► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 it's hard to breathe, ft. amétys.

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MessageSujet: it's hard to breathe, ft. amétys.   it's hard to breathe, ft. amétys. EmptyMer 21 Déc - 15:50

    Qu'est-ce que je me faisais chier ... Quelle vie de merde je menais depuis plusieurs moi déjà ... Assis sur le lit de mon petit studio délabré d'étudiant modeste, je fixais le vide. Il me semblait que nous étions mardi, et mon réveil m'indiquait qu'il était tout juste dix-huit heures. Seul le bruit insupportable des voitures du dehors brisait le silence de la pièce. Un mal terrible me broyait le crâne, c'était comme si ma tête allait exploser d'un moment à l'autre. Comme ci cela allait tout arranger, j'attrapai une cigarette, un briquet et l'allumai grâce à ce dernier. J'avais froid, étrangement froid. Le radiateur chauffait pourtant à une température folle et n'importe qui serait rouge comme une tomate dans cette petite chambre se situant sous les toits. Mais j'étais si pâle ... J'étais blanc comme la mort. Je ne m'étais pas rendu à l'école de journalisme où j'étais sensé étudier. Je n'en avais plus la force, ni la motivation. Fuck les études, je ne voulais même plus en entendre parler. Au plus grand désespoir de mes parents, qui me voyaient déjà grand reporter, j'avais décidé de tout arrêter, sans toutefois me désinscrire de l'école. Ils me l'avaient en fait interdit, au cas où un matin, je me lève en ayant changé d'avis. J'étais persuadé que cela n'arriverait jamais. Doucement, je me levai. Oui, doucement, c'était important. Si je venais à me redresser brusquement, je ne manquerais pas de voir des étoiles danser devant mes yeux. Je me levai donc, posai doucement mes pieds glacés sur le sol, enfilai un tee shirt, un jean, une veste, des chaussettes et des chaussures. Je passai une main dans mes cheveux et me rapprochai du miroir. Oh ... J'étais pathétique. Les cheveux en pétard, les yeux rouges, les ongles rongés, le teint blafard. Je faisais peur à voir. Ma cigarette tenant toujours entre mes doigts, je mis ma capuche sur ma tête et sortis, me faisant le plus discret possible.

    Arrivé sur le trottoir, je me mis à claquer des dents, à grelotter. Une fillette, nous aurions dis une fillette. Que faire, maintenant ? Où aller ? Qui aller voir ? Personne, je n'avais envie de voir absolument personne. Je m'aventurai dans une petite ruelle à quelque pas de l'endroit où j'habitais. Elle était déserte, c'était la fin de la journée, la nuit tombait sur la capitale. La plupart des Parisiens venaient de rentrer chez eux. Je devais être le seul con à déambuler dans les rues, sans but précis. A part celui de me foutre en l'air. Je me croyais seul, lorsque je vis une chevelure rousse flamboyante transparaître malgré la pénombre. Je ne pouvais pas me tromper. C'était elle. Je me précipitai vers elle, et d'un ton agressif, je dis ;

    « Tu en as ? Dis moi que tu en as. »

    Je la pris par les épaules et la regardai dans les yeux. En tout cas, dans ce que je croyais être ses yeux, puisque je ne la voyais presque pas, malgré le fait qu'elle ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres de moi. Ma mauvaise vue n'arrangeait rien. Bien sûr, je lui suppliais de me donner de la drogue. Je n'en avais plus, il m'en fallait, à tout prix. Je lui soufflai la fumée de ma cigarette au visage. Pas très classe, mais je m'en foutais. Tout ce que je voulais, c'était ma dose.

    « Je n'en peux plus, j'te jure. J'ai juste envie de .... de chialer. »

    Assez étrange, comme révélation, mais c'était tout ce que j'étais capable de dire. En effet, ma gorge venait de se serrer.
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MessageSujet: Re: it's hard to breathe, ft. amétys.   it's hard to breathe, ft. amétys. EmptyMer 21 Déc - 18:14

