oui, je veux que tu partes. ou non, peut-être que j'veux pas. j'en sais trop rien. pourquoi tu m'rends comme ça? hein? enculé d'fils de chien. le soucis, tu vois, c'est que j'suis bien trop attachée à toi. j'peux pas m'en empêcher. j'suis comme ça. t'as raison, j'suis faible.
je me relève, moi aussi.
un grec en solo? ça a l'air bien triste, ça, nassim. j'crois pas que tu mérites un repas triste après ta sortie. t'en as eu assez, des repas tristes, en un an. tu crois pas?
j'pourrais faire un effort. j'pourrais.. j'sais pas.
- j'peux te faire un truc vite fait, sinon.. ou on peut aller manger dans un resto..
ou même un grec. t'es le seul avec qui j'suis prête à me salir les doigts.
mais crois pas que tout est acquis non plus, nassim. c'est juste pour manger.

oh, t'es trop galant nassim. c'est la prison, qui t'a changé comme ça? ou la crainte que j'refuse et te chasse de chez moi, peut-être. non. qu'est-ce que j'raconte. tu t'en tapes que j'te fasse partir. tu reviendras demain, au pire.
il fait froid dehors. tu fais même attention à moi? peut-être que tu fais plutôt attention aux autres gars, qu'ils matent pas mon ventre, et la moitié de mes seins. j'm'en tape. une fois retournée, j'souris, un peu. j'avoue, ça m'fait plaisir, ouais. j'avoue, j'suis beaucoup trop faible, ouais.
j'remets mon kimono à ma penderie, et j'enfile mon bomber à la place. c'est mieux pour toi comme ça, nassim? attends, j'enfile mes talons hauts perchés, aussi. un coup devant le miroir et j'suis prête à partir.
j'te plais, ça va?
j'prends mon sac, j'prends mes clés. j'meurs d'envie de prendre ta main.
on y va?