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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Body's aching all the time ♦ TWF

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MessageSujet: Body's aching all the time ♦ TWF   Body's aching all the time ♦ TWF EmptyMer 8 Fév - 2:22

L’appartement résonne encore des cris et de nos hurlements. Je le revois, la colère déformant ses traits, l’agacement le poussant à bout, et je ressens encore la tension dans mes muscles, les idées embrouillées dans mon cerveau, la panique vive qui se décline en angoisse brûlante, pulsions violentes. J’ai envoyé valser un vase dont les morceaux gisent encore sur le sol. Mon cœur retrouve à peine un rythme normal ; et pourtant, ça fait des heures qu’il est parti. Je suis assis dans le canapé depuis tout ce temps, luttant contre mon attrait naturel et destructeur pour les émotions les plus fortes. Mon cerveau refuse de revenir à la réalité, pourtant, il le faut. Il est plus de quatre heures du matin, je le réalise en jetant un œil à la pendule accrochée au mur. Il est parti depuis des heures. Il faut que je me reprenne, que je me redresse. Il est surement parti faire la fête, comme à son habitude. Boire des litres d’alcool, jusqu’à ne plus se souvenir comment il s’appelle, comme ce soir là, dans le bar… Trouver n’importe qui à ramener ici. Il pourrait le faire, pour sûr, la réaction escomptée se ferait sentir. J’ignore pourquoi, mais le voir enchainer les histoires avec des gens sans aucun intérêt m’est devenu tout simplement insupportable. Je le déteste encore plus depuis que je sais qu’il me fait ça, qu’il me fait mal. Tellement mal.

Je me redresse, me traine jusqu’à la salle de bain. J’ai une tête épouvantable, la dispute était réellement éprouvante, et les heures passées à comater dans mes propres réflexions ainsi que l’heure tardive n’aident pas. Je prends une douche, rapidement, avale un cachet censé calmer mes angoisses et qui est indépendant du traitement habituel. Encore quelques jours à ce rythme là et je vais craquer, c’est certain. J’enfile un sweat et gagne la cuisine. L’heure qui s’écoule toujours m’indique qu’il est presque cinq heures à présent, et mon cœur s’emballe légèrement. Demain est une journée de cours mais le fait qu’il se couche tard n’est pas fondamentalement inquiétant ; il est plutôt du genre insouciant. Mais il est parti dans un tel état de rage, et … le téléphone sonne. Je sursaute. Qui peut bien appeler à une heure pareille ? Je ne décroche pas, d’habitude, mais ma main se pose automatiquement sur le combiné que je décroche d’un geste lent. « Allo ? » « Tristan ? Mais qu’est-ce que tu fous putain, on t’a attendu toute la nuit… » Une voix féminine au bout du fil me fait part de son mécontentement agacé. « Réponds sur ton portable au moins. Ou préviens que tu viens pas finalement. » Je tousse, inspire. « C’est pas Tristan, il… est sorti. » Elle marque une pause, semble un peu interloquée. « Oh, le cousin ? Il devait venir chez moi, il m’a appelée vers 23h pour me signaler qu’il se joindrait à ma fête. Tu lui diras qu’il fait chier. » Elle raccroche le téléphone et je laisse la tonalité résonner dans mon oreille un moment. J’inspire, expire, tente de bloquer l’affluence vers mon cerveau de pensées hautement négatives en même temps que je comprends que c’est la panique qui est en train de se frayer un chemin dans mes muscles. 23 heures, c’est l’heure à laquelle il est sorti d’ici. Je raccroche à mon tour, ma main tremble. Et s’il était vraiment arrivé quelque chose ? Je grimace, sors mon portable et cherche son nom dans mon répertoire. L’appeler m’angoisse, le fait qu’il se soit passé un truc autrement plus grave encore plus. Les tonalités sonnent dans le vide un moment puis on décroche. J’inspire, tout va bien, je vais me faire insulter et ensuite, je pourrais aller dormir. « Ouais ? » Une voix masculine me répond mais ça n’est pas la sienne. Le soulagement léger laisse de nouveau place à l’angoisse. « Le propriétaire du téléphone, il est là ? » Ricanements, temps de pause. « Il a l’air plutôt occupé pour l’instant. » Je secoue la tête pour chasser les images qui me viennent. « Je veux lui parler. » Il râle, mais se déplace. Derrière lui, la musique bat au rythme de pulsations insupportables. Je l’entends bouger, encore, marmonner quelques choses. « Allo ? Tristan ? » Je me mords la lèvre, attends un signe, la réponse. « Il a pas l’air d’être tellement en état de parler. » Nouveaux ricanements, je secoue la tête et sens mon rythme cardiaque prendre des proportions tout à fait démesurées. « Vous êtes où ? » Il râle de nouveau, me demande si je compte me joindre à la fête. Je réponds que oui, il finit par me lâcher enfin l’adresse. Je raccroche, secoué de tremblements de panique. Qu’est-ce qu’il est en train de faire ? Je retourne enfiler un jean dans la salle de bain et m’empare de mes clés de voiture.