    J’ouvre les yeux il est 17h06, depuis que je suis de retour à paris c’est la première fois que je me réveil avant la tombé de la nuit. Et chaque jour j’ai l’impression d’être de plus en plus épuisée. Je saisis un petit cadre doré, posé sur ma table de nuit, une photo de moi sur son dos prise dans un champ proche de Londres, je souriais encore à cette époque. Je la sers contre moi. Il me manque tellement, je me déteste, j’aurais voulu qu’il sache à quel point j’étais dingue de lui. Je retiens mes larmes, et repose le cadre. Dans cet immense lit, je me sens seule et détruite. J’attrape la télécommande de la chaîne hifi et lance un air de piano, histoire de déprimé encore plus. Je me redresse, adossée sur 4 énormes oreillers en plumes d’oies, j’ouvre le tiroir de ma table de nuit, et roule un joint, mes petites mains trembles. Avant dernière cigarette, je grogne, je vais devoir affrontée le froid pour aller au bureau de tabac. Je finis le pétard, sans même l’apprécier, pourtant la beuh est bonne. Je ne me sens même plus défoncée, cela fait bien longtemps qu’un joint ne me fait plus de bien.

    Je quitte difficilement mon lit, et fais couler un bain moussant. Je m’y plonge dedans l’eau est brulante, la musique tourne encore, je lâche un soupir et ferme les yeux. Quand la mousse retombe et l’eau refroidit, je sors et m’enroule dans une serviette. Je me dirige vers le frigo, l’ouvre, il est plein de bonne chose, mais je n’ai envie de rien, je le referme. J’enfile un slim et un pull oversize, dans lequel on a envie de se réfugier les tristes jours d’hivers. D’ailleurs tous les jours me paraissent tristes maintenant. J’ouvre la fenêtre, une seconde me suffit pout arriver à la conclusion que dehors : il fait froid. Je reçois un texto, c’est ma mère qui s’inquiète, qui me demande ce que je fais de ma vie et comment je vais. Ce que je fais de ma vie ? Rien. Je n’ai pas envie de travailler, ou de reprendre des études, j’ai assez d’argent pour vivre jusqu'à la fin de mes jours sans rien faire. Comment je vais ? Mal. Je vais mal, et bizarrement j’aime bien être dans cette état, j’ai appris à prendre un certain plaisir à me détruire à petit feu, j’ai appris à apprécier le gout de la drogue, celui de l’alcool et le gout salé de mes larmes. Je porte un certain amour pour le silence, ou le piano qui rythme mes journées, un amour pour le l’odeur du tabac froid, et pour la chaleur qu’il fait dans cette appartement trop grand, trop bien décoré, trop luxueux et surtout trop vide. Je ne répond pas a son message. J’y répondrais peut être plus tard, disant que je ne fais rien pour le moment car je suis fatiguée et que tout va bien pour moi.

    Je me décide enfin, à sortir, j’enfile des bottes, une veste, et une grosse écharpe. Je prends mon sac à main, ferme à double tour, et descend dans la rue. Mon chauffeur est là, comme toujours. Il m’ouvre la porte, j’allume une cigarette et monte a bord du véhicule.

    « Vous sortez tôt ce soir… Où allons-nous ?

    _C’est vrai, faut que j’achète des clopes. J’ai pas envie de croiser du monde, un tabac paumé.

    _Très bien.»


    Il démarre, je finis ma clope, avant de m’assoupir quelques minutes à l’arrière de la voiture.

    Paris 5ème, rue Mouffetard. C’est désert, c’est parfait. Gaspard trouve facilement une place, c’est tellement rare, que je le vois sourire dans le rétroviseur. Je sors sans un mot, marchant rapidement jusqu’au bureau de tabac. J’aimerais avoir quelqu’un avec qui passé cette soirée, quelqu’un qui me comprenne, depuis que je suis revenue de Londres sans lui, mes amis parisiens m’évitent… J’ai l’impression que la nouvelle Amétys, « dépressive, camée et suicidaire » selon eux, les faits flippés. Pourtant, il me semblait que le rôle d’un ami, c’était ça, être la en toute circonstances, non ? Je dois me tromper. J’achète une cartouche de Marlboro, la nuit est tombée. Perdue dans mes pensées, les cigarettes sous le bras quand un ton agressif me sors de mes idées noires. « Tu en as ? Dis-moi que tu en as. » Une voix masculine, pleine de désespoir, c’est Erwen, j’ai eut a faire à lui plusieurs fois pour des histoires de came. Il m’attrape par les épaules, habituellement de mauvaise humeur comme je l’étais aujourd’hui, je l’aurais envoyé balader. Mais cette phrase « Je n'en peux plus, j'te jure. J'ai juste envie de .... de chialer. » Ne pouvais me laisser indifférente. Il avait l’air aussi mal que moi, et bien que nous n’ayons jamais eut l’occasion de faire connaissance, je décidai de l’aider.

