Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO
Auteur
Message
Invité Invité
Sujet: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Jeu 23 Fév - 16:44
Mes yeux fixent le plafond, couché sur ce lit, je ne vois que le jaune de cette peinture à la base blanche. Recouverte de résidus de fumée. J'me répète sans cesse que j'suis un connard, comme pour être sûr de ne pas l'oublier. Mon cœur bat à vive allure sous ma poitrine, je n'entends que lui. C'est dans un soupir que je pose ma main sur mon torse pour essayer de le calmer. Mais non, rien n'y fait, rien n'y fera. Me voilà rentré de New York et, à chaque minute qui s'écroule inlassablement j'peux sentir l'heure de la confrontation arriver à grand pas. Et, comme à chaque fois, j'ai envie de me dégonfler. J'ai toujours détesté faire face à la fatalité. J'passe finalement ma main sur mon visage et me relève. Ma tête tourne, mon cœur se serre de façon anormale. Manque de drogue. Mon corps réclame sa dose. Alors, comme un pauvre toxico que je suis, j'm'empresse d'attraper ma ceinture et la passe autour de mon bras pour faire un garrot. Soupir. La veine gonfle. C'est dans un ultime geste que j'enfonce l'aiguille dans celle-ci. J'souris lorsque le liquide se mélange dans mon sang. Ma dose de courage, ma dose de force. Mon dernier recours pour atteindre le paradis. J'retire ma ceinture et me relève. Douce euphorie. Je marche faiblement jusqu'à l'entrée. Lorsque j'ouvre la porte j'm'attends à recevoir la caresse d'un vent frais sur le visage. Mais non, il n'y a rien, que le silence. Stérile. J'me stoppe lorsque la rue m'ouvre ses bras. J'ai soudainement l'impression qu'un vide abyssal prend possession de mon âme. Toutes mes émotions se retrouvent happées par ce putain de vide qui n'a cesse de ravager ce qui se trouve sur mon chemin. Vide sonnant l'arrivée de l'affrontement. Affrontement qu'on ne peut contourner. Il suffit de foncer dedans, il n'y a pas d'autre issu possible. Pute de vie. Connard de destin. J'monte alors sur ma bécane sans même prendre la peine de mettre mon casque et j'accélère sans regarder quoi que ce soit mis à part les lignes blanches sur la route. Je me fous de ces panneaux, de ces feux rouges. Il n'y a rien d'autre que cette ligne dessinée sur le goudron. Sentir mon corps s'écraser sous les roues d'un camion ne me serait que bénéfique. Encore cette putain de lâcheté qui revient au galop. Le visage de Jéricho se dessine dans mon esprit. J'accélère encore un peu plus, juste pour sentir l'adrénaline couler dans mes veines, rendre mon sang aussi brûlant que de la lave.
C'est une fois devant chez lui que j'me stoppe. Un poids m'écrase les entrailles. J'sais qu'encore une fois j'vais tout foutre en l'air. C'est inévitable. Devant sa porte, j'ferme les yeux pour tenter de calmer les battements de mon cœur. Mais y a rien à faire. J'aurais pas dû prendre cette dose de drogue avant de venir. J'sais même pas quelle heure il est, j'ai pas pris le temps de regarder. C'est à peine si j'me souviens de la couleur du ciel. Tout est tellement éloigné de mon esprit. J'laisse finalement un léger sourire se dessiner sur mes lèvres. Le masque du connard revient. On s'refait pas. J'prends même pas la peine de sonner et entre comme si j'étais le bienvenue. J'balaye du regard la pièce. C'est donc ici qu'on va se détruire. Ici qu'aura lieu l'affrontement final. C'est aussi ici que j'ai déjà perdu des litres de sang. Ouais, j'ai perdu tellement de choses dans ce putain d'appartement qu'on pourrait le nommer comme le lieu du crime. Il porte en lui tous nos cris, nos coups mais aussi nos nuits enflammées. Notre histoire. Au fond, j'sais absolument pas ce qui m'attend et c'est certainement pour ça que j'suis dans un tel état. J'm'approche doucement d'une étagère et, d'un geste vif de la main laisse tomber au sol un vase; juste pour montrer que j'suis là. Un bruit sourd résonne lorsque l'objet termine sa chute. Sourire. Ce simple vase éclaté représente bien ma relation avec Jéricho. Fragile et destinée à être détruite par l'un de nous deux. Si l'un tombe, il se doit d'emporter l'autre avec lui. C'est comme ça, un putain de truc marqué dans les étoiles, le marbre et toutes les conneries dans le genre. C'est répugnant et tellement excitant.
« Welcome to hell. » Voix sombre et grinçante accompagnée par un sourire de parfait connard. Folie. Un seul mot et j'explose. J'suis qu'un putain de volcan.
Alors, qui va tuer l'autre en premier ? Tu vois, je t'attends, moi. J'suis prêts à nous défoncer. L'enfer est proche, t'as toujours voulu le toucher du bout des doigts. Encore une fois, j'te donne ce que tu veux. Enjoy.
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Jeu 23 Fév - 21:27
C'est bon Jéricho. T'y est presque. T'as presque touché le fond. Il ne te reste plus qu'à fermer une dernière porte et tu auras enfin ce que tu veux. La souffrance. Pure, simple, efficace, douloureuse, elle te fait sentir vivant. Elle te fait exister. Tu as effacé aujourd'hui toute trace d'humanité en toi. Tu te fiches de tout. T'as plus rien à perdre et c'est ce qui te rends dangereux. Terminé de jouer à ce petit jeu puéril, à qui souffrira le plus. Tu es aujourd'hui en enfer. Il te reste plus qu'à t'achever une bonne fois pour toute. Alors tu attends patiemment celui qui te donnera le coup de grâce. Le bourreau tu l'as pas choisis au hasard. Non t'as pris celui qui te sembler être le meilleur. Pas celui qui ne te tranchera pas la tête en une fois avec un coup bien placé. C'est celui qui t'offrira une morte lente, douloureuse et sadique. Théâtral. Tu devrais avoir peur, mais non, tu sens juste ton corps vibrer d'excitation à cette simple pensée. Détruire. Briser. T'es bon qu'à ça. T'es né pour ça. Il faut dire que tu excelle en la matière. T'es allongé dans ton lit, les yeux clos, la respiration lente et régulière. T'as encore un joint coincé entre tes lèvres, et tu tires dessus avec monotonie. Rien de fort pour ce soir parce que tu veux ressentir le moindre de ses coups. Tu veux comprendre la moindre de ses paroles qui t’emmènera au fond du trou. Jack, presque ton jouer favoris, c'est lui qui te donnes ce que tu veux. Mais contre toute attente tu t'es attaché à lui. Trop d'ailleurs. Tu dois y mettre un terme et vite. Relation destructrice où t'as l'impression d'être un putain de funambule débutant qui marche sur un fil de soie. C'était couru d'avance, tu finis par te casser la gueule. Mais tu le feras tomber avec toi. Tu seras pas seul dans cet enfer. C'était décidé depuis bien longtemps.
