Ca fait donc ... trois bonnes heures que je traîne dans les rues de Paname comme un pauvre clochard. J'me fais tellement chier que j'en viens à regretter d'avoir perdu mon ancien boulot bien qu'il n'avait rien de réjouissant. Aujourd'hui, comme la plupart des autres jours d'ailleurs, j'me suis même levé tôt. Faut dire que Jéricho est tout sauf discret le matin et qu'une fois les yeux ouverts j'arrive pas à les fermer. Encore plus depuis qu'j'essaie de ralentir avec la dope. On peut pas dire que j'suis encore sortis d'affaire, oh non, loin de là. Disons que ... c'est pas pire. Quinze heures, soit le moment où j'me décide à rentrer à l'appartement pour glander devant la télévision faute de playstation. Comme à chaque fois, j'laisse claquer la porte d'entrée, encore une de ces vieilles habitudes de gars qui vit seul et peut foutre du bordel comme bon lui semble. J'me laisse tomber sur le canapé en attrapant une manette. Un faible sourire se dessine sur mes lèvres en voyant Maïté s'approcher et me donner un léger coup de groin. J'lâche alors immédiatement mon jeu pour la soulever et la mettre sur le canapé. C'est là que j'me rends compte qu'elle prend presque toute la place. Obèse. @@ Je me couche à côté d'elle et ferme les yeux en entendant sa respiration saccadée. On dirait un vieil asthmatique. Fin c'toujours mieux que le silence.

Un soupir s'échappe de mes lèvres. Jonah calé contre moi le soutenant d'une main et la laisse du chien dans l'autre main. Et une nouvelle fois, il allait s'ajouter à la famille déjà composé d'un furet, d'un cochon, et d'une loutre. On fera passer ça sous le compte d'une pulsion de générosité envers le squelette. Je pousse discrètement la porte de l'appartement et referme derrière moi tout aussi silencieusement. Je contourne en catimini -autant que possible avec un môme et un chiot- le salon en sachant pertinemment que Jack devait se trouver le nez encore devant l'écran. J'finis enfin par coucher Jonah et redescendre dans le salon. " Lâche un peu ta femme électronique. J't'ai acheté un chien" Un sourire moqueur se dessine sur mon visage "J'te présente Canigou (hahahaaha j'étais obligée). J'me suis dit qu'il était fait pour toi celui là" J'prends place à côté de Mama après lui avoir foutu le chiot sur les genoux. Ma main se pose sur la tête du cochon pour la caresser et lui chuchoter doucement, "Mais non, ton père pense pas que t'es obèse, t'es parfaite et s'il ose encore penser ça j'vais pas acheter de play" Je ponctue ma phrase par un regard noir en direction du concerné.

La voix de Jéricho brise le silence et me décroche un léger sursaut. Merde, il travaille pas lui ? Il s'rait vraiment temps que j'me fasse à son emploi du temp. J'me relève légèrement lorsqu'il pose une boule de poil sur mes genoux. dsfldkghlghflhgk, j'capte enfin que c'est un chien ! Un sac à puces, OHMONDIEU, un CHIEN ** C'est d'un geste vif que j'attrape la boule poils entre mes doigts pour la soulever et lui déposer un bisou cent pour cent bisounours sur le crâne. "Mais c'est qu'il a une belle gueule ! Par contre le nom c'est limite hein. J'ai vu plus viril." J'peux pas m'empêcher de rire légèrement aux paroles de Jéricho et donc d'en rajouter une couche tout en déposant une caresse sur le ventre du cochon. "Du coup, faudra que Mama' dorme par terre. Canigou va prendre sa place." J'sais très bien qu'il va réagir et c'est pourquoi j'me baisse en sa direction pour venir coller mes lèvres contre les siennes et l'embrasser avec douceur. "Merci." Sourire. J'me recule à nouveau pour enlacer le chiot. Un peu comme un gosse avec sa peluche. "Tu m'expliques quand même d'où vient cet élan de générosité ?" c'est pas comme si c'était rare mais c'est tout comme.