    « Hey, calmes toi mec… Tout est chez moi, mais viens avec moi si tu veux, j’ai rien de mieux à faire… Alors viens, il y a tout ce qui faut. »

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MessageSujet: Re: it's hard to breathe, ft. amétys.   it's hard to breathe, ft. amétys. EmptyJeu 22 Déc - 15:18

    Je ne me sentais vraiment pas bien. Jamais je n'avais ressenti quelque chose de tel. J'avais tellement froid, comme si mes os venaient de se glacer. Ma respiration était devenue saccadée. Nous aurions dit un vieux de quatre-vingt ans. Je n'en avais que vingt mais sans les images, je ressemblais à un vieillard. J'avais honte de me montrer à Amétys dans cet état. D'une certaine manière, je l'admirais. Elle avait toujours l'air de tout gérer, elle semblait sûre d'elle, et forte. Tout le contraire de moi, je me laissais submerger par mon chagrin. Il ne fallait pas oublier que la jolie rousse était elle aussi une droguée. Mais elle gérait cela sûrement beaucoup mieux que moi. Alors qu'elle me proposa de la suivre chez elle, afin que je me remplisse les poches, je découvris le paquet de cigarettes sous son bras. Je venais tout juste de jeter la mienne sur le sol et de l'écraser. Je me mordis la lèvre inférieure. L'appel d'une bonne clope était irrésistible. Malgré cela, je détournai le regard. Cette petite ruelle était vraiment étroite, les murs étaient extrêmement rapprochés, il n'y avait même pas la place pour qu'une voiture passe. L'envie de drogue, de clopes, le froid terrible qui me compressait ... C'en était trop.

    « Non, non ... Il faut ... il faut qu'on bouge d'ici, je t'en supplie. »

    Voilà que j'étais maintenant en train de la supplier. De plus en plus pathétique. J'aurais très bien pu m'éloigner seul, mais bizarrement, je n'en avais pas envie. Et puis elle avait dit elle-même qu'elle n'avait rien à faire. Elle n'avait tout de même sûrement pas envie de passer la soirée avec un drogué complètement perdu, mais malgré cela, je commençai à me diriger vers les impressionnantes lumières de la ville sans lui demander son avis et sans même vérifier qu'elle me suivait. Je nichai bien ma tête dans ma capuche. Personne ne devait voir mon visage, j'étais bien trop déplaisant. Je me mis à marcher sur un grand boulevard très fréquenté, près de la Seine. Je détestais d'habitude la foule, mais voir un peu de vie avait le don de me rassurer. Je m'arrêtai brusquement et plissai le regard, et regardai Amétys dans les yeux.


    « Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris ... Je suis ... désolé. Vraiment désolé pour le dérangement. »

    A vrai dire, je ne savais pas vraiment comment réagir. Partir en courant et faire en sorte de ne plus jamais la croiser ? Rester ici, alors que je pensais ne rien avoir à lui dire ? Je mis mon visage entre mes mains. Mes pensées s'entremêlaient et tout cela formait un beau bordel, dont je n'étais que le spectateur. Qu'allait-elle penser de moi ? Nous n'échangions d'habitude que quelques mots, et voilà que je me montrai à elle dans cet état dont je n'étais pas fier. Allait-elle éclater de rire, et se foutre de ma gueule ? Allait-elle être compréhensive ? Je ne le pensais pas vraiment ... Ce n'était dans nos habitudes d'être tendre entre dealers.
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MessageSujet: Re: it's hard to breathe, ft. amétys.   it's hard to breathe, ft. amétys. EmptyJeu 22 Déc - 18:02

    Je regardai Erwen, il semblait en être arrivé au point ou il ne contrôler plus du tout, mais vraiment plus du tout la situation. Il me fit comprendre qu'il fallait que l'on bouges rapidement, cette ruelle étroite m'oppressait également, il se mit en marche, je lui força le pas engouffrant le nez dans mon écharpe, j'étais gelée. Nous arrivons sur le grand boulevard, les illuminations et toute cette excitation autour d'un barbu en manteau rouge me donner la nausée. J'aperçu Gaspard attendant patiemment contre la voiture. Je lui souris de loin, il ouvra la porte. Erwen me fixa en s'excusant je le regarda et répondis d'un ton sur.