Et le silence se brise par un fracas de porcelaine. Comme on sonne le gong avant un combat, ou comme on souffle dans dans un cor avant de commencer une guerre. C'était le signal. Tu tires une dernière latte de ton joint avant de l'écraser contre le mur. Ton coeur se serre dans ta poitrine. Dose d'adrénaline dont tu te délectes. Le dernier combat, tu avances dans le couloir et parcours rapidement les quelques mètres qui te sépares de lui. Chemin interminable avant de lui faire face. Tes yeux viennent chercher les siens alors qu'un sourire carnassier se dessine sur ton visage. Tu lis en lui comme dans un livre ouvert. Parfait patin, il suffit d'articuler un membre pour qu'il s'exécute aussitôt. Un mot de travers et il explose. Tu t'approches de lui lentement, à pas feutré comme un lion s'approcherait de l'antilope. Et ça donne quoi quand un lion s'approche d'un autre lion ? Pauvre connard. J'ai envie de lui retirer ce petit sourire narquois de son visage. " Welcome in my world " Tu t'approches encore un peu plus de lui jusqu'à te coller contre son corps. Mauvaise idée? Peut-être bien. Tu sais même pas à qui tu t'adresse. Jack ou Skeleton ? Très certainement l'antilope pour le moment. Je manque de patience. Je veux le lion ce soir. Je veux toute sa rage. Je me détache de lui, le toise et esquisse d'un sourire provocateur. "J'ai pas mal réfléchit durant notre petite escapade respectif" Je laisse un blanc et me déplace dans le pièce, caressant du bout des doigts le meuble derrière moi. "J'ai fais le tri dans ma petite tête. J't'assures ça a pas été facile comme choix. Mais putain ce que Josh est canon quand même".Petit rire moqueur avant de lever les yeux vers Jack. "M'en veux pas, t'étais une super marionnette, mais là, tu m'emmerde simplement".
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Ven 24 Fév - 16:58
Le parquet grince, comme pour me prévenir de son arrivée. Ses pas lents se rapprochent. Alors, d'un mouvement lent de la tête, je lève les yeux. Les plongent dans les siens. Son regard sombre me transperce. Une vague glaciale traverse mon être. Pleine de rage et de rancœurs. La machine est enclenchée. On ne peut plus faire marche arrière. Le mur approche, la collision n'a cesse de se rapprocher. « Welcome in my world. » Jéricho s'avance jusqu'à se coller contre moi. Corps à corps. Mes veines me brûlent, mon coeur se met à battre de façon irrégulière. Excitation. L'envie monte mais s'échappe lorsqu'il se recule. Un sourire barre toujours mes lèvres. J'm'autorise même à le regarder de haut. Mes yeux ne décrochent pas des siens, j'veux pas laisser s'échapper une seule seconde de ses faits et gestes. J'attends, comme toujours, je ne fais que ça. J'sais pourtant déjà ce qu'il va me dire mais, j'préfère le laisser parler. « J'ai fais le tri dans ma petite tête. J't'assures ça a pas été facile comme choix. Mais putain ce que Josh est canon quand même. » Rire sarcastique. J'm'efforce de le laisser continuer sans le couper, juste pour voir jusqu'où il est capable d'aller. A chaque mot lancé dans l'air, j'sens mon âme s'assombrir un peu plus. Mes muscles se contractent, témoin de la souffrance qui s'imprègne de mon corps lacéré. « M'en veux pas, t'étais une super marionnette, mais là, tu m'emmerde simplement. » Je chute. Encore un peu plus bas. J'trouve rien de mieux que de sourire froidement. Jéricho connaît les points à ne pas toucher. C'est bien pour cela qu'il s'empresse d'appuyer dessus. « J'vois que ton connard n'a pas eu de mal à te retourner le cerveau. » Son connard. Je n'parviens pas à le voir comme plus que ça. Et Skeleton qui tente vainement de prendre possession de mon être. Mais non, pas maintenant, j'vais lutter, pour une fois dans ma putain de vie. J'veux le détruire, moi même. C'est notre histoire, celle de Jack et Jéricho pas celle de Skeleton et Jéricho. C'est d'un pas rapide que je le rejoins. Pour l'sentir près de moi. J'le chope par le bras pour le plaquer contre le mur. Juste histoire de sentir la chaleur de notre haine se mélanger. Parce que c'est comme ça que ça doit se passer non ? Toujours tout partager, même les sentiments les plus sombres et délicats. J'laisse mes lèvres effleurer la peau de son cou jusqu'à aller se perdre dans ses cheveux et finalement s'arrêter au niveau de son oreille.
« You're stupid. » J'm'efforce à ce que ma voix reste froide. J'vais pas me laisser détruire. Pas maintenant, pas tout de suite. Skeleton se manifeste par mes ongles qui s'enfoncent dans les bras de Jéricho. « I fuckin' hate you for everything you’ve done. » J'lui répète ce qu'il sait déjà. Il veut m'voir hors de moi et comme toujours, je lui offre sur un plateau d'argent ce qu'il désire.
