► OOH LA LA PARIS.
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 Maintenant, tu me manques.

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Aimé Levy
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Aimé Levy
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Maintenant, tu me manques. Empty
MessageSujet: Maintenant, tu me manques.   Maintenant, tu me manques. EmptyDim 22 Déc - 12:19

Oh, qu'est ce que je donnerais pour te serrer dans mes bras et embrasser ton front, arracher la nuit, te brancher sur mon dos. Je t'emmènerai loin, je te soufflerai partout sur la peau, tu le sentiras, tu te sentiras exactement comme avant.
maintenant, tu me manques.
cette vibration, presque aussi douce que le grain de peau de sofie me sort délicatement de ma torpeur. à six heures du matin, il n'y a rien à voir dans l'appartement des exilés berlinois. et c'est parce qu'il ne s'y passe jamais rien que j'aime plus que tout ce moment, suspendu, presque inexistant, celui qui m'appartient. je fais glisser ma main le long des draps, effleure mon téléphone et soupire. lorsque le silence reprends place, j'ouvre les paupières sur un plafond blanc, impersonnel, que je rêve secrètement de peindre pour retrouver un brin du ciel de berlin, celui que je suis devenu incapable de voir de ce rez-chaussé de paris. Doucement, je m'extrait des couvertures et observe un instant le corps de jakob, endormis à des années lumière de moi. je le couvre, m'éloigne d'un pas léger et rejoint la cuisine à trois pas à l'ouest. Nous tentons, aujourd'hui encore de trouver cette intimité inexistante dans nos 18 mètres carré. Sofie, la belle était celle qui avait obtenue le lit seul, celui qui ne lui permet pas de mener de vaillant combats pour la couverture. Jakob et moi, une fois encore devions faire bon ménage. coller l'un à l'autre pour palier l'absence d'un chauffage décent. La température de son corps n'est pas encore une gêne. Du moins, jusqu'à l'arrivée de l'été, de la grève des ventilateurs et de sa chaleur qui colle à la peau en même temps qu'aux draps. je fais bouillir de l'eau et secoue de ma main libre le stick de café. Cette poudre noir, peu cher et trop infâme pour être ce qu'elle prétend. Hier, aujourd'hui et comme chaque jour, je suis entrée aux alentours de deux heures du matin. et une fois encore, je me lève, plus tôt qu'eux, avec pour seul désir, celui, presque immature de vouloir les voir pour ne pas me sentir trop isolé. j'aurais aimé avoir les mêmes horaires, travaillait dans le même coin et les voir, le voir aussi souvent qu'au lycée. Mais c'est le soir, lorsque le public afflue que mon charme berlinois fait le plus d'effet. Ce petit goût d'invitation au voyage que les patrons de l'udo, aussi sympathique soient-ils n'arrivent pas à dégager à eux seul. Alors je supporte, à défaut de mieux. Je ferme les yeux, inspire doucement. c'est seulement lorsque mes doigts brûlent contre la tasse que je m'éveille vraiment. Je lève les yeux sur l'horloge et doucement, me dirige vers ce fameux lit, adossé à la fenêtre et striée de lumière de sofie. Voyeur, j'avale une gorgée de café brûlant et observe la courbe de sa hanche à découvert, celle que j'effleure, tasse à terre, penché sur le matelas. ma fascination pour le corps de sofie date bien avant notre véritable rencontre. a vrai dire, c'est pour ce même corps, outrageux que j'ai voulu d'elle dans notre vie. inconscient à l'idée qu'elle puisse être un peu plus qu'un jolie corps à regarder. Et un peu plus, elle l'est, assez pour s'imposer à nos côtés, mais trop léger encore pour être entre nous deux. Légère, elle le sera sans doute à jamais. Je m'assoie contre le bord du lit, remonte légèrement mes doigts sous son haut. Je me penche, un léger sourire aux lèvres et souffle, doucement. éveilles-toi ou je profite de ton sommeil pour voir quel goût tu as. je quitte sa peau, son lit et retrouve la chaleur de ma tasse, comme un enfant que prétend n'avoir touché à rien. en fait, il est surtout six heures et demi passé et tu vas être en retard.
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