Le GPS me dépose devant une espèce de bar glauque. Il est presque six heures du matin, des gens sortent. Je me gare en double file. Je suis trop con, je n’aurais jamais du venir ici. Que va-t-il se passer s’il est juste en train de faire la fête avec une quelconque de ses conquêtes ? Il va vraisemblablement m’assassiner, je ne vois franchement pas d’autres options. Je passe cependant la porte, et arrive à l’intérieur d’un endroit vraiment bizarre. Les coins sont sombres, la fumée s’empare de la pièce et l’ensemble est étroit, minuscule. Certaines personnes dansent toujours, bien trop lentement par rapport au rythme de la musique, et les serveurs rangent les tables et les chaises. Je m’avance, fatigué, la fumée me forçant à fermer les yeux. « Tristan ? » Je me mords la lèvre ; et s’il était trop tard et qu’il soit déjà parti ? S’il allait mal ailleurs, dans un endroit où je ne pourrais pas le trouver ? Je secoue la tête, il me faut de la concentration. Je ferme les yeux et continue à avancer, appelant son nom de temps à autre. Puis je me fige d’un coup. Il est là. Je me mords la lèvre, il est allongé sur un canapé, les yeux ouverts et visiblement presque alerte mais bien éméché. Sa tête est déposée sur les genoux d’un type qui me donne une envie viscérale de vomir et je titube légèrement, avançant pour me laisser tomber sur le canapé où il est installé. « Tristan, il faut qu’on rentre. » Je dépose mes mains sur ses épaules sur lesquelles j’exerce une légère pression pour qu’il se redresse. « Rentre, s’il te plait, rentre avec moi ». Il est trop bourré et moi bien trop inquiet, je tente de le secouer un peu pour qu’il revienne à lui et me suive mais la tâche est compliquée. « Tu me tueras tout à l’heure si tu veux mais il faut qu’on sorte d’ici, j’étais tellement inquiet… » Peu importe les liens qui nous unissent ou pas, je ne pourrais pas supporter qu’il lui arrive quelque chose, et je ne sais même pas pourquoi. Malgré le changement de vie, d’attitude, d’amis, il est toujours mon cousin, un membre de ma famille et qui plus est, avec lequel je partage un certain nombre de points communs. « Allez, viens ». Je tente de l’aider à se redresser tandis que mon cœur ralentit un peu sa course dans ma poitrine, effet sans doute du soulagement ressenti à l’idée qu’il est vivant et à proximité.
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MessageSujet: Re: Body's aching all the time ♦ TWF   Body's aching all the time ♦ TWF EmptyMer 8 Fév - 17:49