Et c'est là que j'me fous à brûler intérieurement. Comment j'peux continuer à l'aimer ? COMMENT ? C'est qu'un putain d'enfoiré de crevard. J'le lâche un instant pour sortir de ma poche un couteau. Petit, à la lame finement aiguisée. Faut croire que j'avais déjà tout prévu. Un rire hystérique traverse mes lèvres. D'un mouvement vif, j'arrache le t shirt de Jéricho. Un frisson agite mon corps lorsque je laisse la lame glacée caresser le torse de JJ. Mes lèvres brûlantes osent quant à elles se poser sur les siens pour lui demander un baiser. Allez mon amour, il est grand temps de mettre en place une fin magistrale. J'exerce une pression sur la lame afin de la laisser s'enfoncer légèrement dans sa peau. Le sang coule, je peux sentir les gouttes perler sur ma main tenant l'arme. Mon regard lâche difficilement celui de Jéricho pour regarder l'entaille sur son torse. Eternel rictus. Douce euphorie. Je m'oblige à ne pas l'enfoncer d'avantage. Je descends un peu plus la lame afin de graver sur sa peau 'Hell'. J'vais lui montrer où ça mène de me rendre fou. Tout va se terminer. Absolument tout. Parce que quand on s'appelle Jack, on aime pas souffrir seul, non on préfère toujours emmener quelqu'un avec soi et de façon douloureuse de préférence. J'me complais dans cette putain d'autodestruction. C'est certainement pour ça que j'ressens autant de rage à l'idée de l'perdre. Et, j'relève légèrement mon visage pour ancrer mes yeux rougies par la folie dans les siens.
« Quelque chose à ajouter ? Juste pour rendre ça encore plus dramatique et excitant que ça ne l'est déjà. » Plus, j'en veux toujours un plus. A se détruire, autant prendre notre pied. J'suis avide de douleur. Rien ne peut me rassasier. Et toujours ce sourire, ces mêmes traits démoniaques sur mon visage …
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Ven 24 Fév - 21:43
L'enfer n'avait jamais été aussi pour que ce soir là. Je pouvais voir aisément la porte s'ouvrir, caresser mon visage de son souffle brûlant. Elle ouvre les bras pour m’accueillir. Enlace-moi. Serre-moi jusqu'à l'étouffement. Laisse moi suffoquer, crever la gueule ouverte comme un vulgaire cabot. Comment j'en étais arrivé là? Comment Jack et moi en arrivions à ce combat final sans raison apparente ? Je me retrouve encore sur cette putain de route, sauf que cette fois-ci, pas de virage. Non, j'fonce droit dans un mur de béton. Et comme un pauvre con j'accélère encore. Appuie sur la pédale encore un peu plus fort, l'adrénaline se repend dans mon corps entier. Elle coule dans mes veines comme un putain de poison délicat. Lent, douloureux mais putain ce que c'est bon ! J'prends presque mon pied là. Aller, encore un petit effort Jack, j'sais que tu peux mieux faire. Et comme pour me répondre, il prend mon bas et me plaque contre le mur. J'sens son coeur battre à vive allure dans sa poitrine, il se nuance à merveille avec le rythme du mien. Mélodie complaisante. Ses lèvres se glissent dans mon cou, ma jugulaire suit le mouvement de mon rythme cardiaque. Elle augmente de volume alors que mon coeur pompe encore plus vite le sang. Fuck, c'est pas de la peur que j'ressens, c'est de l'excitation. Putain de bordel de merde, il m'excite. Sa voix me semble bien trop lointaine pour que je puisse déchiffrer le moindre sens. Je plane. J'suis ailleurs et ici en même temps. Je sens la chaleur de son corps me quitter, et avant même que je puisse réagir, je me retrouve torse nu, le métal froid caressant lentement ma peau. Je frémis. Alors que j'pensais que mon coeur ne pouvait plus accélérer, il me tape encore un sprint cet enfoiré. J'ai l'impression qu'il va passer le seuil de mes lèvres à tout instant. C'est bon, j'commence a avoir la trouille là. Mais je garde ma constance, ce masque impassible. Statue de marbre est un doux euphémisme. Mes yeux sont vides de toute émotion, mon visage reste figé. Je le regarde. Je suis à sa merci. Et je le laisse mener la danse encore un peu, rien que pour le plaisir. Sa lame pénètre ma peau, mon visage se crispe de douleur mais je refuse de laisser le moindre son sortir de ma bouche. Je lui ferais pas ce petit plaisir. La chaleur du sang qui coule m'arrache un frisson. Je ne regarde pas, non mes yeux son occupés à sonder la folie des siens. « Quelque chose à ajouter ? Juste pour rendre ça encore plus dramatique et excitant que ça ne l'est déjà. » Je m'approche de lui, sourire provocateur perdu aux lèvres. Je lui arrache à mon tour son tee-shirt, mon corps vient se coller au sien. Dans un petit sourire mes doigts viennent s'enfoncer dans l'endroit exact où je lui avais tiré une balle quelques jours plus tôt. "T'en as pas assez ? Tu veux la putain de vérité ? La vérité c'est que, c'est pas toi qui m'fait vibrer comme ça. Toi, Jack, t'es qu'un putain de pauvre type. Faible. Lâche. Les sentiments font de toi un crétin qui serait prêt à tout." Je lâche un petit ricanement moqueur, mes mains lâche la plaie réouverte, mes doigts viennent attraper sa mâchoire fermement alors que mes lèvres trouvent les siennes avec violence. Je le pousse sans ménagement contre un meuble et le rejoint, je prends ses couilles entre mes mains, je serre sans hésiter une seule seconde, je viens de nouveau violer ses lèvres. " Aller chéri, fais pas cette tête, t'sais bien que je t'aime ? " Je déserre légèrement mon emprise. "Terminé de jouer. Maintenant j'veux te baiser. Je sais très bien que t'en as envie, on résiste pas au diable" Un sourire narquois se dessine sur mon visage alors que je déboutonne déjà son fut.
