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 L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément

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MessageSujet: L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément   L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément EmptyDim 30 Oct - 23:40

L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément NOu5SFPehpx7a6W

« Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret. »



    Je me réveillai avec ce mal de crâne typique des lendemains de soirées... Où avais-je fini hier soir ? Très bonne question. J'ai tendance à prendre beaucoup de place en dormant, mais cette fois-ci, j'étais retranchée au bord de mon lit, à la limite de tomber. Je roulai -emportant avec moi les couvertures- et me retrouvai nez à nez avec quelqu'un, un garçon pour être plus précise. En soit, il n'y a rien de très choquant à dormir avec un homme, sauf quand on s'appelle Athena et qu'on tente par tous les moyens d'oublier une aventure foireuse. Etant donné queoui, non seulement j'avais oublié que j'étais accompagnée, mais c'était la cinquième fois cette semaine. Et pour pousser le bouchon encore plus loin, ils étaient tous différents. Je ne me considère pas comme une traînée pour avoir passé la nuit avec des inconnus, je mets juste ça sur le compte du désespoir. Je me levai encore plus grincheuse que la normale, des maux de ventre s'ajoutant à tout le reste ; mon seul réconfort fut une bonne dose de caféine, sans oublier le moment que je devais passer avec Clément, mon meilleur ami. Je dois avouer avoir eu du mal à m'attacher et avoir confiance en quelqu'un ; après tout, c'est ce qui m'a trahi une fois. Sauf qu'avec lui, c'était différent. J'avoue que ça peut faire très cliché comme réflexion, mais des amis comme lui, je peux les compter sur les doigts d'une seule de mes mains.

    Un genre de grognement attira mon attention : l’homme dans ma chambre venait de se réveiller. Je sais que c’était moi qui l’avais ramené chez moi et qu’il était censé être mon « hôte » mais je n’avais pas la tête à discuter. Je ne lui laissai même pas le temps d’ouvrir la bouche, je fis une pile avec ses affaires, les lui rendis et l’entraîna vite fait bien fait vers la sortie. Au moment de lui claquer la porte au nez, il eut le temps de dire quelques mots :

      « Si ça t’intéresse, nous n’avons rien fait hier. Tu t’es contentée de pleurer sur mon épaule. J’espère que tu oublieras ce Nathaniel. Ravi de t’avoir connu. »


    D'accord, je ne m'attendais certainement pas à ça. Après tout ce que j'avais enduré, tous les efforts que j'avais fait, je ne pouvais toujours pas me sortir cet enfoiré de la tête. C'est horrible de se sentir à tel point naïve et attacher à quelqu'un qui ne vous mérite pas. Je tentai de reprendre mes esprits avant de dérailler complètement... Une bonne douche s'imposait. Je réglai la température de l'eau au maximum et restai là, inerte, sous l'eau. La gorge me brûlait, je sentais les larmes sur le point de couler.. Ravalant cette boule de chagrin, je repris le contrôle de moi-même et passai outre cet écart de self-control. Je ne pleure pas pour un garçon, ce n'est pas moi... Il fallait que j'envois un sms à Clément :

      « J’espère que je ne te dérange pas, tu veux bien avancer notre rendez-vous pour qu’on mange ensemble ? Je t’invite !. » J’attendis quelques secondes et reçut la réponse à laquelle je m’attendais « Pas de soucis princesse, tu me dis où on se rejoint ». Un seul endroit tranquille où parler et bien manger me vint à l’esprit : « Chez Andy Wahloo, pour 13 heures, j’ai réservé à mon nom ». Du moins j’allais.


    Après avoir réservé pour deux dans le charmant petit restaurant, je me préparai plutôt rapidement. Pas besoin d’en faire trop, ce n’était ni un rendez-vous ni un repas dans un restaurant de luxe.
    Il était midi et demi, j’étais prête à partir, mon tout nouveau sac Chloé sur le bras. Je pris la ligne de métro la plus proche de mon appartement : un peu plus de dix minutes et j’y serais. Je suis toujours très ponctuelle et organisée, à la limite d’avoir un planning intégré dans la tête. Effectivement, j’étais la première à arriver sur les lieux, j’entrai donc pour m’installer à notre table et jeter un premier coup d’œil sur la carte. Clément ne devrait plus tarder !


