Dire que tout a commencé par une discussion facebook. Oui, moi, l’has been d’internet, j’ai enfin une page à mon nom, et mieux encore, je sais m’en servir. Ou tout du moins, j’ai réussi aujourd’hui, à indiquer mon profil célibataire, et répondre à des commentaires. C’est déjà un bon début non ? Et puis il y avait eu Lux. J’avais dérivé sur la cuisine dans notre tchat, en réagissant qu’il était l’heure du dîner. « Je suis une calamité en cuisine. Déjà j'en mets partout, faut engager un vrai service de nettoyage derrière moi, et je sais pas dosé. J'ai jamais été capable de cuisiner quoi que ce soit. Même de simples œufs je les rate... Je me suis fait une raison, la cuisine c'est pas mon truc x) » et Lux eu alors l’idée de me faire cuisiner. Honnêtement, j’ai du mal à penser que ce soit possible. Pour moi c’est simple, la cuisine n’est pas à ma porté de main, c’est comme le code de la route. Je suis bien doué dans d’autres domaines, et c’est tout. Mais d’un autre côté, c’est vrai que je n’ai jamais vraiment fait d’effort, parce que je n’aime pas non plus spécialement ça. Je préfère manger, ça va de soi. Et puis avec Lux, ce sera assez marrant. On risque de finir par s’entre tuer à coup de pâte à pizza – parce qu’elle veut me faire faire une pizza – mais ça en vaudra sûrement le coup.

Une fois qu’elle eu confirmé qu’elle partait pour me rejoindre, et qu’elle fut donc hors ligne sur sa page, je m’enfonçais dans le fond de mon fauteuil, devant mon pc, puis dans le calme de l’appartement, maintenant que le cd dans ma chaine, c’était tue, j’avais jeté un regard à droite et à gauche. Mon studio était vraiment dans un sale état. Entre le bordel des colocataires absents et le mien, ce n’était pas vraiment la zone pour recevoir une nana, même s’il n’y avait aucun plan drague là-dessous. Soupirant, d’un pas peu motivé, j’avais relevé mon popotin de ma chaise pour commencer à ramasser tout ce qui trainait. Les fringues sales, la vaisselle sale, et j’avais remit en place les meubles en vrac. Les vêtements terminèrent leur course dans le panier de linge sale dans la salle d’eau, quand à la vaisselle, dans le lave vaisselle. Puis j’avais astiqué le plan de travaille, et le four, pour pouvoir nous atteler à une pizza. Une fois que tout fut clean, en plein milieu de ma cuisine, j’avais croisé les bras, réalisant que… Je n’avais absolument rien pour faire une pizza. Me ruant vers le frigo, je commençais mon inventaire pour essayer de trouver quelques ingrédients utiles. De la sauce tomate, du bacon, des lardons, du fromage. En fait, il ne manquait peut-être que du fromage de chèvre, des olives, et de quoi faire une pâte. Rapidement, j’empoignais mon téléphone mobile pour écrire la liste des ingrédients manquant, et les envoyé par sms à Lux, afin qu’elle passe à la superette sur son chemin. De mon côté, j’avais sorti tous les ingrédients que j’avais, les étalant sur la table, pour les répertorier, puis j’avais allumé le four, pour qu’il chauffe un peu. Je ne voulais pas non plus perdre de temps, la famine s’entendant déjà à travers à mon estomac.

