► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Petite précision (Sylvain)

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MessageSujet: Petite précision (Sylvain)   Petite précision (Sylvain) EmptyLun 12 Sep - 16:48

J’étais hors de moi, je venais d’apprendre que ma mère, enfin cette femme avait remis les pieds ici à Paris et que mon très cher père était au courant. Je me sentais trahie, dépitée et prise pour une débile ! Pourquoi ne m’avait-il pas dit qu’elle était de retour ? Qu’ils s’étaient vus ? Je serrais les dents, à tel point que ma mâchoire me faisait souffrir. J’étais en colère et voulais me détendre un peu avant de rentrer à l’appartement pour ne pas lui sauter à la gorge…après quelques pas dans les rues de la capitale, je m’apaisais peu à peu quand soudain je sentis un vent frais, il était temps que je rentre, que mon père et moi ayons une petite conversation. Comment agir ? Comment lui dire que j’étais au courant ? Tant de questions dans mon esprit que sans m’en rendre compte j’arrivais au pied de l’immeuble, rue Vaugirard, les mains tendues par deux sacs de courses que j’avais fait précédemment histoire de penser à autre chose pour calmer ma fureur. Peut-être Cardamine serait-elle là ? Alors montant les marches une à une, je sentis mon cœur battre la chamade et cette pression revenir. Ouvrant la porte celle-ci s’ouvrit sans que je n’aie eu la peine de l’ouvrir à l’aide de ma clef. Je la refermais d’un coup de coude avant de me diriger vers la cuisine ouverte sur le salon, hélant mon père.

Papa, tu es la ?

Je déposais les deux paquets sur la table, retirais ma veste et vis soudain mon paternel venir me rejoindre.

J’ai fait des courses et…

Mais ce fut plus fort que moi, je rangeais les conserves avec un tel effroi que je soupirais profondément, lui tournant le dos mais je devais savoir alors m’appuyant contre l’évier je le regardais les bras croisés, soutenant son regard.

Comment vas-tu ces temps-ci ? Tu me parais bizarre ? Mais peut-être est-ce ta rencontre avec cette Amandine qui te perturbe autant, non ?

Puis je ne voulais plus passer par quatre chemins, alors je m’approchais de la table retirant tout ce qui se trouvait dans les paquets.

Comment as-tu pu ? Elle…Cette bonne femme est en ville et toi, tu ne trouves pas normal de m’en avertir ?! J’y crois pas ! Mais qu’est ce qui se passe ? Elle m’a dit que vous vous étiez vu et sincèrement ça m’a vraiment surpris ! Comment as-tu pu lui adresser la parole de nouveau ? En tout cas elle connait ma façon de penser et je ne pense pas qu’on la reverra de sitôt, crois-moi !

J’espérais que mon père partage ce même avis, mais il en avait été amoureux à tel point que de la revoir pouvait peut-être raviver un lourd passé, mais il ne devait pas, il devait vivre son histoire avec Cardamine, c’était ainsi !
Alors poursuivant sur un ton plus calme je poursuivis tout en rangeant le reste de mes achats avant de me stopper face à mon père.

Pour moi elle est morte et je ne reviendrais pas la dessus, je ne veux pas qu’elle fasse partie de ma vie, on s’ne est sortie sans elle et ça doit continuer ainsi.
Je voyais dans le regard de mon père, un certain désarroi, comme déstabilisé de son retour, un passé riche en émotion tout de même qui venait nous hanter pour de vrai. Pour moi, elle n’était qu’une inconnue, et malgré toutes les questions que j’avais pu me poser auparavant je tachais de les évincer de mon esprit, de ne pas en faire cas et d’avancer. C’était une étrangère cette femme, rien de plus. Mais mon père devait se demander comment j’avais fait sa rencontre. Alors soupirant je croisais de nouveau les bras sur ma poitrine.
Tu sais mon entretien sur le stylisme pour l’internat et bien j’avis rendez-vous avec une femme, une certaine amandine Le Duc, dont je ne savais rien, jusqu’au moment où elle m’a balancé être ma mère. Et toi tu étais au courant et tu ne m’as rien dit ?! C’est franchement trop, et je refuge de côtoyer les mêmes rues qu’elle. Mais apparemment tu es décidé à rester dans ton mutisme bien, c’est parfait. A croire que ça ne dérange que moi qu’elle soit revenue ici.
Tout était confus dans ma tête, je ne savais comment réagir, et que faire, que je n’avais même pas laissé le temps à mon père de répondre à mes questions, je ressentis un mal de crâne atroce sentant mes nerfs se contracter par la colère qui revenait en moi !
Je te laisse continuer, j’vais dans ma chambre.
Sur ce, je pris la direction du couloir pour atteindre mon cocoon, m’allongeant sur le lit dans le noir, une migraine fit son apparition probablement due à tout ce stress, cette pression qui retombait doucement, que je crus même me mettre à pleurer… j’avais vu cette petite étincelle dans les yeux de mon père, et j’espérais me tromper, et espérais qu’il ne me ferait pas de splitch me disant « mais cette ta mère Marie»
Mon rythme cardiaque s’accélérait de telle manière que je me redressais quelque peu comme pour ne pas vomir, lorsque mon père apparut dans l’encadrement de ma porte. Voilà qu’une discussion allait se pointer, et certainement pas l’une de plus agréables…
Entre…dis-je en m’asseyant en tailleur après avoir retiré mes chaussures, faisant une moue…qui signifiait bien des choses…
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MessageSujet: Re: Petite précision (Sylvain)   Petite précision (Sylvain) EmptyDim 25 Sep - 20:56

