« Je ère sans but. »
« Tout le monde a un but Zadig. »
« J’suis pas tout le monde, là est la nuance. »

Merlin qui finissait les retouches de mon dernier tatouage sur mon avant bras, soupira en reposant l’encrier, et se redressa droit sur son fauteuil, tout en allant se masser le dos au quel il avait accès, malgré son peu d’élasticité. Ce type, que je vois comme un père depuis que je vis en France, n’a jamais compris que je n'essai pas de me trouver une autre passion dans la vie, un but à atteindre. Mais je me sens bien comme je suis, je ne vois vraiment pas ce que je pourrais me fatiguer à espérer, alors que ma vie me convient parfaitement. J’ai un boulot qui me plait, un patron super cool, une collègue qui l’est tout aussi, et même si je suis loin de crouler sous les flots d’euro comme on pourrait le rêver tous un jour, moi, tout me va. J’ai peut-être pas une grosse bagnole, ni le dernier téléphone à la mode, mais je prends ce que me donne le destin, et m’en contente. Ce n’est pas un mal n’est-ce pas ? Et puis je doute que les gens qui sont plus haut placés que moi, soient spécialement plus heureux. Ils n’ont même pas le temps de vivre, s’assommant sous le travaille. Non, je ne vois vraiment pas de quoi rêver. Peut-être de percer dans la musique, mon autre passion avec les tatouages. Mais je pense être un peu trop fainéant pour ça. J’ai pas envie de débuter dans la star Ac’ ou un truc plus débile qui y ressemble. J’ai pas non plus envie d’aller me ridiculiser en sonnant à la porte de toutes les maisons de disque de Paris. J’attends mon heure comme on dit. Qu’elle vienne ou qu’elle ne vienne pas, je prends la vie qu’on m’offre, ainsi soit-il.

« Moi j’ai beau me faire vieux, j’ai toujours des rêves et des regrets Zig. »
« Moi j’suis jeune et sans regret. »

Répliquai-je en souriant malicieusement, redescendant la manche de mon pull après avoir correctement protéger mon tatouage.

« Allez, va donc chercher Saphyr et allez manger. »

Il me tapota le dos du crâne, et je m’exécutais en quittant la pièce, le sourire bien aux lèvres. Je détournais le couloir pour me rendre à l’accueil, qui était ce matin tenue par Saphyr. On y tourne rassurez vous, ceci afin que tous les trois, nous ayons nos clients, et que ce ne soit pas toujours le même qui soit coincé derrière le comptoir à prendre rendez-vous. Adressant un sourire à mon amie, je la rejoignais derrière le bureau, attrapant mon porte feuille qui traînait dessus, et le plongeant dans ma poche arrière de mon jean. Puis j’empoignais ma veste, l’enfilant, et reposant mes yeux sur Saphyr.

« Tu viens manger ? Merlin tien la boutique. »

Attendant qu’elle se prépare à son tour, je m’étais posté devant la porte du cabinet, explorant du regard les environs. On ne peu pas se permettre d’aller manger à des kilomètres, parce que bien évidemment, la pause déjeuner se limite à une demi heure, une heure maximum. Mais nous avons la chance tout de même, d’avoir bon nombre de petits cafés et restaurant dans les alentours, et dans la rue. Je scrutais ceux ouverts, en passant mes yeux de fouine dans toute la ruelle.

« Au chinois, le plat de jour il ne me donne pas confiance. Par contre chez l’Italien, il a une nouvelle Pizza. »

Voilà mon plat préféré, la Pizza. Et les fast food. Oui j’aime la mauvaise bouffe, mais quand on ne prend pas un gramme, on peu en profiter. Ceci dit mes amies – je précise bien avec un e – me rappellent souvent que c’est mauvais pour la santé. Mais… Je ne pourrais jamais m’en passer. Tant pis pour le cholestérol ou le diabète, après tout, on n’a qu’une vie. Et qui dit mieux qu’un bon McDo ?! Pas grand monde. Mais notre rue n’habite aucun établissement de la marque, le seul fast food du coin est sans label, et ses hamburgers sont toujours trop passés. Alors que L’italien, il fait les meilleurs Pizzas du monde. Rien que d’y penser, j’en salivais déjà. Aussi, je m’étais retourné vers Saphyr, lui faisant les yeux doux pour qu’elle cède à l’Italien …

« Ca fait longtemps qu’on n’y est pas allé… »

Oui, juste deux jours ! Mais je compte sur sa mémoire de poisson rouge.