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Sam 25 Fév - 4:04
Je ne lutte pas lorsque ses mains s'accrochent à mon t shirt pour l'arracher. Alors, comme un con, j'trouve rien de mieux que de poser ma main sur son dos afin de le rapprocher de moi. Juste pour que son sang coule sur ma peau. J'me mets alors à lacérer sa peau lorsque celui si enfonce ses doigts dans ma blessure. J'me retiens de lui demander s'il n'est capable que de ça. J'me mords la lèvre inférieure pour ne laisser aucun gémissement traverser la barrière de mes lèvres humides. Douleur. Si la drogue n'était pas dans mon sang en ce moment même j'pense que la souffrance me serait insupportable. J'baisse un instant les yeux pour pas lui montrer toute la douleur qui me possède. J'passe ma main sur mon visage pour m'aider à me ressaisir. Allez Jack, c'pas le moment de flancher. J'transpire de douleur mais Skeleton me donne un peu de sa force mentale. « T'en as pas assez ? Tu veux la putain de vérité ? » J'plonge mon regard dans le sien. Vidé de sentiments. Aussi froid qu'un morceau de glace. De mes lèvres, aucun mot ne peut s'échapper. La réalité. J'enfonce un peu plus mes ongles dans sa peau comme pour tenter de rejeter ce moment. D'un mouvement du menton presque hâtif j'réponds affirmativement à sa question. Je joue inévitablement le fier parce que ça m'fait tellement de mal qu'à tout faire capoter, autant le faire comme il se doit. Là, tout de suite j'ai juste envie de sortir gagnant de cette bataille. Puis dans les jours à venir je pourrais chialer parce que j'ai perdu l'homme que j'aime. J'me dirais même que c'est de ma faute parce que j'aimes me plaindre. Ca m'fera une raison de plus de m'apitoyer sur mon sort. Mais pas tout de suite, non. « La vérité c'est que, c'est pas toi qui m'fait vibrer comme ça. Toi, Jack, t'es qu'un putain de pauvre type. Faible. Lâche. Les sentiments font de toi un crétin qui serait prêt à tout. » Surprise. Un grand sourire prend place sur mon visage. Au fond, il m'connaît bien plus que je ne le pense. J'le laisse cracher sa haine sans même y répondre. Quant à moi, j'me contente d'encaisser les mots. La flamme qui brûle mon âme n'a cesse de s'agrandir un peu plus. Comme si chaque mot quittant la bouche de Jéricho était une dose d'oxygène qu'on lui offrait. Une nouvelle douleur s'empare de mon corps lorsqu'il retire sa main. J'commence limite à avoir l'habitude. Parce que quand on s'aventure dans le filet de ce type on en ressort jamais intact. Sauf que cette fois mon propre filet s'est attaché au sien. Et maintenant on fait quoi ? On tente simplement de défaire les nœuds mais on y arrive pas. On veut se quitter mais c'est impossible, il reste toujours un de ces putains de nœuds pour nous retenir l'un à l'autre.
J'fronce les sourcils lorsque ses lèvres se posent sur les miennes. Skeleton se manifeste immédiatement. Celui ci tente de repousser Jéricho mais n'y parvient pas. Mon corps se laisse pousser violemment contre un meuble. Le choc contre celui ci me ramène l'espace d'un instant à la réalité. Le rouge me saute alors yeux. Rouge sang, rouge haine. J'n'ai même pas le temps de réagir que déjà Jéricho m'attrape les couilles. « Aller chéri, fais pas cette tête, t'sais bien que je t'aime ? » Le 'je t'aime' me décroche un frisson. Comme quoi, même avec Skeleton sur le dos, même avec toute cette colère j'parviendrais jamais à le haïr complètement. J'ai juste l'impression que le vide de mon cœur n'a cesse de s'agrandir un peu plus. Il a raison j'suis qu'un putain de faible. J'suis pitoyable. « Terminé de jouer. Maintenant j'veux te baiser. Je sais très bien que t'en as envie, on résiste pas au diable. » Skeleton m'ordonne de le rejeter. J'parviens de moins en moins à le dissimuler. Pourtant, il reste encore une part de moi même qui désire continuer. C'est d'ailleurs pour ça que j'le laisse déboutonner mon pantalon. Baisons mon amour, baisons si tel est ton dernier désir. Frisson lorsque sa peau se retrouve contre la mienne. Skeleton lutte encore pour tenter de me faire revenir sur terre. J'pousse alors violemment Jéricho. Ma voix sombre s'élève, glas. « Va donc baiser ta petite pute si t'es en manque, pauvre con. » J'recule ses mains de mon corps pour emprisonner ses poignets entre mes mains recouvertes de sang. Il est tant de briser le silence.
« T'as vraiment rien compris. » Mon esprit malade se calme. J'reprends petit à mes esprits. Skeleton s'éloigne. « C'terminé, c'est pas une putain de baise qui va changer quoi que ce soit. Si j'suis si con pourquoi t'es resté ? Pourquoi t'as continué à venir ? Pourquoi t'as … t'as osé m'dire que tu m'aimais ? T'avais envie de tout foutre en l'air ? HEIN ? Ouais c'est ça. Pouvoir t'vanter des dégâts que t'as causé. Mais, t'as rien foutu en l'air. Rien du tout. C'est vrai quoi. On était rien. Notre histoire c'était que du vent. C'était comme un de ses putains de films porno'. Totalement faux, superficiel mais jouissif. Aussi jouissif que d'foncer dans l'mur. » J'déglutis difficilement. « J'espère juste qu'tu crois pas que tu me fais du mal. Ca ne me touche pas. Ca ne me touche plus. Alors vazy ... » C'est d'un geste vif que je pose ma main sur sa nuque pour aller l'embrasser. « Baise moi comme un chien si ça peut t'aider. Baise moi si c'est ta vision de notre pseudo rupture. Et tu pourras gueuler qu't'as baisé un squelette, toi, qui aime tant te vanter. » Ma voix se brise, toujours aussi sombre. J'ne lui laisserais pas le plaisir de me voir perdre mon sang froid. Et, c'est à nouveau que je ramène la lame du couteau pour la coller, cette fois-ci, sous sa gorge. Et, je n'suis plus sûr de rien. Si, mon histoire avec Jéricho n'était qu'un objet de ma psychose parmi tant d'autre ? Frisson.
I fuckin' hate you. I fuckin' love you.