    HS : tu peux m’en vouloir pour le gif mais il m’a fait drôlement rire L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément 1839924927
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MessageSujet: Re: L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément   L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément EmptyLun 31 Oct - 11:55

Athéna et Clément

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Ce matin, encore un réveil aux aurores pour aller bosser, mais il y était allé de bonne humeur, c'était une journée de travail comme les autres. Il avait d'ailleurs une opération de prévue ce matin. Une patiente atteinte d'un cancer des poumons ... La cigarette ! Enfin, c'est ce qu'il se disait, la clope, c'est mauvais, ça provoque des tas de cancers ect ... Lui, étant bien placé pour le dire, il ne savait pas vraiment quoi en pensez car au final, ceux atteints des cancers des poumons ne fumaient pas forcément, ainsi, c'était une chose bien difficile à cerner ! Même s'il était sûr que ça n'aidait pas non plus. Son opération se déroula parfaitement, les tumeurs furent enlevées, le traitement avait fonctionné mais la patiente n'était pas à l'abris non plus. Combien de fois les cancers revenaient après l'opération ? Des tas de fois. Cancérologie, une branche de la médecine assez difficile à exécuter, mais il en était fier lui, de ce qu'il faisait, de son métier.

Assit dans son bureau, il reçut un sms d'Athéna. « J’espère que je ne te dérange pas, tu veux bien avancer notre rendez-vous pour qu’on mange ensemble ? Je t’invite !. » Il sourit doucement, apparemment, elle avait besoin de le voir plus tôt que prévu, ce qui ne le dérangeait pas, il avait le temps d'aller manger ailleurs que l'hôpital, de toute manière, ça l'arrangeait d'aller au restaurant ! Le seul inconvénient ? Il n'allait pas voir son infirmière préférée, tant pis, il se rattraperait plus tard dans ce cas là. Il lui répondit qu'il n'y avait aucun soucis et récolta le droit de se rendre à 13 heures Andy Wahloo, un bon petit resto' assez calme. Il se rendit alors à l'accueil pour signaler qu'il ne serait pas dans l'enceinte de l'établissement pour quelques heures mais qu'il aurait son bipper avec lui. Vous savez, ces petits boitiers noirs qui sonne quand on vous appelle pour une urgence ?

Il alla ensuite dans la salle des résidents de l'hôpital et salua les quelques personnes qui y étaient. Il se prépara vite fait, enleva sa blouse pour sortit pour rejoindre le grand hall, toujours aussi bondé de monde, à croire que certains revenaient tous les jours alors que non, il y avait vraiment des malades ! Paris était peuplée, il n'y avait aucun doute là-dessus. Il rejoignit sa voiture, oui, malgré les embouteillages, Clément était le genre de type qui se déplaçait en voiture, il n'était pas super fan des transports en commun, il se contenté du métro, ou plus souvent les taxi mais il aimait tellement conduire qu'il prenait sa voiture personnelle. Il arriva assez vite même si les embouteillages étaient là ! En même temps, aux heures de pointes, il fallait être suicidaire, ou s'appeler Clément Jones. Athena savait qu'il ne serait pas à l'heure de toute manière, surtout quand monsieur prend sa voiture à 12heure30 dans Paris.

