Un an, déjà… Petit, Maman me disait toujours que quand je serais grand, les minutes, les heures et même les jours défileraient beaucoup plus vite. Je me souviens que je lui riais au nez, disant que c’était stupide, parce que le temps, lui, il allait toujours à la même vitesse, et qu’il accélérait pas au fur et à mesure. Mais… maintenant que j’étais adulte, je me rendais compte qu’en fait, elle avait eu raison. Depuis toujours. Quand je jette un œil sur les dernières années de ma vie, mes 18 ans étaient encore hier. Et mes 30 demain ? Il valait mieux ne pas y penser, c’était affolant. Pourtant, on ne pouvait pas dire que mes journées étaient particulièrement chargées, au point de m’empêcher de constater à quel point une année, ça va vite. Mais, qu’y pouvais-je donc ? Personne ne pouvait prétendre arrêter le temps, et j’imagine qu’il en était ainsi pour tous les humains, et de ce fait, moi y compris.

Un an, donc. C’est fou. Il y a un an encore, je vendais de la drogue à tout va, à n’importe qui. Il y a un an, je pédalais comme un fou dans les rues de la capitale, pour échapper à la police. Mais, il y a un an jour pour jour, je la rencontrais. Elle et sa danse, elles m’avaient subjugué. Je ne sais si elle était sorcière, fée, magicienne, ou un autre truc dans le genre, je crois même que je lui avais déjà demandé. Mais… J’étais sous son charme, je l’avais été dès le premier regard. Et ça faisait maintenant exactement 365 jours que l’on se connaissait, 365 jours que je l’aimais, je crois bien. Emma… Au début, son prénom avait été pour moi comme un parfum exotique qu’on sent pour la première fois. Je m’étais délecté de son odeur aussi longtemps que possible, comme pour ne pas en oublier la saveur si particulière. Une sorte de trésor inconnu, qu’on observe avec des yeux brillants d’émerveillement. Désormais, c’était tout ceci, mais encore ce qui me poussait à avancer, sourire, être meilleur. Emma m’avait montré la voie à suivre, m’avait fait comprendre que je n’avais pas besoin d’être celui que j’avais été pour satisfaire ma mère. Et j’avais tout arrêté, pour elle. Pour ne pas la décevoir. Jamais.

Un an, oui. Et je n’étais pas prêt de vouloir que ça s’arrête. J’étais bien plus attaché à elle que je ne voulais bien le prétendre ; que voulez-vous, fierté masculine. Je n’étais pas du genre expressif, si vous voyez ce que je veux dire. Mais j’espérais qu’elle s’en rendait compte, de temps en temps. Aussi lui avais-je préparé une surprise, ce soir, pour nos un an. Je lui en faisais pas souvent, c’était même plutôt rare. Mais ne dit-on pas que ce qui est rare à de la valeur ? Bref, cette soirée serait mémorable. En tout cas, elle se devait de l’être. C’est ce que je désirais. Emma n’était au courant de rien, et tant mieux d’ailleurs. Ca aurait été nul qu’elle se doute de quelque chose. Tout ce que je voulais, c’était voir un sourire fendre son visage, un sourire qui signifierait que je la rends heureuse. Et dieu sait que le bonheur, c’est pas ce que je fait de mieux sur Terre. J’ai dû en ravager des vies, avec mon travail illégal. Mais passons, j’allais pas broyer du noir. Pas aujourd’hui. J’avais mis un costard par-dessus un tee-shirt blanc, et une chemise rouge et noire rayée. J’vais pas vous mentir, j’me trouvais classe, habillé comme ça. J’avais hésité à mettre une rose dans ma poche, mais ça faisait… too much. On se mariait pas non plus, hein. Et puis, je m’étais lavé, parfumé, coiffé. Fallait que je ressemble à quelque chose de bien, quoi.

Dans mon salon, tout était prêt. La table était dressée pour deux, décorée d’un vase plein de roses rouges et de bougies, nappe blanche, verres d’alcools un peu chic et bouteille de vin rouge. Cliché ? Certainement, mais tout le monde aime les clichés, non ? Avec un sourire, je fermais la porte de mon appartement. La soirée serait parfaite. Du moins, je priais pour. Je pris ma mobylette dans mon box, et mis les gaz à fond pour aller chercher Emma. Déjà huit heures du soir… Arrivant chez elle, dans le troisième arrondissement, je me précipitais sur sa sonnette : « Emma, c’est moi. » Le truc qu’on disait toujours, en se disant que l’autre reconnaîtrait notre voix. Typiquement humain. A voir son air désemparé, sur le palier, je compris qu’elle ne s’y attendait pas du tout. Fier de ma réussite, je pris sa main, et rejoignis au plus vite ma mobylette, en lui souriant. Je l’installais derrière moi, fier comme un coq de pouvoir exhiber à tout paris la beauté qui me tenait lieu de petite amie. Enfin de retour chez moi, je grimpais les escaliers quatre à quatre, tout excité, devant faire des pauses pour l’attendre, quelque fois. « T’as pas oublié nos un an de rencontre, tout de même, pas vrai ?! » Du haut des escaliers, je lui fis un clin d’œil rieur, et puis, enfin, lorsqu’elle fut devant ma porte, prête, je tournais la clé doucement dans la serrure, pour faire durer le suspens. Finalement, je poussais la porte, et l’invitait à entrer. « Tadaaaaaaaa ! ». J’étais drôlement content de moi, oui.

