Barrin , le nom de mon père. Lui en était fière mais moi je ne devrais pas. Pourquoi ? Mon père était un tueur en série qui a commis plus de dix meurtres en corse durant les années 80. A l'époque ma mère ne le savait pas, personne de notre famille ne le soupçonnait, mais vous me direz c'est toujours comme ça : les tueurs sont très discrets. Il a mit un terme à sa vie en 1992 alors que ma mère était enceinte de moi et que la police commençaient à avoir des soupçons : je ne l'ai jamais connu. J'ai grandis avec cette image de mon père : cette image de lâche, de tueur qui avait brisé des familles entière. Et puis les gens ne cessaient pas de me le rappeler vous savez : « Regardez c'est le ptit de Barrin ! Comme il lui ressemble ! » ; « Je ne veux pas que tu traîne avec lui c'est le fils d'un tueur ! » , et j'en passe et des meilleurs. Puis mon corps aussi me rappelais qui était mon géniteur, non seulement je lui ressemblait mais en plus de ça j'avais hérité de sa maladie cardiaque :  la cardiomyopathie hypertrophique. En bref j'avais une partie du cœur plus grosse que la normale et je pouvais crever à n'importe quel moment . Merci papa !
Lorsque j'eus huit ans ma mère ne supportant plus les regards du voisinage qui ne cessait pas avec le temps décida d'aller vivre à Paris. La bas personne ne nous connaissait, ce fut un nouveau départ pour elle comme pour moi.
Je n'étais pas très bon à l'école et j'étais perpétuellement distrait. Je m'en allais très loin dans mes pensés et dessinais sur mes cahiers. Je n'étais pas trop fan de sport : à vrais dire ce que l'ont faisait à l'école ne me donnait pas vraiment envie et de toute manière ma maladie ne me permettait de faire de grands efforts : on me mettait souvent sur le côté. Malgré mes difficultés scolaire je ne redoubla que la classe de CM2 avant d'arriver au collège ou la je trouvais non plus mon épanouissement dans mes rêveries mais dans ma relation avec les autres. J'étais le clown de service , celui qui faisait constamment des blagues et dont tout le monde riait. Je n'étais pas pour autant populaire, bien au contraire j'étais assez en marge comparé à « l'élite » du collège qui régnait en reine. Dans cette élite justement ce trouvait Charlotte, mon amour de jeunesse, mon premier chagrin d'amour d'ailleurs. Moi qui étais si sur de moi d'habitude face à elle j'étais incapable de parler ! Le jour ou je parvins à enfin lui avouer mes sentiments je me reçu le plus gros râteau de l'histoire. Enfin bon, je m'en remis assez facilement malgré l'intensité et la sincérité de mes sentiments. Je passais en suite en lycée général et technologique ou j'entrais en premier STG : la classe poubelle qu'ils disaient les professeurs. N'empêche que j'en ai bavé à avoir mon bac, moi qui était si peu travailleur je faisais ça pour rendre fière l'unique femme de ma vie : ma mère.
A la sortie du lycée j'ai travaillé dans un H&M pendant un an : il était hors de question pour moi que je poursuivre mes études ! C'est la aussi que je passa mon permis et me mit à la boxe malgré les avis médicaux qui me contre-indiquait le sport. Après cette années plutôt chargé je me décida à faire un voyage caritative avec une association indépendante formé de jeunes et soutenu par l'Unicef pendant six mois. Nous avons été aux Cameroun, en Éthiopie et à Madagascar. Ce fut l'expérience la plus enrichissante de ma vie !
Aujourd'hui je suis de retours à Paris et je travailles de nouveau chez H&M, ce qui me permets de payer le loyer de mon petit appartement que je partage avec deux autres personnes que j'ai connu au lycée.