Finalement il arriva à bon port avec seulement quelques minutes de retards. Une fois la voiture garée, il entra dans le restaurant et il aperçu assez vite Athena déjà assise, le menu en main. Evidemment qu'elle était déjà là, elle était le genre de personne a arriver à l'heure. Il la rejoignit tout sourire aux lèvres. Il lui déposa un léger baiser sur la joue avant de s'assoir en face d'elle. « Désolé pour le léger retard ... Embouteillages » Petit sourire pour s'excuser et il posa la main sur le menu tout en la regardant. Elle avait la tête d'une fille qui avait fait la fête, aucun doute. « Tu vas bien ? Tu as passé une bonne soirée hier, non ? » On ne pouvait lui cacher beaucoup, déjà parce qu'il faisait la fête lui aussi et reconnaissait ces têtes, puis il était médecin, donc il en voyait pas mal aussi ! Il ouvrit alors son menu tout en la regardant. Athena c'était le genre de fille a avoir une carapace pour se protéger, mais elle savait qu'elle n'avait pas besoin avec lui. C'était confortable pour elle, ce qui faisait plaisir à Clément. C'était un type égocentrique mais aussi très social et protecteur. Personne n'est parfait !
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MessageSujet: Re: L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément   L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément EmptyLun 31 Oct - 18:53

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« Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret. »



    J'étais tellement préoccupée par mes problèmes que j'avais finis par oublier que mon super meilleur ami est un grand chirurgien qui soigne les personnes atteintes de cancers. C'est vrai que ce n'est pas très gai comme métier, mais il sauve des vies tous les jours, la mienne y compris. Un moment, j'ai été tenté de fumer, d'entrer dans un tabac et de demander un de ces paquets avec écrit en gros FUMER TUE. Clément m'a souvent dit que le cancer des poumons, par exemple, pouvait même apparaître chez des personnes qui ne fument pas de cigarettes, mais ça m'a tout de même dissuadé. Toujours est-il que je touche du bois.... On va dire que j'ai déjà de quoi me tourmenter l'esprit. Bref en avançant mon rendez-vous, je n'espérais pas l'avoir contraint à modifier son emploi du temps chargé ou repousser des rendez-vous importants.

    Le connaissant, il avait certainement du prendre sa voiture, ce qui n'était guère très malin. Je n'ai jamais compris comment il faisait pour rester si stoïque dans les embouteillages de la ville. Nous sommes tout de même à Paris : la circulation est infernale ! Je m'attendais à devoir l'attendre plus longtemps, mais c'est finalement avec seulement cinq minutes de retard qu'il me rejoignit.

      « Désolé pour le léger retard ... Embouteillages » dit-il avec son sourire charmeur, tout en me déposant un bisou sur la joue. J'aurai pu me lever pour lui dire bonjour comme il se doit mais à peine cette idée m'effleurait-elle l'esprit qu'il s'était déjà installé. Il jeta un rapide coup d'oeil sur le menu avant d'observer minutieusement mon visage et de demander « Tu vas bien ? Tu as passé une bonne soirée hier, non ? »


    Il y a des fois où je trouve ça frustrant qu'il devine tout en un clin d'oeil, comme d'autres fois où justement, ça m'arrange beaucoup. Bien entendu, ce n'était pas le cas aujourd'hui. Je considère Clément comme mon grand-frère pour les bons et les mauvais côtés ; il est à la fois celui qui me protège et celui qui m'engueule si besoin est. Aujourd'hui, je considérais qu'il était grandement temps de me faire remonter les bretelles. J'avais passé la semaine à côtoyer les bars et rentrer chez moi plutôt ivre et en bonne compagnie. Bien entendu, je renvoyais les charmants jeunes hommes le lendemain matin, tous différents les uns des autres. Je pensais que cela avait fonctionné, que je ne pensais plus à Nathaniel et qu'il m'était sorti de la tête pour de bon sauf quand ce matin, mon ''coup'' de la veille, m'a annoncé, sur le pas de la porte, que j'avais passé la nuit à pleurer sur son épaule. Le plus important est que je ne reverrais jamais ce garçon et que seul mes meilleur(e)s ami(e)s seront au courant de ma baisse de moral. Tant pis pour la réaction de Clément, je décidai d'être franche et de dire les choses telles quelles :

      « Pour être honnête, ça fait plusieurs jours que je passe de « bonne soirée » si tu vois ce que je veux dire. Je sais que ce n’est pas mon genre et que ce n’est pas bien mais c’est les seuls moments que je passe sans penser à lui. » Puis ajoutai à contrecœur : « Quoi que… le mec avec qui j’ai passé la nuit dernière m’a dit en partant ce matin que j’avais passé la nuit à pleurer… Pleurer à cause de lui. »