-Emma plus haut ton grand jeté. Tu es la reine des cycles. Pas une simple courtisane. Tu dois être parfaite. Tout le monde te regardera dans deux semaines à la première. Alors tu le refais.

C'était comme ça depuis deux heures. Mon maître de danse stressait comme à chaque fois lorsqu'on approche d'une première d'un ballet. Et pour lui plus rien n'allait. Il voulait du parfait. Je savais que mon grand jeté était nickel mais lui non. Perfectionniste ? Oui ! Je soupirais. Mon justaucorps était trempé de sueur. Et mon chignon ne tenait plus vraiment. Mes pointes commençaient à mes faire d'énormes ampoules. Je regardais la grande horloge au fond de l'opéra. Il me restait exactement 3 minutes avant qu'elle ne sonne 18 heures. L'heure de la débauche. Le moment que j'attendais depuis hum disons 12h. Pour faire plaisir à mon professeur je me remis en place. Mon partenaire aussi. Lui autant que moi n'en pouvait plus non plus. Aujourd'hui était un jour horriblement chaud et travailler par cette chaleur était difficilement supportable. Je refis les quelques pas. Le porté puis le grand jeté. Et cette fois la pendule sonna. La cour était terminé. Je soupirais. Enfin. Je me précipitais presque sur la bouteille d'eau. J'allais rentrer. Je voulais prendre une douche.

Je pris rapidement un taxis directement en tenue de danse. Je lui indiquais ou j'habitais. Il y fit rapidement comme souvent. J'habitais pas tellement loin de l'opéra après tout. J'aurais pu m'y rendre à pied mais la chaleur m'avait découragé. Je montais chez moi. Je me déshabillais directement et je pris une douche. je sortis rapidement. Ce soir j'allais rester tranquille chez moi. J'allais probablement avoir la visite de Gaéthan puisqu'aujourd'hui était nos un an de rencontre. Il allait surement passé pour me le souhaiter. J'enfilais un short de danse assez court et une brassière. J'attachais mes cheveux avec une queue de cheveux. J'avais raison Gaethan ne tarda pas. Je lui ouvris. Mais je n'avais pas prévu qu'il vienne me chercher. Et je n'y le temps de rien dire.

- Mais Thanou je suis en sur vêtement là..

Mais il avait déjà démarré sa mob'. Tant pis pour la glamour. En espérant qu'il ne m'emmène pas dans un restaurant chic parce que vu sa tenue.. Mais non on arrivait chez lui. Il semblait pressé. Je le suivais dans les escaliers. Il me demanda si j'avais oublié notre rencontre. Je souris.

-Non mais tu aurais pu me prévenir je ressemble à rien..

Il me fit pénétrer dans son appartement. Et là à ma grande surprise je vis un grand décor romantique.. C'était trop mignon qu'il se soit donner tant de mal pour nous. Je souris en applaudissant comme une gamine. J'adorais les surprises. Et celle ci était parfaite. Je me retournais vers lui pour l'embrasser en l'enlaçant.

-Merci c'est parfait !!

La surprise n’avait réellement commencé qu’au moment où j’avais poussé le verrou de ma porte. Tout ce que j’avais préparé depuis le début de l’après-midi se révélait maintenant sous ses yeux. Moi, j’étais en pleine forme. Je crois que dans l’état où j’étais, j’aurais pu courir un marathon. Bon, d’accord, j’exagère un peu, peut-être… Mais j’étais vraiment content de fêter ce jour avec Emma. Pour moi, c’était un grand pas dans l’avenir de notre couple. Un an, c’était la date clé à ne jamais oublier, au cas où ça dure encore plus, beaucoup plus… Des fois, je me disais qu’Emma avait bien du courage de m’aimer. Parce que je n’étais ni riche, ni intelligent, et mon caractère n’était pas des plus simples. C’est pour ça qu’aujourd’hui, je m’efforçais de lui montrer que je tenais vraiment à elle, et que même si j’étais loin d’être le petit ami parfait, je faisais des efforts pour être appréciable à ses yeux.