« Aller fais pas cette tête on va y aller à ton resto Italien. N'empêche je me demande si tu veux pas te faire le patron. » Hu ? Oui j’ai eu un moment de bug, mais c’est qu’en ce moment, on essaierait souvent de me caser avec le même sexe. Je devrais peut-être me le tatouer sur le front « J’aime les femmes ». Faut dire les hommes de mon espèce aujourd’hui, se font plus rares. C’est une mode d’un homme à un homme. Mais c’est pas pour me déplaire, au contraire ! Comme ça, ça fait plus de colombes pour moi. C’est vrai qu’à bien y réfléchir, je n’en profite même pas. Je ne sais pas si c’est un problème hormonal, de cerveau, ou de je ne sais quoi. Mais les femmes, j’attire que les plus compliquées.

« Au moins je ne mourais pas de faim avec lui. »

Répliquai-je après avoir regagné l’étincelle de malice dans mes yeux noisette. J’enfonçais cette fois, mes mains dans le fond de mes poches, puis je me rapprochais de Saphyr, pour traverser la rue, et rejoindre le restaurant Italien. Puis plus moqueur, je me penchais vers elle tout en marchant sur le trottoir.

« Tu crois que j’aurais mes chances avec lui ? » 8D

C’était une plaisanterie hein, que tout lecteur ne s’y méprenne pas. J’aime les femmes, LES FEMMES. Les belles femmes d’ailleurs. J’ai même une petite préférence pour les Japonaises, mais y’en a pas tellement dans mon entourage, alors je me contente d’attendre que mon cœur – ou mon kokoro comme dirait une nippone – me fasse un signe, me tambourine le corps et l’esprit, me monte l’adrénaline, bref, me réveille les hormones profondément endormies.

« Le dernier arrivé paye les pizzas ! » Hu ? C’est pas une réponse. D’ailleurs, je vais me ruiner en Pizza aujourd’hui. Hochant la tête en retrouvant un large sourire amusé, je ressortais mes mains de mes poches pour courir – quand je dis courir, c’était juste accélérer le pas, gardant une démarche cool et branchée, je veux pas risquer de me rétamer en publique. – vers elle, et m’arrêter devant la porte de l’Italien, ou elle se trouvait déjà. Je relevais alors la tête, mimant une faux air fâché, lui donnant une petite tape sur l’épaule.

« T’as de la chance que c’est Merlin qui paye aujourd’hui ! »

Et oui, plus malicieusement encore, je ressortais le carnet de tickets restaurant de mes poches, le brandissant en l’air, comme un warior. – Pour les incultes, les tickets restaurant sont donnés par les employeurs, c’est des chèques repas, ça te paye ton midi. – Y’en a qui se la pète avec la dernière veste Guess à la mode, moi, j’ai mes tickets restaurants ! Y’en a qui paye un diamant 20 carras à leur nana, moi, je lui paye le McDo avec les tickets restaurants. Et ça paye quand même, puisque je venais de gagner un baiser sur ma joue refroidie par les températures extérieures.