Sylvain n’avait pas dormi de la nuit. Cela faisait des jours qu’il ressassait dans son esprit sa récente rencontre avec Amandine. Après seize ans d’absence, elle réapparaissait. Il l’avait haïe pendant toutes ses années et il avait suffi de quelques mots échangés pour que son cœur se remette à battre pour elle. Il n’était vraiment pas sûr de l’aimer et il espérait simplement que ce n’était pas le cas, mais malheureusement, son cœur lui disait autre chose. Depuis l’instant où ses lèvres avaient effleuré celles de son ex-amante, il trompait Cardamine par la pensée. Il le savait que c’était mal, il savait qu’il avait l’obligation d’offrir du bonheur à la jeune professeure d’anglais…Mais ses sentiments ne parvenaient pas à suivre sa raison. Etre amoureux de deux femmes à la fois, voilà bien un fardeau qu’il n’aurait jamais cru porter.
En fin de matinée, il était encore en train de sommeiller avidement, les yeux fermés, allongé sur le canapé du salon, ou plutôt affalé, ressassant sans cesse dans son esprit le baiser qu’il n’avait su réprimer, lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir et la voix de sa fille retentir. Cette charmante sonorité le fit sortir de sa torpeur. Il ne lui avait rien dit à propos du retour de sa mère à Paris… Ou plutôt de son retour dans leur vie. Mais il avait tellement de fois expliqué qu’elle n’était plus et ne serait plus jamais là qu’il ne parvenait pas à trouver la façon de dire à sa fille qu’il avait rencontré Amandine. C’était un sujet tabou en quelques sortes. Sylvain se contenta donc de mettre ce thème de discorde dans un coin de son esprit, bien au chaud, avant de ne se lever et de parvenir à la cuisine, où se trouvait Marie. Cette pièce portait sur le salon, c’est pourquoi il avait aperçu Marie bien que celle-ci ne semblait pas s’être rendue compte de sa présence lorsqu’elle avait traversé une partie de l’entrée. Lui offrant un franc sourire, il s’activa à l’aider à déballer ses courses. Pourtant, sa jovialité provoquée par le fait de voir le fruit de ses entrailles pénétrer dans les lieux fut vite refroidie. Le pauvre sentit toute la sueur que contenait son pauvre corps affaibli lui dégouliner le long du dos lorsque l’adolescente posa un regard froid sur lui. Ainsi, elle était au courant de la visite d’Amande ? Mais comment était-ce possible ?
L’histoire de l’entretien pour le stage était vraiment intrigante et Sylvain venait même à se demander si Amandine n’avait pas favoriser le sort de leur rencontre. Non, ce n’était pas possible, elle avait promis…Il commençait à lui pardonner, à lui faire de nouveau pleinement confiance, elle ne pouvait pas lui avoir menti. Il avait senti de la sincérité dans ses paroles et ses gestes….Le trentenaire en était sûr et certain : Cette amante du passé n’avait pas décidé à lui briser la vie, bien au contraire. La raison devait le pousser à se méfier, mais il n’y parvenait pas… Après tout, elle le lui avait dit : Paris est grand et les rencontres dues au hasard