« Mais Thanou je suis en survêtement là.. »

J’avais ri. Quelle importance ? Bien évidemment que je l’avais prise au dépourvu, et je me doutais qu’elle avait à peine eu le temps de se changer après son cours de danse. Mais je m’en fichais, tout ce qui importait était qu’elle me suive, chez moi. Après tout, si ça ne tenait qu’aux vêtements, elle pouvait bien m’accompagner. C’est pas comme si j’avais réservé au Ritz non plus. De toute façon, même comme ça, Emma était belle. Elle l’était toujours…

« Non mais tu aurais pu me prévenir je ressemble à rien.. »
« Mais n’importe quoi ! Tu es très jolie. »

Je riais encore. Quel mensonge ! Elle était très bien comme elle était. Maintenant qu’elle entrait chez moi et découvrait le dîner aux chandelles, elle applaudissait. Dans son dos, j’exécutais une révérence maladroite, amusé. Elle se retournait vers moi, pour me sauter au cou et déposer un baiser sur mes lèvres, tout en me disant que ce que j’avais préparé était parfait. Autant vous dire que je souriais comme un bienheureux, aux anges. Rapidement, je courais à ma chaîne hifi, et je lançais le cd du lac des cygnes que j’avais spécialement acheté pour l’occasion. C’était une de ses musiques préférées, je ne l’avais pas oublié. Ensuite, sans m’arrêter dans ma course, je prenais une boîte d’allumettes dans ma cuisine, et allumais les longues bougies rouges posées sur la table. Pas de lumière artificielle ce soir, juste des bougies. J’en avais mis un peu partout dans l’appartement, et je les allumais toutes, une par une. Je souriais à Emma, et quand j’eus fini, je la rejoignis au milieu de la pièce à vivre. Je la pris dans mes bras, tout sourire, et l’embrassait amoureusement, en posant une main sur sa joue.

« Alors, prête à vivre la plus grande soirée de ta vie ? »

Vous l’aurez compris, l’exagération, c’était mon truc. Faisant l’imbécile, comme souvent, je posais une main dans son dos, et prenait sa main avec la mienne. Je me mis à valser (comme un pied, sans aucun doute), et riant, entraînant Emma. Bien évidemment, j’étais incroyablement nul par rapport à elle, la pro, et elle devait danser avec des mecs beaucoup plus calés que moi toute la journée. Mais peu m’importait. J’étais euphorique, et tout ce qui m’importait, c’était d’être bien avec elle, ce soir. Feignant de faire un faux pas, je nous fis tomber dans le canapé, moi sur elle, et je m’excusais auprès d’elle en souriant malicieusement. Je déposais mes lèvres dans son cou à plusieurs reprises, pour finalement l’embrasser à nouveau, mais plus fougueusement. Je ne sais si elle avait faim, mais moi non, où pas comme on l’entendait au sens propre…

Je n'avais surement pas prévu que Gaethan m’emmène chez lui. La preuve en rentrant de la danse je n'avais pas penser me faire belle. Je m'attendais à ce qu'il m’apporte un beau bouquet de fleur et qu'on passe une soirée tranquille en amoureux. Mais G aimait me surprendre. Et j'aimais être surprise mais surtout les surprises et il le savait très bien. Mon petit côté jeune fille riche qui a toujours eu ce qu'elle désirait. J'en restais tout de même une femme non capricieuse qui exige pas trop de son compagnon. En tout cas je l'avais suivis. Mal habillée, mal coiffée.. J'étais venue avec lui et chez lui. Il avait préparé une belle table. Des bougies trônaient un peu partout dans la pièce. C'était très jolie décoré de la sorte. J’appréciais grandement l'intention de mon petit ami.

Je lui avais d'ailleurs sauté au coup et embrasser pour le remercier. Je regrettais de ne pas être un peu plus jolie pour lui et pour cette occasion. Encore une fois.. Si j'avais su. Cela ne semblait pas poser de soucis à Thanou. Lui me trouver joie apparemment. Tant mieux. Parce que j'avais un peu honte de moi dans cette tenue un peu trop décontractée.

Il alla alors allumer la chaîne hifi. Je reconnus tout de suite l'une de mes mélodies préférée. Le lac de cycle. Je l'entendais souvent en ce moment. Pour cause je jouer la reine des cycle dans le ballet. A la fois la reine noir.. Ou plutôt le cycle noir et le cycle blanc. Deux rôles totalement opposés qu'il fallait gérer à la perfection. Enfin bon. Encore une fois l'attention qu'avait porté Gaethan pour cette soirée était magique. Il vint à moi. Il m'embrassa langoureusement. Je répondis à ce baiser..