« Si t’es sage, j’te paye aussi le dessert. »

Rentrant à l’intérieur du restaurant, je saluais l’un des serveurs qui nous connaissait bien depuis le temps, puis je m’arrêtais au comptoir, afin que quelqu’un vienne nous donner une table. Justement, c’est le patron qui se présenta. Un peu bedonnant, mais très efféminé, jusqu’à la voix, très très aigue. Mais ça, c’est un vrai problème hormonale, j’ai vu ça à la télévision. Oui, faut pas croire, des fois je regarde aussi des reportages culturels. En zappant quand c’est la pub sur les Simpsons.
Continuant de me prêter au jeu de Saphyr, je jouais au dandy face au rital, qui avait déjà les yeux penchés sur son carnet de réservation. Il se contenta de nous désigner une table du doigt, et disparu en cuisine, me laissant avec ma « blasitude ». Tournant les talons, je m’étais installé à la table qu’il nous avait donné, attrapant la carte du menu en faisant la moue, et m’enfonçant dans le fond de ma chaise.

« Même pour un homme je suis un fantôme ! »

C’est pas que je suis vexé, mais le dandy en moi en a prit un coup.

« De toute façon il est beaucoup trop moche pour toi, tu mérite mieux. » Amusé de sa réaction, j’eux un petit rire, relevant mes yeux vers elle. La situation était assez ironique, mais je n’arrivais pas à m’empêcher de m’imaginer, si j’étais gay, quel type d’homme me collerait à la peau. C’est vrai, c’est difficile de se faire une idée, quand on est hétéro. On recherche plutôt les grands canyons, aux planches à pain, donc… S’imaginer au bras d’un homme me semble assez utopique.

« Décris moi donc, l’homme qui me mérite ! »

Lançais-je en reposant la carte du menu devant moi, et m’avançant légèrement vers elle, au dessus de la table.

« Brad Pitt ? Johnny Depp ? C’est ces mecs là que les nanas aiment non ? Mais… Je crois que j’irais bien avec Penelope Cruz ! »

Okay c’est pas un homme…
« On peut prendre les plus chères de toute c'est Merlin qui paye. » Hu… J’adressais un petit regard à mes miteux tickets restaurant, puis je remontais jusqu’à Saphyr, hochant légèrement la tête. Okay c’est Merlin qui paye, mais les tickets sont aussi des indemnités au temps de travail hein. Faut pas trop en abuser.

« En même temps une salade c’est bien aussi. »

Le serveur arriva au même moment, et je réagissais que je n’avais absolument rien choisi. J’attrapais au vol, la carte du menu, pendant que Saphyr commandait son repas, puis je lus en diagonal et vite fait, la carte. Heureusement qu’à force, je le connais par cœur cet endroit. Je dérivais donc assez rapidement, mes yeux vers le serveur, qui d’ailleurs, avait légèrement abusé du Vivel Dop fixation extrême ce matin. Sérieusement, ce n’était plus une crête qu’il avait sur la tête, mais la tour Eiffel.

« Heuu la pizza du patron pour moi, coca lemon aussi, et puis… Les éternelles profiteroles. »

Tout le monde me dit toujours que prendre tout le temps la même chose, c’est ne pas varier les plaisirs, mais les profiteroles de cet établissement, sont juste une pure merveille. Je ne les échangerais pour rien au monde. Remarquez, tout ce qui a du chocolat est une pure merveille. Mais il n’y a pas à dire, c’est mon dessert préféré.
Le serveur reprit les cartes, et disparu en cuisine. Je l’espionnais jusqu’à ne plus l’apercevoir, amusé par sa démarche légèrement étrange. Mon attention revint vers Saphyr, quand sa voix reprit. « Allez bébé arrête de bouder comme ça, y a plein de filles avec le feu au cul qui attendent que tu viennes les sauter ! » Et paf, premier coup de paille. C’est sa nouvelle manie ça. Ca va devenir une arme de crime, à interdire dans les restaurant. Empoignant la paille qui avait atterrie sur mes genoux, je l’attrapais entre mes dents pour la mâchouiller, tout en fixant suspicieusement Saphyr.

« T’es tellement poétique. »

Je souris à nouveau, malicieusement, avant de me retourner et scruter la salle du restaurant, et enfin, arrêter mes yeux sur Saphyr.