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Sam 25 Fév - 15:26
Regarde moi. Regarde mes yeux, ils ne voient que toi. Ma bouche quémande tes lèvres. Mon coeur bat pour toi. Mon corps entier réclame la chaleur du tiens. Je t'aime autant que je te déteste. On est différent autant qu'on se ressemble. Toi et moi, nous sommes fait pour nous auto-détruire mutuellement. On a le même but, on se trouve sur la même route, destination l'enfer. C'était une évidence. Foutu destin, où tu m'as embarqué? Puis j'le vois lutter. Lutter contre son démon intérieur, cette noirceur qui me fou dans un tel état. Celle que j'essaye à chaque fois de faire ressortir. Elle me fait perdre pied. Elle m'excite autant qu'elle me fait peur. Come on, honey, laisse-toi aller. Je recule de quelques pas et prend appuie sur le mur pour ne pas perdre l'équilibre. « Va donc baiser ta petite pute si t'es en manque, pauvre con. » Il est là. J'le sens de plus en plus proche. Jack n'arrive même plus à lutter et cette fatalité me décroche un sourire de parfait connard. Putain, c'est bien mieux qu'une dose d'héroïne. Le sang se repend sur moi, sur lui, dans l'appartement. Les goûtes perlent sur le parquet de l'appartement et j'me sens faiblir petit à petit. Ma tête commence à tourner. J'me sens vaciller. Fais chier putain.« T'as vraiment rien compris. » Et voilà qui commence à faire fondre la glace. Skeleton s'éloigne. J'perds le contrôle de la situation. Au fond peut-être ne l'ai-je jamais contrôlé. C'terminé, c'est pas une putain de baise qui va changer quoi que ce soit. Si j'suis si con pourquoi t'es resté ? Pourquoi t'as continué à venir ? Pourquoi t'as … t'as osé m'dire que tu m'aimais ? T'avais envie de tout foutre en l'air ? HEIN ? Ouais c'est ça. Pouvoir t'vanter des dégâts que t'as causé. Mais, t'as rien foutu en l'air. Rien du tout. C'est vrai quoi. On était rien. Notre histoire c'était que du vent. C'était comme un de ses putains de films porno'. Totalement faux, superficiel mais jouissif. Aussi jouissif que d'foncer dans l'mur. » Il est totalement perdu et ça me décroche un rictus moqueur, mais je le laisse poursuivre. J'veux entendre ce qu'il a à me dire. Balance ce que t'as sur le coeur -si t'en a un- le squelette. Délie ta langue une bonne fois pour toute. « J'espère juste qu'tu crois pas que tu me fais du mal. Ca ne me touche pas. Ca ne me touche plus. Alors vazy ... » Sombre idiot, t'es même pas foutu d'admettre la vérité. Tu te voile la face et ça en devient sérieusement ridicule. Tu m'fais pitier. Et même après ce que je viens de te balancer à la tronche, tu viens quand même m'embrasser. Crétin. Je ferme les yeux et j’accueille ses lèvres avec fougue. Putain ce que j'aime ce poison. « Baise moi comme un chien si ça peut t'aider. Baise moi si c'est ta vision de notre pseudo rupture. Et tu pourras gueuler qu't'as baisé un squelette, toi, qui aime tant te vanter. » Et sa lame vient se poser contre ma gorge. Je m'y attendais pas à celle là. T'es pas si prévisible que ça enfaîte. Là j'réalise que j'ai vraiment perdu le contrôle de la situation. J'ai un foutu pied dans la tombe. Je fronce les sourcils, j'commence à m'énerver. La rage s'empare de mon corps. Elle bouffe mon âme. Elle me bouffe. J'ai même plus peur de ce métal froid sous ma gorge. J'vais pas finir égorger à couiner comme un putain de porc. " Tu m'fais de la peine. Je t'ai jamais vu aussi pathétique. C'est toi qui a rien comprit.Vas-y, tue moi." Je le défie du regard. La folie même dans mes yeux. Sombres. Ma main vient se poser sur la sienne et je l'oblige à appuyer un peu plus sur ma gorge " KILL ME ! T'as même pas les couilles de le faire! On joue pas dans la même cour. Laisse le venir. Laisse le faire la sale boulot, t'es qu'un putain de LÂCHE !" Je me radoucis presque la seconde d'après. Mon autre main vient caresser sa joue avec douceur. "J't'ai pas fait venir pour rien Jack. C'est la fin ce soir. C'est terminé pour tout les deux. Et tu sais pourquoi ?" Je marque une pause, je souris doucement et mes lèvres viennent chercher les siennes avec tendresse alors que j'appuie sur le couteau, juste assez pour saigner. Je ne ressens pas la douleur, ou alors j'en ressens tellement que je ne sais plus. "Parce que toi et moi, ça commence...."Et c'est à ce moment là que la porte de l'appartement s'ouvre. C'est reparti pour un tour.
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Dim 26 Fév - 20:05
Stoned, mes yeux sont complètement explosés, mon coeur en ébullition, le sang gelé dans mes veines. Je ne ressens plus rien. Pas même le vent hivernal qui me gifle, m'écorche la peau. Ma tête tourne à une vitesse vertigineuse, mon estomac se retourne au même moment. Je tangue, je chavire, problème de gravité. Je ne suis qu'un autre cadavre à l'abandon, un corps mal ficelé prêt à se décomposer, je pars en fumé. Dead. Une hirondelle flâne et s'écrase contre un mur. Bam. C'est la raison qui se tire, l'imaginaire qui m'encule. Mes doigts frôlent le firmament, je baise les astres en passant. Esprit atomisé, cerveau cramé. Sans raison apparente, je me marre. Ta gueule. T'es tellement pitoyable Joshua. Sur la corde raide, je perds pied. Butez-moi, flinguez-moi. Que mon sang macule le bitume, je m'en fous royalement. J'attends mon game over avec une impatience morbide, mais trop faible pour en finir moi-même, je continue à avancer à reculons. Sans jamais pouvoir toucher le fond, je flotte à la surface de l'eau. Incapable de crever, incapable de vivre. Mort-vivant même pas foutu de garder auprès de lui ceux qu'il aime. Même pas foutu de passer une journée clean. Lâche, je m'enfonce dans la fange avec plaisir ; j'aime à me complaire au grès de mes chimères. Que personne ne me sorte de là. La souffrance est la seule chose qui me relie encore à cette putain de vie. Overdose. J'en peux plus de mon quotidien. Un nouveau ricanement franchit la barrière de mes lèvres, je m'étouffe sur une énième cigarette. L'euphorie me suffoque. Je chute, n'essaie même pas de freiner ma descente aux enfers. Putain parmi les putes, je ne suis qu'une poupée gonflable pour les connards qui se branlent sur mon âme. Pourtant, je m'entête à penser que je suis quelque chose. Pas qu'un simple objet, pas qu'un outil pour faire tourner le système des bas-fonds. T'es con Josh. T'es bon qu'à ça de toutes façons. Tu n'es qu'une catin aux yeux du monde.
