► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 the beginning after the end. ► we're still kings.

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Tay Januário
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Tay Januário
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the beginning after the end. ► we're still kings.   Empty
MessageSujet: the beginning after the end. ► we're still kings.    the beginning after the end. ► we're still kings.   EmptyLun 28 Nov - 20:02

Étendu sur le sofa, à regarder le plafond, avec une cigarette à la main. Regarder la fumée s'envoler vers quelque chose que j'allais bientôt rejoindre. Regarder la fumée être emprisonnée, ensorcelée, par un stupide mur, juste pour qu'elle s'éteigne à petit feu au lieu de directement rejoindre le ciel. M'associer à elle, danser avec elle, comme s'il s'agissait d'un clin d'oeil du destin. Pourquoi m'avait-on dit qu'il me restait au moins cinq années alors que je me sentais déjà mourir? Ils auraient dû me prévenir en me disant que ça ne se faisait pas radicalement, mais graduellement. J'aurais préféré qu'un bus me passe dessus à la place, bien franchement. Parce que c'est atroce. Parce que je vais mourir et que je ne sais pas ce qu'il y a après. Je crois que je préférerais l'enfer au vide, même si on dit qu'il n'y a rien de beau là-bas. Simplement parce que je veux continuer de sentir, de ressentir, de souffrir, même. Anyway, c'est une habitude, chez moi. Souffrir. Je n'ai quasiment jamais vécu quelque chose d'autre. Certains diront que je suis pessimiste, mais ces personnes n'ont pas à vivre avec un corps qui pourri de l'intérieur depuis toujours. C'est à croire que j'y ai prit gout, à la souffrance, parce que mon coeur me dit que j'ai prit gout à la vie. Mais je dois vivre avec la pensée qu'on me l'arrachera très bientôt. Car quelqu'un a décidé que je ne méritais pas de vivre plus longtemps que les autres. Et si elle avait raison? J'en sais rien, car mon cerveau n'est apparemment pas assez intelligent, pas assez grand, pour comprendre le fonctionnement de ce monde. Et je ne pourrai jamais savoir pourquoi, et je ne pourrai jamais savoir si j'ai servi à quelque chose ici bas, et je ne pourrai jamais revenir ici, une fois que j'aurai passé de l'autre côté, pour pouvoir dire à mes proches que la mort n'est pas douloureuse. Et qu'est-ce que j'en sais, peut-être qu'elle est douloureuse, la salope? Parce que la vie et la mort forment un couple, je l'ai bien compris, ça. La vie, c'est l'hypocrite, la celle qui ose nous faire croire que tout est rose, que tout est beau. La mort, c'est celle qui est un tantinet plus direct, vous voyez. MEURT, mouahaha. Elle y prend plaisir, la vache. Et la vie l'aide dans sa manigance. Et la vie veut rendre la mort heureuse, alors elle s'arrange pour nous faire souffrir davantage, pour faire sourire sa bien aimée. C'est pas romantique, tout ça? Ouais. Clairement. Mais je déteste ma position dans cette scène théâtrale. Je ramène ma cigarette à ma bouche, j'inspire et je garde la fumée dans mon corps avant de la laisser s'échapper par un rire. Puis je ris, comme un gros attardé sur le point de crever. J'ai mal. J'ai l'impression que je vais crever, maintenant. Je n'ai plus la force de continuer. Je pense à Grayson. Je ris et je me met à pleurer. La douleur devient davantage atroce. « Gray, revient à l'appartement, s'il te plait. » Il s'agit maintenant d'une certitude. C'est aujourd'hui. C'est aujourd'hui que je quitte. Je veux que Gray arrive, je veux avoir le temps de le serrer dans mes bras. Je veux qu'il soit la dernière image que j'aurai en souvenir de cet affreux passage nommé la vie. Je ne veux pas que ce soit un plafond décoré de fumée. Je veux le voir, maintenant. Je veux qu'il soit là. Mais il n'est pas là, et il n'arrivera pas. « J't'en pris.. J't'en pris.. » Je pleure encore plus. Mes yeux ne quittent pas la fumée, je sens mon coeur paniquer, je sens son angoisse, la même que la mienne, il ne veut pas s'arrêter comme je ne veux pas qu'il s'arrête. Il se bat, mais je ne l'aide pas, car je n'en ai pas la force. C'est de la torture. Avec le peu de force qui me reste, je ramène mes doigts à mon coeur puis je me tourne sur le côté, tout en sentant les larmes chaudes coulés sur mes joues. Je tente de me convaincre que je ne vais pas réellement mourir, que c'est encore un clin d'oeil de la mort, mais je n'y arrive pas. C'est la fin, je le sais, je le sens. Ma bouche est ouverte et figée par la douleur, mes yeux regardes la pièce, mais les larmes sont trop nombreuses pour que je puisse voir quelque chose. Je réussis à marmonner le nom de gray, mais inutile, il ne l'entendra pas. Je n'ai plus la force de ressentir la douleur, je ne suis pas tout à fait conscient, je ferme mes yeux mais pas totalement. Grayson. Néant. Grayson. Bonnie. Damian. Charles. Camille. Pacôme. Elisa. Tout le monde. C'est fini, je rentre à la maison, maintenant. C'est fini, terminé. La souffrance n'est plus. La conscience n'est plus. Je ne suis plus. La vie aura fait ce qu'elle avait à faire et aura eu un peu de pitié envers moi en m'achevant plus tôt que prévu. Je meurs.


