La cigogne, elle s'est bien démerdée pour aller et venir. Revenir toujours avec des gènes différents, toujours. Elle vient, pète les portes et disparaît avant qu'on aie eu l'temps de souffler, d'se dire : ca y est, elle est enfin d'retour pour endosser son rôle. Nope. La cigogne, c'qu'une saleté. Elle largue ses plumes pleines d'merde et s'tire becter qui voudra bien de sa façade défoncée. « Tu comprend pas, je dois m'en aller » « Tu comprend ? Je n'en peux plus d'entendre ta soeur pleurer » « Comprend moi, je veux pas moisir ici à jouer à la maman modèle, j'suis pas faite pour être mère, j'suis pas une bonne mère » Ca. Merci bien. J'avais remarqué ! Comprendre, comprendre, j'en ai marre d'comprendre. Comprends, chère mère indigne, que quand j'vois ta face, j'ai juste envie d'te ponctuer dans l'sens du poil.  Génitrice d'misère, mère zéro pointée,  marie-ouvre-les-cuisses qui excelle, voilà notre héritage à la note salée. Balarukhe ? Balatruduk. Voilà. Tout est résumé en un mot. Larguer l'avenir d'jà incertain, s'faufiler dans une vie active remplie d'pisse car pas les diplômes, pas l'expérience. J'ai pris l'ascenseur social pour rester coincé dans un sous-sol bordé de misères juste pour que ma p'tite soeur et mon p'tit frère puisse gravir les étages sans finir dans la rue ou lécher le pavé crasseux. Se sacrifier pour un avenir qui n'est pas l'mien, voilà toute l'histoire. Je rafistole les morceaux entre eux, j'aimerais croire que j'suis une superglue qui nous tient tout ensemble mais j'suis bon marché, pas cher, made in china -même si j'suis plus made in Japan- et en plus d'cela, moi-même pas mal fêlé. La cigogne, elle se shootait et pas aux fruits pendant toutes ces grossesses, faut pas chercher plus loin l'erreur qui fait tout partir en couille.


CLAC. J'sors d'mon sommeil brumeux à peine reposé d'ma nuit à jouer un rôle pour des billets colorés. « LA PORTE ! P'tin ! » Un pardon en écho et une deuxième porte qui claque. J'ai les nerfs qui s'effritent rapid'ment. Court-circuit. La mienne d'porte claque aussi en réponse. « Nessa, je pionce bordel ! » « Pardon, pardon » Sa main posée sur la poignée d'la porte d'entrée, mon index s'réveille et s'pointe vers elle. « C'samedi, y'a pas école. Où tu vas ? Avec qui ? J'veux un blaze, maint'nant, d'suite ! » Face à son silence, j'm'excite comme une frite à l'agonie dans une friteuse. « Il vit où ? Il a quel âge ? Il t'a peloté ? … Pourquoi tu couine ? » Vanessa roule des yeux et soupire. Grand frère chieur, dix sur dix. J'paye tout ici alors des réponses, j'en veux et gratos. La chiante attitude, c'est cado « Je sors avec Bob et non le chien ne m'a pas peloté » Bob ? Qui ça Bob ? Elle tire sur la laisse et dévoile un chiot qui couine. L'voilà le coupable. « C'quoi çaaaaa ? » « Un chien » « Merci, j'avais r'marqué ! Explication ? » « Bah … le pauvre, il était abandonné, il avait faim et … » « Rien à foutre ! Nous aussi on crève la dalle et personne nous ramasse alors ta générosité, tu vas t'la ranger profond et t'me ramène ça où tu l'as trouvé ! J'galère d'jà à tous nous nourrir et payer les factures, j'vais pas m'farcir une autre gueule à farcir ! » 1, 2, 3 et c'est parti pour la sérénade-snoeils-de-bambi-humides. J'roules des globes et fixe un ailleurs où la tronche d'ma chère petite soeur n'est pas placardée. « Non c'non » J'suis crédible ou pas ? P'être pas en calebut, planté dans un salon qui n'possède qu'un canapé lit. Canapé lit vide. « Où est Travis ? » « Je te le dis si on garde Bob » « Bob va finir dans l'resto chinois d'à côté en rouleau d'printemps si tu continues ! » PLOCH. Ricanement de démons sortant d'sa boîte. « TRAVIS ! Arrête d'pisser sur les passants bordel à cul ! » Sinon, j'peux péter une durite ? J'peux ? Allez j'me le permet ! J'attrape le garnement d'8 piges par le col et la teigne de 17 ans avec son sale cabot, direction … bah la cuisine, pas l'choix. C'pas comme si l'appartement était immense comme un cul. « Toi, t'arrête tes conneries, puis tiens, toi aussi ! T'me ramène ce chien ! » « Il a faim » « Moi aussi ! Y'a plus de lait ! » « Hey, Blaise, c'est pas l'heure de ton taff ? » « MERDE ! » J'file enfiler un jean et un t-shirt en mode grenouille avant de déguerpir. « Le lait ! » « Le chien a faim et moi aussi tiens » « RHAAAAA ! Bouffe ton chien et toi, t'as qu'à aller adopter une vache  et tu la trairas dans notre salon puisque c'est la foutue ferme à la folie ici ! VOUS COMPRIS, bande de cochons ! » Clac. La porte claque sauf que demi-tour, flexion. « Bouffe tes céréales avec de l'eau et sérieux, Nessa, vire-moi ce clebs ! Si ce soir, je … » J'ai pas l'temps. J'dois aller manier du thon. Leçon de morale bancale, à suivre ...


