ta fête (lolaad)

ta main effleure mes fesses, je souris. c'est pas le sourire que je t'ai déjà offert depuis le début de la soirée, c'est mon petit sourire qui veut dire que je suis une vilaine fille, qui te rend fou. j'espère que tu bouillonnes à l'intérieur de toi. c'est presque ma raison de vivre, te rendre fou.
tu m'allumes, je tire une taffe. la fumée se disperse dans la pièce. je te remercie en approchant mes lèvres de ta joue. et je me retiens de te dire que "qui allume encule". je te tend ma bière, j'ai pas envie d'essayer de l'ouvrir, je veux que tu me le fasses, j'veux que tu me maternes.

- parce que t'as eu ton bac, toi ?

coquine. putain, tu l'fais exprès. m'dis pas que tu me chauffes pas, là. t'as un sourire de salope. ton regard, on n'en parle même pas. t'as la tête de l'emploi. et la bonne attitude. on t'a déjà dit que t'étais une parfaite salope? c'est un compliment, tu sais. crois-moi. même quand tu souffles la fumée, comme ça, t'es dans le rôle. t'es lèvres en rond. tu sais ce qu'elles me donnent envie d'te dire, tes lèvres en rond? c'est un coup à te demander de me sucer, tes lèvres en rond. suce-moi, salope. j'suis sûr que t'es douée.
je décapsule ta bière après la mienne. t'as vu ma force un peu? c'est moi le plus fort. c'est moi le meilleur. j'suis sûr que c'est pour ça que tu me l'as tendue, avoue. t'avais envie de voir mes muscles à l'action. j't'en décapsulerais des centaines, de bières, si ça pouvait te faire te désaper plus vite.
non, d'abord, on discute. autant pour moi. « non, et après? toi tu l'as eu, profites-en d'être à la fac et tout. » sois bonne en cours, finis pas sur les trottoirs lola.

je reviens à ma position initiale. j'suis allongée à côté de toi. la bière sur mon ventre plat. la clope au bec. le regard posé sur le plafond. et un sourire de satisfaction sur le visage. je bois quelques gorgés, je fume quelques taffes avant de me relever, subitement. c'est pas toi, c'est pas nous, d'être juste comme ça l'un à côté de l'autre, on discute pas, d'habitude. j'm'en tape de discuter étude avec toi, surtout que je veux pas te mentir. tu pourras jamais dire que je t'ai mentit au sujet de mon bac, de mon âge, tu pourras toujours réfléchir je te l'ai jamais dit et quand tu me l'as demandé j'ai toujours détourné la conversation. j'suis pas une menteuse, j'suis pas une putain de menteuse, une putain oui mais pas une menteuse. alors pour arrêter la conversation je tourne un oeil vers ton visage. je sens quelque chose en moi, un je ne sais quoi qui se réveille. je me relève, m'assois sur mes genoux et, en me tenant bien droite, je te regarde, droit dans les yeux. je me tais, fumant à intervalle régulier, attendant ton top départ.

- tu m'feras fumer ?

j'ai craqué, j'ai parlé.

c'est ça, me réponds pas. t'façon, j'dois bien t'avoue que j'm'en tape de c'que tu fais ou fais pas. j'm'en tape que t'ailles en cours ou pas. j'm'en tape que tu réussisses ta vie ou pas. j'm'en tape de toi. alors j'm'en tape que tu me répondes pas. j'alterne joint et bière. mes yeux alternent entre tes yeux et tes seins. à genoux, devant moi. attends, j'vais me mettre debout, bouge pas, on va se sentir plus à l'aise, toi comme moi. non? non. ok, ok, j'reste assis. en silence. le grand silence. juste le bruit de nos souffles de fumées. et de ma main qui, la bière posée, glisse un peu partout où ça lui chante. t'as la peau douce, tu le sais? sous ta culotte c'est encore plus doux, putain. ça m'étonnera toujours, ça. « ouais, tiens. » un échange de mon joint contre ta clope. vasy, amuse-toi bien. j'me sens généreux, là.

Je ne dis plus rien, je ne fais plus rien. Je reste stoïque face à toi. T’es si grand, saad, t’es si plus que moi. J’suis rien face à toi. Ça me fait peur, de temps en temps, quand j’y pense, quand je t’ai sous les yeux comme ça. Quand tu me regardes avec tes yeux, ceux qui me font peur. Je l’aime pas ce regard que tu as et en même temps c’est celui que je préfère. Il annonce la suite. Je sais qu’une fois que tu me regardes de cette manière c’est qu’on va faire du sale, toi et moi. Toi et moi. Moi et toi. C’est pas poli de dire moi d’abords. Tu crois que tu pourrais me l’apprendre ? J’ai peur d’être une mauvaise élève de temps en temps. C’est peut-être pour ça que j’ai pas encore le bac.
T’es gentil, tu le sais ça ? Je prends ton joint. Tu prends ma clope. T’es pas du tout gagnant à cette échange. Quand j’y pense ça me faire rire. Je fume, je tire, je souffle, je fais des ronds. Je m’amuse en silence. Je me frotte les yeux. Je me fais craquer le cou. Je regarde partout, mais pas toi.
Pendant que toi tu fais courir tes mains sur mon corps. t'as les doigts tellement loin de la douceur pourtant c'est ce que je préfère. je continue mon manège, je te laisse faire. je baisse ma culotte et c'est toi qui pilote. je fume, je bois et juste après je me jette à tes lèvres. j'ai posé le joint, j'ai posé la bière, je te préfère à eux. j'ai les mains libres maintenant. maintenant.

c'est ça, pose mon joint, laisse-le tranquille. j'le finirais plus tard. t'façon t'es pas vraiment belle quand tu fumes un joint. t'as l'air de rien. quand t'as une clope, c'est différent. mais un joint, putain. ta culotte baissée, j'en profite pour m'laisser aller. pour laisser aller mes mains un peu comme ça leur chante. j'y réfléchis pas. vas-y, toi aussi laisse-toi aller. on sait tous les deux que t'attends que ça, t'façon. t'aimes ça. ouais, t'aimes ça, vu la façon dont tu l'as baissée ta culotte, vu la façon dont tu t'es jetée sur mes lèvres. c'est bon, j'le sais que c'est comme ça qu'tu m'aimes. sauvage. et imprévisible? ouais, sans doute. j'fais pas que répondre à ton baiser, j'les mords, tes lèvres. j'les tiens fermement, tes fesses. t'es mienne ce soir, lola.

oh saad, oh mon petit qui est si grand. j'ai du mal à comprendre comment j'arrive à t'avoir pour moi, de temps en temps.
je frissonne, tu me fais frissonner. je ferme les yeux. je devrais les garder ouverts, l'amour rend aveugle, alors je reste dans le noir de mes paupières. mes mains se glissent dans tes cheveux. mes lèvres s'attaquent à ton cou.
que fais-tu encore habillé ? pourquoi tant de tissu ? j'fais valser ton haut. ton torse s'offre à moi, rien qu'à moi. je l'embrasse. je le caresse. et ce n'est pas encore assez, j'suis pas satisfaite. je te veux tout entier, rien que pour moi, le temps d'une soirée.

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ta fête (lolaad)

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