-J'ai jamais été aussi prête.

Il m'invita à danser. Je souriais. Je savais qu'il était piètre danseur mais je n'en avais strictement rien à faire. Il me fit valser quelque pas puis il fit sembler de tomber et de m'entraîner dans sa chut sur le canapé. Je ris. Il n'y avait que lui pour me faire rire autant. Il n'y avait juste que lui et il n'y aurait que lui de toutes façons. Il s'excusa avec un sourire malicieux. Puis ses lèvres se posèrent sur mon cou.. à plusieurs reprises. Je sentais que nous n'étions pas près de manger.. Remarque la nourriture pouvait attendre. Il m'embrassa aussi avec plus d'envi et de passion. Bon sang j'aimais quand il faisait ça. Je répondis à son baiser avec autant de fougue. Passant une jambe autour de lui. Je sentais son envi pour moi monter dans chaque baisers qu'il me donnait. Ce qui faisait aussi grimper la mienne. Je lui retirais rapidement la veste costard qu'il avait. Et sa chemise attérit rapidement par terre. Il avait plutôt un beau corps. Et j'avais toujours apprécié les hommes taillé comme lui. Physiquement pour moi il était parfait. L'homme idéal. Je vous laisse donc imaginé pourquoi je ne le laisserais jamais. Et en plus j'étais trop follement amoureuse de lui.

Il m'avait séduite des le premier jour ou il était venu me livrer un plat chinois. Son sourire en coin dès que je levais les yeux sur lui. Me laissant seulement la carte de son restaurant ou il livrait je me suis dis qu'il fallait que j'en recommande. Et il est revennut me livrer. Je le fis jusqu'à ce qu'il ose me donner son numéro. Et c'était ce premier jour que nous fétions. Et plutôt dingement pour le moment. 1 ans c'est pas rien dans un couple. J'en étais très fière.

Je le stoppais rapidement dans sa monté d'exitation. Je me redressais pour m'asseoir à califourchon sur lui. Un sourire moi aussi malicieux aux lèvres.

-Doucement.. On a toute la soirée..

Je l'embrassais douement sur ces belles lèvres à croquer. Je disais à mais j'avais autant envi de lui qu'il avait envi de moi.

« J'ai jamais été aussi prête. »

Ca, c’était le genre de réponses que j’aimais. Le « jamais » signifiait que j’avais réussi mon coup, que cette surprise était à la hauteur de nos un an. J’avais vu son sourire quand la musique avait démarré et qu’elle avait reconnu, son sourire à chaque bougie qui s’allumait pour elle, et rien ne me rendait plus heureux que ces sourires là. Si elle était contente de ce que je lui proposais ce soir, j’étais content aussi. Plutôt beaucoup. L’épisode valse amateur mode maladroit avait été une réussite aussi. Je l’embrassais passionnément, et elle répondait à mes baisers de la même façon, enroulant une jambe autour de mon torse. Je ne pouvais jamais résister longtemps à Emma, elle était trop sexy pour qu’on lui refuse quoi que ce soit, et encore moins mon corps. Ca m’avait manqué de la tenir, comme ça, tout contre moi, sentant son cœur battre à travers sa peau. Bien vite, elle me retira ma veste, et ma chemise, et c’est avec plaisir que je la laissais faire. J’étais pas fou au point de m’opposer à la merveilleuse créature qui n’était autre que ma petite amie.

Il y a un an de ça, j’avais encore du mal à lui donner mon numéro. Pas que j’étais réticent, non, justement, au contraire. Je me souviens qu’à chaque fois qu’elle commandait chinois au restaurant pour lequel je travaillais, je me portais volontaire pour lui livrer. J’aurais même tué l’autre livreur pour pouvoir y aller, et à chaque fois, je brûlais d’envie de l’inviter à sortir, lui donner mon numéro, ou même de l’embrasser. Mais j’avais jamais été très doué avec les filles. Faut dire que vu dans quelles magouilles je traînais, j’avais jamais eu beaucoup de copines. Vous me direz, le danger attire les femmes, elles aiment les hommes mystérieux et pas forcément cleans. Sauf que moi, ce genre de femmes là, je pouvais pas les voir. Une femme bien comme il faut ne s’intéresserait jamais à un dealer comme moi, et c’est pour ça que je les avais presque toutes refusées. Du coup, j’avais pas été à l’aise avec Emma. Pas tout de suite… Jusqu’à ce que je me jette à l’eau pour la conquérir. Aujourd’hui encore, j’étais étonné d’avoir réussi mon coup. De la chance ? C’est fort possible, mais je m’en fichais. Après tout, c’était le résultat qui comptait, c’est tout. Et on s’aimait, voilà…