Maintenant, l’ambiance. Elle avait affirmé écouter Daft Punk avant de quitter son Facebook, alors j’étais parti farfouiller dans ma pile de cds pour en trouver un du groupe. Difficile, mais je savais que j’en avais au moins un. Et c’était le cas. Une fois triomphant de ma trouvaille, j’avais enfourné le cd dans mon ordinateur, pour le lire. Oui, les jeunes d’aujourd’hui écoutent plutôt le tout via deezer ou itunes, mais moi, je reste très attaché aux cds. Le mieux c’est même les tournes disques, mais on en trouve plus des masses. J’en ai, des vieux groupes comme Téléphone et Indochine, qui j’avoue font parti de mes favoris. Mais ce sont un peu des reliques, qui malheureusement, se font trop rares. Je suis un très grand adepte du téléchargement c’est vrai, mais pas de la musique. Plutôt des films quand mes fins de mois sont difficiles et que je ne peux pas me permettre d’aller au cinéma, j’avoue me servir facilement. Bien que depuis le début du mois, ce soit devenu impossible. Du coup je me suis retrouvé forcé à mater les séries sans intérêts des chaînes publiques. (Et au secoure, je crois que j’aime bien Beverly Hill O.O). Mais question musique, il met impossible de télécharger quelque chose. Il faut que j’ai le boitier cd en main, c’est plus fort que moi. J’aime collectionner les cds. J’en ai même plus de place dans le salon, mais il me les faut.

La sonnette de l’interphone. Relâchant mes cds, je me précipitais vers l’appareil, appuyant sur le bouton pour entrer en contacte avec les visiteurs attendant au pied de l’immeuble.

« J’touvre Lux ! »

Je relâchais le bouton, déverrouillant aussi la porte de l’immeuble, puis j’avais ouvert ma propre porte, attendant sur le palier. Lux apparu rapidement dans l’escalier. Je lui souriais, attendant qu’elle m’atteigne devant ma porte, et quand ce fut le cas, je déposais mes lèvres sur sa joue. Nous nous étions bien parlé sur facebook, mais pas vu de la journée. Je remarquais que ses joues étaient bien froides, me rappelant que dehors, c’était un peu le pôle nord depuis quelques jours.

« Entre vite avant de finir comme un glaçon. T’as trouvé de quoi faire une pâte ? »

Je refermais la porte derrière nous, puis je déposais mes deux mains dans le bas du dos de Lux, pour la pousser jusqu’au radiateur de la cuisine, qui j’avais mit en surchauffe. Histoire qu’elle se décongèle un peu.

Il faut être un peu malade ces derniers temps, pour mettre le nez dehors avec ces températures. On n’y était plus vraiment habitué, mais c’est vraiment tombé d’un seul coup. Sans qu’on y comprenne grand-chose d’ailleurs. On devrait interdire l’école et le boulot par ce temps. Sans rire, en ville, même les fontaines actives ne tournent plus, toutes recouvertes d’une énorme épaisseur de glace. Du jamais vue dans ce pays. Et encore moins dans le mien. Si mes souvenirs sont bons, je n’ai que rarement vu de la neige dans ma ville natale, et à chaque fois, elle ne tenait qu’une journée. Je me souviens encore de la fois ou j’ai vraiment vue la neige tomber deux jours de suite en France, ça me rendait euphorique comme un gamin, tendis que le reste des français autour de moi, s’énervaient parce qu’ils ne pouvaient pas aller bosser. Néanmoins, si j’admire la neige, je ne supporte pas le froid. C’est bien pour ça que le chauffage chez moi, tourne à plein régime. Sinon je vais perdre un orteil.

« Je te promets, j'étais gelée. Et oui, j'ai tout ce qu'il faut ! » Je souriais, doucement amusé de son état, puis la guidait jusqu’au radiateur, sur le quel elle s’étala à son aise. Confirmant mes pensés, dans les quelles elle se retrouvait congelé. Toujours ce petit sourire aux lèvres, je l’aidais à retirer ses épaisseurs, et attrapait son manteau, son écharpe et son bonnet, que j’allais atteler au porte manteau de l’entrée.
« Ouh lala ça rigole plus, t’écoute Daft Punk ! Je t’inspire ou quoi ? » Mon sourire s’étira un peu plus, et revenant de l’entrée, je m’élançais vers mon bureau du salon, attrapant le cd du groupe en écoute, et le montrant à Lux, encore accoudée au radiateur.

« J’étais plus très sûr de l’avoir encore, mais… Comme tu l’écoutais avant de partir.»

Je reposais le boitier sur le bureau et revenais vers Lux, m’accoudant aussi au radiateur, relevant un regard malicieux vers la jeune femme.