    Le fait de l'avouer à haute voix était encore plus frustrant que de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre. Clément sera la seule personne avec laquelle j'allais parler de ça ; à la limite Emma pourrait également être mise au courant mais c'était tout. J'avais déjà assez de mal comme ça pour le partager avec n'importe qui. Clément avait parfaitement compris que « lui » désignait Nathaniel... D'un point de vue extérieur, on pourrait penser qu'il est très facile de l'oublier, notamment par rapport à ce qu'il m'avait fait mais non, c'était beaucoup plus compliqué que ça.
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MessageSujet: Re: L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément   L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément EmptyMar 1 Nov - 16:05

Athéna et Clément

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Immédiatement, Clément avait remarqué aux traits d'Athena qu'elle était sortie hier ... Mais il avait aussi deviné qu'elle n'était pas que sortie hier ou alors elle était sortie mais n'avait pas encore dormi depuis. Hors, ce n'était pas possible, la première hypothèse était plus probable sachant qu'elle était en mauvaise passe. Depuis sa récente rupture, Clem savait qu'elle avait due mal à gérer ça, elle essayer d'oublier mais le seul moyen qu'elle avait trouvé était de boire et de sortir, chose que Clément n'approuvait vraiment pas, bien au contraire. Il n'était pas non plus psycho rigide ! Lui même sortait, s'amusait, mais il y avait des limites, limites qu'elle dépassait et qu'elle confirma avoir dépassé d'ailleurs.

« Pour être honnête, ça fait plusieurs jours que je passe de « bonne soirée » si tu vois ce que je veux dire. Je sais que ce n’est pas mon genre et que ce n’est pas bien mais c’est les seuls moments que je passe sans penser à lui. » Définition de "bonne soirée" : Alcool avec excès et mecs sans limites. C'était la définition de bonnes soirées qu'elle passait depuis plusieurs jours, d'où sa tête de jeune qui sort. C'était compréhensible et alors qu'il allait répliquer pour lui faire la leçon, elle reprit la parole pour ajouter un petit paradoxe. « Quoi que… le mec avec qui j’ai passé la nuit dernière m’a dit en partant ce matin que j’avais passé la nuit à pleurer… Pleurer à cause de lui. » Il eu envie de rire pendant une petite seconde en imaginant le mec essayer de la calmer pendant qu'elle pleurer, lui qui n'avait rien demandé, mais se ravisa. Il comprenait qu'elle souffrait mais ce n'était pas la bonne solution qu'elle utilisait.

Il posa donc son menu sur la table d'un geste simple et la regarda droit dans les yeux avec son regard qu'il savait si bien faire quand il allait lui remonter les bretelles. C'est alors qu'un serveur arriva pour leur demandé s'ils avaient choisi. « Pas encore, revenez dans quelques minutes. » répondit alors Clément sans faire preuve de tact, il s'en fichait là, il allait parler et le serveur avait débarqué, tant pis pour lui. Il attendit qu'il s'en aille en s'excusant puis reprit là où il en était. « Ecoute, il faut vraiment que tu stoppes toutes tes soirées, ça ne te mènera à rien. Surtout que tu y penses sans le savoir, donc ça ne sert strictement à rien .» Il marqua une petite pause, le temps qu'elle assimile doucement ! « En plus, tu sais très bien tout ça mais tu le fais quand même. Je préfère largement que tu m'appelles plutôt que tu ailles dans je ne sais quelle soirée pour te retrouver comme ça le lendemain matin. »

On pouvait penser qu'il était un peu trop strict et qu'un ami devait aussi réconforter, mais ça, elle savait très bien qu'il l'avait déjà fait et même qu'il pouvait encore le faire si elle en avait besoin. Sauf que là, il savait ce dont elle avait besoin et ce n'était pas des petits mots gentils, il fallait qu'elle se rende compte qu'elle sortait du droit chemin et il était le mieux placé pour la rappeler avant qu'elle soit bloquée de l'autre côté.
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MessageSujet: Re: L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément   L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément EmptyVen 4 Nov - 21:08

