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 :iloveyou: - voltaire

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MessageSujet: :iloveyou: - voltaire   :iloveyou: - voltaire EmptyLun 5 Mar - 11:53



Take a breath, take it deep. "Calm yourself," he says to me, if you play, you play for keeps. Take the gun, and count to three. I'm sweating now, moving slow. No time to think, my turn to go. And you can see my heart beating, you can see it through my chest. I'm terrified, but I'm not leaving I know that I must pass this test. So just pull the trigger. ₪ RIHANNA - RUSSIAN ROULETTE


Il faisait beau, il faisait chaud. C'était une de ces rares journées suspendues entre l'hiver et le printemps durant lesquelles il faisait bon vivre. Un vent frais mais agréable, léger, supportable. Une brise légère qui s'était abattue sur la capitale mais qui n'ôtait en rien la chaleur des derniers rayons que jetait le soleil sur les parisiens. Une température encore basse, mais bien moins hivernale. Une veste en tweed, un pantalon en velours côtelé beige et des lunettes sur le nez, le complet typique du parfait professeur. C'était son premier jour au lycée, son premier jour en tant que professeur remplaçant et même si c'était un métier pour lequel Julian ne possédait aucune qualification et qu'il exerçait aujourd'hui pour la première fois. Une profession à laquelle jamais il n'avait pensé et pour laquelle jamais il n'avait envisagé de se réveiller mais qui, au final, le sortait bien de la merde, en ce moment. Les pieds au mur, il n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter l'opportunité qu'on lui présentait même si être professeur était un exercice bien plus complexe qu'être antiquaire et à mille lieues de ce qu'il avait l'habitude de faire. Son quotidien, depuis quelques mois, avait légèrement été chamboulé par l'arrivée inespérée d'un sentiment tout aussi dégueulasse qu'attirant qu'on appelait l'amour. Aussi étrange que cela pouvait paraître au plus commun des mortels, Julian s'était épris, Julian avait aimé. Sentir son cœur renaître après plusieurs années d'hibernation avait été salvateur, et destructeur. Alors qu'il s'était lancé à pied joints dans une relation en dent de scie avec celui qu'il avait toujours considéré comme un rival et un ennemi, Julian avait vu tout ce qu'il possédait de plus cher lui échapper, petit à petit. Comme un château de carte qui s'écroule, la vie de Julian avait rapidement pris une tournure désagréable, autant pour lui que pour ses pairs. S'il avait traversé la tempête seul, il avait néanmoins l'avantage de savoir sur qui il pouvait désormais compter. De sa boutique à sa relation épisodique avec Cheshire, tout avait légèrement pris fin. Tourbillon implacable qui avait, malgré lui, épuisé les dernières forces de l'antiquaire, Julian avait rapidement baissé les bras, accepté les coups et courbé l'échine. De sa dernière tentative de suicide, il ne gardait aujourd'hui qu'un souvenir malsain et ignoble du déchet qu'il était devenu à fréquenter l'amour. Sentiment puissant, sentiment désarmant mais épuisant, fatiguant et crevant, au sens littéraire et propre du terme. Finalement, c'était à l'article de la mort qu'il avait réalisé qu'il était temps pour lui de reprendre les choses en main.