Emma s’assit sur mes genoux, redressée, arrêtant soudainement notre échange de baisers. Je commençais à la connaître, aussi ne me vexais-je pas. Elle souriait, tout comme je lui avais souri au moment de la faire tomber sur le canapé. Le genre de sourire un peu coquin…

« Doucement… On a toute la soirée… »
« Moui… »

Je ris. Non pas qu’Emma eu tort, mais le fait est que j’étais déjà à moitié déshabillé, et ce par ses propres mains. Je plantais mon regard dans le sien, captivé par ses yeux bleux, juste avant qu’elle ne m’embrasse encore… Comment voulait-elle donc que j’y aille doucement si elle décidait de me faire chavirer ainsi ? Elle me faisait languir, vraiment. Je me contenais difficilement pour lui retirer ses vêtements à elle. Je la soulevais doucement, pour la poser à côté de moi, et me levais pour marcher jusqu’à la table. Prenant la bouteille de vin, que je débouchais avec habitude, je remplis nos verres, que je lui amenais ensuite. Tendant mon verre devant moi, je portais un toast à notre soirée :

« A nos un an ! Et à toutes les autres années à venir, avec toi, Emma. Je t’aime… »

Je l’embrassais rapidement, avant de boire une gorgée du vin rouge. C’était un bon cru, à ce que l’on m’avait dit. J’y connaissais pas grand-chose. Détaillant son corps lentement, je souriais encore. De ses yeux à ses jambes, tout me plaisait en elle… N’y tenant plus, je lui prenais son verre, et posais les deux à terre en la repoussant sur le canapé. J’avais trop envie d’elle pour pouvoir tenir le repas. Me jetant littéralement sur elle, je me remis à l’embrasser comme un possédé, de toute mon ardeur, glissant mes mains le long de sa taille pour serrer ses reins contre les miens. Je m’appliquais à l’exciter en embrassant son cou, ses oreilles, encore ses lèvres, puis descendant lentement jusqu’à sa poitrine. Emporté par mes désirs, je lui retirais sa brassière avec empressement, sans tenir compte de l’avertissement précédemment entendu. Pourvu qu’elle ne m’arrête pas de nouveau…

Tout était parfait, Emma comme la soirée que je lui avais réservée. Je dois dire que j’étais plus excité qu’à la normale, puisque tous les deux, on ne s’était pas retrouvés seuls depuis un moment. Et tout le monde sait qu’un homme a besoin de rapports sexuels réguliers… non ? Et puis j’avoue qu’il m’en fallait pas beaucoup pour partir en vrille, sur ce plan là du moins. Je me disais qu’on pourrait faire l’amour ensemble toute la soirée, en faisant des pauses pour manger un peu, parce que la soirée idéale avec Emma se résumait à ça pour moi. Enfin… ce soir en tout cas. Mais bien que cela soit notre soir à tous les deux, je préférais qu’elle me dise ce dont elle avait envie. Aussi quand elle choisit de me ralentir, cela ne me posa pas de problème, dans la mesure où je m’adaptais à ce qu’elle désirait. J’avais toujours fait ainsi. Et donc, même si j’avais vraiment du mal, j’avais tenté de me contrôler.

« A nos un an de bonheur ensemble, que cela dure longtemps parce que je t’aime également ! »

Mais… lorsqu’elle avait dit ça, je n’avais pas pu. Je m’étais jeté sur elle à nouveau pour l’embrasser et commencer à la déshabiller. Non pas qu’il fasse chaud, mais moi je surchauffais. Oui, déjà. Emma ne m’opposa aucune résistance, ce qui voulait dire « vas-y, fais tout ce qu’il te plaira ». Et c’est donc ce que je fis. Elle se redressait à nouveau pour me rendre mes baisers, et pas juste normalement. Je sentais qu’elle en avait envie autant que moi, finalement. Peut-être qu’elle avait dit ça juste pour faire bonne figure, mais maintenant j’étais sûr et certain qu’elle me laisserait continuer, jusqu’à ce que nos corps ne fassent plus qu’un… Mais, non. Il y eut un autre imprévu… Et pas des moindre.

« Gaéthan ! ça sentirait pas le brûler là ? »

Heu… Je tendis les narines vers le plafond et inspirais profondément. Ah si, effectivement. Ca sentait le brûlé. Mince ! Je me levais d’un coup, et courais à la cuisine. J’étais vraiment trop idiot, j’avais oublié le plat dans le four ! Un poulet à l’orange… Y avait de la fumée partout. Je me précipitais à la fenêtre pour l’ouvrir, et sortait le plat du four avec un gant de cuisine. Voyant qu’Emma m’avait suivie, je me retournais vers elle en bafouillant des excuses :

« Je... je suis désolé ! Fallait que je gâche tout ! Zut ! Excuse-moi.»