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MessageSujet: Re: the beginning after the end. ► we're still kings.    the beginning after the end. ► we're still kings.   EmptyMar 29 Nov - 20:53

the beginning after the end. ► we're still kings.   Tumblr_lvfh3rgZdB1r63449o1_500 the beginning after the end. ► we're still kings.   Tumblr_lvc9asI78N1r6hlbbo1_500

« Il est temps de s'étreindre, il est temps de s'éteindre une dernière cigarette. Et puis quitter ce monde sans pudeur ni moral. J'veux qu'on baise sur ma tombe. L'éphémère devienne, éternité. J'aurais aimé t'aimer comme on aime le soleil, te dire que le monde est beau et que c'est beau d'aimer. J'aurais aimé t'écrire le plus beau des poèmes, et construire un empire juste pour ton sourire. Devenir le soleil pour sécher tes sanglants et faire battre le ciel pour un futur plus beau. Mais c'est plus fort que moi, tu vois je n'y peux rien. Ce monde n'est pas pour moi, ce monde n'est pas le mien. Au revoir mes amis, au revoir mes frères, au revoir mon pays, à nous deux la lumière. Au revoir les printemps, au revoir pauvre monde, à nous deux Satan.»


« J'ai perdu ma flamme, mon amour est parti. Et toujours à la fin, on est seul au milieu des vagues de sanglots et du sel dans la gorge. Et du sel sur la plaie de ce coeur tatoué. A son nom que l'on crie au fond des verres de vins, à se dire que la vie, oui, n'est qu'une putain. »

Une porte ouverte, un pas en avant, des yeux exorbités. J'étais là, devant le corps inerte de mon petit frère. Le corps que je n'avais pas pu sauver. Je n'avais pas besoin de prendre son pouls, j'avais conscience qu'il ne dormait pas. Il était mort, au sol. J'étais pétrifié, je ne bougeais plus. Je me sentais soudainement vide, alors que deux minutes auparavant j'affichais un grand sourire sur les lèvres car j'allais retrouver mon frère. Grayson, tu aurais du arriver deux minutes avant. Je me culpabilisais moi-même à cet instant. Je lui avais toujours promis que je serais là jusqu'à la fin, autrement dit, même au moment de sa mort. Il était mort seul. Je me sentais tomber au sol à ses côtés, le prenant dans mes bras, même si plus aucun de ses membres ne fonctionnait. Il était mou, et mort. Vraiment mort. Putain. Pas Yannie. Pourquoi. Mon Dieu, aidez moi. Mes larmes coulaient rapidement, mon coeur était simplement rempli de tristesse et de désespoir. Pas lui. Pas mon petit bébé de frère. J'avais mal, on venait tout juste de me transpercer le coeur, mais pas seulement, on m'avait pris un bout de ma personne en l'emportant au ciel. J'étais aussi mort que lui même si physiquement j'avais encore l'air vivant. Je pleurais, je pleurais. Je prononçais un simple désolé à l'égard de Yannie, bien que je savais qu'il ne pouvait plus m'entendre désormais. Un désolé de ne pas avoir été là. Un désolé qui restait inaudible dans tous les cas, entre des pleurs. Je n'arrivais plus à respirer tellement je pleurais. J'avais déjà chialé dans ma vie, un bon nombre de fois. Quand Yannie m'avait annoncé qu'il était malade de cette maudite maladie de coeur et que de toute manière, elle lui retirait la vie... j'avais versé de nombreuses larmes. Mais c'était rien comparé à mon état de ce moment-là. C'était pire que de la souffrance, pire qu'un mal-être, pire que n'importe quoi. C'était mon frère. On m'a enlevé mon frère. Mon petit bébé de frère... Non. Je tournais alors la tête pour regarder l'extérieur de l'appartement désormais morbide et triste, bientôt sans vies. Doucement, je m'approchais de la fenêtre, l'ouvrant de ma main droite. Je ne regardais pas l'hauteur qui me séparait du sol, parce que je la connaissais. Je savais depuis longtemps que si Yannie mourrait, je le rejoindrais aussi vite que possible. Je ne pouvais souffrir plus d'une minute, c'était bien trop dur à supporter et je ne pourrais de toute façon m'en remettre. Montant alors sur la balustrade, je regardais droit devant moi. Un pas en avant et le vide autour de moi se fit se sentir. Personne n'a pu empêcher mon geste. Écrasé contre le sol, mon dernier souvenir fut la tête de mon frère, le plus merveilleux souvenir. Et la sublime beauté du paysage de la ville qu'est Paris. Je meurs, Yannie m'a emporté avec lui. J'espère au moins le retrouver là-bas. Au paradis.
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