« C’est bizarre, y’en a pas une qui fait la queue. En même temps tu sais, faut un certains nombre de qualités pour me mériter. »

Je pris un petit air fier, gonflant mon torse, et relevant la paille dans ma bouche, comme si elle représentait un cigare ou une clope. Que l’on se rassure, je ne suis pas si difficile que ça, mais c’est vrai que je ne suis jamais tombé amoureux, que j’ignore vraiment ce que c’est de souffrir par amour, ou d’aimer comme un fou, mais j’ai mes principes quand même. J’aime les femmes de caractère, mais pas hystérique. J’aime les femmes propres sur elles, qui prennent soin de leurs looks, et d’elles même. Des femmes féminines, mais pas trop. Pas trop grandes aussi, sans quoi je complexe vite. J’avoue aussi avoir plus facilement le béguin pour les asiatiques, mais je craquerais facilement pour une jolie brune aux yeux bleus, ou une belle blonde aux yeux émeraudes. Puis il me faut une femme qui sache prendre soin de moi. Je ne veux pas qu’elle soit accro au ménage et maniaque, j’aimerais qu’on partage les tâches à la maison, bien que je déteste faire ça. Mouai, il me faut juste la femme parfaite qui visiblement, n’existe pas.

« Tu vas sûrement trouver ça bête et naïf, mais j’aimerais bien que ça me tombe dessus comme ça, sans facebook et internet. Parce qu’aujourd’hui c’est un peu trop ça. Encore aujourd’hui sur ma page, y’avait une nana qui me demandais mon numéro, sans que je ne sache d’où elle venait. Ca craint ! Mais ça concrétise ton franc parlé ! »

Oui, je ne suis pas très contemporain non plus. Très accro à la nostalgie d’autrefois, les vieux jeux kinder qu’on montait soi même, les vieux dessins animés sans 3D, jamais lassé des vieux Disney – sans 3d ! -, et complètement has been sur internet. Mais j’hochais fièrement la tête, le regard vers elle, confirmant ses dires, en repensant à mon mail du matin même, sur Facebook.
« Souris ou je te prive de nourriture pour midi. » Mon sourire était réapparu dans la discussion, mais là, il disparu aussitôt.

« Tu veux ma mort ? Tu crois pas qu’il me manque encore des réserves ? »

Je me tortillais dans tous les sens sur ma chaise, pour lui prouver que je n’avais aucun poignets d’amour, et qu’il me fallait donc manger, sinon, c’est la mort assurée. C’est surtout que malgré ma petite morphologie qui pourrait faire croire le contraire, j’ai un énorme besoin de manger. Je ne ferais que ça de mes journées si je pouvais. Au même moment, le serveur revint avec nos commandes et nos verres, quand ils les eux déposé sur la table, je me penchais sur elle pour attraper la paille dans le verre de coca lemon de Saphyr, et la déposer devant moi.

« Simple mesure de sécurité. »

Mon malicieux sourire revint à la charge, puis j’attrapais mes couverts, pour commencer à déguster la nouvelle pizza. Qui n’avait rien de nouveau en fait, ça ressemblait à une pizza quatre fromages bien banale.

« Bon alors, et toi … ? Ce serait qui ton Brad Pitt ? »

Relançais-je la bouche pleine de pizza.

« C'est le type hispanique qui te correspond le mieux je trouve. Tu vois peau mâte, cheveux noirs ébène avec de grand yeux noirs et un sourire à tomber. Et si c'est une fille elle a forcément la forte poitrine qui va avec. » ôO. Un grand type ?! Pour me complexer encore plus ?! J’aurais bien répliqué sur le sujet, mais à bien y réfléchir, ça me semblais vraiment inutile, puisque de toute façon, je n’aurais jamais un homme à mon bras. Ca me ferait plus peur qu’autre chose. C’est plus fort que moi, quand un homme arrive dans ma direction l’air galant et dragueur, moi je serrer les fesses en transpirant de partout. J’suis sûr qu’ils doivent marcher comme des canards après, c’est obligé ôo. Je préfère m’en tenir aux femmes, celles qui me procurent du plaisir, et celles que j’aime regarder. Après tout, ça ne se contrôle pas. Et heureusement, parce qu’il faut de tout pour faire un monde.