Et comme pour me donner raison, la vie cette pute, me fout sous le nez Jéricho dans les bras de Jack lorsque je pénètre finalement dans l’appartement. « Parce que toi et moi, ça commence....» Il m’inflige le coup de grâce. Plus rien n’a de sens en cet instant. Perdu, mes yeux passent de l’un à l’autre. C’est pas possible. Je serre les poings, ma mâchoire se contracte en voyant Jer caresser tendrement le visage de l’assassin. Ce qu’il m’a dit à Londres, ce n’était que du vent. Une fois de plus, je me suis fait avoir. Une fois de plus, il m’a donné l’impression d’avoir une chance face à Jack, il m’a dit qu’il m’aimait... pour finalement me détruire. Le coeur en miette, j’essaie de garder mon sang froid, en vain. Quelque chose explose en moi. Boum. Hémorragie interne. Je me laisse submerger par la haine, par le dégoût. T’es qu’une pute pour lui Josh. Sa chose, ni plus, ni moins. Totalement enragé, complètement arraché, je ne prend même pas la peine de réfléchir, mon poing s’écrase contre le visage de Stride. Armé ou pas, j’m’en fous, j’vais lui faire sa fête à ce fils de pute. Quelque chose craque. Ma main, sa mâchoire. Je ne sais pas trop. Je ne sens plus rien à vrai dire.Tout ce que je sais, c’est que je vais le tuer. Si personne ne m’arrête, l’un de nous mourra ce soir. Il faut que ça se termine, ici et maintenant. Pas de happy end, pas de retour en arrière possible. Non, c’est la fin. « Dégage de là, sale chien. » Mes yeux se posent alors sur Jer que je fusille du regard tout en le plaquant violemment contre le mur. J’ai envie de le frapper lui aussi, de lui cracher à la gueule, de le tuer, de l’entrainer dans la tombe avec moi. Putain je veux sentir ses lèvres contre les miennes, la chaleur de son corps, ses mains glisser le long de ma peau. Bordel je le déteste. Ce soir, j’sombrerais pas tout seul. Laissez moi synthétiser un porno song avec la faucheuse. « C’est quoi ce bordel encore ?! Tu joues à quoi exactement ? »
HJ ; bon beh vu que JJ voulais absolument que je réponde ce soir, faut se contenter de ça les gens e_e
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Dim 26 Fév - 23:00
Et il me défie de le tuer, encore. J'retiens toute la rage de Skeleton en moi. J'serre mes poings tellement fort que j'commence à avoir mal au poignet. « Parce que toi et moi, ça commence.... » Mes lèvres semblent brûler lorsqu'elles rencontrent les siennes. J'tente de le repousser mais n'y parviens pas. La lame s'enfonce légèrement dans son cou. J'recule l'arme et, d'un geste vif l'enfonce violemment dans son bras. Comme pour m'venger de l'emprise qu'il a sur moi. Toutes ces choses qu'il m'a volé, tout cet amour qu'il a fait naître. C'est de sa faute, de sa putain de faute. J'le déteste tellement de m'avoir rendu si con. J'ai pas le temps de réagir à quoi que ce soit que déjà, la porte de l'appartement s'ouvre. J'ne prends même pas la peine de regarder qui vient d'entrer. Mon regard reste plongé dans celui de JJ que je séquestre dans mes bras. Hypnotisé, mes pupilles restent planté dans les siennes. J'me balance du monde qui nous entoure, y a juste moi et ce putain de type. Juste nous et notre putain d'histoire sans queue ni tête. Mes doigts se resserrent un peu plus sur le couteau pour finalement enlever la lame de son bras. Soudain, une douleur s'empare de ma mâchoire. Je grimace lorsque le poing s'abat sur moi. J'ouvre légèrement les yeux, silhouette floue. Une seconde fois. Joshua. Comme si je ne pissais pas assez le sang, j'peux sentir un filet rouge quitter ma bouche. J'pose par réflexe ma main sur celle-ci. J'reprends enfin mes esprits et laisse un rire hystérique quitter mes lèvres. Douleur, again. Lorsque ce connard s'approche de JJ, j'sens toute la haine du monde venir caresser mon être. Skeleton semble même ne vouloir faire qu'un avec moi. J'laisse tomber le couteau ensanglanté au sol. Mon corps s'fout à trembler comme une feuille morte. Une vague glaciale traverse mon âme. C'est d'un pas sûr et rapide que j'm'approche du bar pour attraper les bouteilles d'alcool. Trois, pas besoin de plus. Une aurait largement suffit mais j'veux surtout pas raté mon coup. J'me rends absolument pas compte de ce que je suis en train de faire. J'contrôle plus un seul de mes gestes. J'les pose sur la table pour courir dans la cuisine et revenir avec la bouteille de gaz. C'que j'peux les détester, putain. Mon coeur bat à vive allure dans ma poitrine. J'vais crever tellement qu'il bat irrégulièrement. Ma tête devient de plus en plus lourde mais j'm'en balance. Je chope les bouteilles, les débouche une à une avant de les vider comme un pauvre malade sur Josh et Jéricho.
« Vous voulez crever en enfer ? » Rire hystérique, again. « MAIS ALLEZ Y PUTAIN. CREVEZ. FOUTEZ MOI LA PAIX. » J'attrape délicatement un paquet d'allumettes, en sors une. Ma main tremblante doit s'y prendre à plusieurs reprises pour pouvoir l'allumer. Putain de tristesse qui m'bouffe petit à petit un peu plus. « Il vous manque plus qu'les flammes. » Sourire désespérée.