« Heyyy moi aussi je sais apprécier le bon son.»

C’est surtout que je n’ai pas vraiment de style attitré quand il est question d’écoute. J’écoute de tout. Ou je suis ouvert à tout. J’ai mes préférences bien évidemment. Marley, Indochine, U2, Telephone qui restent mes incontournables. Mais aussi pas mal de Ceelo Green et Travy McCoy. C’est très différent du style de son que j’invente. Mais c’est ça qui m’inspire.
Contournant Lux et le radiateur, j’attrapais au vol, le sac de course qu’elle avait fait au passage, puis le déposais sur la table, sortant ce qu’il contenait. Les derniers ingrédients. Maintenant restait à savoir par ou l’on commence. Comme ils étaient tous étalés sur la table, je passais tout en revue et revue du regard, les mains en l’air, et les doigts en vague, cherchant à dégoter l’ingrédient numéro un, celui qu’il fallait commencer à travailler avant les autres. Chose pas forcément très évidente quand on a jamais cuisiné tout seul, plus d’un œuf sur le plat, qui d’ailleurs, était devenu un œuf dur.

« Okay … Je propose que tu commence pour … Exemple ! »

Et que j’ai surtout l’air moins c*n.
Attendant qu’elle décroche du radiateur, j’avais sorti les trois boitiers dvds qu’elle avait ramené, les retournant pour lire les synopsis, puis presque fièrement, j’avais remonté mon visage vers elle, croisant son regard, après avoir remarqué le Charlie Chaplin.

« Ne me dis pas que toi aussi tu kiff Chaplin ?! »

J’ai toujours l’impression d’être trop has been quand j’essaie de faire regarder du Chaplin à mon entourage. Mais j’aime les vieux trucs, et surtout les Chaplin. C’est bien pour ça que je déteste les films en 3D, ça va trop vite, et ça tue tout le charme d’un film. J’aurais fait n’importe quoi pour vivre au début du cinéma, quand c’était du VRAI cinéma. J’vous jure, si elle me répond qu’elle est aussi fane que moi du moustachu, je l’épouse ! – Bon, façon de parler !

« T’as bien fait, j’adore ce Cd ! Mais tu as la classe en fait Ziggy, je pensais pas ! » Me dirigeant vers la table de la cuisine, j’hochais la tête tout en essayant de cacher un sourire franchement amusé, à la vision que m’offrait Lux, en se dandinant ainsi devant mon radiateur. Non pas qu’elle avait l’air ridicule, loin de là, mais elle se déhanchait même drôlement bien. C’était juste amusant à voir, sorti d’un contexte très festif, ou elle est bien la seule à se trémousser dans la pièce.

N’étant néanmoins pas très doué en cuisine, j’avais vite troqué ma place contre la sienne, attrapant les cds tendis qu’elle, empoignait la farine, et je commençais à faire le pour et le contre de chaque film, essayant de me décider sur celui que l’on verrait ce soir. Je pense bien que mon coup de cœur irait vers Chaplin. J’ai beau connaître la plupart de ses films par cœur, je ne peux pas m’empêcher de les regarder et les re-regarder. C’est comme ça que je me trahis aussi, dans ma nostalgie. Parce que les jeunes d’aujourd’hui passeraient plus facilement leur temps devant Avatar en Blue Ray 3D, que devant un vieux Chaplin sans dialogue, et en noir et blanc. Mais pour moi, Avatar, bien que ce soit grandiose, ce n’est plus du cinéma. Oué, je sais, je ne suis pas né à la bonne époque.

« Je l’adore ! J’aurais tellement aimée être mariée à un homme comme ça, tu peux pas imaginer ! Tous ces films sont géniaux. Et maintenant… Si tu t’intéressais à la pizza plutôt qu’aux dvds, on dirait un gamin devant un jouet et des légumes ! » Etre marié à un homme comme Chaplin ? Okay très talentueux, mais petit, moustachu… Bizarre comme gout ! Du coup, je n’ai pas pu retenir un petit fou rire qui s’échappa de mes lèvres et de mon souffle, tout en reposant le dvd sur la table, et m’approchant de Lux pour me poster à ses côtés. Mon souffle calmé, je remontais mes yeux vers elle, l’air quand même un peu moqueur.