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« Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret. »




    J’étais consciente de mon comportement déplorable et du fait que mes soirées à gogo n’arrangeraient pas mes problèmes, ni me feraient oublier Nathaniel. C’est juste que j’avais choisi la deuxième option : l’option la plus rapide et radicale. Je n’avais pas envi de tourner autour du pot, de m’apitoyer sur mon sort, aussi avais-je saisi la chance de passer du bon temps et par la même occasion en profiter pour me décoincer. On va dire qu’avec l’éducation que j’ai reçue, ce genre de comportement et d’occupation m’étaient complètement inconnu. Et ce n’est peut-être pas simplement le fait de vouloir « oublier » qui m’a fait perdre mes moyens, mais aussi ce sentiment de liberté et de découverte, accessible tout simplement. Oui, peut-être que les « mauvaises choses » m’attiraient car depuis ma plus tendre enfance, j'ai tout fait pour respecter les règles. Toujours est-il que j’étais face à ce sentiment de honte, issu à mon « moi » intérieur, me disant de me racheter une consciente, mais aussi à ce sentiment d’excitation permanente (dans le sens d’adrénaline) qui pimentait mon temps libre. On ne peut pas lutter contre soi-même, c’est certain, mais encore faut-il savoir se connaître. J’ai toujours été comme on me disait d'être, ne sachant même plus quels étaient mes propres choix ou la volonté des autres. Je voulais que Clément me dispute comme une gamine de quinze ans pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait plus personne pour le faire et que de ce fait, mes repères étaient perturbés par une liberté totale. Je distinguais encore le bien du mal, fort heureusement, mais j’avais tendance à oublier certaines règles pourtant essentielles.

    Clément m’observait avec ce regard mi-énervé mi-consterné qui d’habitude me fait drôlement rire. Je savais ce qui m’attendait, ainsi que les moyen pour l'arrêter et éviter ça en un quart de seconde mais j’en avais besoin. Ce n’était pas à proprement dit son rôle et je m’excuserai plus tard pour l’avoir poussé à en arriver là. J’ouvris toutes grandes mes oreilles, prête à entendre les pires horreurs quand un serveur fit son irruption pour prendre notre commande. Clément lui répondit poliment de revenir plus tard ; il l’avait coupé dans son élan et pourtant, il trouvait encore le moyen d’être sympa : il m’étonnera toujours. Non pas que je sois malpolie, oh que non, c’est juste que je suis du genre très susceptible et lunatique, surtout quand il me manque pas mal d’heures de sommeil. Peut importe ce que mon meilleur ami allait me dire, je n’allais pas m’énerver car j’étais prête à entendre la vérité ; de plus, je le voulais. Donc pas d’inquiétudes à ce sujet je n’allais pas me mettre à ruer dans les brancards pour quelques remarques à mon sujet.

    « Ecoute, il faut vraiment que tu stoppes toutes tes soirées, ça ne te mènera à rien. Surtout que tu y penses sans le savoir, donc ça ne sert strictement à rien .» C’est vrai que tous mes espoirs avaient été rédui à néant ce matin… Il marqua une pose et repris, d’une voix très calme : « En plus, tu sais très bien tout ça mais tu le fais quand même. Je préfère largement que tu m'appelles plutôt que tu ailles dans je ne sais quelle soirée pour te retrouver comme ça le lendemain matin. »

    Il est vrai que j’aurai pu l’appeler au lieu de passer la nuit avec un inconnu mais encore une fois, j’ai tendance à avoir une fierté monstrueuse et démesurée. Il avait beau peut-être celui qui en connaissait le plus à mon sujet, à qui je confiais pratiquemment tous mes secrets, je ne voulais certainement pas me mettre à pleurer comme une madeleine devant lui. Au moins, je ne reverrai jamais le mec de ce matin ! C’est peut-être puéril comme réaction mais j’étais faîte ainsi et essayer de changer mon caractère était une perte de temps. Je décidai de dire les choses telles quelles :