sont probables. Certainement était-ce arrivé car cela devait arriver. Le destin tendait à la rapprocher de lui. Les mots de Marie étaient sévères, même peut-être injustes en ce qui le concernait, mais Sylvain ne répondit pas. Il était encore drôlement choqué par la manière dont sa fille lui avait fait des reproches. C’en était presque haineux. Il s’était arrêté un instant de sortir les courses des sacs, tenant une boîte de haricots verts entre ses doigts tremblants. Baissant le regard, il faisait mine de se concentrer sur l’étiquette de celle-ci, mais il n’en avait que faire en vérité. Dans sa tête, il cherchait le moyen de répondre aux propos de sa fille, de lui dire la vérité. Mais comment pouvait-il bien lui dire « J’ai embrassé Amandine après l’avoir engueulée ? Comment ? Jamais il n’y parviendrait. Bien évidemment, il avait dont l’idée de lui mentir un peu, juste un peu, par omission d’une partie des faits. Juste une partie, ce n’était pas méchant… Lorsque Marie quitta les lieux, son père resta encore un instant dans la cuisine, finissant de tout ranger. Son esprit vagabondait ça et là et il réfléchissait encore à ce qu’il pourrait dire. Finalement, il rejoignit sa chère et tendre enfant dans sa chambre. Il entra doucement, sans bruit, après avoir frappé à la porte. Se rapprochant de la jeune femme, il finit par s’asseoir à côté d’elle sur le lit.
« Marie, écoute-moi… Tu n’as pas à te mettre dans des états pareils…Il ne s’est rien passé entre moi et Mandy… » Oups, première gaffe, il avait dit Mandy. Mais après tout, il l’avait toujours appelé comme cela, même si ce surnom avait un côté affectif que sa fille aurait certainement préféré éviter. Il n’y avait pas d’amour pour les traîtres… Et pourtant.
« Elle est venue, on s’est parlé sur le pas de la porte et je l’ai envoyée voir ailleurs. Voilà, c’est tout. Y a pas à tergiverser. Bien sûr que j’ai ressenti de la nostalgie, bien sûr qu’à ce moment j’aurais aimé qu’elle soit restée et que cet appartement soit le nôtre. Évidemment que j’ai imaginé un instant lui pardonner… Après tout, c’est… La femme que j’ai aimée au point d’avoir un enfant d’elle…. » Il avait évité de justesse de tomber dans le baratin de « c’est ta mère malgré tout. » Non, Marie attendait de lui qu’il la rassure sur le fait qu’il n’y aurait jamais rien entre eux, et que jamais Amandine n’envahirait leur vie. Et c’est ce qu’il était en train de faire, ou du moins d’essayer de faire. Mais c’était terriblement douloureux. Il avait la sensation de mentir à son propre enfant, comme un adulte préservant la naïveté du monde extérieur. Pourtant, il n’avait rien fait de mal. C’était juste ses sentiments, ces satanés sentiments qui refaisaient surface. Non, ils ne refaisaient pas surface, ils avaient toujours été là, bien présents, cachés derrière la haine. Une fausse haine ?
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MessageSujet: Re: Petite précision (Sylvain)   Petite précision (Sylvain) EmptyMer 28 Sep - 11:45