« Tu trouveras jamais un homme comme ça aujourd’hui… Ou alors faut que t’aille chercher chez les pépés. J’aurais jamais imaginé rencontré une fille de ma génération, qui fantasme sur Chaplin… »

Heureusement, elle comprit mon sens de l’humour – qui n’est pas toujours très bien perçu ! – et pour rire avec moi, elle déposa sa main pleine de farine, sur ma joue. Les hostilités sont lancées ?! J’eu un petit moment d’hésitation quand même, avant de répliquer. Parce que si on se lance dans une bataille de farine, imaginez qu’Igor débarque au même moment ? J’suis pas sûr qu’il approuve un saccage gratuit de l’appart. Mais, d’un autre côté… C’est moi qui suis de corvée de ménage cette semaine – ce qui se voit avec le bordel qui traine partout. Et mimant un désintéressement total à la marque de farine qui ornait à présent ma joue bronzée, j’avais attrapé discrètement une petite poignée de farine, comme si je voulais la cuisiner, mais ma main fermée s’élança vers Lux au lieu de regagner la pâte, et la jeune femme se retrouva recouverte de poudre blanche.

« J’suis tellement nul en cuisine… »

Lançais-je innocemment, comme si mon geste n’avait pas été voulu, et l’air de rien, j’avais plongé mes deux mains dans la pâte avec les siennes, pour aller la pétrir. Du moins c’est ce qu’il me semblait être en train de faire. C’est ce qu’on dit non ?

« Réplique pas, si tu salit mon appart, je t’en voudrais à vie … Et plus quelques jours ! »

C’est la bonne excuse. Plus fier encore, évitant son regard comme pour la narguer, j’avais attrapé les tomates et la sauce tomate, débouchant le bocal pour préparer la sauce qu’il fallait étaler sur la pâte. Et déposant le bocal devant elle pour qu’elle s’en charge, j’avais attrapé le fromage à pizza, pour commencer à le découper en petits morceaux, un mauvais sourire bien trop espiègle aux lèvres.

« Ils sont sex les pépés, tu crois quoi ! Et sache que je fantasme sur tout le monde moi. » Mon sourire trahit mon intéressement soudain, alors que mes yeux se posaient sur Lux. Elle fantasme sur tout le monde ?! Genre même le plus moche des hommes, et même sur une femme ? Et genre sur moi ?! Oui je me sens quand même visé par le « tout le monde » parce qu’aux dernières nouvelles, je suis aussi tout le monde. Remontant mes lèvres en poisson le temps d’une réflexion, je relâchais la pâte que l’on pétrissait quelques instants auparavant, puis plissais les yeux suspicieux vers elle, tout en m’essuyant les mains sur un torchon (Qui était en fait une chemise d’Igor qui traînait.).

« Tout le monde ? »

Lançais-je subtilement.

« Tout le monde comme … Même la seul autre personne que toi, qu’il y a dans cette pièce ? »

Mon sourire devint plus malicieux, voir même un peu trop.

« Je retiens ! »

Je lui lançais un bien mauvais clin d’œil, puis l’aspergeais de farine, la faisant grogner comme je l’aimais. Oui, il y a des amis qu’on aime câliner comme des Bisounours, puis il y a Lux. Celle qu’on aime châtier. Ne vous y méprenez pas, entre elle et moi, ça a toujours été ainsi. Il faut qu’on se chercher pour s’aimer. On est la définition même du « qui aime bien châtie bien ». On a ce besoin constant d’attirer l’attention. Je ne sais pas trop pourquoi, ni comment ça a commencé, mais je sais que j’aime quand elle me cherche, et qu’elle aime quand c’est moi qui la cherche. Nos soirées n’en seraient sinon, pas aussi amusantes.