    « Je ne veux pas que tu me vois ruminer et pleurer comme une pauvre fille. Je n’avais qu’à réfléchir à deux fois avant de m’embarquer dans cette relation… ». Dans l’histoire c’était moi la fautive, moi la fille naïve qui avait pensé qu’un amour pareil était possible. Je ne voulais pas clore notre conversation à ce sujet , même si ma réponse pouvait sonné comme un point final. Je poursuivis : « Je m’en veux d’avoir été aussi idiote, si tu savais… D’habitude je vois quand les gens ne sont pas sincères avec moi, j’ai passé mon enfance à apprendre à les reconnaître. Et pourtant je me suis laissée berner… Qu’est-ce-que j’ai pu être conne » Finalement, j’en venais à me méprendre tout seule pour mes erreurs… Je ne savais pas si ça changerait quoi que ce soit à la situation mais à partir du moment où j’en étais consciente, c’était un bon début.

    « Choisis quelque chose qu’on puisse commander et être libre de discuter sans être interrompus » dis-je en voyant le serveur zyeuté notre table toutes les trois minutes.


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MessageSujet: Re: L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément   L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément EmptySam 5 Nov - 18:36

Athéna et Clément

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Il stoppa sa leçon de moral en attendant qu'elle lui répondre, elle ne semblait pas énervée, pour son plus grand plaisir, parce qu'il savait qu'Athena avait du caractère, du genre à répondre, à s'énerver, à avoir le sang chaud et à être très têtue, chose qui pouvait être apprécié dans certaines conditions ! Dans d'autres .... Moins à vrai dire. Là, elle resta calme, comme si ce qu'elle attendait était qu'il la dispute, comme si elle en avait besoin. C'était ça, c'était surement la raison de son non énervement, elle voulait qu'il le fasse parce qu'elle avait besoin de retrouver des limites, des repères et ne pas tomber à côtés du droit chemin sans jamais pouvoir le rattraper, ça serait trop bête. « Je ne veux pas que tu me vois ruminer et pleurer comme une pauvre fille. Je n’avais qu’à réfléchir à deux fois avant de m’embarquer dans cette relation… » C'était vrai et faux, oui, elle avait son amour propre, peut-être qu'elle préférait ça, mais lui préférait nettement la savoir dans ses bras réconfortants à lui, plutôt dans le lit d'un inconnu, ça le rassurait beaucoup plus. Là, elle avait de la chance, elle n'était pas tombée sur des débiles profonds qui auraient pu lui faire du mal, mais à force de chercher et de recommencer, qui sait ce qui pourrait lui arriver. C'était ce qui lui faisait peur à Clément. Qu'il lui arrive quelque chose, qu'elle se fasse avoir, qu'elle soit blessé une fois de plus, par dessus celle qu'il lui a fait, et là, il faudrait qu'il déplace des montagnes pour la sauver. Chose qu'il ferait, mais dont il aurait beaucoup de mal en contrepartie.

Alors qu'il pensait qu'elle avait fini son explication, qu'elle ne souhaitait pas en parler plus, ou moins, elle continua dans sa lancée. « Je m’en veux d’avoir été aussi idiote, si tu savais… D’habitude je vois quand les gens ne sont pas sincères avec moi, j’ai passé mon enfance à apprendre à les reconnaître. Et pourtant je me suis laissée berner… Qu’est-ce-que j’ai pu être conne » Il baissa les yeux sur sa partie de table devant lui, complètement vide. Ca lui faisait penser à Maë avec qui il savait qu'il se faisait berner mais qu'il ne pouvait pas s'empêcher de s'attacher à elle, comme s'il n'avait pas le choix. « Tu n'es pas conne Athena, tu es juste humaine. Il y a des fois où c'est incontrôlable, tu penses être dans le vrai mais tu n'y es pas du tout, tu t'en rends compte que plus tard et c'est à ce moment là qu'il faut que tu te relèves. C'est humain. » Complètement humain, c'est ce qu'il lui arrivait en ce moment, il était donc plutôt bien placé pour en parler ! Ce qui était plutôt positif, c'était le fait qu'elle en soit consciente de ses erreurs, son problème, c'est qu'elle avait été blessée. Il n'irait pas jusqu'à détruite, non, c'était trop fort comme appellation, elle n'était pas détruite, sinon là, elle serait enfermée dans sa chambre, dans son lit et ne bougerait pas. Elle n'était donc pas détruite, juste abimée et il fallait qu'il soit là pour l'aider, il en avait conscience également. Et il serait là, parce qu'il tenait à elle.