Je claque la porte, je ne peux pas vivre avec un type pareil, je ne peux pas, c’est au delà de mes capacités, cela relève de l’impossible. Je ne peux pas. Mes mains tremblent, mon cœur bat bien trop vite, je risque la crise cardiaque à tout moment. Andrea Leroy-Duchesne & Tristan Faure, sont deux noms à ne pas associer, et encore moins à faire cohabiter dans le même appart. Le vase de grand mère Boyard est détruit, et jonche à présent le sol sous le coup de la colère de ce psychopathe. Je respire, m’éclipse sans même prendre le temps d’emporter des fringues. Au moins sans moi il pourra jouer du plumeau autant qu’il le souhaite, je ne l’empêcherais pas, mais stop, stop. Je ne peux pas rester ici, encore une fois il a gagné. Je lui laisse l’appart, les clés, tout, pourvu que je n’ai pas à revoir ses boucles avant Noël prochain. Je respire, grille une clope, jette un coup d’œil à mon téléphone, puis disparais.
Il est à présent vingt trois heures, mais je n’irais pas à la soirée prévue par Mélinda finalement, j’ai trouvé un mec sympa dans un bar, il prends pas mal de trucs, mais il est vraiment du genre à changer les idées, on ne peut pas dire qu’il soit désagréable à regarder non plus. Sa soirée me tente plus inutile de dire pourquoi. Il y moyen qu’on s’envoie en l’air et cette discussion franchement philosophique a le don de me passionner. Ma tête tourne, je serais incapable de dire le nombre de verres que je me suis fais payer, pour terminer par un jeu à boire aussi fascinant. Le groupe me fixe, il semble qu’il s’agisse cette fois de mon tour. « Je me suis envoyé en l’air avec mon cousin récemment. C’était sympa. » Ironie, ou presque, la partie sexuelle était sympa, le reste pas tellement. « Pas que ce soit si choquant que ça en fin de compte, beaucoup de gens le faisaient avant et le font encore... En revanche... » Je grimace. « Il est vraiment trop con. » Je soupire avale le contenu d’un verre entier qu’on vient de me resservir. Ils ont l’air curieux, et si certains ricanent, d’autres semblent me prêter une certaine attention. « Mais super bon au lit. » Ce qui est d’ailleurs très étonnant quand on sait que c’était sa première fois avec un mec. Sacré Andrea Leroy Duchesne, bon dans tous les domaines, même dans celui là, c’est presque triste pour moi. « Tu devrais nous le présenter alors... » Plaisante ce type dont je n’ai même pas retenu le nom. Je lève le petit doigt et laisse un sourire s’esquisser sur mes lèvres. « Je reste l'expert à ce jeu là... » Je prends son menton entre mes mains et l’embrasse sans pudeur, je ai assez de discuter je ne suis franchement pas venu pour raconter ma vie. Il a du corser mon verre, autant qu’il en profite. « Alors arrêtons de discuter un peu, tu viens ? » Je le tire un peu par la manche, il me suit, nous avons comme qui dirait, à faire.

Je ne sais plus quelle heure du matin, mes phrases son incohérentes, je parle sans doute, pourrais énumérer des suites de chiffres que ça ne ferait pas grande différence. Je me suis envoyé en l’air avec ce type, c’était moyen, c’est tout ce que je me rappellerai sans doute de la soirée. Une ombre se dessine près de moi, et ma perception altérée de la réalité croit discerner une voix connue. « Tristan, il faut qu’on rentre. » Rentrer ? J’ouvre un peu plus grand les yeux et reconnais les boucles du diable. Qu’est ce qu’il fait là ? C’est pas croyable. Ses mains se posent sur mes épaules, je crois qu’il me secoue, il ne me fichera donc jamais la paix ? « Rentre, s’il te plaît, rentre avec moi » « Lâche moi putain... » Je m’énerve un peu, mais ma résistance est bien trop faible. « Tu me tueras tout à l’heure si tu veux mais il faut qu’on sorte d’ici, j’étais tellement inquiet… » Même avec l’alcool ingurgité, je parviens à trouver cette phrase hors de contexte et fronce les sourcils. « Allez, viens » Je me lève, jugeant sans doute plus raisonnable de me faire accompagner pour rentrer, mais siffle après un rire ironique. « Toi inquiet pour moi vraiment ? » J’aurais décidément tout entendu avec ce type. « Je dois vraiment faire peur à voir. » Je ris une nouvelle fois, calquant ma marche défectueuse sur ses pas, m’accrochant contre mon gré à son bras. « J’ai passé une très mauvaise soirée. J’ai couché avec un type... Beaucoup de promesses, pour pas grand chose, même toi tu m’as fait plus d’effet. » Je hausse les épaules, titube un peu. « Qu’est ce que tu fous là ? J’aurais pu faire une overdose, t’aurais pu récupérer ma chambre, elle est plus grande. » Nouveaux éclats de rire, j’aurais pu lui rendre service. « Mon père ne t’en voudrait pas, je ne crois pas qu’il se fasse trop d’illusion sur les bienfaits de notre collocation sur mon comportement. » Cas désespéré pour beaucoup de monde, surtout pour lui. Maintenant que Laureline est à Oxford, qui sera là pour m’empêcher de tomber ?
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MessageSujet: Re: Body's aching all the time ♦ TWF   Body's aching all the time ♦ TWF EmptyJeu 9 Fév - 12:11