  • J’avais rejoint ma chambre pour tenter de me calmer, toute cette maudite histoire d’une femme revenue après 16ans pour quoi ? Oui pourquoi était-elle revenue d’ailleurs ? Au moment même où mon père s’était retrouvé quelqu’un en la personne de Cardamine avec qui ma relation était partie désormais de bon train, on s’entendait bien, on s’était écrit et même appelé depuis l’internat. Et, cette fichue bonne femme de « Mandy » ou devrais-je dire Amandine Le Duc venait tout juste de faire sa réapparition, comme si de rien était après tout ce temps ?! Mais pour qui se prenait-elle ? Ce n’est pas parce qu’on met un enfant au monde qu’on en est pour autant une mère !

    Je respirais profondément pendant que j’entendais les portes de placards résonner doucement de la cuisine, mon père devait ranger probablement le reste des paquets, tandis qu’après un petit moment il toqua à ma porte ou je lui dis de rentrer et où il prit place à mes côtés sur le lit. J’avais toujours détesté ce genre d’image même dans les films, ou les explications fusaient de toute part, essayant d’arrondir les angles pour faire comprendre une situation, un événement mais j’étais bien loin de donner un avis favorable sur cette femme ressortie de nulle part !

    « Marie, écoute-moi… Tu n’as pas à te mettre dans des états pareils…Il ne s’est rien passé entre moi et Mandy… Elle est venue, on s’est parlé sur le pas de la porte et je l’ai envoyée voir ailleurs. Voilà, c’est tout. Y a pas à tergiverser. Bien sûr que j’ai ressenti de la nostalgie, bien sûr qu’à ce moment j’aurais aimé qu’elle soit restée et que cet appartement soit le nôtre. Évidemment que j’ai imaginé un instant lui pardonner… Après tout, c’est… La femme que j’ai aimée au point d’avoir un enfant d’elle…. »

    Je l’écoutais et je sentis une fureur m’envahir, sa façon de parler d’elle, bien que la surnommer Mandy ne me fit pas trop réagir puisqu’il m’avait toujours « appris » ce nom venant de ma mère, je ne me doutais nullement que c’était un surnom.

    Je ne pouvais restée là, assise à le voir se « rabaisser » devant cette femme, sa venue lui avait fait tourner la tête et je pouvais le comprendre, il devait se sentir bouleversé mais il aurait dû m’en parler ! Moi aussi j’étais concernée ! Me levant donc et m’appuyant contre le rebord de la fenêtre de ma chambre croisant les bras avant de me passer les mains dans ma longue chevelure blonde, je repris après une profonde inspiration.

    Bien-sûr que je peux me mettre dans un état pareil, voyons ! ….Elle m’a dit, elle m’a dit que vous aviez parlé, que tu savais qu’elle était ici, elle m’a déballé tant de choses, que j’avais des origines bretonnes de son côté, que …qu’elle devait me dire la vérité que je devais savoir, et que même toi avant son retour à Paris tu n’en avais réellement rien su depuis ces seize dernières années. C’est un vrai cauchemar ! J’hallucine !

    Je mis une main sur l’une de mes temps, sentant un mal de crâne intense se préparer avant de reprendre regardant mon père.

    On s’est violemment disputé dans un café, je te promets qu’on a mis de l’ambiance, elle me tapait sur le système à un tel point que je crus à un moment la bousculer dis-je accompagné d’un rictus.

    Je voyais l’air de mon père comme désolé alors m’approchant de lui et m’appuyant sur le lit pour mieux y voir dans son ses yeux je pus déceler une lueur.

    Tu ne dois pas la revoir, elle nous a quitté, elle a volé, elle a fait souffrir trop de gens autour d’elle et là il faudrait l’accueillir les bras ouverts et lui dire "Amen" à tout ? Pas question, elle n’avait qu’à rester où elle était, on s’est passé d’elle pendant toutes ses années alors on peut continuer ainsi, et puis tu vis une belle histoire avec Cardamine non ? Dis-je tout en m’asseyant en face de lui prenant une voix plus douce.

    Je sais que ça peut te faire, non que ça te remonte tout un tas de souvenirs, bons ou moins bons, mais tu dois la laisser derrière toi et derrière nous. On ne peut pas sortir de la vie des gens pour y reparaitre 16ans plus tard. Elle sait que je ne la veux pas dans ma vie et même plus que bien d’ailleurs et je n’en changerais pas d’avis, jamais. Je pense que c’est le moment pour toi de réellement tourner la page, elle n’en vaut pas la peine. Et avoir un enfant avec une personne, ne signifie pas non plus « être » une « vraie » famille.

    Puis je pris la boite à chaussure jaune ou j’avais mis tous mes trésors d’enfant, décernés à ma mère que je croyais morte que je mis dans ma poubelle en fer avant de ne la poser sur le bureau et ouvrant la fenêtre.

    Sans même ouvrir cette boite jaunâtre, je pris un briquet et y mis le feu ou la boite commença à s’embraser. Cela me fit un pincement tout de même, j’avais eu pendant toutes ses années, une fausse image de ma mère que je disais « aimer ».

    Tu vois c’est simple, il suffit juste de le vouloir.

    Sur ces paroles je laissais la boite en carton se consumer peu à peu avant de rejoindre la cuisine pour y prendre un grand verre d’eau laissant mon père seul dans ma chambre tandis que mes dessins d’enfants, mes cadeaux pour ma mère, des « je t’aime, tu me manques, j’aimerai tant que tu sois là » ne brule peu à peu doucement….