« Choisis quelque chose qu’on puisse commander et être libre de discuter sans être interrompus » Il hocha la tête et leva la main pour faire venir le serveur qui n'arrêtaient pas de tourner autour attendant le bon moment. Au moins, comme le disait Athena, ils seraient tranquilles. Ils commandèrent donc leurs plats, lui choisit simplement un steak de boeuf accompagné de légumes avec une salade en entrée. Il laissa Athena commander et regarda le serveur partir, soulagé d'avoir eu la commande, comme si c'était une question de vie ou de mort pour lui. A croire que son patron était derrière lui et attendait pour le virer ou non. « Ecoute, je sais que tu as mal, et je sais que tu ne veux pas que les autres le voient, mais je ne suis pas les autres, je serais toujours là si tu as besoin dans n'importe quelle situation, sache-le ma belle. » Il voulait qu'elle se rende compte du fait que oui, elle pouvait vouloir protéger son amour propre, la question n'était pas là, il comprenait très bien cela, elle était comme ça et on ne pouvait pas la changer. Mais il voulait qu'elle fasse un exception pour lui, il pouvait être là n'importe quand pour elle si elle était dans le besoin. Elle pouvait compter sur lui et ça ne le dérangeait pas qu'elle vienne sonner chez lui à quatre heures du matin, bien au contraire, il préférait largement ça qu'autre chose. C'était ça qu'il voulait qu'elle comprenne, que malgré son caractère, elle pouvait lui faire confiance, il n'allait pas la lâcher, ni rien d'autre, il serait toujours là. C'était d'ailleurs étrange cette façon qu'il avait de la couver, de l'aider, comme si elle faisait partie de sa famille. D'ailleurs, c'est ce qu'elle était, sa famille, pas besoin de lien de sang pour aimer une personne, pour tenir à elle.
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MessageSujet: Re: L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément   L'amitié est maîtresse du bonheur ft. Clément EmptySam 12 Nov - 1:46

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« Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret. »





    Je comprenais le fait que Clément préfère que je sois avec lui plutôt qu'un inconnu. Après tout, « on ne sait jamais », il y a tellement de malades de nos jours qu'on ne peut pas savoir sur qui tombait. Je prenais de gros risques et j'avais eu de la chance d'être toujours saine et sauve malgré mes dernières rencontres. De plus, je serais certainement plus à l'aise dans ses bras que dans ceux de quelqu'un que je ne connais pas. Je savais tout çela et je le voulais, mais on ne change pas une Robinson avec une fierté démesurée. Peut-être qu'un de ces jours j'allais arrêter de faire ma tête de mule et me résoudre à ouvrir grand les bras pour accepter les bonnes choses qui me pendaient au nez. Je m'estimais heureuse d'avoir un meilleur ami comme Clément, mature et raisonnable. Comme tout le monde il avait quelques « écarts » mais rien de bien perturbant, il restait encore et toujours ce bel homme qui a la tête sur les épaules. « Tu n'es pas conne Athena, tu es juste humaine. Il y a des fois où c'est incontrôlable, tu penses être dans le vrai mais tu n'y es pas du tout, tu t'en rends compte que plus tard et c'est à ce moment-là qu'il faut que tu te relèves. C'est humain. ». Je le savais bien placer pour parler, il avait déjà vécu des choses plus difficiles que les miennes et pourtant il était passé à autre chose. Je suis humaine, je suis courageuse et déterminée, j'arriverai coûte que coûte à passer à autre chose. Un ami de mon père, à Apris, était hypnothérapeute, je pouvais peut-être faire appel à lui pour des résultats plus rapides ? Toujours est-il que j'allais vite faire table rase sur cette sale histoire... En attendant, j'étais bien contente d'avoir quelqu'un à qui raconter toutes mes péripéties. Bien entendu, après avoir parlé de ma situation, nous devrons parler de la sienne. Je savais qu'il était plutôt proche de Maëlys, une bonne amie que je considère comme ma « protectrice », sans en savoir plus sur le sujet.