"Ce nom lui va parfaitement bien, et t'façon la seule virilité qu'il a, ce sont ses couilles. Comme quoi, il te ressemble vraiment." Regard moqueur. Again. J'arque un sourcil à sa réplique sur Mama. Hors de question que le cochon dorme sur le sol, mais j'ai pas le temps de répliquer que déjà les lèvres de Jack viennent chercher les miennes. J'en oublie d'ailleurs bien vite le sujet. "Rien du tout. J'suis juste de bonne humeur. Comme quoi, ça peut m'arriver parfois" Je me redresse et pars dans la cuisine ramener deux canettes de bière et des chips. "La flemme de cuisiner et encore plus pour aller chercher un truc. Sauf si tu décides d'aller faire à manger, ça sera le repas pour ce soir." Je me laisse une nouvelle fois tomber dans le canapé comme si j'venais de courir un marathon. Une clope vient se caler entre mes lèvres. Je tire longuement dessus tout en ouvrant ma canette. "T'as déjà terminé ta journée de boulot ?" Finalement, je laisse tout tomber. Clope écrasée. Chips et bière abandonnés sur le table basse. Un tout autre sourire vient se glisser sur mon visage. La cochon et le chien se retrouvent sur le sol et j'prends place à califourchon sur les genoux de Jack. "Enfaîte, tu pourrais bien être le dîner." Un dernier sourire et je plonge mes lèvres au creux de son coup avec sensualité en glissant lentement mes mains sous son haut.

J'relève pas ses premières paroles et me contente de lui répondre par un faux regard noir. Mes yeux s'accrochent à lui pour le suivre jusqu'à ce qu'il ne disparaisse dans la cuisine. J'me contente alors de regarder Canigou en souriant comme un de ces putains d'imbéciles heureux. J'relève finalement la tête en voyant JJ revenir les mains pleines. "Les chips suffiront." Parce que j'ai franchement la flemme d'aller à l'épicerie. "T'as déjà terminé ta journée de boulot ?" Boulot. J'me mords légèrement la lèvre inférieure à sa question. Mais tant pis, j'plonge mon regard dans le sien pour être honnête avec lui, comme quoi, tout arrive. "Bah." J'me racle la gorge et continue d'une voix calme pour montrer que j'suis sûr de moi. "J'ai été viré des pompes funèbres pour absentéisme. Mais, j'ai passé un entretien et j'suis pris à l'essaie dans un zoo ... ok, c'est pas hyper bien payé mais bon c'est mieux que rien, non ?" J'ris légèrement avant de prendre un air sérieux. "Et te fous pas de ma gueule j'risquerais de le prendre très -" Ma voix se brise lorsque les lèvres de Jéricho viennent se poser sur ma peau. Mes mains baladeuses viennent immédiatement trouver leur place sous son t shirt. Alors que j'commence à vouloir lui enlever son haut, la télé se met à chanter joyeusement you can leave your hat on. Coïncidence ? quoi qu'il en soit j'peux pas m'empêcher de rire. C'est alors que j'me dégage de Jéricho pour me relever. J'suis une merde en danse ou tout ce qui y ressemble mais tant pis, pris d'un élan de folie j'entreprends une danse sensuelle en commençant à enlever mon t shirt. Ouais, on peut appeler ça un début de strip tease by Stride. J'suis capable du pire pour faire oublier à JJ que j'suis qu'un branleur.

"Bah." Inutile d'en dire plus. Son regard parlait très certainement mieux que les explications vaines qu'il allait déballer. Encore viré très certainement. J'me demande si un jour il allait se prendre un peu en charge et arrêter de se comporter comme un gamin insouciant. Osef, au pire JJ à la thune, et sinon SDF me colle bien à la beau. Of course Jack, toujours la solution de facilité. Mais pour une fois, je ferme a gueule, parce que je sais qu'un rien peu déclencher une troisième guerre mondial et que je n'en ai ni le courage, ni l'envie. "J'ai été viré des pompes funèbres pour absentéisme. Mais, j'ai passé un entretien et j'suis pris à l'essaie dans un zoo ... ok, c'est pas hyper bien payé mais bon c'est mieux que rien, non ?" J'arque un sourcil, j'aurais bien ajouté ce perpétuel sourire moqueur si j'étais pas sur les nerf. " J'vais pas me foutre de ta gueule. C'est un boulot, que tu garderas pas longtemps certes, mais au pire tu pourras faire éboueur dans un mois." Énième pique encore lancée sur un ton d"agacement faussement dissimulé. Tant pis. Heureusement, monsieur Stride regorge toujours d'idées tordues pour me faire oublier d'un claquement de doigt ma mauvaise humeur. Voilà qu'il improvise un strip tease. J'peine à masquer mon envie d'éclater de rire en le voyant bouger au rythme de la musique. Ouais non, j'vais me contenir pour qu'il se décide à enfin retirer cette tonne de fringue sur lui. Ou alors j'devrais peut-être l'aider pour qu'il n’étouffe pas là dessous. J'préfère lui foutre un peu plus la pression pour le moment. " T'sais, j'en ai vu des strip amour, va falloir être à la hauteur du challenge" Lui rappeler que j'ai tenu une boîte et vu avant lui des tas de mec se foutre à poil devant moi, bonne idée ? Maybe, peut-être que ça le motivera à se surpasser. Je désigne son jeans, sourire enjôleur sur les lèvres. Aller dude, enlève donc ce truc et viens me faire l'amour.