Je l’aide à se redresse en faisant fi des remarques qu’il m’assène, visiblement complètement à côté de la plaque mais toujours fidèle à ses plus vifs instincts. « Toi inquiet pour moi vraiment ? Je dois vraiment faire peur à voir. » Il rit un peu et je soupire, le laissant s’accrocher à mon bras pour lutter contre le déséquilibre provoqué par les nombreux verres qu’il a du ingurgiter. Je ne commente pas, inutile de rentrer dans les débats ce soir, de toute façon il ne s’en souviendra pas demain et pour une fois, je suis fatigué de lui tenir tête. Toujours tout débattre, tout expliquer, décortiquer, critiquer, je suis las. « J’ai passé une très mauvaise soirée. J’ai couché avec un type... Beaucoup de promesses, pour pas grand chose, même toi tu m’as fait plus d’effet. » Il hausse une épaule et perd l’équilibre, mon cœur se sert et ma respiration se cale sur un rythme anormalement élevé, j’ai l’impression soudaine d’étouffer dans ma chemise. Je grimace, détourne les yeux, l’aide à se remettre en route en gardant son bras. Il empeste l’alcool, avance lentement et ne marche pas droit. Je me mords la lèvre, tentant de passer au dessus de l’information qu’il vient de me donner et qui me dérange bien plus que ce que je ne pourrais prétendre ou comprendre. J’en ai assez d’analyser cependant, je suis fatigué de ces pensées handicapantes qui m’occupent le cerveau depuis qu’on s’est envoyés en l’air sur son canapé. Tout était beaucoup plus simple avant, même le détester cordialement prenait des airs de balade de santé à côté des efforts surhumains que me demande la guerre qu’on a depuis déclaré. « Qu’est ce que tu fous là ? J’aurais pu faire une overdose, t’aurais pu récupérer ma chambre, elle est plus grande. » Il éclate de rire, visiblement, sa logique le fait beaucoup rire. Je me demande ce qu’il a pris exactement et en quelle quantité, fais tous les efforts du monde pour ne pas me montrer affecté par les mots qu’il sous-entend. « Mon père ne t’en voudrait pas, je ne crois pas qu’il se fasse trop d’illusion sur les bienfaits de notre collocation sur mon comportement. » Je secoue la tête et ouvre la portière de la voiture pour l’aider à s’asseoir côté passager. La scène a un drôle de goût de déjà-vu, pourtant ce que j’avais fait à l’époque comme étant une simple entorse aux affrontements a aujourd’hui une toute autre valeur. J’aurais pu effectivement le laisser et m’en foutre, il m’a déjà fait subir tellement de ses sautes d’humeur et de ses propos insupportables que la sensation de liberté que j’aurais ressenti si la colocation avait cessé aurait sans doute été formidable. Mais pas comme ça. Je refuse qu’il lui arrive quoi que ce soit, surtout par ma faute. Je ne peux pas le perdre. Pas parce que j’éprouve quoi que ce soit à son égard, mais parce qu’il est Tristan, mon cousin, qu’il est un des piliers de ma vie, un repère, une valeur sûre. Quoi qu’il fasse, il me sera toujours lié. C’est inexplicable, basique, stupide. Je l’aide à boucler sa ceinture et claque la portière pour faire le tour, m’installant au volant. Je mets la clé dans le contact mais ne démarre pas tout de suite.