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MessageSujet: Re: Petite précision (Sylvain)   Petite précision (Sylvain) EmptyLun 3 Oct - 20:30

D’un certain côté, la façon avec laquelle Marie parlait à son père était adorable… Ou plutôt devrait-on dire touchante. Elle essayait de le persuader qu’Amandine ne devrait plus jamais revenir dans leur vie, qu’il ne devait pas la laisser entrer de nouveau dans leur appartement, ni même lui parler. C’était comme une enfant d’une dizaine d’années, qui demandait à son papa de ne pas changer leur vie déjà trop fragile. Sylvain ne fit que l’observer, regarder ses lèvres bouger selon le rythme de ses paroles. C’était comme s’il restait passif face à un film, comme si ce n’était pas à lui que l’adolescente s’adressait. Pourtant, il semblait vraiment attentif avec son petit sourire et sa tête légèrement inclinée sur le côté. Lorsque marie prononça le prénom de Cardamine, il se redressa. Oui, en effet, il aimait Cardamine… Tout comme il se rendait peu à peu compte qu’il ne pouvait oublier Amandine. Cette dernière lui collait à la peau, comme si le destin s’obstinait à les réunir. Seize ans s’étaient écoulés et la haine se transformait peu à peu en un sentiment plus pur. Sylvain finit par pousser un soupir de lassitude, posant son menton contre sa main.

« Tu prêches un converti, ma fille… ne t ‘inquiètes pas à ce sujet… » dit-il sur un ton neutre. Par cette expression bien connue, il voulait lui prouver qu’elle ne devait vraiment pas se faire de soucis et qu’il n’avait aucunement l’intention d’entrer en contact avec la jeune femme. Etait-ce un mensonge ? Peut-être bien car il était lui-même très loin d’être convaincu de résister à la tentation de serrer de nouveau son ex-amante dans ses bras, tendrement et avec un nouvel amour.

Lorsqu’elle se leva pour mettre le feu à sa boîte en carton jaune, celle où elle avait rangé tant de souvenirs, tant de lettres adressées à sa mère, Sylvain en eut presque un haut le cœur. Il tenta tout de même de se contrôler, de ne pas laisser ne serait-ce qu’une seule larme couler le long de sa joue pâlies par la fatigue. Il se racla la gorge, regardant Marie avec une certaine lueur de désespoir dans les iris.
« Oui, tu as raison… Il suffit de vouloir… » Un nouveau soupire quitta ses lèvres alors qu’il se leva à son tour du lit. Il aurait pu plaisanter, en disant à sa fille d’éviter de mettre le feu à la maison, mais il préféra trainer des pieds et se rendre dans le salon, d’un pas lent et incertain. Il se laissa tomber contre le canapé posant une main contre son front. De nombreuses questions l’assaillaient. Il lui paraissait bien que sa fille ne pouvait vraiment pas se rendre compte de ce qu’Amandine représentait pour lui. Il avait, lors de ces derniers jours, était à plusieurs reprises à deux doigts de se saisir de son téléphone et de composer le numéro qu’elle lui avait laissé. De plus, il ne pouvait s’empêcher de penser que la façon dont Marie voyait les choses était de sa pleine et entière responsabilité. S’il avait su lui parler d’Amandine plus tôt et dans des termes moins violents, s’il avait été plus objectif, certainement le retour de celle-ci serait moins bruyant. S’il avait su garder sa haine pour lui, il n’aurait pas créé une haine injuste de la part de Marie. Après tout, cette dernière n’avait même pas connu sa génitrice.
Il attrapa un verre d’eau et se mit à ses aises, fixant un point du vide. Lorsque sa fille apparut dans l’entrée du salon, Sylvain lui offrit de nouveau un sourire, avant de ne dire : « Je ne vais pas très bien aujourd’hui… On pourra en parler plus tard. » Fausse excuse qui n’allait certainement pas fonctionner d’ailleurs. Mais il ne désirait pas que sa fille observe son trouble, sans quoi elle se ferait rapidement des idées quant aux sentiments qu’il nourrissait pour Amandine. Cette dernière lui revenait sans cesse à l’esprit, tout comme le baiser qu’ils avaient partagé lors de leur dernière rencontre explosive et suave à la fois.
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MessageSujet: Re: Petite précision (Sylvain)   Petite précision (Sylvain) EmptyLun 20 Fév - 15:54

J'archive, si besoin, un petit MP et je re-déplace le tout (;
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MessageSujet: Re: Petite précision (Sylvain)   Petite précision (Sylvain) Empty

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