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| Sujet: « En faisant une promesse on contracte une dette. » [ Amétys] Lun 12 Déc - 13:28 | |
| « En faisant une promesse on contracte une dette. »
« Je ne plaisante pas Jéricho. Sortir, boire, fumer, coucher, profiter de l’argent que je gagne c’est bien pendant un moment. Il est temps pour toi de grandir, de devenir quelqu’un de responsable. Par là j’entends de ne pas jouer le fils ingrat. Promets-moi de tout faire pour me satisfaire.» J’avais lâché un stupide « Je te le promets ». Après tout je n’avais pas vraiment le choix. Je n’étais qu’une simple carte parmi le jeu de mon paternel. La carte qui allait lui permettre d’agrandir encore son empire. Et pour y arriver mon géniteur ne reculait devant aucun obstacle. Pas même utiliser son fils pour l’obliger à se marier avec la fille unique de son plus gros concurrent. Les mariages arrangés se faisaient encore de nos jours, notamment dans les milieux aisés et j’en faisais les frais. Je n’étais pas encore prêt à franchir ce pas, me marier, avoir deux enfants, un chien et une maison. Je préférais de loin ma vie d’étudiant à faire la fête. Je devais me faire une raison, à bientôt 27 ans il fallait apprendre à mûrir. De plus ce voyage à Paris m’avait permis de retrouver Lumen et ça valait bien tous les sacrifices.
Bref, journée froide et pluvieuse aujourd’hui. 7ième arrondissement de Paris, une soirée commençait à se préparer où tous les invités les plus aisés étaient sélectionnés. Ce genre de soirée me débectait comme pas possible. Discuter de politique avec son petit toast dans une main et sa coupe de champagne dans l’autre avait le don de m’ennuyer au plus haut point. Mais Amétys était censée s’y trouver ce soir. Au placard la flemmardise, j’enfile un costume sobre et chic à la fois, griffé d’une grande marque italienne. Un trench long, noir. Une clope entre les lèvres et je quitte l’appartement. sans oublier le fameux parapluie, preuve que je commence à m’habituer à Paris. Je sors de me voiture, confis les clefs au voiturier engagé pour l’occasion et j’entre dans l’arène. A l’intérieur de la salle, un décor de noël sophistiqué, d’un blanc et argent. Je passe d’abord déposer ma veste dans les vestiaires avant de jeter un œil sur les personnes présentes. Amétys n’était pas vraiment difficile à trouver, ses cheveux d’un roux flamboyant attirés l’œil irrémédiablement. J’avance vers, elle, prenant deux coupes de champagne au passage. « Amétys, ça faisait un moment que je ne t’avais pas vu. » Autant éviter de lui dire que j’étais venu spécialement pour ses beaux yeux. J’avais eu l’occasion d’échanger quelques discutions avec elle lors des soirées mais il y avait une sorte de froid entre nous, sûrement vis-à-vis de la posture de nos parents.
Un sourire faussement amical se peint sur mon visage. Je lui tends un coupe de champagne avant de continuer d’une voix presque suave : « Mais dis-moi, comment vas-tu depuis tout ce temps ? » Lumen n’avait pas tort sur ce point, mes approches avec les femmes étaient franchement à revoir. J’ai jamais était doué pour aborder.
TY SOPHIA OF CAUTION & ATF |
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| Sujet: Re: « En faisant une promesse on contracte une dette. » [ Amétys] Lun 19 Déc - 23:01 | |
| Réveil difficile. Comme toujours. Je ne sais même plus depuis combien de temps je suis à Paris, un mois environs. Je ne sais pas non plus quel jour nous sommes. Peu importe. Je suis invitée à une soirée pour laquelle la moitié des fonds seraient reversés à une association pour le cancer du sein. Ma mère me tanne depuis 2 semaines, pour que j’aille la représenter. J’ai horreur de ces soirées mondaines affreusement ennuyeuses, qui réunissent tout le petit gratin. Tout n’est qu’hypocrisie, invités triés sur le volet, prêt à dépenser une fortune dans de la merde, pas parce que le cancer du sein est un sujet qui les touchent, mais parce que c’est l’occasion de se montrer sous son plus beau jour, et de plus pour la bonne cause, la presse seras là et c’est ce qui plaît à tout le monde.
Je me prépare à contre cœur, c’est bien parce que je ne sais pas quoi faire ce soir. Sortant de la douche, j’enfile une robe en dentelle courte, écru, resserré à la taille par un nœud noir, signé Stella F. je chausse ma favorite paire Christian L. (Pompe Plate-forme Daim D'agneau / Ecru-noir). Je laisse mes cheveux détachés, arrange ma frange, puis me maquille avec légèreté.
Je me regarde dans le miroir, je me trouve pitoyable, j’ai la gueule de bois, j’ai envie de rester me camer au coin du feu… Je me sers un verre de whisky, puis un deuxième. Je touche pas à ma coke, ce soir je suis soft, l’héro je me suis promise de ne plus en prendre seule, je décide donc de rouler un joint au coin du feu. Cette beuh vient tout droit d’hollande, c’est une tuerie. Je me sens bien, je suis posée, mes yeux sont follement rouges, il faut que je me motive avant qu’il soit trop tard. J’enfile ma veste, et saisis mon sac, un dernier coup d’œil dans le miroir, et je file.
Mon chauffeur est là, il me connait par cœur, ainsi que mon emploi du temps. J’allume une cigarette et grimpe à bord du véhicule direction l’ennui. Me voilà dans le 7ème, je pénètre dans la salle décorée de blanc et argenté, chic certes, mais tellement lassant. Un photographe et un con en costume monoprix se dirigent vers moi, le 1er veut une photo, je l’envoie poliment chier, le 2ème me demande ce que je fais ici avec son micro, je me dégage sans prendre la peine de répondre, je ne suis pas d’humeur à faire l’hypocrite. Je cherche le bar, quand un jeune homme me salue, je souris sans savoir pourquoi, il me connait, je suis défoncée, au bout d’une minute de silence, je le reconnu. Il me tendit une coupe de champagne, il tombait très bien, je l’en remerciai.
« Oh Jéricho… Je ne t’avais pas reconnu, désolé, je suis épuisée. Ça va bien, merci. Et toi comment tu vas ? »
Je bus une bonne gorgée de champagne, il était bon, mais à vrai dire, je n’y faisais plus attention. Je me perdais dans mes pensées un instant, j’avais envie de fumer, mais autour de moi personne ne fumer, j’en conclue que cela était interdit, qu’il devait y avoir un endroit prévue à cette effet et qu’il allait falloir que je le trouve, ce soir je ne pouvais pas faire ma capricieuse, j’étais là au nom de ma mère, elle tenait à ce que je me comporte en parfaite bourgeoise maniéré. J’avais horreur de ça. Je me rends compte que parmi tous les hommes (jeunes) qui nous entourent, la moitié sont des exs, coup d’un soir à moi, les filles sont toutes des pétasses à qui je ne parle plus depuis longtemps, je mettais promise de ne plus fréquenté ces pauvres bobos. Raté. J’en ai marre. Jéricho est l’un des seuls que je ne connais pas spécialement, son père est LE concurrent du mien, et lui n’est pas d’une compagnie désagréable c’est tout ce que je sais.
« Que fais-tu ici ? De corvée également ? »
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