Je me tourne vers lui et inspire, son état est vraiment lamentable mais je retiens tout commentaire. L’inquiétude a réellement pris le pas sur tous les autres ressentis que j’aurais pu avoir à son égard. « Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit, je ne veux pas récupérer ta chambre ». Je frémis un peu à l’idée, secoue la tête, accroché au volant. « On fait des conneries tous les deux, et je sais qu’on s’entend pas. La colocation est sans doute la pire idée que mes parents n’aient jamais eue… » Surtout si on considère le traitement que je dois prendre en cachette et mon humeur instable que j’ai parfois encore du mal à contenir. « Mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. » Je soupire, démarre le moteur et m’engage sur la route. « Si j’en suis là dans ma vie aujourd’hui et quelque soit ton opinion sur le fait que je sois coincé et incapable de m’amuser, c’est en grande partie parce que tu es là, et que l’envie d’être le meilleur, d’impression, d’être apprécié autant que tu pouvais l’air m’a poussé à faire des choix que je n’aurais pas fait si tu n’étais pas mon cousin. » Je me lâche, de toute façon, il ne se souviendra de rien demain matin, alors à quoi bon ? Je suis trop fatigué pour lui hurler dessus. « Je suis le plus faible d’entre nous, Tris. Pas toi. » Je secoue la tête, j’ai tellement besoin qu’il redevienne lui-même, tellement envie de le retrouver. Le fait qu’il me déteste est supportable mais devoir le détester rend ma vie impossible, j’étouffe. Surtout quand les sentiments qui la majeure partie du temps occupent mon cerveau sont à ce point contradictoire. Je roule un moment puis me gare en bas de notre immeuble, descendant de la voiture pour l’aider à descendre à son tour. Je prends son bras, sors les clés. « Allez, allons-y ».
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MessageSujet: Re: Body's aching all the time ♦ TWF   Body's aching all the time ♦ TWF EmptyJeu 16 Fév - 23:39

Je m’accroche à lui alors qu’il tente de me faire entrer dans sa voiture, tout ça a effectivement un goût de déjà vu. Soit ce type aime me ramasser, soit il en profite pour abuser de moi, dans tous les ca me va. Je balance la tête en arrière un peu stone, je parie qu’il va râler, il semble réfléchir sa réplique à l’avance, comme si je l’avais malencontreusement mouché. Pauvre Andrea, obligé de veiller sur son irresponsable de cousin. Tout semble vouloir faire en sorte que j’entretienne une relation rapprochée avec lui, tout, moi qui croyais que Dieu n’approuvait pas ce genre de relation. Je soupire, lui, se met à parler finalement, commentant une réplique datant d’il y a quelques minutes déjà. « Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit, je ne veux pas récupérer ta chambre » Son ton paraît presque sincère, serait il en train d’instaurer une trêve de Noël en plein mois de février. Ah ca y est j’y suis c’est bientôt la St Valentin, la plupart des types avec qui je couche sont casés et il ne veut pas que je la passe seul dans mon appartement. Andrea veut faire une bonne action, ne pas supporter les minauderies de Valentine et se laisser cajoler, tout ça se tient.  « On fait des conneries tous les deux, et je sais qu’on s’entend pas. La colocation est sans doute la pire idée que mes parents n’aient jamais eue… » Mais on doit supporter l’abominable présence de l’un et de l’autre, on a pas le choix, papa et maman veulent nous marier de force. « Mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. »  Il démarre, cette fois, je laisse échapper un rire. Retournement de situation, en réalité il m’adore, il aurait aimé qu’on passe nos vacances ensemble, qu’on aille faire du camping à brokeback mountain, pêcher et faire rôtir des sardines. « Si j’en suis là dans ma vie aujourd’hui et quelque soit ton opinion sur le fait que je sois coincé et incapable de m’amuser, c’est en grande partie parce que tu es là, et que l’envie d’être le meilleur, d’impression, d’être apprécié autant que tu pouvais l’air m’a poussé à faire des choix que je n’aurais pas fait si tu n’étais pas mon cousin. » Et la déclaration de St Valentin, il est décidément trop mignon quand j’ai bu, ou alors il me drague, de toute façon je ne m’en souviendrais pas. « Je suis le plus faible d’entre nous, Tris. Pas toi. » Pour le coup sans doute. « Ta gueule Andrea, tu parles trop, et ça m’intéresse pas. Reste celui que tu es, j’ai pas envie de t’apprécier. » La vérité, c’est qu’il ne vaut mieux pas qu’on apprenne à se connaître, on s’aimerait trop. Notre relation tient sur la distance, la fascination, le fait que l’un sera toujours un mystère pour l’autre, avec paradoxalement la sensation de se connaître mieux que personne. C’est un équilibre instable, avec une certaine beauté, que j’aime autant conserver. Je ne veux pas savoir, je veux pas qu’il soit faible devant moi, je ne veux pas même profiter de son semblant d’inquiétude. Mes mots seraient sans doute les même dans la situation inverse.