Ses ongles s'enfoncent dans mon dos, mais le plaisir anesthésie la douleur presque instantanément. J'suis loin de Paris, de toutes ses merdes. J'vis plus dans le passé. Non, j'suis dans cet instant précis avec lui, et je m'autorise même à penser qu'on pourrait avoir un avenir tout les deux. Why not. La souffrance qu'on a pu endurer s'évapore et rend ce genre de moment encore plus intense, parce qu'on sait qu'ils sont rares et précieux. Alors on savoure chaque secondes. Mes mains parcours son corps qui me donne l'impression d'être de la lave en fusion. Mes lèvres ne cessent plus les assauts pour capturer les siennes, avec plus de fougue et d'envie à chaque fois, encore et encore. Ma respiration devient de plus en plus saccadée pour finalement s'arrêter et repartir. Mon corps impose sa limite et j'essaye de repousser un peu plus longtemps l'échéance. Mais ses cris font rallumer encore un peu plus le feu en moi. Orgasme. Combustion. Ma respiration s'arrête totalement et j'peux pas m'empêcher de lâcher ce cri de plaisir qui parcours mon corps entier. Mes muscles se tendent sous le plaisir. Et, je relaisse tout tomber. Je viens une énième fois chercher ses lèvres avec douceur et tendresse avant de me laisser retomber à côté de lui. Pas un mot ne sort de mes lèvres, juste mon regard explicite qui se pose sur lui. Un léger sourire vient fleurir sur mon visage. "..." Je referme la bouche aussitôt quand le p'tit se remet à pleurer. Et le destin continu sur sa lancée. La porte d'entrée s'ouvre. Fuck. "Et merde. Ella va me tuer." Je me relève vivement, j'ai juste le temps de jeter sur Jack son boxer avant que Ella ne rentre dans le salon. J'ai la foutu impression d'être un ado qui a fait une fête quand ses parents étaient absents, et manque de chance, ils reviennent plutôt que prévu.

Courage c'est le mot qui hante mes pensées depuis ce matin à l'idée de passer une bonne partie de ma journée à répondre à des questions, à subir des prises de sang et examens en tout genre. Je déteste. C'est à reculons que je me rend à l’hôpital ce matin la, je sais déjà ce qu'il va me dire sans même avoir franchir la porte de la salle de consultation. Je connais leur discours à la quasi-perfection, ils me sourient faussement quand les choses ne sont pas agréables, lâchent presque un soupire de soulagement quand l'analyse n'est pas trop mauvaise c'est ce qui se passe aujourd'hui, je ne vais pas mourir. Se battre sans cesse contre des crises douloureuse, se dire que tout ira bien dans les pires moments et se préparer à dire au revoir c'est un peu le rythme de ma vie ces derniers temps bien qu'elle se soit embelli par la présence de Jonah. Je ne tarde pas à sortir de là après cette journée. Le taxi me semble atrocement long, j'ai comme toujours confiance en Jéricho mais une journée sans lui et il me manque. Je sors mes clés réalisant que c'est ouvert, je souris sachant que le petit est donc là. Posant mon sac dans l'entrée je m'avance dans le couloir qui donne au salon " Je suis rentrée " je parcours les quelques mètres qui me sépare du salon en entendant Jonah pleuré me demandant ce qu'il se passe et ce que son père est en train de faire surtout, pitié pas d'alcool ou de drogue ma première pensée. Je me bloque devant la scène qui s'offre à moi durant deux secondes " Dites moi que je rêve " à cet instant je me fiche totalement de leur tenu d'Adam ou du reste, je pousse la porte de la cuisine prenant Jonah dans mes bras tentant de le calmer et sentant une rage me consumer " Chut mon ange " je caresse tendrement son visage avant de retourner dans le salon fusilier ma team rocket favorite " Vraiment Jéricho ? T'es vraiment un irresponsable .. merde tu peux pas lui accorder une journée ? Non toi tu laisse un bébé dans une cuisine ... Dis moi un truc, tu as un cerveau ou il te la bouffé ? " rien ne peux me mettre plus hors de moi que la santé de Jonah désormais, j'imagine toutes les possibilités qui s'offre à lui dans un endroit comme celui la, couteau, gaz et j'en passe même si il n'est qu'un bébé ... " Putin mais tu as quel âge ? " je soupire " Tu es incapable d'être responsable .. on peut vraiment pas te faire confiance " je serre un peu plus Jonah contre moi calmé.