    Finalement, Clément interpella le serveur et commanda un menu très simple, tandis que j'optai pour des nouilles façon thaï au curry. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était mon plat fétiche, mais c'était devenu ma petite habitude pour ce restaurant. De toute façon, quand on habite Paris, il arrive un moment où on repère les restaurants qui nous plaisent et les plats qui y sont proposés. ]« Ecoute, je sais que tu as mal, et je sais que tu ne veux pas que les autres le voient, mais je ne suis pas les autres, je serais toujours là si tu as besoin dans n'importe quelle situation, sache-le ma belle. » Il avait raison... Il n'était pas n'importe qui ; Fierté ou pas, c'est lui que je devais aller voir quand ça n'allait. Espérons que la prochaine fois sera la bonne, que mon caractère de cochon ne prenne pas le dessus sur mes besoins. Depuis que j'avais quitté Sacramento, je m'étais faite de nombreux ami(e)s : je considérais Ella et Pauline comme mes meilleures amies, mais ma famille restait belle et bien Clément, ainsi qu'Angel et sa petite fille. J'étais prête à n'importe quoi pour eux et inversement. C'était ça, le sens de la famille, pas besoin d'être lié par le sang ou d'avoir une famille commune. « Je ne te remercierai jamais assez de faire tout ça pour moi. Je sais que tu penses que ce n'est rien mais ça compte énormément pour moi. Avant, j'avais mon amie d'enfance et des amitiés sans intérêts. Aujourd'hui, je suis face à des personnes dignes de confiance et je peux t'assurer que ce simple fait vaut tout l'or du monde. » Oui oui, les moments comme celui-ci existent : il suffit d'ouvrir son coeur. Même si l'expérience était toute nouvelle pour moi, je trouvais ça de plus en plus libérateur. Il est toujours bon de montrer aux autres à quel point il compte et sont importants pour vous. « Je commence à prendre conscience du monde qui m'entoure, je ne pense pas reproduire les mêmes erreurs qu'autrefois. Néanmoins, je te demanderai de rallumer la sonnette d'alarme si jamais je m'avance dans des histoires trop dangereuses ». Après tout, ne dit-on pas : ''Mieux vaut prévenir guérir ?''

    Assez parler de moi pour le moment... Cette conversation devait être suspendue quelques minutes : je devais savoir ce qu'il se passait entre Maëlys et Clément ; sans oublier cette April, de qui j'avais déjà eu l'occasion d'entendre parler. Je n'avais pas eu l'opportunité de parler à Maë depuis un petit moment et comme ça n'avait pas été notre principal sujet de conversation avec Clément, j'étais un peu larguée. Je savais pertinemment qu'il se passait quelque chose entre eux, mais je ne croyais pas au simple « jeu » et aux câlins à l'hôpital. Je devais amener le sujet discrètement, sans foncer dans le tas en clamant haut et fort mon avis sur la question : « Sinon, comment ça se passe à l'hôpital ? ça fait un moment que je n'ai pas eu de nouvelles de Maëlys, comment va-t-elle ? ». Je sais, je viens de passer d'un sujet à un autre en quelques minutes. Mon but n'était pas de changer de sujet, mais parler un peu de lui. Après tout, nous étions deux, pourquoi discuter que de l'un d'entre nous ?.
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