« T'inquiète pas Zig, tu l'a trouvera la fille qu'il te faut, j'en suis sûr. » Ramenant le verre que venait de me servir le serveur, vers moi, j’affichais un doux sourire. Ca j’en doute pas. Je sais qu’un jour ça me tombera dessus comme ça, faut juste avoir la patience d’attendre que ça arrive. Après tout, je suis encore jeune, j’ai le temps. Bien qu’à mon avis, je ne suis pas là pour le voir, mais mes parents doivent tourner en rond en Israël, à attendre que leur informe enfin d’un mariage proche. Eux qui voulaient que je me maris à dix-huit piges. Au moins je pourrais dire que j’ai profité de la vie. Enfin dans un certains sens, parce que si vous interrogez Saphyr sur le sujet, elle vous dira qu’au contraire, je n’en profite pas assez. Mais je ne suis pas le genre d’homme à courir que pour un soir. Ca ne m’apporterait pas plus de plaisir, croyez-moi.

Tout en lui rendant lentement sa paille, et regagnant le fond de mon siège, je souriais malicieusement en l’entendant affirmer qu’elle n’aimait pas Pitt. En voilà une fille originale. Moi ça m’arrange bien, Pitt, je l’aime pas non plus, il le culot de se taper Jolie. Puis honnêtement, je ne vois pas ce qu’elles lui trouvent les filles. Il n’a rien de bien extraordinaire. Vaut mieux quelqu’un comme Jude Law. Il a peut-être pas le profil beau gosse, mais il entre dans la catégorie, parce qu’il a un truc hors norme. Je trouve ça dommage les filles qui s’arrêtent au physique. Finalement, pour changer de sujet, je me demandais s’il ne serait pas bon d’aussi parler de sa vie privée un peu. Ca fait longtemps qu’on à pas parler pendant des heures, de ses déboires. Mais, étrangement, ce n’était pas son sujet préféré aujourd’hui. « Laisse tomber, j'aime pas parler de ça. » Haussant un sourcil en l’air, intrigué, j’avais posé ma main sur la fourchette devant moi, la faisant tourner entre mes doigts, pendant un petit silence, que j’avais finalement moi-même brisé malgré quelques hésitations.

« T’as toujours ça en tête hein ? »

Je parlais de notre dernière discussion sur facebook. Celle ou elle se plaignait d’être célibataire depuis trop longtemps, ou même, de n’être qu’un objet pour les hommes. Remarquez sur ce point là, je n’arrête pas de lui faire comprendre qu’elle pourrait éviter ce genre de désagrément. Il suffirait de ne pas se donner à tous ses hommes. S’ils essaient de la glisser sous leur couette dès le premier soir, c’est bien qu’ils n’ont qu’une chose en tête. Si elle veut changer ça, il faut se faire désirer, les faire attendre le plus longtemps possible, et seuls les patients en la matière, sont les plus accrochés, ceux qui la veulent vraiment. Ceux qui ne cherchent qu’un plan cul, iront toujours voir ailleurs s’ils n’arrivent pas à leurs fins en moins de deux jours. Je suis un homme, je connais mes semblables. Puis j’ai été un ados aussi, qui ne répondait qu’à ses hormones, avant de devenir l’homme que je suis.

Bon, très bien, si elle ne voulait pas en parler, trouvons autre chose. Je reculais mes bras de la table quand le serveur nous servit les pizzas, puis j’attrapais mes deux couverts pour commencer à manger, combattant ainsi ma famine qui commençait à se faire bien entendre. Puis entre deux bouchées, la bouche pleine, j’avais remonté mon regard jusqu’à Saphyr.

« J’aime pas quand tu boude… »

Lançais-je finalement en marmonnant difficilement, à cause de la pizza chaude entre mes dents, le tout, accompagné de mes petits yeux de chiens battu, afin qu’elle sourit.