Sujet: le premier jour du reste de ma vie - w/ ambroise Sam 25 Fév - 16:09
Deux mois. Je déverrouillai le loquet et fis glisser le lourd rideau de fer jusqu'en haut. J'ouvris la porte avec précaution et instantanément une odeur de roses et de camélias s'imposa à moi. Je restai quelques secondes sur le pas de la porte pour m'imprégner de cette atmosphère qui, je devais l'admettre, m'avait beaucoup manqué. Deux mois. Je m'avançai à travers la boutique pour aller m'installer derrière le comptoir. Mon sac vint trouver sa place sur un carton et mon manteau sur un poutre un peu plus loin. Une habitude. Je rangeai quelques affaires sur le comptoir, je triai quelques papiers. Deux mois. Dehors, un camion vint se garer juste devant la boutique. Le livreur. Je traversai la boutique et sortit pour l'accueillir. « Ca fait plaisir de vous revoir mamzelle ! Deux mois ça fait long. Tenez, c'est les caissettes rouges là-bas. » Je lui souris et hochai la tête. Oui c'est long deux mois. Et ça faisait du bien d'être de retour au pays. Je l'aidai à porter les caissettes de fleurs à l'intérieur de la boutique. D'un hochement de tête je lui signifiai que j'allais me débrouiller seule à partir de là et le remerciai. Il m'offrit ce sourire amical et empli de compassion que j'avais essayé de fuir ces dernières semaines. Mais après tout je ne pouvais pas lui en vouloir. Le camion vrombit et continua sa route vers d'autres boutiques. Je rentrai à l'intérieur et commençai à disposer les fleurs dans leurs seaux. Ce petit geste tout simple m'avait manqué. Deux mois. Deux mois d'exil, loin de Paris, loin de la France, loin de tout. Deux mois de remise en question. De nouveaux rêves, de nouveaux espoirs, de nouvelles attentes. J'étais désormais prête à parler, à mettre les choses au clair avec les principaux intéressés. J'étais prête à pardonner, à laisser faire. J'était prête à donner ma bénédiction aux deux hommes qui comptaient le plus dans ma vie. Et surtout, j'étais prête à commencer quelque chose de nouveau. Je souris en pensant à cette idée. L'éternelle optimiste que je suis ne baisse jamais les bras. Je me relevai, admirant mon travail. "Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie". J'avais hâte. Je retournai derrière le comptoir et continuai de mettre de l'ordre dans certains papiers. C'était le jour off de Lumen ce qui signifiait que je n'allais certainement pas la voir de la journée. Peut-être en soirée, qui sait ? Elle m'avait énormément manqué elle aussi et je savais qu'elle n'avait que moyennement apprécié de se retrouver au milieu de tout ça. J'allais devoir me faire pardonner et me promis de passer la voir dans la soirée ou à la limite, le lendemain. Il me restait une petite demi-heure avant d'ouvrir la boutique et j'en profitai pour faire un tour dans l'arrière boutique. J'ouvris le mini-frigo -installé par mon dalleux de meilleur ami, j'ai nommé Grayson Langlois- et en sortis la bouteille de jus d'orange. Je m'en servis un verre. Rien de tel pour commencer une bonne journée. Entre deux gorgées, un bruit attira mon attention. Le petit carillon de l'entrée venait de tinter. Je poussai la porte à battant de l'arrière boutique pour revenir dans la pièce principale. « On n'est pas encore ouverts... » commençai-je. Ah tiens, tu me dis quelque chose toi...
Spoiler:
désolée c'est très court et très nul... je ferai mieux au prochain post. On va mettre ça sur le compte du fait que je n'ai pas RP depuis plus de trois mois, faut que je reprenne le coup de main (a)
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Sujet: Re: le premier jour du reste de ma vie - w/ ambroise Sam 25 Fév - 22:14
7:00, le réveil sonne. Je regrette amèrement de m'être couché à 5:00. Deux heures de sommeil, wouhou! J'étais pourtant tellement bien dans mon petit monde merveilleux, j'ai rêvé de saucisson, pas compris pourquoi. Je sens que je vais être frais aujourd'hui. Je me lève péniblement de mon lit, quittant mon cocon. t'as le look coco. Les cheveux en bataille, le caleçon qui dévoile le sourire du plombier, et... une capote usagée collée sur le torse. Bordel c'est quoi ça?! Je me tape brutalement le torse, éjectant l'emballage à l'autre bout de l'appartement (c'est à dire environ.. trois mètres). Qu'est ce que j'ai fais hier? Je suis allé au bar avec un pote.. Il a rencontré une meuf, il a finit chez moi.. Oh le con. Il aurait pu faire gaffe, puis c'est mon lit! C'est vraiment super sale, je lui prêterai plus jamais mon appartement si c'est ça. Direction la douche. L'eau chaude glisse sur mon corps, et je me perds dans mes pensées.. L'Australie, les vagues, le surf.. La famille. Qu'est ce qu'ils peuvent me manquer. J'ai pas eu de contact avec eux depuis presque un an, faut croire que je manque pas tant que ça à mes parents. Trois ans, trois ans que j'ai pas vu mon petit frère, il doit bien avoir six ans maintenant, il est grand. Je le verrais sûrement jamais grandir, ça me tue. C'est jamais bon d'être en froid avec sa famille, jamais. J'éteins l'eau puis sors. J'ai pas la moindre idée de ce que je vais faire aujourd'hui.. Ouais je met quand même mon réveil quand je fous rien, je suis débile je sais. J'enfile mes habits tout en essayant de trouver ce que je vais bien pouvoir faire. Elisa. Ça vient comme une évidence. Je vais faire une visite surprise là où elle travaille, c'est sûr qu'elle va adorer haha, aucune femme ne résiste à ça. (c'est la base de la drague) Je m'en veux encore