Cela faisait à peine trois semaines que j'étais sur Paris, j'avais mis ce temps à profit pour investir mon cabinet médical, j'y étais l'unique médecin. J'avais une secrétaire qui répondait au téléphone pour prendre les rendez-vous, ce genre de choses, mais contrairement au cabinet que j'avais à Marseille, ici je n'ai pas d'associé. Peut-être en aurais-je un plus tard, mais pour le moment, il faut que je me fasse une clientèle comme on dit, après on verra. Cela peut vous sembler rapide, trois semaines, mais ce qu'il faut savoir c'est que j'avais commencé à prospecter il y a environ deux mois de cela et c'est lorsque j'ai trouvé ce cabinet que j'ai décidé de déménager sur Paris. Aujourd'hui c'était mon premier jour de travail et j'avais déjà une journée bien rempli entre les visites de certains de mes patients à mon cabinet et mes visites à domicile, je n'avais donc pas une seconde à perdre.

Dès que le réveil se mit à sonner, je bondis sur mes pieds et filais directement sous la douche, je laissais l'eau couler sur ma peau, achevant ainsi de me réveiller complètement. Lorsque je fus propre, je sorti de la salle de bain, une serviette enroulé autour de ma taille et me dirigeais vers ma penderie pour en sortir un jean bleu et une chemise blanche, de toute façon j'avais une blouse pour le travail, donc à part mon jean on ne verra pas grand chose et puis, je n'ai jamais aimé porter des costumes. Enfin bref, une fois que fus habillé, je pris la direction de la cuisine pour avaler rapidement un bol de café, ce faisant, je ne pouvais m'empêcher de penser à ma mère. Depuis que je suis ado, je mange très peu le matin, voir pas du tout et à chaque fois c'était la guerre à la maison pour que j'avale ne serait-ce qu'une tartine de pain. Et bien ce matin, je me contenterais de mon café. J'emmenais un fruit, au cas où j'aurais un creux dans la matinée, on ne sait jamais.

Je sortis enfin de mon appartement, j'allais emprunter les transports en commun, on m'a toujours dit que conduire à Paris lorsque l'on est pas Parisien c'est très difficile, donc autant ne pas se créer de complications inutiles. J'arrivais assez rapidement à mon cabinet, ma secrétaire était déjà là, elle me rappela mon planning de visite. Le premier patient de la matinée n'arriverait que dans une heure, j'avais donc largement le temps de m'installer. J'entrais dans mon bureau puis je m'y installais. Aujourd'hui j'étais heureux, pour la première fois depuis longtemps je n'avais pas fait de cauchemars, j'avais passé une bonne nuit, espérons qu'il en soit toujours ainsi.

L'heure d'accueillir mon premier patient arriva. Je me levais donc et me dirigeais vers la salle d'attente, j'ouvris la porte et là, je faillis me figer complètement, je connaissais déjà mon premier patient, je me demandais même pourquoi je n'avais pas fait le rapprochement quand j'ai vu son nom sur mon carnet, Sylvain Lefèvre, je l'avais rencontré à Marseille il y a environ sept ou huit mois et... oh mon dieu, bon ressaisissons-nous.

- Monsieur Lefèvre, si vous voulez bien me suivre.

Je l'accompagnais donc à mon bureau. Le monde est petit, vous ne trouvez pas.