Il faisait beau, c'était le temps idéal pour qui voulait prendre un nouveau départ, a fresh start. Julian avait de l'ambition, il en avait toujours eu. Ce n'était pas un obstacle en travers de sa route qui changerait l'homme qu'il avait toujours été. Volontaire et prêt à tout pour défendre ses principes et obtenir ce qu'il souhaitait, il n'avait jamais courbé l'échine devant qui que ce soit… du moins, jamais jusqu'à récemment. Légèrement blessé par les fêlures qu'avait creusé un amour à la con, il peinait cette fois-ci à remonter la pente, à retrouver la motivation débordante dont il avait toujours fait preuve. Vivant dans un hôtel bon marché, ses meubles et ses affaires planquée dans un garde-meuble de la capital, il n'avait plus rien, plus rien qui le définissait. Son bébé, sa boutique, avait vu les vautours de l'Administration des Personnes Morales se jeter sur elle une fois la liquidation prononcée et Julian avait perdu ce qui, depuis toujours, avait fait de lui quelqu'un de spécial. Il était à l'abandon, tiraillé entre l'envie de redevenir l'enfant maudit de Paris, la clope au bec et l'alcool coulant à flot dans ses veines et l'envie de reconstruire sa vie, loin de Jéricho, loin de Cheshire, loin de tout ce qui l'avait toujours blessé. Face à lui-même, il faisait le tri dans ses fréquentations et devenait petit-à-petit, inconsciemment, quelqu'un de plus mature, de plus responsable. Première journée de cours. Première confrontation directe avec les fils à papa du lycée Victor-Hugo. Il ne savait pas ce qui l'attendait, moins encore ce à quoi on l'exposerait aujourd'hui, il n'avait préparé que le chapitre sur la Guerre Froide qu'on lui avait demandé de travailler puisque c'était pour enseigner l'histoire qu'on l'avait choisi comme remplaçant. Ses affaires sous le bras, il avançait dans les couloirs du lycée, une touche de nostalgie dans le regard. Lui aussi avait un jour été étudiant, à l'époque, tout avait été tellement plus simple, plus facile. Aucun problème qu'on ne pouvait résoudre grâce à la fumette et puis, il y avait Cheshire, à l'époque, qui formait un mur derrière lequel il avait toujours pu trouver refuge. Perdu, il était aujourd'hui seul, seul avec lui-même, seul face à son propre monde plongée dans l'onirisme d'une génération désinhibée et sans tabou mais face à la réalité, aux factures impayées et aux soucis causés par une système économique à la dérive.

voltaire gladstone

BON SANG ! Mec, retrouve moi dans un quart d'heure au Bronze, dans le 3e, j'ai besoin d'une bonne clope, d'un bon verre et de ta belle gueule pour oublier cette journée de merde que j'viens de passer. Mec, me fait pas faux bond, j'ai besoin de toi là. see you
jk-guillem


La journée avait file comme de rien, s'effaçant rapidement derrière les dernières lueurs du soleil qui luisaient à travers les persiennes mi-ouvertes de la salle de classe dans laquelle Julian se tenait au centre, debout, un livre épais comme pas permis entre les mains, ouvert à la page cent-quarante-sept. Il avait passé la journée à se présenter à trois classes différentes, à présenter le cours tel qu'il allait les dispenser dorénavant et à commencer tout juste à aborder les fondements mêmes de la Guerre Froide. En quittant sa dernière salle de classe, il senti les regards des élèves glisser sur lui et son teint vira à l'écarlate. Caché derrière ses lunettes et son allure quasi-parfaite de professeur, il se fraya un chemin jusqu'au bureau du directeur tout en pianotant sur son blackberry un message à l'attention de son meilleur ami. Un rapide entretien en compagnie de son employeur et quelques brèves félicitations lui furent imposées avant que Guillem puisse enfin quitter l'enceinte du lycée. Soulagement oblige, il soupira une première fois en ôtant ses lunettes. Ses pas l'entrainèrent directement jusqu'au Bronze, où il venait de donner rendez-vous à Voltaire. Prenant le soin d'ébouriffer légèrement sa tignasse lissée à la perfection, il fit son entrée dans le bar en pleine fin d'après-midi, l'esprit léger et pourtant encombré de dates reliées de près ou de loin à cette Guerre Froide dont il n'avait cessé de parler toute la sainte journée et s'assit à une table. Enfouissant son visage au creux de ses mains, il commanda un spiritueux tout en attendant l'arrivée de Voltaire, qui devrait être, à présent, imminente.
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MessageSujet: Re: :iloveyou: - voltaire   :iloveyou: - voltaire EmptySam 5 Mai - 4:41

Soirboooooooon, est-ce que je peux archiver ? <3
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:iloveyou: - voltaire

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