" Mademoiselle Maresquo ? Mademoiselle ? " cette voix me tira de mes pensées alors que je relevais doucement le visage. Mon regard croisa celui du professeur alors que je m'endormais doucement sur ma table, j'étais épuisées, mes yeux se fermaient doucement et mon envie de mon lit devenait presque insupportable " Désolée " je me mordis doucement la lèvre me sentant mal à l'aise de m'endormir presque en classe alors que c'était une chose qui ne m'était jamais arrivé même si j'avouais détesté les mathématiques. Je passais ma main dans mes cheveux " Venez nous montrer vos talents au tableau " je gardais mon soupir pour moi en me levant de ma table marchant jusqu'au tableau. Je n'étais pas nerveuse et je n'avais pas de réel soucis avec ça, je détestais seulement de me retrouver là devant un problème qui ne m'apportait absolument rien et dont je me fichais. Je fis cependant l'effort de me montrait souriante et douce comme souvent, n'ayant pas l'envie de voir désagréable ou impolie, j'attrapais le craie blanche écrivant ce que j'avais cru comprendre sur cette histoire de fonction. Je me tournais vers le professeur assit au bord de son bureau dans son pantalon trop serrer et trop court vu la vue imprenable sur ces chaussettes blanches à rayures rouges " Vous avez de la chance, allez vous assoir " je haussais doucement les épaules en allant me rassoir sur ma chaise au fond de la salle. Je n'étais pas des plus attentives aujourd'hui, mon unique envie était de sortir d'ici et de faire un tour profitant de Paris. Ma vie avait changé depuis quelques temps, en réalité depuis que j'avais eu la bonne idée de mettre " Enceinte " sur facebook. Les réactions fut encore pire que ce que j'avais pu penser, c'était presque devenu le avec Ella et le anti Ella, j'étais au fond très heureuse de voir que Pauline elle était toujours là pour moi. Je tournais la tête posant mon regard sur elle avec un petit sourire. Quelques minutes après la sonnerie retenti et je sortis rapidement de la classe mes affaires sous la main. La voix de Pauline me fit me retourné " Hey ... hm je vais rentrée, j'me sens pas terrible mais je t'appelle ce soir d'accord ? " j'embrassais sa joue ne lui laissant pas le temps de répondre avant de filer rapidement. Je descendis rapidement les escaliers avant de sortir. Respirer.

Je pris une grosse bouffée d'air en sortant du lycée m'appuyant sur un poteau. Je posais doucement mes mains sur mon ventre me sentant presque étouffé dans ce monde et en particulier dans ce lycée. Je soupirais doucement en attrapant le premier taxi qui passait devant moi " Dans le 6ème s'il vous plait " je sourit doucement en posant mon sac sur la banquette arrière. Je crois que je n'avais jamais autant séché les cours mais je ne m'étais jamais senti aussi mal en réalité. Mes sentiments était un mélange de tristesse, de colère, de fureur, de désespoir. La seule chose à laquelle je pensais c'était cet homme assez fou pour hanté mes pensées au point de me sentir seule et triste. Je passais ma main dans mes cheveux tentant de ne pas fondre en larme devant un parfait inconnu qui n'était là que pour conduire le taxi " Vous pouvez allumer la radio s'il vous plait " je souris doucement et un peu plus en entendant la radio doucement, c'était presque fou de voir qu'une seule chanson pouvait vous faire changer d'esprit en quelques secondes mais bon ce n'était pas non plus la chanson que j'aurais voulu entendre, j'étais cependant bercée par les paroles d'Adèle. Rapidement la rue que je désirais se dessina. au loin. Le taxi payait je rejoignais la porte qui m'attendais sonnant. Son visage m'apparut et un sourire se dessina sur mon visage " Bonjour papa " ce n'était pas mon père, nous n'avions même aucun réel lien de famille mais à mes yeux il était tout comme, puis il était un peu ma figure paternel.

Il est de ces personnes qui donnent le bonheur par pure générosité. Je pose mes yeux sur Sylvain et un grand sourire se dessine sur mon visage, je sens la chaleur humaine qu'il dégage et à cet instant je n'ai plus peur, je me sens en sécurité. J'entre dans l'appartement me nichant directement dans ces bras comme il a l'habitude de faire avec moi, c'est assez fou de voir à quel point il est délicat et attentif avec moi. Depuis la première fois ou ces yeux se sont posés sur moi, une relation de confiance, presque paternel c'est installé. Grandir sans père fut la chose la plus difficile de ma vie, en réalité c'est la plus grande culpabilité de toute ma vie qui me tiens à la gorge. Je me déteste, je me hais presque de lui avoir fait ça, d'être tombé malade, de lui avoir fait perdre tout ce qui comptais vraiment pour une fille qui au fond ne le mérite pas. La nuit souvent, je suis tirée du sommeils par des cauchemars ou il vit l'enfer dans cette prison italienne alors que moi je vis un vie presque normale à Paris. Il me manque tellement, je vois encore son sourire lorsque je suis allée le voir à Noël, personne ne doit être seule et il est au fond ma seule vrai famille, j'ai une boule au ventre depuis des jours, c'est mon père, mon sang, la chose la plus fantastique que je possède et il ne sait pas encore que je suis enceinte pour l'unique raison que je n'ai pas encor eu les moyens de lui téléphoner. D'une certaines façon, Sylvain est ma manière de me déculpabilisé, me dire que je suis capable d'apporter du bien à une personne, de le rendre heureux et d'avoir cette sensation de famille. Je lui souris " Tu m'a manqué " je reste contre lui, nichée dans ces bras, ma tête enfouie dans son cou à respirer tendrement son odeur réalisant que c'est dur de ne pas être en famille. Je recule doucement, passant ma main dans mes cheveux avec un petit sourire innocent Alors que je m'apprête à prendre la parole un petit homme se présente à nous, mes yeux se posent sur lui et un sourire se dessine sur mes lèvres il est adorable pensais-je n'osant pas le dire. Cependant j'offre au petit un sourire qu'il me rend. Je me sens calme et voir ce petit garçon me fait vibrer le cœur réalisant qu'un jour j'aurais la chance de me tenir à coté du miens; J'avoue avec un tonne de question sur ce petit bout, en réalité j'ignore vraiment d’où il viens mais je suppose qu'il m'en parlera le jour ou il en aura envie " Bonjour Pierre " je souris en déposant mes lèvres sur sa joue rapidement me sentant un peu mal à l'aise. Je souris doucement quand il quitte la pièce " Il est mignon " je lui souris doucement. En réalité je ne savais pas tout comment commencer tout ça, lui parler de moi ou poser les questions mais en réalité je n'osais pas du tout. Je souris en m'approchant doucement du canapé, j'enlevais mon manteau que je posais doucement sur le canapé lui dévoilant mon ventre légèrement agrandit par la grossesse " Hum ... j'ai besoin de te parler, j'ai besoin de toi " c'était étrange mais pour ce genre de conseil c'était à lui que je voulais parler, je ne voyais personne de suffisamment expérimenter et mature pour lui raconter ce que je m'apprêtais à lui dire " Je suis enceinte ... " soufflais-je d'une toute petite voix timide ne sachant pas comment il allait réagir. Je posais doucement mes mains sur mon ventre avant de lever mes yeux brillants vers lui. Un mélange d'émotion se lit rapidement dans mes yeux, peur, terreur, émotions, bonheur, joie, larmes et j'avais envie de le serrer dans mes bras pendant de longues minutes et je tentais de rester forte pour ne pas qu'il s’inquiète " Je ... Je ne me sens pas prête du tout pour ça et je suis morte de peur " je paniquais, totalement.