« Roh t’es chiant ! J’en ai partout maintenant ! Mon pantalon est noir en plus, j’en ai en dessous mes vêtements ! J’vais aller piquer les fringues d’Igor quand j’aurais terminé, il dira rien, j’le sais… » Erf Igor, prêteur de vêtement pour nana. C’est sur que moi, souvent, elles ont du mal à rentrer dans mes fringues, en vue de ma petite taille. Mais avec Lux, ce serait plutôt facile. Mais je n’allais pas le lui proposé, alors que je salivais déjà à l’idée de voir Igor hurlé ce soir, quand Lux sera partie, qu’il lui manque une chemise. Ce sera plutôt drôle de le laisser chercher à travers tout l’apparte, et mieux encore, de le voir tout dévirer pour tout ranger ensuite, sans une seule chemise de retrouver. Oui, quand j’aime, je châtie ! Mais pour simple réponse à Lux, j’hochais la tête, comme pour confirmer ses dires, alors que je m’amusais déjà de l’image d’Igor placardant ses affiches de chemise disparu à travers la rue.

« C’est Igor qui nettoiera maniaque comme il est… » Me répliquât-elle quand je la menaçais de ne pas répliquer. J’affichais aussitôt un large sourire amusé, levant mes yeux vers le reste de l’appartement, ou malgré mon petit rangement avant l’arrivée de Lux, régnait encore un sacré bazar. C’est pas vraiment pour moi les tâches ménagères. Je sais que le jour ou je vivrais avec une nana, je ferais énormément d’efforts, mais tant que je suis seul avec Igor, et qu’en plus il nettoie toujours tout sans rien dire, j’vais pas trop me casser la tête. Et je suis presque sûr que si je lui dit ce soir, que je nettoierais le bazar que moi et Lux avons fait ce soir, seulement demain, quand je me léverais au petit matin, il aura déjà tout rangé. Je dois être invivable pour lui.

« Qu’est-ce que t’as à sourire comme ça ? » Peut-être juste le fait qu’elle avait le visage encore tout blanc, ou bien mes pensés vers le pauvre Igor. Faudra vraiment que je fasse un gros ménage de printemps un jour, pour lui en faire la surprise. Amusé de tout ça, je me contentais d’hausser les épaules l’air de rien. Je ne m’étais plus vraiment occupé d’elle pendant quelques secondes, et quand je relevais mes yeux …. Elle était en sous vêtement. Je bugguais un instant sur l’image, essayant de me concentrer sur son visage, et uniquement son visage. Il n’y a bien qu’elle pour faire ça. C’est peut-être aussi pour ça qu’on s’entend aussi bin, et qu’il n’y a aucune gêne entre nous. Au final, je crois que je ne l’ai jamais vu comme une amie, mais plutôt comme UN ami. Elle est comme un bon pote. Et là tout à coup, j’étais frappé par une réalité traduite par deux bosses sur son torse. Elle est bien une femme. Le temps que je le réagisse, elle disparu dans les escaliers. Intrigué qu’elle connaisse quand même autant Igor, au point de lui piquer ses fringues, je me penchais légèrement vers les escaliers pour surveiller son retour, tout en rangeant le bazar sur la table, pour commencer à mettre nos couverts, maintenant que la pizza était dans le four. Quand Lux revint, j’étais en train de placer les couverts autour des assiettes. Je relevais les yeux vers elle, un peu intrigué.

« Tu le connais … Drôlement bien quand même Igor … »

Ma phrase était surtout un questionnement un peu sous entendu. Oui, moi je n’ai jamais prêté mes fringues autres qu’avec les filles avec qui j’ai couché. Autrement dit, je me demandais s’il ne s’était pas déjà passer quelque chose entre elle et Igor. Quoi qu’il me l’aurait peut-être dit … Ou pas ! Après tout Igor, c’est un type un peu bizarre. Un jour j’ai l’impression de le connaître comme ma poche, et le lendemain, j’en suis plus très sur.
Tout en la surveillant d’un œil, ayant terminé le couvert, je déposais une grosse bouteille de coca cola sur la table, puis j’y prenais place, servant les deux verres.