Une douleur dans mon estomac. Je sens la bile remonter dans ma gorge avant de tout évacuer par-terre. Je crache puis m’essuie furtivement la bouche du dos des ma main. Une rage aveugle s’empare de moi. Sans demander mon reste, je lui enfonce mon poing dans sa gueule de chien. Les os craquent. J’peux pas vous dire si c’est mes phalanges ou l’arrête de son nez. Les mecs se sont arrêté autours. Un autre me saute dessus en empoigne fermement mes bras.
- Putain c’est bon. Calme-toi.
Mon cerveau et brouillé, et un autre haut le cœur me parvient. D ‘un coup sec j’arrive à me dégager de l’emprise de ce gars que j’connais même pas, pour me diriger vers les chiottes.
Je passe à côté de la foule. Un gars sous extasy était en pleine euphorie, bougeant frénétiquement ses bras, resserrant ses doigts autours d’objets inexistants. Ici y a que des mecs qui se raccrochent à la vie, sans pour autant s’accrocher à des rêves. Eux ce qui les maintiennent en vie, c’est les pilules, celles qui te donnent l’impression d’être heureux. J’fais partie de ces gars là.


J’suis Morgan Gauthier. J’vais sur mes 19 ans. J’suis du Texas, d’Austin plus précisément. Bienvenue dans mon monde, pute.


Chez Ash. Ses quelques paroles gisaient à terre, froissées. Disons que la lecture avait été rapide... Il suffoque. Un sourire satisfait étire mes lèvres et je continue mon éprouvant chemin de mes lèvres brûlantes, allumant chaque parcelle de son corps, telles des brasiers. Ma main continuait sa lente descente, mon bassin bascule vers son ventre à présent nu... Ash c'était un peu mon chien. Fidèle et loyal, celui que tu côtoies régulièrement mais pour qui t'éprouves rien. C'est mon cas. Un peu de pitié peut-être. Il écrit des chansons, j'me contente de les améliorer. On est quatre dans la bande. Ca fait depuis nos 12 ans qu'on se fréquente lui et moi. Ca fait depuis mes 14 que j'le baise. Chez moi on est vite devenu grand, on est vite confronté aux absurdités de la vie, et pourtant j'ai pas d'ambition, j'suis aussi insouciant qu'un gosse. L'avenir ça 'existe pas. Tout ce qui compte c'est le présent. Si j'ai peur de regretter ? J'ai pas peur. J'suis une enveloppe corporelle vide.Rien ne me représente mis à part ,peut-être, cette atmosphère suintante, celle qui t'enivre, dans ces usines désaffectées, de crasse, de rouille, ou seule la loi du plus fort règne... J'suis un chat errant.