J'laisse brûler l'allumette avant de la faire tomber au sol. J'veux voir ce putain d'appartement cramer, j'veux sentir l'odeur de la chair à m'en faire dégueuler mes tripes. J'veux que ça se termine. Mettre un terme à ce putain de supplice. Crever avec eux si cela doit me rendre ma paix intérieure. J'me recule de quelques pas pour allumer la bouteille de gaz. Il ne suffit que de quelques secondes pour que l'odeur se répande dans l'air. Folie quand tu nous tiens. Un autre allumette s'approche lentement de la partie brune du paquet. Un mouvement et tout explose, un mouvement et j'les brûle vif. Un mouvement et la mort nous chope à tous les trois. Un mouvement, c'est donc à ça que ce résume nos vies ? Frisson. J'ne cesse de sourire. J'pose mes yeux sur ces deux idiots recouvert d'alcool.
« Si vous savez comme j'vous déteste. » Mes yeux se posent cette fois-ci sur Jéricho. Désespéré.
Et j'les regarde, inlassablement, mon regard vacille de gauche à droite pour n'épargner aucun d'eux. Trahi. Blessé. La faiblesse d'un homme peut le rendre dangereux. Mes jambes tremblent comme jamais, la dope dans mon corps me bouffe les neurones un à un. L'odeur de gaz commence à m'assommer. Et pourtant, j'tiens toujours cette putain d'allumette. Un mouvement, rien que ça. J'relève les yeux pour m'adresser à Jéricho. « Un choix. » Joshua ? Moi ? Personne ? La mort ? Et je lutte pour ne pas sombrer.
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Dim 26 Fév - 23:38
Il lutte désespérément. Il se bat comme toujours contre moi. Mais ce con brasse du vent. Il n'arrivera pas à s'échapper de mon filet. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, j'aurais toujours une emprise sur lui. Parce que je le veux? Parce que j'ai décidé de l’emmener avec moi dans ma chute. J'ai toujours eu ce que je voulais. C'est pas ce putain de squelette qui va me résister. Et putain de merde. Sa lame vient s'enfoncer dans mon bras à une vitesse fulgurante. Le connard. Mon corps tire la sonnette d'alarme. Je peux pas m'empêcher de lâcher à cri de douleur. Le métal écarte ma chair dans une douleur quasiment insupportable. Je le supplierait presque à genoux de me le retirer. Crève, je lui ferais pas ce plaisir. Pas besoin, il retire la lame d'un geste vif. Hurlement de douleur. Again. Une larme de souffrance vient se loger au coin de mon oeil. Douleur putain. Je la refoule immédiatement. Si je continue comme ça, il va finir par me buter. J'me vide de mon sang comme un putain de porc qu'on égorge. Je ferme les yeux pour me ressaisir. Aller, Jer, c'est pas le moment de flancher. Dégage le de toi. J'en ai pas la force. J'en ai plus, merde. Pourtant que je sens la chaleur de Jack quitter mon corps, il s'éloigne. What the fuck? Quelque chose craque. J'entends deux voix mais avant même que je puisse comprendre de qui elles proviennent, j'me fais plaquer violemment contre le mur. « C’est quoi ce bordel encore ?! Tu joues à quoi exactement ? ». Josh... J'ouvre les yeux, je me laisse quelques secondes pour discerner ses traits avec nettetés. Alors c'était vraiment ce soir la fin? J'étais pas prêt à le perdre. Pas encore. J'ai besoin de lui là. J'ai besoin qu'il me calme comme il a toujours su le faire. Mon regard se plonge dans le siens. Détresse. Help-me. Je pose mes mains ensanglantées sur son torse, recherchant le contact avec lui comme pour me prouver de sa présence. Et l'espace de ces quelques secondes je fais tomber le masque. " J'suis désolé" J'fais même plus attention à Stride. Je le perds de vu quelques minutes. Grossière erreur. Fatale stupidité. Je sens l'odeur de l'alcool s’imprégner sur mes vêtements. Je sens le liquide brûler mes plaies ouvertes. Je repousse Josh avec le peu de force qu'il me reste. Nouveau cri de douleur. J'en peux plus. Je sombre. J'ai mal. J'arrive plus à réfléchir. J'peux même plus anticiper ce que Jack compte faire. Pourtant, lucide, ça m'aurait semblé évident. J'aurais pu l'en empêcher. « Vous voulez crever en enfer ? » Ha on y est pas encore ? « MAIS ALLEZ Y PUTAIN. CREVEZ. FOUTEZ MOI LA PAIX. » Sa voix résonne, lointaine. Presque un chuchotement à peine audible. Je pâlis en regardant l'allumette. « Il vous manque plus qu'les flammes. » Et il l'a fait tomber sur le sol, allume la bouteille de gaz et fait craquer une autre allumette. J'profite de ce laps de temps pour me ressaisir. Et hop, le masque du parfait connard. Impassible. Sans coeur. Sans pitié. Sans sentiment. « Si vous savez comme j'vous déteste. » Il s'adresse à moi en premier lieu. Je soutiens son regard. « Un choix. » Vraiment Jack? Tu veux jouer à ce jeu là avec moi. Me mettre au pied du mur? Bien. Jouons. Sourire de parfait connard, je m'avance vers lui, écrasant au passage l'allumette qui brûlait encore sur le sol. " Tu veux que je choisisse ? Réellement ? Le souci chéri, c'est que j'ai même pas besoin de le faire" Je suis à présent à quelques centimètres de lui. Je m'abaisse légèrement et souffle sur l'allumette qu'il tient, lâchant un petit rire ironique. "Aller, donne moi ce jouet, t'as pas l'âge pour y toucher" Sans même attendre sa réaction je lui choppe la boîte d'allumette et je fais volte face vers Josh. "Je disais donc que je n'allais pas choisir. IL va le faire pour moi" Je pointe mon index droit sur Josh, toujours avec ce petit sourire arrogant "Honey. Honey... T'es pas à la hauteur. Tu vois rien. Tu comprends rien. Et c'est pas à défaut de t'avoir prévenu. Tu sais quoi ? J'ai sauté Morgan... Mais c'était pas suffisant. J'préfère les gros poissons." Je marque une pause. Le temps de sortir le petit bout de bois de la boîte. " J'ai passé à ton ex ensuite... C'est quoi déjà son prénom ? Ha Alex! " J'éclate de rire, strident. Démoniaque. Folie. Je me retourne vers Jack et lui jette un regard noir. " Quant à toi Stride, ne me sous-estime plus jamais. T'as perdu" Coup final. Je gratte l'allumette. Je baisse le rideau. Tout s'enchaîne. BOUM. It's over. Vous avez tous signé un pacte avec le diable, maintenant vous êtes tous en enfer.
