mort de Jéricho, je suis aux yeux de tout le monde le connard de service. Ça me fait doucement rire de les voir réagir comme ça. Comme quoi, je suis un bon comédien. Pourtant, je peux les sentir, moi, tous ces remords. Ils caressent les moindres de mes gestes, sont ancrés sur la moindre parcelle de mon corps. Ils sont douloureux, encore plus que la balle dans la jambe, que le coup de couteau dans l'abdomen. Plus que tout. A cette pensée, Skeleton ne peut s'empêcher de ressurgir. J'accélère les mouvements de mes jambes dans l'espoir de le fuir. Mais ça ne suffit pas. Fallait pas être aussi égoïste. Tu savais que ça se terminerait comme ça si tu le gardais pas éloigné de toi. Mais t'es qu'un crevard Jack. T'as pas accepté le fait qu'il puisse vivre sans toi. Comme si tu pouvais être indispensable. J't'ai pourtant dit que j'étais là, moi. Oh .. j'avais oublié que ça t'arrivait rarement d'écouter les gens. Maintenant, t'as plus qu'à encaisser. C'est jouissif de te voir si blessé. Dis moi, ça fait quoi d'être le survivant ? Vous deviez pas mourir ensemble ? Ah non, c'est vrai. T'es qu'un lâche. Le rire de Skeleton résonne à m'en faire exploser les tympans. Strident et moqueur. Comparable à un démon ou une force venue d'ailleurs ayant pour but de causer le mal et réduire à néant tout espoir de reconstruction. Ma main gauche lâche le guidon pour se poser sur mon torse. Pendant un bref instant, mes yeux quittent la route pour se poser sur mes doigts. Un simple quart de seconde suffisant à me faire perdre le contrôle. La roue avant se cogne contre un trottoir. Mon visage vient rencontrer le sol. Furieux sans savoir pourquoi, je me relève pour attraper ce putain de vélo. C'est en me rendant compte que le guidon s'est tordu que je me décide de l'abandonner au bord de la route pour continuer ma route à pieds. Le vent froid s'intensifie tandis que les nuages s'assombrissent. J'accélère le pas, comme un soldat blessé sur son champs de bataille cherchant encore à esquiver les balles. Combat perdu d'avance. Il y croit pourtant encore un peu. Sans trop savoir pourquoi, il s'accroche à la vie. La première goutte de pluie s'écrase sur ma peau. Glacée, elle semble pourtant brûler mon épiderme. D'autres s'empressent de venir perler sur mon crâne, impatiente d'achever leur victime. Je peux les voir tomber sur la ville toute entière, comme si elles désiraient me narguer, me dire 'regarde, tu n'y arrive pas à te battre'. Mais c'est faux.

Lorsque la porte de l'appartement s'ouvre, je peux sentir la caresse chaleureuse de celui-ci m'effleurer. Après un tour rapide des pièces je me rends finalement compte que je suis seul. Albane n'est pas là. Où est-elle ? Je ne sais pas. Je ne sais plus grand chose à vrai dire. C'est d'un pas lent et faible que je me dirige sur le canapé dans lequel je plonge. Je sors alors de ma poche un joint et le cale entre mes lèvres. Une fois allumé, je tire une longue taffe. La fumée de celui-ci se fraie un chemin jusqu'à mes poumons encrassés. Euphorie. Parce que depuis cette nuit, celle où je me suis retrouvé étalé par terre aux côtés de Jéricho, juste avant qu'il ne me laisse, j'ai doublé ma consommation de drogue. J'ai toujours eu du mal à gérer le deuil et tous les sentiments de désespoir qui l'accompagne. Plongé dans la contemplation d'un point invisible dessiné sur mon plafond. Je n'ai pour unique compagnie que le silence et ma solitude, comme souvent ces derniers temps. Ce qui est con, c'est qu'être seul pousse immédiatement à faire des conneries. On pense à nos erreurs, à l'homme qu'on est puis, alors, on se dit que quitte à finir sa vie de façon pitoyable autant le faire de façon digne.

Puis soudain … un bruit de poings contre ma porte ?!

J'hésite à aller ouvrir. Qui peut donc peut venir me voir ? Qui ? Sachant que je ne supporte la présence de personne. Et pourtant, par je ne sais quelle raison, mes jambes se décident à me relever. C'est d'un pas lent que je me dirige vers la porte d'entrée. Je ne prends même pas la peine d'ôter le joint fièrement calé entre mes lèvres. Mes mains se posent sur la poignée. Un grincement informe que la porte s'ouvre. Trois, trois secondes avant que je ne découvre le visage de cette personne. Deux secondes. Une seconde. Nous y voilà. Le temps se fige. Les moteurs des voitures se font silencieux. Battements de cœur irréguliers. Plus rien n'existe. IL est là. Je deviens sourd. Muet. Tous mes sens perdent de leur intérêt. Il n'y a plus que lui. Et mon joint qui glisse de mes lèvres entrouvertes. « … Jéricho ?! » Voix fragile et pourtant pleine d'espoirs. Je ferme un instant les yeux pour me persuader que je ne rêve pas. Mais non, il est bien là, devant moi. A quelques centimètres seulement de mon propre corps. Un violent frisson agite mes entrailles. Je tente alors de me calmer pour ne pas crever de surprise maintenant. J'me fous alors à compter dans ma tête pour tenter de me remettre les idées en place. Un plus un, deux, deux plus un, trois … « ... » Aucun son ne s'échappe. Silence. Alors, trois fois neuf ?
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MessageSujet: Re: L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO   L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO EmptySam 5 Mai - 5:48

Soiiiiirboooon, où en est le rp s'il vous-plaît ? <3
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MessageSujet: Re: L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO   L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO EmptySam 5 Mai - 20:40

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MessageSujet: Re: L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO   L'encre de tes yeux.* Ϟ JERICHO Empty

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