Et mes mains qui s'accrochent inlassablement à son corps, le suppliant ainsi de ne plus me quitter. Encore. Mon coeur joue au yoyo tandis que mes entrailles s'enflamment. Des gouttes de sueur de tardent pas à perler sur ma peau brûlante. Mes yeux se ferment pour savourer les derniers instants de notre union. Puis soudain, j'le sens quitter mon corps, nous redevenons deux entités différentes. J'l'enlace pour venir caler mes lèvres dans son cou en laissant son odeur m'enivrer. J'ai pas le temps de savourer cet instant de calme qu'il se relève, j'm'accroche encore désespérément à lui pour emprisonner ses lèvres jusqu'à me résigner à le laisser s'éloigner. "Et merde. Ella va me tuer." Un soupire d'agacement traverse mes lèvres. Je ne tarde pas à coopérer et enfiler mon boxer. A mon tour, j'me relève et fixe du regard les mouvements de la jeune femme. " Tu es incapable d'être responsable .. on peut vraiment pas te faire confiance " J'relève un sourcil et m'approche de JJ. "Oh ça va, on l'a pas laissé tout seul dans son bain." Ta gueule Jack, vraiment. J'ai jamais été fort pour les excuses ou pour quoi que ce soit qui y ressemble mais merde à la fin. Et nous laisser un peu d'intimité de temps en temps c'est trop demandé ? J'la lâche du regard et me rends soudainement compte de la tenue de Jéricho. J'peux pas m'empêcher de poser ma main sur son torse pour le reculer et me mettre devant lui histoire de cacher la vue. Ok, Ella l'a vu des tas de fois à poil mais j'm'en balance. J'accepte pas qu'une femme, plus précisément SON ex avec qui il A EU UN GOSSE voit sa queue en MA présence. Dans ma tête y a d'jà un putain de pitbull prêt à attaquer si elle s'approche trop. J'suis pire qu'un gosse. Parce que quand on s'appelle Stride on est tellement jaloux qu'ça en devient presque une maladie. J'lance un regard froid à Ella comme pour lui rappeler une énième fois qu'il m'appartient. J'ai même déjà oublié qu'elle est là pour l'engueuler, la seule chose qui compte, là, tout de suite, c'est qu'elle reste à une distance raisonnable de Jéricho, MON Jéricho. You see ?