« Allez, allons-y ».  Il finit par se garer, et je détache ma ceinture, bourré mais pas infirme. J’ouvre la portière et titube un peu avant de me tenir au mur. J’entre péniblement dans l’appartement, me laisse tomber sur le sofa, la soirée est loin d’être terminée, il ne partira pas. Il arrive le deuxième et je penche la tête pour l’apercevoir. « Je te dois combien pour la petite course Leroy Duchesne, ne me dis pas que tes services sont gratuits je ne te croirais pas. » Encore de l’ironie, je ne sais même pas ce que je cherche. La conversation devrait s’arrêter là et pourtant il faut continuellement que je le cherche, une drôle d’habitude. « Je suppose que tu n’as pas écourté ma soirée pour rien. Tu veux qu’on s’envoie en l’air sans doute ? » Je m’allonge sur le sofa, replie une jambe, posant ma tête dans la paume de ma main. Je ne vois pas ce qui pourrait honnêtement le pousser à agir aussi doucereusement, il ne m’a pas vraiment habitué à ça.
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MessageSujet: Re: Body's aching all the time ♦ TWF   Body's aching all the time ♦ TWF EmptyJeu 16 Fév - 23:59

Il me laisse déblatérer tout seul, assis au volant, regagnant notre appartement qui ne devrait être que le sien. Est-il simplement trop bourré pour comprendre ou est-ce qu’il s’en fiche réellement ? La vérité semble être ailleurs. Un rire lui échappe, je donnerai n’importe quoi pour comprendre, pour savoir. Ce qu’il pense, ce qu’il ressent, pourquoi est-ce que soudainement je doute, pourquoi sa proximité change-t-elle mon état d’esprit au-delà du probable ? Je resserre mes mains sur le volant, laisse échapper une dernière observation que visiblement, il n’a pas envie d’entendre, même avec plusieurs grammes dans le sang. « Ta gueule Andrea, tu parles trop, et ça m’intéresse pas. Reste celui que tu es, j’ai pas envie de t’apprécier. » J’inspire, acquiesce. L’opposition est dure, le motif, légitime. Nous savons nous détester, sans doute mieux que n’importe quel autre élément entrant dans nos savoirs faire respectifs. J’ai l’impression de l’avoir haït depuis toujours, ce qui n’est pas le cas mais ressemble quand même au souvenir le plus ancien que j’ai de notre relation. Il sait exactement ce qui m’atteint, je connais sa capacité froide à faire comme si rien ne le touchait. Dans l’habitacle froid, je garde le silence, me retenant de commenter, luttant contre la désagréable sensation qui m’étouffe presque, ramenant avec elle les éternelles questions habituelles. Pourquoi est-ce que je me sens si étrangement mal ? Sa remarque n’a pas la moindre espèce d’importance. Je vaux tellement, tellement mieux que lui. Je réussis tout ce que j’entreprends, je suis stable. Bientôt, je serai avocat et je pourrais m’installer, trouver une femme. Lui, il sera quoi ? Acteur porno ? Dans son appartement payé par Papa ? Et alors là, quand nos liens familiaux ne nous obligeront plus à nous voir aux dîners de famille, quand nos vies n’auront plus aucune raison d’être liées, je n’en aurais plus rien à foutre. L’inquiétude que je ressens ce soir ne tient qu’au fait que je refuse d’être responsable de quoi que ce soit le concernant. Mais il est assis là, insolent, à se foutre de tout et de moi en premier, et ça n’a pas la moindre importance parce qu’il n’aura pas le plaisir de s’être foutu en l’air à cause de moi. Il ne pourra pas me reprocher d’avoir dormi dans la rue, de s’être fait taper dessus. Peu importe ce qu’il pense, peu importe ce qu’il dit, j’ai rempli le plus minimal de mes devoirs envers lui, le laisser en sécurité dans son appartement.