    << Montes, t'inquiètes pas. >>

    Erwen devait se demandait ce qui ce passait, et ce fût sans un mot de plus, et sans réfléchir, que je le poussa doucement à l'arrière de la voiture. Mon chauffeur le regarda d'un air louche, et couru à l'autre porte pour me l'ouvrir, je pris place à ses cotés. Gaspard démarra, j'entrouvris ma fenêtre et sortit deux cigarettes, je mis la mienne entre mes lèvres et l'alluma et je tendis la deuxième à Erwen ainsi que le briquet. Il était extrêmement pâle, et semblait vraiment usé. Vous s'avez comme les SDF que l'on croises dans Paris, oh non... Je ne dis pas qu'Erwen à le physique et la tenue d'un clochard, simplement son visage paraît si endurcit par la vie, comme si je l'amenai en prison, ou comme si il avait passait 20 ans à faire la manche par ce froid. Je me demandai ce qu'il avait... Est ce uniquement le manque de drogues qui le mettait dans cet état ou y avait-il autre chose de plus grave? Ne désirant pas l'emmerder avec mes questions, je resta silencieuse. Regardant les passants par la fenêtre, cette vieille femme en tailleur haute couture les bras chargés de cadeaux qui devait se réjouir d'offrir à ses petits enfants, cet homme et sa femme qui n'avaient plus l'air de s'aimer depuis des années, cette bande de gamines qui rigolaient et fumer des joints, c'était moi il y a quelques années, les premiers joints, les énormes fous rires, la vie était si simple... Je parle comme une vieille.

    << Nous voilà mademoiselle... Euuh... Faut-il déposer monsieur quelques part?

    _Merci Gaspard, mais monsieur vient avec moi. Bonne soirée. >>


    Je quitta la voiture et sans laisser le temps au jeune homme de dire un mot, l'entraîna devant ma porte d'entrée. Je poussa la porte, le laissant passer devant moi et pressa l'interrupteur. Il faisait bon ici.

    << Nous y voila, installes toi sur le canapé, je vais chercher ma beuh. Si tu veux un verre, y a du whisky sur la table... Tiens sers moi un verre pendant que t'y est! Et si t'en peux plus, dans le tiroir de la table basse, y à une petite boîte noire dedans t'as d'lhéro, si tu préfères la coke, y a aussi un pochon à coté, fais toi plaisir, j'arrive. >>

    Je revint une minute après, jeta ma veste et mon écharpe sur le fauteuil en cuir, et quitta mes bottes. Je pris place à coté d'Erwen, m'assis en tailleur et commença à rouler un joint. Je reporta mon attention, sur lui, je ne le connaissais absolument pas et il était chez moi, je ne s'avais pas trop pourquoi. Peu être parce que je ne voulais pas être toute seule ce soir, ou peut être parce que j'aurais aimer qu'on me tendes la main quand ça n'allait pas. D'ailleurs ça n'allait toujours pas, seulement j'avais appris à faire comme si tout aller bien devant les autres.

    << Bon alors, qu'est ce tu racontes? Pour une fois que je prends le temps de discuter avec toi, qu'est ce tu fais de ta vie à part dealer, et supplier les filles pour avoir de la poudre? >>

    Je souris en le regardant, alluma le joint, et tira un bonne latte.

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MessageSujet: Re: it's hard to breathe, ft. amétys.   it's hard to breathe, ft. amétys. EmptyDim 25 Déc - 18:03


    Je fus surpris de voir que la voiture élégante garée sur le boulevard appartenait à Amétys. Un chauffeur l'attendait même sagement, adossé à son automobile. J'avais beaucoup de préjugés. Pour moi, tous les drogués étaient dans la merde, vivaient dans un taudis et n'avaient surement pas les moyens de se payer un chauffeur. Il ne fallait pas que je prenne mon cas pour une généralité, ce n'était pas parce que j'avais une vie de merde que tous les autres drogués aussi. Elle m'assura qu'il n'était pas utile que je m'inquiète, et elle m'invita à entrer dans la voiture. Je la regardai, perplexe. Mais je n'eus pas le temps de me poser plus de questions, elle me poussa légèrement dans la voiture. La chaleur du véhicule m'envahit, et je poussai un sincère soupir de soulagement. Amétys me tendit une cigarette et un briquet. Je la remerciai discrètement, l'imitai en ouvrant la fenêtre et commençai à fumer. Je lui étais très reconnaissant de se comporter de cette manière avec moi. Même si je ne le montrais pas, quelqu'un qui vous traître convenablement, qu'est-ce que ça me faisait du bien ! Les regards des passants remarquant mon teint bien trop blanc me faisait tellement mal ... Et dire qu'il y avait quelques mois, avant que cette putain de voiture rentre dans ce putain d'arbre, j'étais le mec modèle, un peu énervant pour ceux qui n'arrivaient pas à se tenir aussi bien que moi. Je m'écoeurais. J'étais devenu une grosse merde, qui de plus était faible.