" Dites moi que je rêve " J'ai même pas le temps de répliquer que déjà, elle part chercher Jonah dans la cuisine. J’éprouve aucune once de culpabilité, un môme ça chiale de toute façon et il allait pas crever si j'répondais pas à ses pleurs. D'autant que, c'était très certainement un caprice pour être pris dans les bras et il allait pas tarder à se rendormir." Vraiment Jéricho ? T'es vraiment un irresponsable .. merde tu peux pas lui accorder une journée ? Non toi tu laisse un bébé dans une cuisine ... Dis moi un truc, tu as un cerveau ou il te la bouffé ? " Cette fois-ci j'ouvre la bouche pour répliquer, bien décidé à en découdre. Sauf que monsieur Stride décide de prendre la parole à ma place. Bordel, comme si j'avais besoin d'un avocat, et je l'aurais jamais choisi pour ce rôle soit dite en passant. J'lui jette un regard noir comme pour lui faire comprendre qu'il ferait mieux de fermer sa gueule cette fois-ci et d'éviter de m'enfoncer bien profond pour une fois. Et encore une fois, j'oublie bien vite que je m'énerve contre lui avec sa petite crise de jalousie. Je lève les yeux au ciel mais un sourire contradictoire se dessine sur mes lèvres. Ce qu'il peut être sexy dans le rôle du jaloux excessif. J'attrape mon boxer qui traîne et l'enfile juste derrière Jack. Au moins, j'aurais déjà plus de crédibilité. Je contourne Jack en caressant discrètement, du bout des doigts son dos. " Ferme-la deux minutes tu veux ?" Je croise les bras et pose un regard noir sur Ella. " Tu veux pas arrêter de jouer la mère exemplaire, ça en devient ridicule." Je m'approche un peu plus. "Entre nous, c'est toi qui le met le plus en danger et tu le sais très bien. Volontairement ou pas. D'ailleurs j'me demande encore pourquoi t'as pas pris les jambes à ton cou, faut croire que ça a sauté une génération." Un sourire mauvais vient franchir le seuil de mes lèvres. Je prends soudainement Jonah contre moi, comme pour montrer qu'elle mère indigne elle fait et mettre l'accent sur mes paroles. "J'vais pas me répéter Ella. Tu sais très bien qui tire les ficelles ici. Si t'es encore là, c'est parce que j'le veux bien, alors gâche pas tout ça. "

La scène qui se déroule devant moi me semble presque tiré de mes pires cauchemars. Je les regardent un a un sourire comme deux gamins alors que je tiens Jonah contre moi. J'avoue ne plus savoir comment agir avec Jéricho parfois, je le fixe dans les yeux n'ayant à cet instant précis aucune envie de débattre sur sa tenue d'Adam ou sur celle de Jack d'ailleurs, le regard qu'il me lance me laisse de marbre. Rapidement il prend la parole, devenant le type arrogant et froid que je déteste presque en lui. Je ne lâche cependant pas son regard lâchant un soupire " Tu cherche quoi me blesser ? Désolée ça ne marche pas " au fond la douleur est quasiment insupportable, le souvenir de ma mère bien trop douloureux pour en parler mais je ne montre rien, refusant de lui donner raison cette fois ci. Je continue de le fixer le laissant prendre Jonah cependant il va trop loin, beaucoup trop loin. Ma main part toute seule se plaquer sur son visage, le bruit que la gifle provoque brise presque le silence qui c'était installé et ma main se dessine sur sa joue " J'en ai ma claque de te dire amen, j'en ai ma claque de tes conneries et ne crois pas que tu as un pouvoir sur moi sous prétexte que j'ai des sentiments pour toi parce que c'est terminé " je réalise doucement que je ne peux pas tout lui pardonné simplement. Je reprend Jonah contre moi avant de lancer un regard " Tu peux dire ce que tu veux, mais t'es un égoïste, un nombriliste et que tu jubile de faire du mal aux autres ... Tu vaux pas mieux que ton père Jéricho, t'es juste comme lui " je soupire en le regardant avec déception comme je ne l'ai sans doute jamais regardé avant de me rendre dans la pièce d'à coté me calmer.