J’étais énervé contre moi-même, parce que j’aurais réellement voulu que tout soit parfait. Mais il avait fallu que j’oublie le plat. J’étais vraiment trop nul. M’approchant d’Emma, je la pris dans mes bras

« Tu m’en veux pas si on commande à manger ? Genre… des plats chinois ? »

Je lui souriais timidement, espérant qu’elle ne m’en veuille pas trop.

Effectivement l'appartement de G était replie de fumé. Et l’odeur de brûler sentait beaucoup maintenant. Je le signalais à Gaethan qui n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Si son appart' brûlait dans les pire des cas il viendrait vivre chez moi. D'ailleurs c'était une idée.. Comme cadeaux pour nos un an..Qu'il ait la clé de chez moi. Et j'avais toujours deux paires de trousseaux de clés dans mon sac. Au cas ou. J'étais tellement maladroite et tête en l'air que parfois je perdais des choses sans comprendre... Et les clés étaient importantes alors j'en avais en double. Il faudra que j'y pense plus tard pour la soirée.

En tout cas mon amoureux courut à la cuisine. J'attrapais sa chemise que j'enfilais sans la fermer pour le rejoindre. Je toussais sur le coup. La pièce était envahis encore pire que le salon de fumé noir. Et ce fut pire lorsqu'il ouvrit le four pour en sortir .. Ce qui semblait être un poulet à je ne sais quoi. Il eut le bon réflexe d'ouvrir la fenêtre. Et la fumé se dissipa rapidement. Mais il était déçu.. Ce qui ce comprenait. Personnellement je ne lui en voulais pas. Il s'était donné tellement de mal. Je n'allais pas le blâmer parce qu'il me désirait un peu à lui en faire zapper son plat principal.

- C'est pas grave..

Je regardais le poulet totalement immangeable. On avait pour le moment commencer autre chose alors.. qu'il soit près ou cramer peu importe. Nous n'allions pas manger tout de suite. Je le mis avec la manique pour éviter de me brûler. Je le plaçais dans l'évier pour éviter qu'il prenne de la place... G me prit dans ses bras. Il voulait savoir si j'allais lui en vouloir si on commandait chinois. Sachant qu'il bossait dans un restaurant chinois. Qu'on était dans le quartier asiatique de Paris.. C'était plutôt le plus pratique à faire. Mais nous avions le temps. Certes j'adorais la cuisine chinoise mais là tout de suite je n'avais qu'une envie.. Continuer ce que nous avions commencé.

Je m'écartais de mon petit ami. Je souriais malicieusement. Je ne dis pas un mot au début. Je m'assis sur le plan de travaille de la cuisine. Je retirais doucement la chemise en la posant avec grâce et sensualité par terre.

- Moi je veux qu'on termine d'abord... tu étais si bien lancé...

En me penchant quelque peu vers lui je l'attirais à moi par la ceinture. Je l'embrassais directement langoureusement en lui détachant son pantalon... On allait reprendre ce que nous avions commencé...

Avec mes bêtises habituelles, j’avais enfumé la maison. A croire que je pouvais jamais rien faire jusqu’au bout, que y avait toujours un truc pour dérailler. C’est ce qui m’énervait le plus chez moi. C’était pas une question de volonté, ou de flemme, non, c’était juste que j’étais trop étourdi pour toujours penser à tout. Pourtant, quand j’étais dealer, je n’oubliais jamais rien, et j’assurais à tous les coups. Ce qui explique pourquoi aujourd’hui j’avais pas mal d’argent sans avoir un boulot fantastique, et que j’étais même pas répertorié dans les fichiers des flics. Bref, j’étais agacé un brin. Emma, vêtue de ma chemise ouverte, m’aidait à arranger le truc. Elle prit le plat et le mit dans l’évier pour le refroidir et chasser avec moi toute la fumée qui nous envahissait. Au bout de quelques minutes, l’atmosphère revint à son état normal. Je poussais un soupir de soulagement avant d’aller m’excuser auprès de ma petite amie. Bizarrement, elle ne m’en voulait pas.