de lui avoir fait mal, la pauvre. J'attrape donc mon skate, dixit l'objet du crime, et file en dehors de mon appartement. Je roule aux travers des arrondissements, le métro est mon ami, les parisiens, moins. Je vais mourir étouffé, il n'est que 08:30 et ils suent déjà tous comme des porcs, c'est dégoûtant, un mec bizarre est collé contre moi et ne cesse de me fixer. Je commence vraiment à avoir peur. Il reste plus qu'un arrêt, courage. Hop, je me faufile hors du wagon et file en direction du lieu de travail de la demoiselle. Je repense à son visage, et les yeux qu'elle m'a fait quand mon skate à cogner sa jambe, elle avait une mèche de cheveux qui retombait devant son oeil droit, adorable. Je n'connais rien de sa vie, je découvre son odeur et l'émotion qui m'envahit me fait un peu peur. Je suis face à sa vitrine, le parfum des fleurs m'envahit, je frissonne, j'aime les fleurs, elles ont quelque chose de fascinant, chacune possède sa signification. Je me décide enfin à pousser la porte, le carillon tinte au dessus de ma tête. J'espère qu'ils ne sont pas plusieurs à tenir la boutique, je me sentirai bête de me retrouver face à un homme et qu'elle ne soit pas là. Je l’aperçoit enfin traverser la porte, jolie fille. « On n'est pas encore ouverts... » Oups. Ne pas paniquer. Je m'avance vers elle, tout sourire. « Mince, décidément j'additionne les bêtises haha! Je baisse les yeux, l'air confus. (technique de drague n°2 faire semblant d'être intimidé par la demoiselle) En fait, je cherchais des fleurs qui voudraient dire: je suis désolé, je suis pas très doué en skate, vous voulez bien prendre un café avec moi après le travail pour me faire pardonner? » Me dis pas non, me dis pas non, me dis pas non.
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t'inquiète moi c'est pas mieux, j'ai pas rp depuis.. pfiouuu! Puis quand c'est court on avance plus vite :heartt: . Au pire, on verra au feeling haha (: !
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Sujet: Re: le premier jour du reste de ma vie - w/ ambroise Lun 27 Fév - 10:39
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okay alors je suis juste amoureuse de ton post. Et de la manière dont tu écris. Je sens que je vais kiffer RP avec toi de manière exponentielle ! :fucking:
Tignasse blonde droit devant. Un sourire confiant barrant son visage hâlé, l'archétype du surfeur australien avancait en pilote automatique vers moi. Je ne pouvais m'empêcher de sourire devant sa mine désolée. « Mince, décidément j'additionne les bêtises haha! (...) En fait, je cherchais des fleurs qui voudraient dire: je suis désolé, je suis pas très doué en skate, vous voulez bien prendre un café avec moi après le travail pour me faire pardonner? » Est-ce que je suis censée fondre sur place ou ça se passe comment ? Accoudée au comptoir je le regardais alors qu'il fixait ses chaussures. A ce moment précis je n'avais qu'une envie, lui faire un énorme câlin. Je le connais pas, ouais et alors ? A défaut du câlin, je contournai le comptoir pour me planter en face de lui. Il n'avait pas tord, ma jambe me faisait un peu mal. J'y avais jeté un coup d'oeil la veille au soir et avais constaté avec étonnement l'apparition d'un énorme bleu au milieu de mon tibia, not cool. Je frottai légèrement la partie endolorie et reportai mon attention sur mon agresseur. Je ris. Allez savoir pourquoi. Il me semble que j'avais besoin de rire. Non en fait il ne me semble pas, j'en suis sûre. En trois mois j'avais plus pleuré qu'en 26 années d'existence, vraiment plus. Ça faisait un peu beaucoup. « C'est un deal » lui accordai-je avec un sourire. L'éclat de ses yeux sembla se raviver et je souris de plus belle. Je jetai un oeil à sa planche de skate. Les petites roues tournaient dans le vide. Une idée me vint en tête. « Et j'aimerais beaucoup apprendre à faire du skate... » Malheureuse ! Tu ne tiendras jamais debout sur une planche à roulettes ! Je me fustigeai d'avoir dit ça mais l'envie était trop forte. J'avais toujours voulu apprendre. Si Gray' avait su ça il aurait bien rit. Je m'en fichais. Je détournai mon regard de la planche pour revenir sur Ambroise. Une mèche blonde tombait sur son oeil et l'envie de la lui coller derrière l'oreille me démangea furieusement. Je me forçai donc à regarder ailleurs... les roses par exemple. Mon coeur se serra. Je repensai à celles que j'avais laissé pourrir dans mon appartement pendant près de six semaines. Celles que Léandre m'avait offertes quelques jours avant que tout ne dérape. J'avais fini par les jeter ces roses et je m'en félicitai intérieurement. Non seulement parce que l'odeur de fleurs pourries est une véritable infection mais également parce que cela marquait un certain tournant dans ma vie. Jeter ces fleurs dénotait de ma position vis à vis de tout ce qui s'était passé. Tourner la page, changer d'air, aller de l'avant en souriant. Ne jamais baisser les bras, rester positive. J'avisai une caissette de violettes. Je la désignai d'un signe de tête à mon skateur/surfeur. « Vous... tu veux bien m'aider avec ça ? » Je le tutoyai. Après tout nous n'étions pas si vieux et puis les gamelles en skate ça créé des liens. Sans attendre une réponse de sa part, je commençai à prendre la caisse dans mes bras pour aller la poser un peu plus loin, là où je comptais placer les violettes dans leurs pots.
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Sujet: Re: le premier jour du reste de ma vie - w/ ambroise