"Tu cherche quoi me blesser ? Désolée ça ne marche pas " Liar. Mais j'en ai rien à battre. Maintenant, qu'elle soit blessée ou pas, c'était pas mes affaires. Néanmoins j'sens en elle cette peine qu'elle essaye de dissimulé et qui me décroche un sourire de connard. Celle-là, j'la sent même pas venir mais, j'la sent atterrir par contre. La fois de trop que sa main part dans ma gueule. Je sais pas pour qui elle se prend mais ses petits airs hautains volent à ras du sol. Je me mord doucement la lèvre, gardant toujours cette allure impassible, dénué d'émotion. Et pourtant, cette rage émane de moi, brûlante et dévastatrice. J'suis sur qu'elle peut aisément remplir tout l'appartement. " J'en ai ma claque de te dire amen, j'en ai ma claque de tes conneries et ne crois pas que tu as un pouvoir sur moi sous prétexte que j'ai des sentiments pour toi parce que c'est terminé " Et voilà que la brebis s'égare au milieu des loups. Sans défense. Et elle se permet encore de bêler. It's a joke ? Comme si elle en avait pas déjà assez fait, elle refou les pieds une nouvelle fois dans la gueule du loup. " Tu peux dire ce que tu veux, mais t'es un égoïste, un nombriliste et que tu jubile de faire du mal aux autres ... Tu vaux pas mieux que ton père Jéricho, t'es juste comme lui " Egoïste, ok. Nombriliste. On va dire ça. Jubiler du malheur des autres. Je vais pas démentir sur ce point. Mais sa dernière phrase me hérisse les poils. Je darde immédiatement un regard emplit de haine sur elle et la dévisage l'espace de quelques secondes. Je la suis dans la seconde. Sur ses pas, je l'attrape et reprends immédiatement Jonah, de grès ou de force. " Parfois, vaut mieux fermer sa gueule quand on est pas en position de l'ouvrir " Je la prends violemment par le bras et l’entraîne de nouveau dans le salon. "Tiens, prends le et monte le dans sa chambre." Je cherche même pas à comprendre, ni une, ni deux Jonah se retrouve dans les bras de Jack. Quant à Ella... J'la fou carrément à la porte et ferme à clef derrière moi. Good night.

Je réalise doucement la violence de ces propos mais surtout qu'il n'a rien à voir à cet instant avec l'homme dont je suis tombé amoureuse au point d'accepter de tout perdre sans condition. Je plonge mes yeux dans les siens ne sachant pas quoi dire ou quoi faire pour tenter de le comprendre à nouveau. En quelques secondes il me prend Jonah dans les bras le confiant à Jack et le regard que je lui lance en dis long sur l'attitude qu'il doit avoir avec mon fils mais le reste me semble moins charmant " T'es peut être plus fort physiquement mais ça te donne pas tout les pouvoirs " je soupire en voyant la porte se fermer à mon nez. Il me faut quelques secondes pour faire le tour par la cours et passé par la porte de derrière le retrouvant dans le salon plus déçu que jamais " Ça t'amuse de jouer les terreurs ? Ça se confirme juste, tu ne pense qu'à toi, je t'ai soutenu, je t'ai défendu, j'ai été de ton coté dans les pires moments de ta vie dernièrement et je gagne quoi ? Tu m'insulte et me traite comme un chien ? " je réalise que tout ce qui se bouscule dernièrement dans ma tête est de plus en plus présent, ce qui se passera après mon départ et en particulier pour Jonah. Il me blesse juste au plus profond de mon âme, comment agir, que faire pour qu'il comprenne que je ne souhaite pas la guerre et qu'après toutes nos aventures, il me blesse.

J'entends la porte de derrière claquer. Quel con. Partie remise, si j'dois la virer, j'le ferais. Je comprends même pas pourquoi elle a pas tourné les talons pour partir chercher un hôtel, peut-être la manque de fierté. Toujours est-il qu'elle se pointe de nouveau dans le salon et ça ne fait que m'agacer encore un peu plus. Je l'écoute que d'une oreille distraite, préférant matter le cul de Jack qui remonte les escaliers avec Jonah. J'me comporte comme un adolescent je m'en foutiste. La silhouette de Jack disparaît et je daigne à faire attention à Ella. Cet air arrogant reprend ses droits sur mon visage. " Ça t'amuse de jouer les terreurs ? Ça se confirme juste, tu ne pense qu'à toi, je t'ai soutenu, je t'ai défendu, j'ai été de ton coté dans les pires moments de ta vie dernièrement et je gagne quoi ? Tu m'insulte et me traite comme un chien ? " Je souris. Le genre de sourire glacial et hautain. Aussi inattendu qu'incongru, je m'approche d'elle et caresse ses joues roses. Un geste qui semble tendre, et pourtant dénué de tout sentiment humain. J'aurais pu éplucher des patates, c'était la même chose pour moi. Mon corps se presse sur le siens. Aller, du calme. Et mes lèvres s'approchent des siennes "Je veux plus te voir Ella. J'veux que tu dégages de cet appartement" Le ton est pourtant doux, comme le léger souffle du vent, et pourtant on peut sentir la dureté de mes paroles. Je finis par me détacher d'elle, comme si de rien était. La commissure de mes lèvres s'étire pour laisser apparaître un petit sourire. "Tu vois, moi aussi j'veux que ça s'passe bien. J'te le demande gentiment."