« C'est pas grave.. »

Je lui souris, content qu’elle le prenne comme ça. Je crois qu’il ne restait plus grand-chose du poulet, il devait être totalement calciné. C’est pour ça que je lui avais proposé de commander chinois : de une, parce qu’elle aimait bien ça, de deux, parce qu’on était en plein quartier asiatique de paris, et de trois, parce que j’y travaillais moi-même et que j’avais du coup des réductions. Bref, finalement, la soirée ne tournait finalement pas comme je l’avais prévu, mais je me disais que dans la vie, on ne pouvait jamais tout planifier. Y avait toujours un truc pour changer la donne. Et c’était pas si grave, puisqu’Emma le prenait bien, et que c’était tout de même nos un an ! Emma se retira de mon étreinte, et, cherchant son regard, j’aperçus le sourire malicieux qui éclairait son visage. Souriant à mon tour, comprenant très bien où elle voulait en venir, je l’observais se poser sur le plan de travail en bois, laisser glisser sensuellement ma chemise à terre avec un regard de braise.

« Moi je veux qu'on termine d'abord... tu étais si bien lancé... »

Oh mon dieu ! Merci pour cette créature paradisiaque que vous m’avez offert ! Qu’on termine donc, j’en avais hâte ! Je la laissais m’attirer à elle par la ceinture en partageant un baiser langoureux. Elle défaisait lentement mon pantalon, tandis que moi je lui retirais son soutien-gorge pour offrir à mon regard sa si séduisante poitrine. J’embrassais ses seins délicatement, mordillant parfois, léchant aussi, puis l’aidant à retirer son short avec un sourire comblé. J’avais enfin ce que je désirais. Je caressais ses longues jambes de danseuse tout en me soulevant un peu pour l’embrasser fougueusement à plusieurs reprises, jusqu’à ce que le souffle me manque. Je l’aimais de tout mon cœur, de tout mon corps, et rien n’aurait pu arrêter cet élan d’envie qui montait en moi. Il fallait à tout prix que je touche de mes lèvres la moindre parcelle de son physique si attrayant, et je l’embrassais frénétiquement. Pourquoi avions-nous attendu si longtemps ? La prochaine fois, juré, je débarquais chez elle rien que pour ça… Continuant dans mon élan, je lui retirais son sous-vêtement avec un regard malin, le laissant tomber à terre à côté de ma chemise et de son soutien-gorge. Passant mon doigt sur son sexe, je plongeais mon regard dans le sien, d'un air de dire "prête pour les festivités?!". Je la caressais pour l'exciter davantage, et être sur et certain que cette fois-ci, c'était parti pour de bon. Je n'avais jamais encore fait ça dans une cuisine, mais pourquoi pas... Nue devant moi, je retirais mon jean pour me remettre à sa hauteur, et je pris une de ses mains pour la poser sur mon boxer, tandis que je caressais toujours son sexe, plus profondément. Il n'y avait rien de mieux que de ressentir cette envie montante chez son partenaire...

Je pensais.. Lets go Girl comme la dans la célèbre chanson " Men I feel Like a Woman ". Oui parce que c'était parti. Nous étions chauffé à bloque. Et l'envi sur une échelle de 10 était carrément à 11 et avait fait exploser le thermomètre. Nous avions envi de l'un comme de l'autre. Gaethan n'était pas le seul à être en manque de sexe. Je l'étais aussi. Et je voulais remédiais autant que lui à ce petit problème. D'ailleurs nous avions trouvé un bon truc pour ça.. Ce jeter l'un sur l'autre. Lui avait commencé lui j'avais continuais en l'excitant dans la cuisine. Endroit d'ailleurs plutôt insolite mais terriblement excitant si on voulait mon avis. Le faire sur un plan de travail.. C'était plutôt original. Et ne faisait que me donner plus envi. Gaethan avait l'air de cette avis.

Je l'avais attiré avec sa ceinture à moi pour l'embrasse que comme je faisais dans ce genre de moment. De façon à l'exciter. Et le chauffer et aussi pour moi.. Après tout.. J'adorais l'embrasser. Ses lèvres contre les miennes me faisaient un tel effet.; Que j'en devenais accro. Et de toute façon j'étais totalement accro à mon petit ami. Vivre sans lui m'était totalement impossible lorsque j'y pensais. Il était à moi et à personne d'autre. Bat les pattes les autres filles.. Enfin bon..Il était très réceptif à mes baisers puisqu'il retira rapidement ma culotte. Et avant ça il dévorait ma poitrine en me faisant presque gémir. Après m'avoir retirer ma culotte il glissa un doigt en moi. Je lâchais à ce moment là un gémissement.