Invité Invité
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO Lun 27 Fév - 23:47
J'ne suis plus rien, je me contente de fixer les mouvements de Jéricho tandis que je me déconnecte un peu plus de la réalité à chaque seconde qui passe. J'parviens à peine à écouter ses paroles, j'ai l'impression d'être enfermé dans une putain de bulle. J'peux pourtant sentir les doigts de JJ effleurer ma main pour attraper le paquet d'allumettes. C'est certainement ce simple geste qui parvient à m'faire revenir sur terre. Et c'est là que j'cours comme un attardé vers la porte d'entrée pour quitter l'appartement. Ca sert à rien que j'lui foute un coup de poing, ce s'ra trop tard. Alors, mon cerveau réagit comme tout être humain. Sauver sa peau, rien qu'ça. A peine la porte se referme derrière moi que j'peux entendre un bruit sourd retentir. J'suis immédiatement collé à terre. Mes mains s'posent instinctivement sur mes oreilles. Mes tympans vibrent. Douleur. J'ai l'impression qu'mon coeur va lâcher lorsque j'me rends compte de ce qu'il vient de se passer. Frisson. J'me relève difficilement. Mes jambes tremblent. J'peux déjà voir un attroupement de personnes se demander c'qu'il se passe. C'est hystérique que j'me fous à leur gueuler dessus, « DES SECOURS PUTAIN ! VOUS ETES CONS OU QUOI ? APPELEZ DES SECOURS. » J'pose mes mains sur mon crâne, complètement dépassé par les évènements. C'est en voyant une femme avec son téléphone qu'un poids s'éloigne de mes épaules. Mais, pas celui de mon coeur. Nan, j'parviens même plus à respirer. Jéricho est là dedans. Jéricho est au milieu des flammes. Jéricho. VAZY ESPECE DE CON ! C'est les yeux fermés que j'fonce dans l'appartement ou du moins, ce qu'il en reste. J'ai juste l'impression que j'vais m'effondrer à tout moment. Mais j'm'en balance. La chaleur est insupportable. J'tourne la tête d'un côté, mais rien, quedal. Alors, sans chercher à comprendre j'avance au milieu des cendres, mes poumons me brûlent mais j'm'en balance. Et, c'est dans ce nuage de fumée que j'peux voir Joshua. J'me baisse pour l'attraper et l'mettre sur mes épaules. J'me fous de savoir si j'empire son cas ou pas j'peux pas le laisser crever ici comme un pauvre chien. Fin rien m'dit qu'il n'est pas déjà mort. Une fois dehors j'gueule à nouveau sur tous ces cons qui ne trouvent rien de mieux que regarder le spectacle en attendant les pompiers. « Occupez vous d'lui. P'tain, bande de cons ! » J'pose délicatement Joshua sur le sol, j'tremble tellement … J'pointe de doigt un type. « PUTAIN MAIS MERDE ! » Face à mon désespoir celui ci s'décide à approcher et prendre en charge Josh.
Puis c'est là que j'réalise le même chemin. J'peux crever asphyxié en cherchant JJ que j'm'en balance. J'cours comme j'ai jamais couru de toute ma vie. Mon cerveau reste entièrement focalisé sur l'homme que j'ai laissé à l'intérieur de ce désastre. J'peux entendre les cris des gens me dire que c'est trop dangereux mais j'm'en balance. Ouais, rien à foutre. J'peux pas le laisser là dedans. Mon âme me supplie d'aller le chercher. J'hurle alors le prénom de Jéricho comme un pauvre gosse complètement paumé. J'me fous à tousser lorsque la fumée s'imprègne de mes poumons. Et j'hurle encore. Désespéré. Puis c'est là que j'vois à quelques mètres de moi son corps sur le sol. C'est l'coeur au bord des lèvres que j'm'empresse de le rejoindre. Pas l'temps de prendre son pouls, je l'attrape et le ramène dehors. C'est comme un putain de super héros que j'sors des flammes avec JJ dans les bras. Mais j'n'ai absolument rien du super, j'suis qu'un moins que rien. S'il est dans cet état c'est de ma faute. Ma putain de faute comme d'habitude. C'est là que je me baisse doucement pour poser JJ sur le sol tout en tenant délicatement son visage entre mes mains. J'retiens le flot de larmes qui ne demande qu'à couler sur mes joues. J'pose mes doigts sur son cou pour tenter de choper son pouls mais j'suis pas en état de comprendre quoi que ce soit. J'tremble trop. Peur. J'parviens pas à sentir les battements de son coeur. PUTAIN. NAN IL EST PAS MORT. J'm'acharne à trouver son pouls mais rien. J'jette un regard paniqué à Josh qui n'a pas l'air dans un meilleur état. La sirène des pompiers s'approche, enfin. Mes lèvres tremblantes déposent un faible baiser sur le front de JJ. « T'as pas intérêt à m'laisser. S'tu claques entre mes doigts j'te jure que .. » Ma voix désespéré se brise. Puis c'est là que j'm'imagine les pires scénarios. Non, tu peux pas mourir, sale con. Pas maintenant. J'serre alors son corps inanimé entre mes bras le suppliant toutes les deux secondes d'ouvrir les yeux. Mais rien. Toujours ce putain de silence. Cette même mort palpable. Puis c'est là qu'un type s'approche de moi. J'repousse sa main qui se pose sur Jéricho. J'veux pas qu'on le touche, putain. Foutez lui la paix. « Il a besoin de soin. Monsieur, lâchez-le. » Et j'veux pas. J'fais juste mon sale égoïste à vouloir le tenir entre mes bras. J'sens soudainement des mains sur mes épaules. Epuisé, je ne lutte pas. Deux molosses me dégagent du corps de JJ en me demandant si j'vais bien. J'peux pas m'empêcher de rire. Aller bien ? La bonne blague ! Mes yeux se posent alors sur les deux corps. Joshua, Jéricho. Jéricho, Joshua. Tous deux dans le même état. Putain, les mecs, vous avez intérêt à survivre. It's not over.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO
Every sky is blue, but not for me and you. Ϟ JERICHO