« Blaise ! Blaise ! BLAISE PUTAIN » Caché derrière la tête d'thon, j'écoute pas mon pote d'boulot et zieute l'couple qui vient d'entrer dans le resto d'sushi. J'me reçois la carotte à la figure, une carotte lambda hein pas la carotte du poto, qu'ce soit bien clair, j'suis pas friand des biffles, merci. Aurevoir. « Quouaaaaah ? » « Pourquoi tu chuchote ? » « Je chuchote pas, j'ai une extinction de voix, c'tout » « Une extinction de connerie, ça s'rait pas mal aussi » « Va sucer ! … Non sérieux, c'qui la nana qui vient d'entrer avec l'patron ? » « Bah … sa femme » J'manque de m'étouffer avec ma bile qui m'remonte. Bordel à cul, j'ai roulé une pelle à la femme du patron. « Blaise … ne me dis pas que … que … » « Que si, ouais ! » « Non sérieux ?! T'as eu la femme du patron en cliente ?!!! » « Et pas qu'une fois ! C'une régulière ! P'tin, elle mate par là ! » Je m'aplatis contre l'sol en mode recherche de concombre perdu … rha p'tin ses légumes aux connotations salaces ! « Balarukhe ! L'hygiène bon sang ! Tu touche pas le sol pour toucher ensuite les denrées » « Oui, m'sieur » J'me redresse lentement et BAM. J'me prend en pleine gueule l'regard d'ma cliente. Respire Blaise et expire … par où tu peux. « Ton visage me semble familier » Je rigole jaune, oui, JAUNE ! « P'être qu'on s'est croisé à l'hôtel Le Meuriiiiiiice » Mes décibels tirent vers l'aigüe malgré moi, l'nervosité m'retourne et m'prend par tous les pores. Elle vire verte-pas-mûre et bientôt, elle va kicher sur les denrées, bonjour l'hygiène. QUE LE PATRON FASSE QUELQUE CHOSE. Elle commence à reconnaître son bellâtre dans une tenue de chef cuistot, les cheveux en pagaille. Le conte de fée est loin, si loin ...