Je me gare en bas de l’immeuble, lui descend tout seul. Je claque la portière avec force et le laisse prendre l’avance, inspirant l’air froid qui me gifle le visage. Je m’appuie contre la voiture un instant, ferme les yeux. Faire le vide est tellement difficile. Depuis des jours m’habite l’étrange sensation de doute que je ne peux pas retenir, sans que je ne puisse comprendre. Mes arguments sont valables, la logique, expliquée. Mais si je suis honnête avec moi-même, je sais que des zones d’ombre subsistent. La solution qui consisterait à l’éloigner de ma vie de manière définitive ne me convient pas. M’assurer du minimum syndical ne me convient pas non plus. Le détester me fatigue, lui hurler dessus me fatigue, essayer d’oublier, tout me fatigue. Je veux rentrer chez moi, y rester, le laisser reprendre sa vie et jeter un œil de loin sans prendre la peine de m’occuper de quoi que ce soit. Je sers les poings, ferme la voiture, retourne à l’abattoir en le suivant de loin. J’entre, il est déjà installé sur le sofa, ne compte visiblement pas aller se coucher. « Je te dois combien pour la petite course Leroy Duchesne, ne me dis pas que tes services sont gratuits je ne te croirais pas. » Il ricane, il est pathétique. Je secoue la tête, inspire. Râler ne sert à rien, il fait l’enfant, celui qui ne comprend pas. J’ignore si effectivement toute parole sortant ma bouche est directement assimilée à un truc sans intérêt. « Tu ne me dois rien, j’suis pas taxi. » Je dépose les clés de la voiture sur la table et retire ma veste que je dépose sur la chaise. Il me cherche, pourtant, je pensais que la volonté de la trêve alcoolisée, au moins pour cette nuit, serait plus forte que le reste. Il s’agite dans mon dos et je me tourne vers lui tandis qu’il arbore une position provocatrice. « Je suppose que tu n’as pas écourté ma soirée pour rien. Tu veux qu’on s’envoie en l’air sans doute ? » J’ai envie de lui envoyer mon poing dans la figure. Je secoue la tête, pourquoi, mon corps réagit étrangement à ses provocations. Pour autant, je secoue la tête, me mordant légèrement la langue pour ne pas me mettre à hurler. « Non mais tu t’es vu ? Personne ne voudrait s’envoyer en l’air avec toi dans cet état. » En dehors de ce pauvre type dans le bar. J’inspire, lutte contre l’agacement. « Tu devrais prendre une douche, tu empestes l’alcool. Et te coucher aussi, parce qu’à mon avis, demain ne sera pas une partie de plaisir. » Je secoue la tête, mon ton est dépourvu de toute agressivité. Il s’agit de le laisser provoquer dans le vide, maintenant. Je soupire, m’élançant pour quitter la pièce. « Bonne nuit. » Je rejoins la cuisine pour boire un verre d’eau, luttant de nouveau contre les sentiments contradictoires qui tentent de prendre le contrôle dans mon esprit.
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MessageSujet: Re: Body's aching all the time ♦ TWF   Body's aching all the time ♦ TWF EmptySam 5 Mai - 5:57

Soiiiirbon, où en est le rp s'il vous plaît ? <3
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MessageSujet: Re: Body's aching all the time ♦ TWF   Body's aching all the time ♦ TWF Empty

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