En suite il prit l'un de mes mains. Et il l' posa sur son boxer. Dessous je sentais son sexe dur et plutôt près pour des choses très intéressantes. Je lui baissais rapidement. Je fis quelques vas et viens avec ma main avant de porter son sexe à ma bouche. Pas trop longtemps mais histoire de lui faire du bien aussi. Je lui fis une fellation avant de retrouver ses lèvres. Je voulais vite qu'on ne soit plus qu'un. Alors je me desserrais un de lui. Et lorsqu'il fit en moi je ne pus m'empêcher de gémir. Je n'étais pas des filles qui faisait l'amour en silence. Et surtout que je trouvais Gaethan parfait pour ce genre de moment. Un dieu du sexe ? Hum peut-être. En tout cas je me redressais pour m'accrocher à son coup sans cesser ne de faire qu'un. J'embrassais parfois son cou entre deux gémissements.. J'enroulais mes jambes autour de lui pour qu'on soit le plus proche possible. C'était tellement bon. Je l'embrassais parfois et je lui murmurais aussi combien je l'aimais..J'aimais tellement lorsque nous ne faisions qu'un.

Rien ne pouvait plus nous arrêter, Emma et moi. Tout ce qu’elle avait voulu, c’était qu’on finisse ce qu’on avait commencé… En clair, qu’on fasse l’amour. Et je désirais exactement la même chose, oh que oui. Je ne sais pourquoi la cuisine lui plaisait, parce que dans le genre lieu insolite, c’était quand même pas mal. Mais si ça l’excitait, j’allais tout de même pas lui dire non… Hé, je suis un mec ! Tant qu’on avait du sexe ensemble, j’étais le plus heureux de tous. Je lui lançais donc un petit sourire vicieux et heureux à la fois, avant de m’accaparer son corps divin. Emma savait comment me donner envie d’elle jusqu’à n’avoir que ça en tête. Rien qu’un baiser langoureux en me prenant par la ceinture, avec cet air coquin qu’elle avait, et puis… voilà, j’étais à fond. Y avait pas à dire. Le baiser était sûrement le geste amoureux le plus simple, mais de mon avis, c’était par la même occasion le plus accompli. Deux lèvres scellées par un amour puissant, c’était émotionnellement quelque chose d’inexplicable. Jamais je n’aurais pu me lasser des lèvres d’Emma, et elle savait m’embrasser de façon à me rendre plus que dingue d’elle. J’en voulais encore, encore, et encore… Mon dieu, heureusement que je n’étais pas croyant, sinon tout ce que nous faisions serait là un pêché pour moi.

Emma gémissait sous l’action de mon doigt en elle, et j’adorais ça. Plus que tout. C’est pourquoi je le faisais de plus en plus rapidement pour lui donner du plaisir, l’entendre gémir encore plus. Avant que je n’ai eu le temps d’en faire plus, dès lors que j’eus posé sa main sur mon boxer, Emma descendit du plan de travail et me retira mon sous-vêtement. D’une façon très sensuelle et diablement excitante, elle prit mon sexe entre ses doigts, le masturba un peu avant de le mettre dans sa bouche. M’appuyant contre le mobilier, je fermais les yeux en crispant mes mains sur le bois, la respiration coupée par le plaisir qu’elle me donnait. Elle s’arrêta pour venir m’embrasser à nouveau, et posant mes mains sur ses fesses, je prolongeais langoureusement. Je sentais son impatience grandir, et elle se défit de moi. Tout allait très vite, mais notre besoin de faire l’amour était trop pressant pour se faire attendre. Je la reposais sur le plan de travail avant de mettre mon sexe dans le sien, lentement, avant de lui faire l’amour de toute mon énergie. J’étais dans le coup, comme on dit parfois. Emma gémissait, et j’étais heureux de l’entendre crier à nouveau pour moi, en quelque sorte, heureux de constater que j’étais capable de lui faire vraiment plaisir. Elle m’embrassait dans le cou, enroulait ses jambes autour de moi en disant qu’elle m’aimait, tandis que j’accélérais tantôt le rythme pour ralentir après, faisant des mouvements plus amples et plus profonds. Sentir son corps contre le mien, ses lèvres sur les miennes… tout ça était un bout de paradis, s’il existait. Je voulais pas que ça s’arrête, je voulais lui faire l’amour toute une nuit, toute une vie même…
Parfois, je passais ma langue sur sa poitrine, ou dans son cou. Je savais qu’elle aimait ça. Une femme avait besoin qu’on s’occupe de son corps, et je le faisais avec un plaisir certain. Quand j’étais en elle, je me sentais… entier. Dans mon cœur, qui battait d’ailleurs à tout va, je ressentais des choses indescriptibles. Comme un frissonnement constant, quelque chose de chaud qui envahit peu à peu chacune de vos veines, chaque cellule de votre corps. Peut-être était-ce là quelque chose qui s’apparentait au bonheur, car aimé d’Emma, j’étais l’homme le plus heureux au monde…