    Je ne vis pas le trajet passer. J'avais l'impression que nous venions tout juste de démarrer lorsque la voiture se gara devant un joli bâtiment typique du style de la bourgeoisie française. J'eus le souffle coupé lorsque je mis les pieds dans son appartement. C'était spacieux, très joliment décoré, classe ... Le contraste entre cette pièce à vivre et la mienne était ... saisissant, vraiment. Mon studio ressemblait à une poubelle à côté de ce loft. Je suivis sagement ses instructions et m'assis sur le canapé. Me sentant souillé, je craignais de tout salir. Ce genre d'endroit n'était pas fait pour moi, je n'en étais pas digne. Une merde ne vit pas ici. Mais après tout, je n'avais pas l'intention de passer ma vie ici. J'attrapai donc deux verres posés sur la table basse et fit couler un peu de whisky. J'ouvris le tiroir dont m'avait parlé Amétys. Je regardai les drogues et me mordis la lèvre inférieure, comme je le faisais tout le temps lorsque quelque chose me faisait extrêmement envie. Je le refermai brusquement. Je devais tenir encore. J'avais envie de montrer qu'il me restait un peu de dignité. Déjà que je m'étais presque mis à chialer comme une fillette devant la jolie rousse ...

    Cette dernière revint d'ailleurs. J'attrapai mon verre et bus un peu d'alcool. J'adorais l'effet qu'elle me procurait. C'était comme si je sentais son passage dans mon corps, elle parvenait à me réchauffer. J'enlevai d'ailleurs ma grosse veste à capuche bien chaude et la posai à côté de moi. Il faisait vraiment bon ici, pour la première fois depuis longtemps, je ne ressentais pas de gêne, et je n'avais pas envie de grelotter.
    La question que me posa la jeune femme aurait pu me gêner, mais la manière dont elle la formula me fit plutôt sourire.

    « Je ne supplie pas LES filles, je supplie LA fille. Tu es privilégiée, tu sais. »

    J'ignorais si l'on pouvait vraiment affirmer qu'elle était privilégiée. En tout cas, cela faisait longtemps que je n'avais pas fait d'humour. Ou du moins tenter de faire de l'humour. Je perdis un peu mon sourire en continuant ;

    « J'fous plus grand chose. J'faisais des études, mais ... petite amie, accident de voiture et pouf ... plus envie de rien. »

    J'inspirai profondément, et repris ;

    « Enfin bon, j'arrête avec mon histoire glauque ... Ca m'intéresse de savoir qui est vraiment Miss Dealeuse. »

    [mais trop nul quoi :O Désoléééé ! ]
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MessageSujet: Re: it's hard to breathe, ft. amétys.   it's hard to breathe, ft. amétys. EmptyLun 26 Déc - 14:12

[Sorry, mais moi la c'est vraiment, vraiment nul... Je me rattrape au prochain, promis!]

    Je sifflai d’un coup le verre, qu’il me servit. C’était un excellent whisky, de plus très couteux, mais je ne prenais même plus le temps d’apprécier les bonnes choses, ce n’était d’ailleurs pour moi plus réellement de très bonnes choses, le champagne, les petits fours, le foie gras, le caviar, le jacuzzi, les massages, tout ce que l’on pourrait qualifier de plaisant, l’étais pour vous car cela était occasionnelle, pour nous cela était quotidien et devenait lassant. Je n’avais cas ouvrir cette porte pour pouvoir me plonger dans un jacuzzi, il me suffisait d’appeler le numéro inscrit sur ce post-it pour qu’une masseuse déboule. Et ouvrez mon frigo, il y a du foie gras, 3 bouteilles de champ’ au frai, et dans ce placard, de la vodka, de la téquila mais surtout de whisky. Je ne manque de rien, je n’ai jamais manqué de rien à ce niveau-là. Ce qu’il me manque, c’est lui.

    Je me servis un 2ème verre, et souri à Erwen quand-il m’annonça que j’étais une privilégié, je tirai quelques autres barres sur le joint et lui fit tourner.

