Je venais à peine de mettre un pied dans mon appartement que je me rappelais que je devais faire des courses si je voulais manger quelque chose ce soir. Je soupirais et refermais ma porte. Une fois sorti de l'immeuble, je me demandais où je pourrais bien aller pour faire ces courses à cette heure-là. Il était 22h et je ne savais plus très bien quel supermarché était encore ouvert à cette heure-là. Je marchais sans trop me rendre compte que inconsciemment je me dirigeais vers mon supermarché habituel. Je me retrouva devant, et comble du hasard, il était fermé, je fis demi-tour, en direction d'un autre supermarché, qui je l'espérais était ouvert.
J'étais complètement plongée dans mes pensées, réfléchissant à ce qu'il fallait que je m'achète, quand un homme s'approcha de moi, l'air menaçant, il me regarda : « Ton sac, ou j'te plante, beauté. » Je ne réagis pas de suite, mais l'éclat de son couteau me fit vite comprendre que ce n'était pas une blague, je reculai, mais me trouvai coincé contre le mur, je ne pouvais plus m'enfuir. Je pris une grande respiration. « Monsieur, que recherchez-vous au juste? Je n'ai rien dans ce sac. » A mes paroles, ils se mit à rire, d'un rire méchant, qui me donnait des frissons dans le dos, mais pas des frissons de bonheur, des frissons de peur. J'allais y laisser ma vie si je ne coopérer pas avec lui. Mais mon sac restait MON sac, et têtue comme j'étais, mon sale caractère pris le dessus. « Monsieur, il n'y a rien de drôle à ce que je dis. Vous savez que là, je vous observe bien, et j'ai enregistré votre visage dans mon cerveau. Alors laissez-moi partir, où j'irais voir les flics. » Il rit de plus belle. Bon ok, j'étais bête et têtue. Une soirée qui commençait bien on dirait. Je le regardais, serrant mon sac contre moi de plus en plus fort. Je ne savais plus quoi faire, c'était une situation réellement bête, mon sac n'était que matériel, mais j'étais prête à presque y laisser ma vie pour garder ce fichu sac, qui dans tout les cas, ce mec récupérera.
Je tenta de me rappeler quelque postures de combat que j'avais appris dans l'armée, mais rien ne me vint, j'avais oublier pas mal de chose, et durant mon activité dans l'armée, ma principale occupation n'était pas le combat, mais de soigner les soldats blessés. J'essaya alors de réfléchir aux mouvements que je pourrais effectuer afin de recevoir le coup de couteau dans un endroit stratégique, et ne pas être trop blessée. Mais je n'eus pas le temps d'arriver à la fin de mes pensées que je vis un autre homme s'approcher, et la panique m'envahit davantage. Non, pas un deuxième homme me menaçant, je ne pouvais pas. Déjà un seul homme têtu, contre moi, pire que têtu, ce n'était pas vraiment ça. Mais si un deuxième venait à vouloir mon sac aussi, je ne m'en sortirais jamais.