La musique classique en sourdine, j'attends dans mon costard trois pièces, cravate en soie, cadeau d'une autre cliente bien généreuse. C'bien qu'dans ses moments là que j'porte autant d'euros sur l'dos mais ça pique pas, c'pas moi qui les a dépensé, sinon j'crois que j'aurais une crise d'urticaire même avec c'tissu aussi doux qu'le PQ l'plus cher du monde. J'attends, face fermé, face roi des glaces. Les gestes sont calculés, tout autant qu'les mots quand elle débarque avec son parfum chanel n°5.  Sourire plaqué sur l'visage, j'cache mon aversion pour ces richards qui font mon compte. Les compliments fusent et elle s'sent d'jà mieux. C'te mascarade n'rime à rien mais j'le fais parce que j'ai b'soin d'thunes et qu'la vie coûte bonbon. Elle reçoit sa dose d'attention, d'tendresse, j'lui fais croire qu'elle est l'centre d'la vie d'quelqu'un, d'la mienne en l'occurrence. J'la caresse de mes mensonges, d'mes regards faussement remplis d'étoiles. Elle y croit et tant mieux. A l'abri des regards et surtout d'témoins, elle s'refuge dans mes bras d'lascars, elle y trouve sa dose d'tendresse et j'donne sans rechigner. A force, j'suis devenu robot insensible, une toyota bien huilée en mode automatique. Je lui balance du P-s : I love you en réponse à ses S.O.S : love me please. Quand c'le moment d'me tirer, j'me fais pas prier. « J'ai payé la chambre pour la nuit … » Simple phrase laissée là comme un sous-entendu qui ouvre la voie à une révision d'Kamasutra mais non merci, j'suis pas encore au stade gigolo, merci bien. « Vous m'envoyez désolé et même si votre beauté exquise rend pour moi cette séparation si amère, je dois ... » ME TIRER ! ME CASSER ! ABOULE LE FRIC, GROGNASSE « voguer vers un ailleurs » Ploch ! Ca tombe comme une crotte d'nez bien gluante. « Vous me manquez déjà » C'surtout mon fric qui me manque. Ma main tendue comme celle d'un roumain en plein hiver, j'la plonge dans sa chevelure avant parcourir l'arrondi d'son visage et finir sa balade sur son menton. « Bien, je comprend. Même si je suis déçue que tu me laisse, la soirée  a été agréable comme d'habitude » « Mes soirées en votre compagnie sont toujours pour moi une source de plaisir » Et de KACHING KACHING. « Tu mens tellement bien, Greg » « Je pense chacun de mes mots, je les ressens jusque dans mon âme. Comment faire autrement face à une aussi magnifique femme que vous ? » J'me penche vers elle et l'embrasse comme dans un soap merdique. On fidélise la clientèle hein ! Allez, ravale ta bile, Blaise. Carte de fidélité tamponnée et parce que j'suis un type bien, j'lui fais une ristoune et j'dégage la poche pleine. Ca ira dans la scolarité de mes deux frangins et le loyer, ZOU !

J'suis p'être le con misérable  qui vit sur l'manque d'amour des autres mais j'ai pas d'scrupules, il m'faut du pognon pour faire vivre ma tribu. L'amour ou c'qui y resssemble, j'le fais payer. Si j'y crois ? A force d'feindre et d'rencontrer des femmes qui s'retrouvent à faire faux bond à leurs maris pour m'retrouver, j'me dis que y'a pas d'amour, que d'la mascarade. L'amour, c'du fake en plusieurs actes.

Le danger, c'qu'à trop manier la vérité et l'mensonge, on s'perd dans les méandres d'une vie et d'un rêve loin d'la réalité. Je suis Blaise. Je suis Greg. Je suis l'entre deux. J'erre d'un monde à l'autre sans jamais vraiment savoir où poser mon cul d'vaincus. La condition de Blaise m'insupporte, j'voudrais pouvoir offrir plus, vivre mieux pour vivre heureux, du moins pour mes deux cochons d'inde. Greg m'agace avec ses mots bien pliés, sa gueule impec' mais il possède en ses entrailles fictives des promesses d'avenirs plus douces, un confort social qui m'ferait des vacances s'il existait. C'une cave où j'peux m'aérer et non faire des tournantes, merci, j'ai d'la classe.

aaaah, ta fiche  ça a été trop un plaisir à lire, franchemeeeent  ce serait pas de refus un petit lien avec octave tiens  
bref, bienvenue à la maison !  

T'es canon, t'as fini ta fiche et on peut officiellement tebouffer, te considérer comme un sexy ollpiens. Évidemment, on va pas t'laisser comme une âme en peine va. Pour bien démarrer ton aventure, on t'a préparé une liste de liens à consulter, pour pas que tu te sentes perdu sur OLLP. Pour que tu saches où les sujets les plus importants se trouvent.

LA BASE
bottin ► vérifie si il n'y a pas d'erreur.
liens ► si t'as pas d'amis, prends un curly.
flood ► fait parti de la famille !
chatbox ► fait parti de la famille²

SPÉCIFICITÉ DE OLLP.
ohlalagram ► ta vie en photos.
oohlala ask ► on veut tout savoir.

Pour finir, n'hésites pas à participer à l'intrigue du moment pour être directement dans le bain. Les intrigues commune se trouvent toujours en annonce globale, donc tu peux la trouver n'importe où.

Pas besoin de te préciser que la chatbox, le flood et notre boite mp sont grand ouverts, surtout n'hésites pas, le plus important, c'est vraiment que tu sois bien et heureux parmi-nous.

Sur ce, on te souhaite une nouvelle fois la bienvenue parmi nous. On est ravis de t'avoir, maintenant on te lâchera plus, c'est fini pour toi.

Ella, Tay, Théo, Marty, Théa, Nemo, Solal et Isadora