    « Ah vraiment, qu’elle honneur pour moi. »

    Sans réfléchir je bus mon verre d’une traite et sans attendre me servit à nouveau, j’aimais vraiment être saoule. Saoule et défoncée, c’était le top, cela change totalement la perception des choses, quelques heures d’évasions je ne pouvais jamais m’y refuser. Je commençais à avoir les yeux rouges, j’étais habituée aux joints, mais cette weed était tout de même à THC élevée et c’est bien connu, les yeux clairs prennent vite des couleurs. Je plongeai mes yeux dans ceux du beau jeune homme, je fus surprise de savoir que nous étions enfaite, plus ou moins semblable. Cela me fit sourire intérieurement, car nous n’avions jamais discuté d’autres choses que de poudres auparavant et il se retrouver là ce soir, sur mon canapé, à picoler et fumer avec moi et il s’avérait qu’il y avait une certaine ressemblance entre nous. Je lâchai simplement un petit :

    « C’est étrange… Mais pareil… »

    Je sortis un paquet de la cartouche et le déposa sur la table, alluma une cigarette et d’un signe de tête fit comprendre à Erwen qu’il pouvait se servir quand il en avait envie. Je finis mon verre et le regarda à nouveau. Il me dit qu’il ne voulait pas continuer son histoire « glauque » et qu’il voulait savoir qui j’étais vraiment. Je baissai la tête et tirai une longue latte sur ma cigarette.

    « Si si… Vas-y… Je trouve pas ça glauque… J’ai appris à trouver les histoires tragiques belles… »

    Je le regardai, puis me décida à lui parler de moi. J’inspirai doucement, passa ma main dans ma frange et prit la parole.

    « Et bien moi, je suis parisienne… J’ai eu un bac S il y a bien longtemps et j’ai décidé après de laisser tomber mes études au grand désespoir de mes parents. J’ai fait quelques années de mannequinat, c’était pas mal… Puis j’ai rencontrée Yan… C’était mon meilleur pote à l’époque qui l’avait amené à mon anniversaire, un truc énorme dans un château… Bref, il venait de Londres et est tomber fou amoureux de mes cheveux, et moi de lui. J’ai décidé d’abandonnée Paris, pour le suivre à Londres. J’ai passée deux ans parfait… La liberté, on ne travaillait pas, on n’avait cas entretenir notre amour, dépenser nos tunes et vivre. Puis le jour de l’an, on s’est engeuler à cause d’une fille… Je l’ai ignoré toute la soirée… Il a décidait de rentrer, mais il avait trop bu… »

    Ma gorge se serra, je pris ma respiration, mes mains tremblées, j’écrasai ma cigarette et m’empressa dans rallumer une autre… Je ne voulais pas me mettre à pleurer, une larme tomba sur ma joue que j’essuyai avec ma manche, et d’une voix de fillette, dis.

    « Si tu s’avais comme je m’en veux… »

    Je remplis les deux verres sans rien ajouter, c’était la première fois que je parlais de ça à quelqu’un… Mais je ne voulais pas jeter un froid à la soirée, et regretter mes paroles, je me ressaisis, et leva mon verre en direction du jeune homme, et le tomba, la bouteille avait pris un sacrée coup.

    « Bref, je vais m’arrêter là. Ça m’embêterais de finir la soirée à pleurer dans tes bras ! Sinon je fou rien non plus… Mon père remplit mon compte, ça lui évite de s’occuper de moi… Et je peux me payer ce que je veux et sombrer seule dans la décadence… Enfin ce soir, tu sombres avec moi ! »

    Je souris, l’ivresse commençais à se faire sentir dans cette pièce chaleureuse, j’ouvris le tiroir et sortit 2 pailles en argent un sachet de poudre, un support lisse et plat et fouilla dans ma poche pour y dénicher ma carte bleu. J’avais tellement l’habitude de préparer des lignes, que je pouvais les tracer sans même regarder, au bout de quelques minutes 4 beaux traits se dessinèrent sur le support noir, sur le coup je trouvai le contraste plutôt réussit. Je lui tendis une paille, lançant un regard assurée accompagner de quelques mots bafouillés.

    « Parait qu’elle est délicieuse, à toi l’honneur. La paille est propre. Après ça, tu me parleras de toi un peu.»

    Je souris et tout en fumant le regarda s’exécuter.

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